n°3465 du 31/3/2021
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Rivarol n°3465 du 31/3/2021 (Papier)

Editorial

4 ans de prison ferme requis contre Alain Soral !

Alors que l'état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 1er juin 2021,   que trois nouveaux départements ont été confinés (le Rhône, la Nièvre et l’Aube) depuis le 26 mars, soit 19 au total, que 24 autres départements sont placés en vigilance renforcée et pourraient à tout moment être eux aussi reconfinés, l’on semble s’orienter vers un report des élections régionales et départementales qui, initialement prévues en mars, avaient d’abord été repoussées aux 13 et 20 juin et pourraient être à nouveau renvoyées à l’automne. En attendant un éventuel troisième report, peut-être après la présidentielle et les législatives du printemps 2022 ! Si, comme on le voit, l’hystérie pseudo-sanitaire ne faiblit donc pas, précipitant la faillite du pays, la police de la pensée, elle aussi, ne cesse de se renforcer. 

Ainsi le 24 mars, devant la cour d’appel de Paris, le ministère public a requis contre Alain Soral pas moins de quatre ans de prison ferme (les décisions seront rendues le 19 mai) dans trois dossiers. Des réquisitions d’une sévérité inouïe et sans précédent en matière de droit de la presse. Un an ferme a d’abord été requis pour la publication d’un post sur VK deux jours après l’incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019, dans lequel le président d’Egalité et Réconciliation écrivait : « Rappelons que la haine du Christ et de ses lieux de culte provient d’abord de la Synagogue et de ses succursales maçonniques […] Ne laissons pas les sionistes et les francs-macs récupérer l’incendie (volontaire) de Notre-Dame. […] Cet incendie est bien évidemment un incendie criminel, voulu, pour plusieurs raisons, par les plus hautes instances qui dominent et écrasent notre pays […] Les sionistes font tout pour désigner les musulmans et faire oublier que brûler les églises est une injonction du Talmud et que la haine du Christ est au cœur du judaïsme (et de sa succusale, la Franc-maçonnerie) ».

Des phrases qui résonnent singulièrement au moment où la Sainte Eglise s’apprête à commémorer la Passion et la mort du Christ sur la Croix, événements tragiques dans lesquels la Synagogue a joué un rôle central, tramant la perte du Sauveur, sans se rendre compte qu’elle permettait ainsi, bien malgré elle, au Verbe incarné d’achever son œuvre de Rédemption, de rouvrir le Ciel jusque-là fermé et ainsi de redonner espérance, force et joie aux hommes de bonne volonté.

Une deuxième année de prison ferme a été requise contre Alain Soral, qui vient de publier un nouvel essai Comprendre l’Epoque (chez Kontre Kulture), pour une interview du 9 août 2018 au magazine canadien Le Harfang, dans laquelle il déclarait : « Donc, d’un côté, on subit la censure exigée par le pouvoir juif, et de l’autre, la concurrence de faux sites Internet “libres”, qui sont en fait, quand on remonte aux tireurs de ficelles, liés au même monde de l’argent, du sionisme et du mondialisme. […] La grande lâcheté des “remplacistes”, comme l’homosexuel Renaud Camus, inventeur du concept et protégé par l’académicien talmudo-polonais Finkielkraut, consiste à nous montrer le danger de ces prédateurs migrants, mais sans jamais désigner ceux qui les instrumentalisent et qui les protègent : le milliardaire Soros en haut ou le fils Glucksmann sur le terrain, mondialistes issus, pour la plupart, de la même communauté cosmopolite et dominatrice dont se plaignait déjà le général De Gaulle en 1967. […]

Je crois que Marine Le Pen a compris que le pouvoir le plus puissant en France était le pouvoir juif incarné par le CRIF. Un pouvoir profondément antinational et antisocial, mais auquel elle s’est résolue à se soumettre pour continuer à exister sans trop de heurts dans ce qu’on doit appeler le petit jeu de la politique politicienne, le spectacle. N’ayant ni le courage, ni les moyens de mener une politique d’affrontement avec ce vrai pouvoir destructeur, elle a fini par accepter de jouer le rôle que ce pouvoir profond a toujours assigné à l’extrême droite : celui de la lecture strictement raciale des conflits sociaux, soit dans la période actuelle, la lutte contre l’Islam. […]

