n°3468 du 21/4/2021
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Rivarol n°3468 du 21/4/2021 (Papier)

Editorial

Hervé Ryssen enfin libéré, Vincent Reynouard bientôt extradé ?

Enfin une bonne nouvelle ! Après trente semaines (212 jours très exactement) d’une détention très éprouvante où rien ne lui aura été épargné, pas même le mitard, c’est-à-dire la cellule disciplinaire en prison, après les accusations calomnieuses d’un co-détenu guadeloupéen qu’il avait pourtant aidé de maintes manières, pas même plusieurs procès où les parties civiles haineuses et hargneuses l’ont traîné dans la boue et mis plus bas que terre, et où un procureur de la République lisait ostensiblement Le Canard enchaîné pendant la déclaration terminale d’un prévenu manifestement à bout, mais digne et se tenant debout, Hervé Ryssen est enfin sorti le samedi 17 avril à neuf heures du matin de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Il peut enfin retrouver sa famille qu’il aime et dont il est aimé, ses amis qui ne l’ont pas lâché (et il a pu mesurer dans cette longue et cruelle épreuve quels étaient ses vrais soutiens et ceux qui se sont évaporés, comme s’évanouissent les faux amis quand les coups durs surviennent), ses soutiens qui lui ont écrit, l’ont encouragé, l’ont incité à tenir bon, à garder courage, ont prié pour lui, ont fait prier les enfants (et l’on sait comment la prière sincère et fervente des enfants est puissante sur le Cœur de Dieu, de sa Mère et de son père adoptif). 

Ses épreuves ne sont certes pas terminées, plusieurs procès l’attendent encore dans les semaines et les mois qui viennent. Mais il est enfin libre. Et qui peut mieux goûter la joie irrépressible de la liberté que celui qui en a été longtemps privé de même que celui qui a été longtemps et gravement malade apprécie à son juste prix la santé recouvrée ?

Mais tandis qu’Hervé a terminé, au moins temporairement, son long chemin de Croix, Vincent Reynouard est lui-même menacé d’extradition. Et cette fois-ci la menace semble vraiment sérieuse, comme il nous l’explique dans le long entretien qu’il nous a accordé dans ce numéro en pages centrales. Quelques jours avant la libération de l’auteur des Espérances planétariennes, Le Monde publiait un long article véhément qui assimilait l’auteur du Massacre d’Oradour, un demi-siècle de mise en scène aux « bourreaux et criminels de guerre » et surtout qui indiquait que le militant révisionniste infatigable était activement recherché et traqué par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH). Dans cet organisme a en effet été créée une division spéciale « dédiée aux crimes de haine » (sic !) « qui cherche à obtenir l’extradition du Royaume-Uni du Français Vincent Reynouard ». L’affaire ne s’arrête pas là : la mère octogénaire du chercheur révisionniste exilé a reçu un appel inquiétant, ainsi qu’un autre membre de l’entourage de Vincent Reynouard resté en France, indiquant que si on ne donnait pas l’adresse du domicile de l’écrivain en Grande-Bretagne, officiellement pour lui remettre un acte d’huissier, les autorités britanniques seraient saisies pour obtenir son extradition. Preuve que les choses bougent, mais malheureusement pas dans le bon sens. Rappelons que Vincent Reynoiuard a été condamné à ce jour à 23 mois de prison ferme en France et que ces sanctions sont a priori exécutoires. Ce qui peut laisser craindre un long séjour derrière les barreaux s’il était extradé. D’autant que d’autres poursuites sont en cours, à en croire certains sites juifs de délation comme BTA (Balance Ton Antisémite). Preuve que, contrairement à ce qu’affirment les pleutres et les imbéciles, la question du révisionnisme historique n’est nullement anodine, dépourvue d’intérêt ou d’importance. Le Système, lui, a compris son caractère capital. D’où la très sévère répression qu’il exerce contre tous ceux qui osent ne pas se soumettre au Dogme.

