n°3494 du 17/11/2021
Version papier

Rivarol n°3494 du 17/11/2021 (Papier)

Editorial

Tyrannie sanitaire et police de la pensée : toujours plus loin dans la folie !

QUI EÛT IMAGINÉ, quand commença en France le premier confinement, le 17 mars 2020, il y a tout juste vingt mois, que nous entrerions dans une ère de folie covidiste, de tyrannie sanitaire dont nous ne sortirions plus, au moins à vue humaine ? Certes le “prophète” Jacques Attali avait annoncé dès cette époque que « le monde d’avant » était définitivement révolu, que les Français ne connaîtraient plus jamais l’univers qui leur avait été jusque-là familier, mais de là à imaginer que nous vivrions ce que nous vivons actuellement, il y avait un fossé. On n’a cessé de nous mentir, de nous manipuler. On nous avait d’abord dit que le premier confinement viendrait à bout du virus, que ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Finalement il y eut trois confinements nationaux successifs, des couvre-feux à répétition, des attestations de sortie à remplir et à signer minutieusement, tel un collégien pas sage, des horaires et des distances stricts à ne pas dépasser sous peine d’amende et de prison, en cas de récidive. Jamais dans l’histoire des hommes, même en temps de guerre et d’occupation, nous avions connu de telles entraves permanentes à la liberté de circulation, de déplacement, de réunion, voire de culte. 

Même sous l’occupation allemande, on pouvait se rendre au restaurant, au théâtre, au cinéma, au musée, se promener, au moins en journée, dans les parcs et dans les rues. Puis, on nous avait promis qu’il n’y aurait pas de pass sanitaire, puis qu’il serait limité à certaines activités non essentielles, puis qu’il serait supprimé dès que possible, ainsi que l’avait déclaré le ministre de la Santé, le sinistre Olivier Véran. Et on comprend maintenant que, dans leur monde transhumaniste et kafkaïen, ce pass sanitaire est destiné à durer car il est un moyen de contrôler les populations, de les brider et de les brimer, de les humilier et de les opprimer, et de les forcer à se faire vacciner.

 

ON NOUS avait promis dans un premier temps que, conformément au respect des libertés fondamentales, la vaccination ne serait pas obligatoire et, dans les faits, elle le devient chaque jour davantage. Elle l’est déjà dans toute une série de professions et d’activités, de sorte que beaucoup de nos compatriotes qui refusent de se faire piquer perdent leur travail, avec toutes les conséquences dramatiques que cela entraîne. Mais leur Système diabolique veut aller plus loin, toujours plus loin, telle une machine infernale. Dans son effrayant discours télévisé du 12 juillet, Emmanuel Macron avait déclaré non seulement que des millions de doses nous attendaient et qu’il fallait d’urgence tous se faire piquer (« nous allons vacciner le monde » avait-il déclaré, l’air halluciné et le regard glacial et glaçant) mais aussi qu’il faudrait bientôt se poser la question de la vaccination obligatoire. Nous y sommes plus que jamais. Dans son allocution du 9 novembre, le chef de l’Etat a rendu le vaccin obligatoire à partir de la mi-décembre pour les personnes de 65 ans et plus. Ces dernières ne pourront plus en effet disposer d’un pass sanitaire, fût-ce limité à  48 ou 72 heures, si elles ne reçoivent pas un schéma vaccinal complet, ce qui, pour elles, signifie trois doses. Et on nous explique qu’il y aura régulièrement des rappels, tous les six mois, peut-être tous les trois mois. Sur les chaînes d’information en continu, on nous parle déjà de 4e, 5e, de 6e voire de 7e dose. En prenant un rendez-vous par Internet sur Doctissimo pour se faire vacciner, des millions de nos compatriotes pensaient enfin avoir la paix et pouvoir vivre librement. C’était une cruelle illusion. Ils n’auront jamais la paix, ils ne vivront jamais plus librement. Les rappels se succéderont, les mesures coercitives et liberticides, plus folles les unes que les autres, se multiplieront. 

Après la vaccination obligatoire pour les 65 ans et plus, on évoque le même dispositif pour les 50 ans et plus, et l’objectif est de l’étendre en quelques mois à toute la population. Quitte, comme l’a annoncé le journaliste Christophe Barbier, porte-voix de l’oligarchie, à envoyer « des brigades vaccinales » chez les derniers récalcitrants, les ultimes résistants. Il faut que tout le monde y passe, enfants compris ! Et peu importe les effets secondaires, parfois dramatiques, quelquefois mortels, et qui sont soigneusement tus par les grands media. S’il n’y avait rien à cacher, si tout était normal, si tout cela était fait véritablement pour notre bien, comment se fait-il alors que l’on censure sans ménagement les sites et vidéos sur la Toile qui mettent en garde contre les dangers de ces vaccins et qui racontent par le menu, avec force témoignages, l’explosion des thromboses, des AVC, des accidents cardiaques, des paralysies engendrés par ces injections que l’on nous dit pourtant protectrices et salvatrices sans en apporter jamais le moindre commencement de preuve et sans jamais nous dire quels sont les composants exacts et exhaustifs de ces vaccins à ARN messager. 