Ainsi, en contribuant à rendre les musulmans responsables d’une crise dont ils ne sont que les instruments, puisque cette présence musulmane est la conséquence d’une immigration de peuplement voulue par ce même pouvoir profond qui les montre aujourd’hui du doigt afin de diviser pour régner, Marine fait faire le sale boulot au FN. En appelant à la ratonnade, sans autre résultat pratique que la valorisation du sionisme par cette équation forcée : musulmans = Palestiniens, donc France = Israël, Marine fait porter au parti nationaliste le risque et la responsabilité d’une guerre civile voulue par d’autres : les sionistes et les maçons laïcards. Un destin qui n’est pas sans rappeler le rôle joué par les Gemayel au Liban, puis par Milosevic en Yougoslavie pour le même résultat pratique : 30 ans de guerre civile destructrice pour les Libanais, la petite Serbie pour les Serbes et, au final, le Tribunal Pénal international de La Haye. »

Quinze mois supplémentaires de prison ont également été requis ce même 24 mars contre l’essayiste pour avoir déclaré dans une vidéo YouTube le 16 avril 2019 : « Face à moi, j’ai des gens dont les mamelles sont historiquement peuple élu et terre promise, avec derrière ce que ça donne, vengeance inextinguible, dette éternelle et Plomb durci, il suffit de regarder du côté d’Israël pour voir ce que ça donne en terme de travaux pratiques », « Au-dessus c’est directement jugé à Jérusalem, enfin parce que la prochaine fois ce sera à Jérusalem, on se rapproche du procès Eichmann », « C’est pour ça qu’effectivement je suis condamné aujourd’hui par la justice de la République française au nom du peuple français pour avoir blasphémé une communauté dont la stratégie est de cacher finalement la Torah derrière la Shoah, c’est-à-dire une persécution historique qu’ils interdisent d’étudier selon les critères de l’histoire pour cacher en fait un projet de domination théologico-raciale parfaitement inégalitaire. »

Outre ces quelques trois ans de prison ferme, le Parquet a requis la révocation de trois sursis pour un total de treize mois (quatre mois, trois mois et six mois). A notre connaissance, c’est la première fois qu’en matière de droit de la presse le ministère public demande la révocation de peines de prison assorties du sursis. Si les magistrats suivent les avis du Parquet, Alain Soral pourrait être condamné à quatre ans de prison ferme pour de simples délits d’opinion, ce qui est stupéfiant. Car, quel que soit le jugement que l’on porte sur les déclarations de Soral que nous avons citées, qu’on les partage ou qu’on les désapprouve, il est invraisemblable qu’en France, le pays qui se vante de défendre la liberté et les droits de l’homme, on puisse requérir des années de prison ferme contre un essayiste, un penseur, un écrivain qui dit et écrit ce qu’il pense et ce qu’il croit bon de déclarer pour éclairer ses concitoyens. 

Il est également inhabituel que le Parquet demande des peines considérablement plus sévères que ce qu’en avaient décidé les magistrats en première instance qui, dans les trois dossiers que nous avons évoqués, n’avaient pas condamné Soral à de la prison ferme, mais à de simples jours-amende (90 jours à 60 euros, soit 5 400 euros, dans l’affaire de l’incendie de Notre-Dame, 80 jours à 50 euros, soit 4 000 euros, dans le dossier de l’interview au Harfang, 90 jours à 60 euros, soit 5 400 euros, pour la vidéo réalisée suite au mandat d’arrêt demandé contre lui) et à plus de 21 000 euros de dommages et intérêts et de remboursement de frais d’avocats au profit de la LICRA, de l’UEJF, du MRAP, de SOS-Racisme et de J’Accuse. 

Habituellement le ministère public demande la confirmation des peines prononcées en première instance, parfois leur allègement ou leur légère aggravation, mais jamais nous n’avions vu jusque-là le Parquet, en matière de droit de la presse, demander la transformation de 260 jours-amende en quatre ans de prison ferme !