C’est qu'en contestant ouvertement la version officielle et obligatoire de la Seconde Guerre mondiale, en refusant d’accabler les vaincus et d’encenser les vainqueurs, Vincent Reynouard et tous les révisionnistes avec lui menacent des intérêts puissants. Ceux de l’Etat d’Israël et du sionisme international dont la puissance, la pérennité, l’immunité et l’impunité reposent essentiellement sur le Dogme holocaustique. Ceux des Alliés et de la sacro-sainte croisade des démocraties contre les forces de l’Axe. Ceux des gauchistes de tous poils pour qui il est nécessaire que les régimes nationalistes de l’entre-deux-guerres en Europe soient le mal absolu et non le communisme sous toutes ses formes, léniniste, stalinienne, maoïste, trotskyste. Les révisionnistes menacent non seulement les fondements idéologiques de l’ordre mondial issu de la dernière guerre mais ils contestent plus encore une véritable religion, ou plus exactement une contre-religion, le culte holocaustique, un culte qui ne souffre pas que l’on manque de déférence et de soumission à son endroit. Un faux dieu qui exige que l’on brûle sans cesse l’encens devant lui, qu’on l’adore, qu’on rallume la flamme comme à Yad Vashem, qu’on offre des fleurs et qu’on se lamente comme lors des pèlerinages et processions à Auschwitz et ailleurs, qu’on se frappe la poitrine en s’écriant : « plus jamais ça ! » 

La contre-religion de la Shoah enseignée dès l’école primaire et tout au long de la vie à travers la télévision, le cinéma, les divertissements singe en effet les rituels catholiques avec son culte des martyrs (les six millions), des saints (les Justes récompensés par l’Etat d’Israël), des miraculés (les survivants de la Shoah), des stigmatisés (les déportés avec leur numéro tatoué sur le bras), ses pèlerinages et processions expiatoires d’Auschwitz au Struthof, ses temples et cathédrales (les musées de l’Holocauste, le mémorial de la Shoah), les aumônes pour être absous de ses fautes (les réparations financières incessantes en faveur de l’Etat d’Israël et des descendants de déportés), ses reliques (les dents, les cheveux, les souliers des déportés), son hagiographie (les livres d’Elie Wiesel, de Primo Levi…), ses martyrologes (les murs et mémoriaux recensant l’identité et le patronyme des victimes), ses lieux de supplice (les chambres à gaz homicides), ses tables de la loi (la Déclaration des droits de l’homme), son Evangile (le jugement du tribunal militaire international de Nuremberg), ses grands prêtres et ses pontifes (Klarsfeld, Veil, Lanzmann…), son inquisition (les tribunaux de la République et de dizaines d’Etats dans le monde ayant un arsenal répressif anti-révisionniste), sa législation contre le blasphème ( la loi Fabius-Gayssot et son équivalent un peu partout en Occident), ses juges (les magistrats), sa cité sainte (l’entité sioniste), ses archanges (Tsahal protégeant l’Eretz), ses prédicateurs et ses gardiens (les enseignants et tous les organes dirigeants, qu’ils soient politiques, médiatiques, religieux, syndicaux, associatifs, sportifs, économiques), les saintes congrégations (le Congrès juif mondial, le B’nai B’rith, le CRIF, la lICRA, l’UEJF, l’AIPAC…), son enfer (tous les nationalistes, sauf les israéliens, les révisionnistes, les catholiques fidèles à la doctrine sur le nouvel Israël, à la théologie dite de la substitution), ses fidèles (la quasi-totalité de l’humanité), ses mécréants (les révisionnistes).