LA TYRANNIE que nous connaissons n’est pas seulement sanitaire. Elle étend ses affreux tentacules à des domaines toujours plus nombreux. La liberté de pensée, d’expression, de réunion, de recherche, d’édition est brimée comme jamais. Et ce phénomène ne cesse de s’aggraver. Le Premier ministre Jean Castex clôturait le 14 novembre la XIe convention nationale du CRIF au Palais des Congrès à Paris. Comme toujours, à cette occasion, est annoncé devant le Grand Sanhédrin un renforcement de la lutte contre l’antisémitisme, c’est-à-dire en réalité la mise en œuvre de nouvelles brimades contre le peuple français. Le chef du gouvernement, tel un laquais devant rendre des comptes devant son patron tout-puissant, a ainsi détaillé devant le Conseil représentatif des institutions juives de France ce qu’il avait déjà fait et ce qu’il allait faire pour lui donner satisfaction. C’est un travail sans cesse recommencé, car le CRIF n’est jamais repu. Telle une bête enragée, assoiffée de sang et voulant dévorer de la chair fraîche, il lui en faut toujours plus. Il faut que des têtes tombent, que les procès et amendent pleuvent, que les portes de la prison se referment sur les délinquants de la pensée qui osent ne pas passer sous les fourches caudines du Judapo. L’actuel Premier ministre, à l’instar de tous ses prédécesseurs depuis près de quarante ans, a donc passé lui aussi son grand oral devant le Sanhédrin. Les applaudissements ont été plutôt contenus, preuve que le CRIF en eût voulu davantage. Peut mieux faire, aurait-on pu noter s’il s’agissait de la copie d’un élève. Et pourtant le Premier ministre n’a pas lésiné : ni sur le pathos en évoquant les enfants d’Izieu (ceux de Gaza n’ont évidemment aucune importance à ses yeux, ils n’existent tout simplement pas !), le musée Dreyfus, inauguré le mois dernier par le président de la République, ni sur l’apologie du judaïsme qui « participe à l’identité de la France et dont l’apport a même été essentiel » (quels cris d’orfraie n’aurait-on pas entendus s’il avait dit cela à propos du catholicisme ?), ni sur l’extrême dramatisation de la situation. 

Castex, la voix émue, a récité son texte, jugeant « insupportable que l’antisémitisme soit toujours là et bien là, que ce soit sous la forme des vieilles lunes d’extrême droite, que ce soit sous couvert d’antisionisme, que ce soit derrière un discours insidieux prétendant dénoncer les puissances d’argent pour en réalité stigmatiser les juifs ». Serait-ce là un aveu ? Et la carpette Castex d’ajouter : « On voit la bête immonde se réveiller sous la forme de pancartes abjectes dans des manifestations contre la vaccination et le pass sanitaire, preuve que racisme et obscurantisme savent toujours se donner la main », une allusion évidente à l’affaire Cassandre Fristot. Et l’homme-lige du lobby judéo-sioniste d’expliquer tout ce qu’il a fait pour complaire à la si sympathique communauté : « Nous surveillons et combattons fermement la flambée des discours antisémites en ligne. Nous avons pris des mesures législatives fortes dans la loi confortant les principes de la République promulguée le 24 août dernier. La comparution immédiate pour les délits de provocation ou d’apologie de la haine. Le doublement des effectifs de la plate-forme Pharos chargée de traquer les contenus illicites sur le web et désormais opérationnelle 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La justice doit passer sans trembler en cas de délit ou de crime antisémite. Elle vient de le faire pour l’assassin de Mireille Knoll (NDLR : alors que ce crime n’avait objectivement rien d’antisémite). Et si la loi dans certaines situations ne le permet pas complètement, il faut modifier la loi. C’est ce qui sera fait avec le projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure en cours d’examen au Parlement et qui sera adopté, je l’espère, dans ces toutes prochaines semaines, conformément à l’engagement du président de la République. »