C’est dire qu’il est des sujets qui sont particulièrement tabous. Et cela constitue une réponse aux quelques lecteurs qui nous faisaient le 3 mars le reproche amical de ne pas seulement parler d’immigration et d’Islam. Le lobby judéo-sioniste et sa religion de la Shoah jouent un rôle central dans la situation que nous vivons aujourd’hui, empêchant toute politique de renaissance nationale : entend-on inverser le courant de l’immigration, on nous reproche de vouloir déporter les immigrés comme les juifs hier, souhaite-t-on défendre la morale naturelle et la famille traditionnelle, on nous accuse de vouloir imiter Pétain dont on nous dit qu’il fut complice d’un génocide, aspire-t-on à rétablir l’ordre, la sécurité et la peine capitale et l’on nous soupçonne aussitôt d’idéologie fasciste dont on sait où elle a mené… Et dans cet odieux chantage l’entité sioniste est championne avec son mémorial de la Shoah qui lui donne une impunité et une immunité totales. A l’égard des Palestiniens humiliés, bafoués et opprimés, dont les terres sont volées, les récoltes détruites, l’eau détournée, tout espoir anéanti, toute dignité refusée. A l’égard des Etats voisins réduits en charpie, la catastrophe s’étendant de la Libye à l’Irak, l’entité sioniste voulant exercer une domination implacable et meurtrière sur tout le Proche-Orient et ne souffrant donc pas de voisins, proches ou lointains, pouvant lui faire de l’ombre. A l’égard de l’Europe et de l’Occident jugés responsables du plus grand crime de l’histoire (alors que pour un chrétien conséquent le plus grand crime de l’histoire est le déicide dont les péchés des hommes sont responsables et dans la réalisation duquel les chefs du peuple juif ont joué un rôle moteur) et condamnés à se laisser submerger et remplacer, à sans cesse s’abaisser et réparer. 

C’est ainsi que l’Allemagne de Merkel, envahie et soumise, faible sur le plan démographique et mental (cela va généralement de pair), finance en ce moment la campagne de vaccination des « survivants de la Shoah dans le monde » (190 000 officiellement) et qu’elle a déjà payé à cette fin 13,5 millions de dollars. Qui peut donc dire que la question du sionisme, du révisionnisme et du judaïsme est sans importance, sans intérêt et sans conséquence pour la paix et la stabilité du monde, pour la sauvegarde  et la prospérité de notre pays, de notre continent, de notre civilisation ? 

Pâques est la victoire triomphale et définitive de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Si nous voulons nous aussi réaliser notre Pâques, il nous faut nous revêtir des armes de la justice et de la vérité. Et donc combattre résolument le Prince de ce monde qui est menteur et homicide depuis le commencement. Et toutes les forces de ténèbres qui concourent à notre abaissement et à notre ruine, à la falsification de notre histoire, au rejet de notre être historique, à l’immoralité générale, à l’apostasie universelle. Convaincus de toute notre âme, de toutes nos forces que la victoire finale nous est promise, lors de la Parousie, puisque le Christ ressuscité ne peut plus mourir.

Joyeuses et saintes fêtes de Pâques à tous !

Jérôme BOURBON, RIVAROL.

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Billet hebdomadaire

Jean-Loup IZAMBERT et Claude JANVIER : “Macronavirus se planque derrière le coronavirus

Dans Le virus et le Président, le journaliste d’investigation Jean-Loup IZAMBERT et l’écrivain-polémiste Claude JANVIER nous plongent dans une vraie enquête journalistique. Les auteurs éclairent les zones d’ombres de l’une des plus grandes tromperies contemporaines organisées par un pouvoir politique. Le gouvernement Macron saborde volontairement notre pays, main dans la main avec les dirigeants de l’Union “européenne” et les grands propriétaires privés de la finance et de l’économie. Un document indispensable pour comprendre la nature réelle de la crise ainsi que les enjeux d’aujourd’hui et de demain. 

RIVAROL : Votre livre est un réquisitoire contre les vraies raisons de la crise sanitaire que nous traversons. Vous mettez clairement en accusation les politiques économiques dictées par l’ultra-libéralisme et la Commission Européenne. Quels sont leurs rôles dans le drame que nous vivons ?

Jean-Loup IZAMBERT : La crise sanitaire s’est aggravée non en raison de la virulence du SRAS-CoV-2 qui n’est pas d’une grande intensité mais du fait que depuis des décennies les dirigeants français ont démantelé le système de santé publique en appliquant à la France les ordonnances de l’Union dite « européenne ». Celui-ci, dont les services d’urgence étaient déjà complètement saturés par la simple grippe saisonnière, n’a pu faire face à cette petite pandémie. L’analyse sur plusieurs mois du discours du président Macron, de membres du gouvernement et de politiciens liés au pouvoir met en évidence trois dominantes : le danger que présente le virus est exagéré, ils rendent sa maladie Covid-19 responsable des difficultés économiques actuelles et ils la rendent également responsable du manque criant de moyens humains et financiers du secteur Santé. Ils oublient juste de dire que, pour l’essentiel, ces difficultés résultent de leur politique économique et sociale qui n’est que la continuité de celle de leurs prédécesseurs. 