Si elle singe la religion chrétienne, cette contre-religion en constitue aussi l’inversion : à l’amour elle oppose la haine, à la vérité le mensonge, au pardon des offenses la vengeance talmudique, au respect des anciens la traque aux vieillards, à la rémission des péchés l’imprescriptibilité des crimes, à l’esprit de pauvreté l’appât du gain, à l’humilité la volonté de domination, au sens du partage l’esprit de lucre, à la charité le chantage, au respect d’autrui le lynchage, au silence du recueillement le tapage de la mise en accusation, à la discrétion des vertus domestiques le bruit et la fureur médiatiques, à la justice infinie de Dieu la partialité d’un tribunal des vainqueurs jugeant les vaincus. Et c’est ce faux dieu qui entend dévorer aujourd’hui Vincent Reynouard et tous ceux qui résistent à sa tyrannie.

Jérôme BOURBON, RIVAROL.

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Billet hebdomadaire

Sarah Halimi ou la récupération d’un drame de l’immigration et de la drogue

Les lumières sont-elles sur le point de s’éteindre depuis les instances de base jusqu’au plus haut échelon de la hiérarchie judiciaire française, dans quel état sera notre République, et dans quel État vivrons-nous lorsque, après les ténèbres, ces lumières s’allumeront à nouveau ? Car elles s’allumeront à nouveau un jour, je ne veux pas perdre foi en notre humanité ni en notre nation.

Le Grand Rabbin Korsia, à propos de l’affaire Halimi. 

Le 4 avril 2017, rappelez-vous, Kobili Traoré, jeune allogène déséquilibré d’origine malienne de 27 ans, toxicomane cannabinomane, escalade le balcon d’une voisine à Belleville après avoir fumé sans pause 15 joints de gros calibre. Depuis 48 heures, l’homme exotique avait, selon les dires du voisinage, de certaines connaissances et de la famille, changé de comportement et était devenu “paranoïaque”.

Las, à la suite d’une énième dispute avec sa mère, ledit Traoré se réfugie chez des voisins dans un appartement mitoyen puis ne voulant revenir sur ses pas par crainte de tomber nez à nez sur sa mère, il escalade donc le balcon de madame Sarah Halimi qu’il connaissait depuis plus de 10 ans et lui demande d’appeler la police.

Traoré la voit soudainement comme un ennemi mortel à l’instar de tous les individus rencontrés en ce jour, puis, se considérant pris au piège dans son délire, la frappe, la frappe encore et encore avant de la jeter par dessus le balcon comme une vulgaire poupée de cire, poupée de son. La chute est fatale. L’exogène Traoré est appréhendé, diagnostiqué psychotique et hospitalisé d’office. Il est toujours enfermé, entre quatre murs capitonnés, quatre ans plus tard. Mais voilà, comme nous le savons et comme le savaient Traoré et tous ses voisins, Sarah Halimi était juive ! Et c’est là que le bât blesse.

CE MALIEN EST-IL UN FOU LUCIDE ?

Elle était juive et elle était, par conséquent, une victime de l’antisémitisme. Son patronyme Halimi l’attestait, le prouvait. La communauté, qui a déjà tant souffert, les livres d’histoire en faisant foi, en est convaincue ou fait mine d’en être convaincue : Traoré ne peut pas être fou puisqu’il serait antisémite. Tel est finalement l’argument principal de la communauté en faveur de l’établissement du statut d’assassin du criminel.

Problème inextricable auquel est confrontée la Justice pressée par la communauté experte en victimisation : l’antisémitisme supposé du forcené, improuvable nonobstant, peut-il être pris en considération pour le juger (il s’agit d’une circonstance aggravante incommensurable, rappelons-le) ? Si l’étranger Traoré a tué la malheureuse Halimi dans un état d’altération mentale, peut-elle encore, cette Justice, retenir à son encontre la circonstance “très” aggravante d’antisémitisme ? Si Traoré avait tué par antisémitisme, n’aurait-il pas nécessairement prémédité son crime ? Et il aurait donc, dans cette configuration, traversé plusieurs appartements, se serait agité en pleine danse de Saint-Guy, en discutant et en criant, en essayant de s’en prendre à d’autres Maliens qui se barricadèrent pour sauver leur peau, en hurlant, enragé, ici et là, dans le but d’assassiner Madame Halimi ! C’aurait été en effet une façon étrange d’assassiner quelqu’un. 