EST-CE ASSEZ ? Pensez-vous ! « Il faut aller plus loin » a déclaré Castex. Faut-il rouvrir le bagne, rétablir la peine capitale pour les affreux antisémites, les déporter et les pendre en Israël ? Pas tout à fait encore, mais on y vient. Il faut d’abord que « la réponse pénale soit plus efficace et plus rapide », ce qui est le cas grâce à « une augmentation inédite mais indispensable du budget de la Justice et de ses moyens ».  Plus de policiers et plus de magistrats pour traquer et châtier les délinquants de la pensée. Et puis n’oublions pas l’embrigadement des jeunes cerveaux encore malléables. « Beaucoup reposent aussi sur la prévention et l’éducation. Tout doit être fait pour déconstruire les stéréotypes antisémites (faut-il qu’ils soient diablement tenaces !) La Délégation interministérielle à la lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme finance un millier d’actions (!) dédiées à la lutte contre l’antisémitisme. Son budget consacré aux institutions mémorielles a été sensiblement augmenté (encore plus de shoahtisme à l’école de la République !) permettant d’approfondir différents partenariats avec le Mémorial de la Shoah ou le camp des Mille par exemple et multiplier ainsi les interventions en milieu scolaire (encore plus de bourrage de crâne et de culpabilisation de nos têtes blondes et crépues !) » 

En bon élève du CRIF, le Premier ministre a songé à tout : il faut « penser et assurer la transmission de cette Mémoire en anticipant la disparition des derniers témoins directs. Nous devons donc redoubler nos efforts. Il faut aller plus loin dans certains domaines. Je pense en particulier aux universités (oui, la shoah, de la maternelle à la terminale, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi que les étudiants y passent !) et mon gouvernement annoncera de nouvelles mesures pour lutter contre l’antisémitisme en début d’année prochaine (ouf, on respire, on ne relâche pas l’effort !). Et le Premier ministre dont nous ignorions le talent comique de clamer sa « détermination sans faille à protéger nos libertés publiques fondamentales » alors qu’il n’a de cesse, lui et son gouvernement, de les assassiner les unes après les autres pour complaire à un « lobby puissant et nocif » dixit Mitterrand. Quel effrayant cynisme ! […]

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>. 

6,00 €
TTC
Quantité
6,00 €

Billet hebdomadaire

A quoi sert Cyril Hanouna ?

On repense pourtant à ce que nous a dit Rachid Arhab : « Cet homme, c’est Janus. Quelqu’un de sincèrement généreux mais aujourd’hui prisonnier d’un système qui fait peur. » On songe surtout à cet avertissement reçu de la part de l’assistant d’une des plus grandes vedettes de la télévision. Joint au téléphone, il nous avait prévenus : « Vous ne savez pas à qui vous vous attaquez avec l’écriture de ce portrait. Vous ne savez pas qui est Cyril Hanouna, qui sont ses amis, de quoi ils sont capables, à quel point il fait peur à tout un tas de gens. » Suivant les préceptes d’Hanouna, on avait souri. Avant de comprendre que notre interlocuteur, lui, ne plaisantait pas.

Alexandre Duyck, Le Monde.

On s’en est déjà étonné ici. Comment l’émission de télévision « Touche pas à mon poste » (TPMP) présentée et dirigée par le disgracieux Cyril Hanouna sur la chaîne C8, propriété du magnat des media Vincent Bolloré, peut-elle tout simplement exister ? Pourquoi a-t-elle d’emblée bénéficié d’une manne financière exorbitante alors que son animateur avait échoué partout, que tous les scores d’audimat des programmes qu’il avait animés étaient ridicules et honteux ? Pourquoi une telle émission a été fabriquée et diffusée pour durer ? Et pourquoi, bon sang, sous la houlette d’un animateur qui rebutait très souvent les téléspectateurs (et qui continue à en exaspérer plus d’un, sinon de les faire fuir) ? Si mes souvenirs de mes premières observations de la naissance de cette émission sont bons, Cyril Hanouna et ses 6 disciples au moins axaient initialement leurs bavardages autour de sujets d’une extrême futilité, notamment autour de l’actualité des émissions de téléréalité qui faisaient la fortune de certains producteurs qui ont compris toute l’appétence de notre peuple pour le voyeurisme et ses strings sales. 

Tout est surprenant dans la trajectoire de Cyril Hanouna depuis la diffusion de TPMP sur… France 4, télévision publique ruineuse qui tournait avec l’argent des Français en particulier pour financer la boue produite par notre triste sire. Déjà, sur France 4, on a laissé tout le temps au fils d’Ange Hanouna et d’Esther Sitruk d’imprimer son image dans le paysage du P.A.F. Pourquoi cet individu médiocre a-t-il bénéficié de telles largesses de la part du service public ? Pourquoi cet individu aussi drôle que Momo (et son sketch de la valise) dans Les Bronzés, qui s’imaginait à 20 ans devenir le futur nouveau Coluche et qui n’a exercé aucune activité sérieuse dans le métier du divertissement jusqu’à ses trente ans, est-il soudainement devenu quelqu’un d’incontournable et d’irremplaçable dans le milieu ? Un personnage sans talent qui, malgré ses relations nombreuses (sa femme travaillait aux côtés de Gérard Louvin. Ce dernier avait échoué dernièrement dans l’équipe de TPMP avant de la quitter discrètement à la suite du scandale qui l’a touché). Cette sinécure publique est la première anomalie observable dans le parcours de monsieur Hanouna. Il ne s’agissait alors pas de récompenser un vieux de la vieille, d’offrir un temps d’antenne à une vedette avant une retraite bien méritée. Non, mais au contraire d’imposer coûte que coûte un candidat sans talent et sans joliesse dans le paysage médiatique des Français. Aujourd’hui, cette période d’enracinement forcé s’éclaircit à la lumière des enjeux politiques, économiques et peut-être claniques de notre temps et des manœuvres qui s’opèrent sous nos yeux. 