A la suite de ces derniers, le budget de la Santé figure toujours parmi les derniers budgets de l’Etat. Cette politique de déclin est surtout marquée par l’enrichissement de dirigeants et gros actionnaires des sociétés transnationales à un pôle de la société et par l’augmentation des difficultés pour le plus grand nombre à l’autre pôle et par la violence et les guerres. Cette politique du gouvernement s’inscrit dans le cadre des décisions prises par une partie des dirigeants de l’Union “européenne”, qu’il s’agisse de la santé, de la destruction de l’économie nationale au profit de grandes sociétés transnationales ou des guerres menées avec l’OTAN.

Claude JANVIER : Des scientifiques de plusieurs pays ont alerté en 2015 la Commission européenne sur les possibilités d’une nouvelle pandémie avec des coronavirus : résultats : aucun impact, rien ! Ou plutôt si : sans tenir compte de ces alertes, début octobre 2020, la Commission européenne a signé un important « contrat cadre » avec la société états-unienne Gilead Sciences, d’un montant d’un milliard d’euros, afin que les pays membres puissent se procurer le Remdésivir. Or, déjà à ce moment, plusieurs études mettaient en garde sur les effets secondaires de ce médicament. Gilead Sciences était alors elle-même informée de la publication à venir de nouveaux résultats de tests très défavorables à leur molécule. Ces nouveaux résultats de tests ont du reste amené l’Organisation mondiale de la santé à recommander, à la fin du mois de novembre 2020, de « ne pas administrer le Remdésivir aux malades du Covid-19 hospitalisés ». 

R. : Vous révélez comment l’État aide la grande finance à piller le système de santé depuis une trentaine d’années. Comment expliquer cette collusion entre politiques et banquiers ?

J-L. I : En pleine crise sanitaire, le montant total de la richesse contrôlée par les milliardaires états-uniens a augmenté de plus de 565 milliards de dollars en 11 semaines, entre le mois de mars et le début du mois de juin 2020. « La valeur combinée de leur fortune atteint désormais 3 229 milliards de dollars », indiquait alors la journaliste économique Kristin Toussaint dans la revue économique états-unienne Fast Company. Dans le même temps, 22 millions d’Américains s’inscrivaient au chômage. Leurs homologues français se disent « écrasés de charges ». En oubliant de dire qu’ils sont surtout l’une des plus lourdes charges dans le budget de l’Etat mais aussi dans celui des entreprises qu’ils dirigent. Pour les 120 plus grandes entreprises françaises cotées (SBF 120), la rémunération moyenne de leurs patrons a progressé de 2 % en 2019 avec une moyenne à 3,7 millions d’euros, soit le troisième niveau le plus élevé historiquement. Nous consacrons quatre des huit chapitres du livre à la démonstration de cette monumentale tromperie du pouvoir politique au profit de ceux que nous appelons « les écrasés ».

C’est là « le cœur » de notre démonstration : comment le pouvoir politique utilise la crise sanitaire pour dissimuler les conséquences de la crise économique et financière dont il est responsable. Absolument rien ne justifie que des sociétés transnationales comme celles de l’indice boursier CAC 40 qui réalisent les plus importants chiffres d’affaires reçoivent chaque année plus ou moins 200 milliards d’euros sous forme de subventions, d’exonérations fiscales, paient le moins d’impôt en regard de leurs chiffres d’affaires, exportent dans des structures off shore une partie des bénéfices des entreprises, pratiquent l’évitement fiscal et perçoivent encore des milliards d’euros supplémentaires pour supprimer de nouveaux emplois. Le président Macron est le candidat choisi de ces accapareurs. Là est la collusion. Tout comme ils l’ont fait pour Nicolas Sarkozy et François Hollande, ceux-ci lui ont bordé sa route jusqu’à l’Elysée afin qu’il défende leur système de gestion économique et leurs privilèges et il leur est aujourd’hui redevable.