L’antisémitisme présumé (par la communauté) aurait-il rendu fou Traoré ? Tel n’est pas le propos de la communauté victimisée. Pour elle, Traoré n’est pas fou mais rempli de haine à cause de l’Islam et de l’antisémitisme. En revanche, ni la communauté, ni la Justice, ne demande d’explication quant aux effets des drogues sur le criminel. Pourquoi, en effet, un hypothétique soupçon d’antisémitisme primerait-il sur l’argument de l’influence prouvée de la drogue sur ce jeune homme déraciné et déséquilibré ? Et quand bien même ce jeune homme qui ne passe pas pour un idéologue, un militant ou un intellectuel, était antisémite, rien ne prouverait qu’il aurait tué sous l’empire de cette passion tant le déroulement du crime relève de l’évidente folie.

Oui, le crime est atroce, le fruit d’une barbarie inouïe, une monstruosité absolue. Une brutalité qui n’a cependant rien d’idéologique dans sa motivation. Et pourtant, les dirigeants de la communauté et leurs affidés se moquent bien des analyses, de la réflexion, de la réalité. Ils veulent être au centre du fait divers pour en faire une affaire. C’est une profession.

LES DÉBUTS D’UNE EXPLOITATION MÉDIATIQUE

Quelques semaines après le drame, à la fin du printemps 2017, une minuscule fraction de la communauté porteuse de l’Indicible s’est mise à organiser des marches de rue pour condamner « cet acte d’antisémitisme “évident” ». Devenait évident ce qui ne le fut pas du tout pendant un mois et demi. Le meurtre d’une femme juive (esseulée) par un non-juif était soudainement postulé comme étant un assassinat à teneur antisémite, de nature islamiste en l’occurrence. Les manifestations de colère irrépressible des juifs victimisés se sont progressivement intensifiées. Non parce qu’elles regroupaient de plus en plus de monde, la communauté de l’Indicible étant difficilement extensible, mais parce que les slogans devenaient de plus en plus violents et explicites. L’agitation avait débuté par une marche blanche mais le naturel est revenu au galop. Les regroupements suivants ont rassemblé des militants comparant l’affaire qu’ils entendaient créer de toutes pièces à l’Affaire Dreyfus ! Quand on connaît les conséquences néfastes de cette sombre affaire mais surtout ce que certains historiens ont appelé la révolution dreyfusienne, il est légitime de s’inquiéter de ce genre de récupération idéologico-politique fort bruyante (où l’on entendit notamment comme slogans : « Affaire Dreyfus, le sang en plus », « Souvenons-nous de Varsovie », ou encore « Crif, écoute ton peuple, pas de masque sur l’antisémitisme » — ici, une étrange prophétie).

Le 1er juin 2017, 17 intellectuels avaient signé une tribune dans le « Figaro Monsieur Bloch » dans laquelle ils affirmaient que le crime de Traoré est “nettement” antisémite et demandaient que la Justice prît en considération cet élément essentiel selon eux. Parmi ces intellectuels, on retrouvait l’hystérique Alain Finkielkraut, le moisi Michel Onfray, la milliardaire Elisabeth Badinter, ou encore le ridicule Pascal Bruckner. Après la publication de cette tribune dans le journal de Mister Bloch, pendant des semaines, il ne se passa plus un jour sans qu’un tâcheron du monde des lettres et du Talmud ne ponde son avis sans surprise sur le sujet.

La Justice avait mis en examen pour homicide volontaire le Malien fou furieux Traoré le 12 juillet, mais l’impudente Thémis avait oublié d’inscrire à son dossier la mention d’antisémitisme tant attendue par les fils de Caïn qui, par conséquent, ne se calmèrent pas. […]

François-Xavier ROCHETTE.