C. J. : Comme nous en faisons la démonstration, le pouvoir finance surtout avec des milliards d’euros de fonds publics annuels les charrettes de licenciements des sociétés du CAC 40. Mais contrairement à ce que tente de faire croire le pouvoir en attribuant la faillite économique et financière au Covid-19, les grands propriétaires privés de la finance et de l’économie bien avant cette crise, bénéficiaient déjà de cette manne étatique tout en délocalisant les productions, fermant des entreprises rentables, mais n’oubliant surtout pas d’exporter une grande partie de leurs bénéfices et de leurs fortunes dans des places off shore. Charité bien ordonnée commence par soi-même.Pas de création d’emplois en France mais en revanche, une augmentation vertigineuse de chômeurs faisant la queue devant Pôle Emploi. Merci les grands patrons… Le secteur industriel ne représentait plus que moins de 11 % de l’activité économique de la France bien avant la pandémie du SRAS-CoV-2. Ce n’est donc pas le Covid-19 qui est responsable de la crise économique et financière mais bien la politique atlantiste menée depuis des décennies.

R. : Qui sont les “ profiteurs pandémiques” les plus importants ?

C. J. : Les entreprises du CAC-40, les laboratoires pharmaceutiques, les banquiers, les fonctionnaires zélés des ARS (agence régionale de santé), de Santé publique France (695 employés, 800 millions d’euros de dotation exceptionnelle en 2020), du Conseil Scientifique (32 membres, dont seulement 3 médecins) et les media mainstream suralimentés de subventions pour semer le chaos. Car depuis le début de l’année 2020, ils n’arrêtent pas de diffuser les annonces gouvernementales et des administrations de santé sans les vérifier puisqu’émises par des sources officielles — donc a priori crédibles —, laissant les lecteurs, seuls, démunis, et défaitistes, avec le sentiment d’avoir été trompés par le pouvoir et ses représentants. En revanche, ceux qui en font les frais sont les professionnels de la santé et, d’une manière générale, les salariés des entreprises, les transporteurs, commerçants, artisans, hôteliers-restaurateurs, patrons de boîtes de nuit, autocaristes, TPE et PME-PMI, les professions du spectacle et de l’événementiel, les salles de sports…Bref, tous les entrepreneurs et indépendants, qui, grâce à leur travail et à leur dur labeur, font vivre leurs familles et donnent de la convivialité à notre nation et qui malheureusement sont en train de disparaître.

R. : Vous donnez dans votre enquête des éléments sur la finance de l’ombre qui prospère dans les marges du système bancaire international. Comme ces affairistes gagnent-ils de l’argent à l’occasion de l’effondrement de l’économie réelle ?

J.-L. I. : Ce n’est pas la crise sanitaire mais plutôt des mesures gouvernementales injustifiées, et parfois ridicules, qui mettent l’activité des TPE et PME en péril. En revanche, pour les grandes sociétés qui profitent de la crise sanitaire pour accélérer leurs plans de suppressions d’emplois, cela va plutôt mieux. Un rapport peu médiatisé de Janus Henderson Investors (JHI), société spécialisée dans la gestion d’actifs mondiaux basée à Londres, révèle que « les investisseurs sur le revenu ont, en 2019, perçu 694 milliards de dollars de dividendes de plus qu’il y a dix ans. Les sociétés ont également, à travers le monde, versé à leurs actionnaires le montant impressionnant de 11 400 milliards de dollars au cours des dix dernières années. » Les analystes de JHI ont observé en avril 2020 qu’« un certain nombre de sociétés ont suspendu le paiement de leurs dividendes alors qu’elles avaient des bilans solides et suffisamment de liquidités pour les payer. » Ce n’est donc pas qu’elles ne peuvent pas payer les dividendes aux actionnaires mais qu’ils doivent faire profil bas pour obtenir encore plus de prêts garantis par l’Etat ou de programmes de rémunération des salariés ! Cette bourgeoisie d’affaires qui ne cesse de geindre qu’il y aurait « trop d’Etat » est en réalité celle qui se sert le plus dans ses caisses pour servir ses intérêts privés. Ils sont à la recherche du profit maximum immédiat et ont transformé les pays où leurs sociétés transnationales sont en situation de quasi-monopoles en « monde sans loi », pour reprendre l’expression du juge Jean de Maillard, magistrat spécialisé sur les nouvelles formes de criminalité et auteur, parmi de nombreux autres, d’un ouvrage publié sous ce titre aux éditions Stock.

R. : Pour vous le « Macronavirus se planque derrière le coronavirus ». La politique économique et sociale d’Emmanuel Macron est-elle pour vous plus dangereuse que le virus ? […]

Propos recueillis par Monika BERCHVOK.

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A lire et à faire lire : J.-L. Izambert et Claude Janvier, Le Virus et le Président, Editions Is Editions, 250 pages, 20 euros. Commande sur https://www.is-edition.com