AU SERVICE DE LA RÉVOLUTION SOCIÉTALE

Plus le temps passe, plus le trublion fait preuve d’un toupet croissant pour lisser l’image de certaines relations, d’amis, de partenaires, de copains faisant partie du show-business. On a tout simplement l’impression que son émission constitue une entreprise servant, loin des gags, des blagues, de tous ces attrape-mouches, à modeler les esprits des plus jeunes adultes, de tous ces anciens enfants qu’il avait pris dans ses rets en dévoilant 7 ou 10 ans auparavant les petits secrets coquins de la télé-réalité. 

Hanouna n’a aucun talent mais il n’a jamais eu froid aux yeux, et cela est bien suffisant pour séduire les enfants et les ados friands d’insolences et de surprises irrévérencieuses. Impudique, et bénéficiant d’une quantité d’argent extraordinaire (formidable pour une simple émission de plateau), le gouailleur séfarade multiplie alors les grossièretés et les gestes faisant rire un public resté parfois au stade pipi-caca. Le clown excité allant jusqu’à déverser une assiette de nouilles dans le slip d’un animateur. C’est gras, parfois violent, si bien que le guignol employait pendant deux ou trois saisons un garde du corps géant dont la présence aiguisait le sentiment chez le téléspectateur d’assister à un direct pouvant déraper à tout moment. Progressivement les facéties de déficients mentaux se firent plus rares pour laisser la place à davantage de débats toujours très manichéens sur les sujets sociaux et sociétaux qui font l’actualité. C’est ainsi que l’équipe d’Hanouna s’est échinée durant des semaines à caricaturer les mouvements sociaux en proposant des combats de coqs entre anti et pro-gilets jaunes, et ces derniers mois à opposer d’une manière binaire les différents acteurs s’exprimant publiquement sur la tyrannie sanitaire. 

Régulièrement sont invités sur son plateau rutilant des travestis revendicateurs, et des victimes de l’“homophobie” des quartiers. Dernièrement fut célébré un lycéen maghrébin non islamisé (pas du tout fiché S) qui avait été insulté et bousculé par des voyous peut-être, croyions-nous comprendre en voie de radicalisation, dont le témoignage mit littéralement la larme à l’œil à Baba (Cyril selon le lexique de sa maman). Touché par le récit de cette victime de l’intolérance, Hanouna déclara en direct qu’il lui trouverait du travail dans son équipe (il possède sa boîte de production) s’il souhaitait se requinquer au sein de la vraie civilisation loin de la racaille islamo-fasciste. Mathieu Delormeau et Gérard Louvin n’étaient pas contre l’idée. 

Chaque jour, chaque soir, cette petite équipe qui roule sur l’or tape sur les grosses caisses de la propagande. Touche pas à mon poste, un titre rendant hommage à l’association SOS Racisme avec son slogan « Touche pas à mon pote ». Seulement, aujourd’hui, le pote apprécié par les hérauts du vingt-et-unième siècle n’est pas exactement celui des années 1980. Il est bigarré, juif, métis, noir, maghrébin, il est un pote, mais à condition qu’il respecte un certain pacte idéologique. Le pote doit être homosexualiste (plus il est militant, plus il est un pote), philosémite (plus il est philosémite, plus il est un pote — l’antisémite étant le diable incarné), le pote doit être pro-avortement et, en aucun cas, il doit être un militant antisioniste (quand on est un militant antisioniste, on n’est plus un pote, cela va de soi, évidemment le conspirationniste ne peut pas, lui non plus, être un pote au 21ème siècle). 

ON OUBLIE TOUT ET ON RECOMMENCE ?

En revanche, dans le monde politique de Cyril Hanouna, il y a les potes virtuels, les potes qui désignent tous les gens bien gentils de toutes les couleurs qui rient de ses âneries et qui ne se posent aucune question sur la raison de son existence médiatique, sur ses relations, et sur sa fonction dans la protection du pouvoir en place, les potes qui ne sont qu’un mot, et puis, il y a les potes, les poteaux, les vrais. L’acteur, humoriste, Ary Abittan (âgé de 47 ans, comme notre bon Cyril) doit faire partie de ces privilégiés. En voilà une impression tenace. Accusé le 2 novembre dernier par l’une de ses “maîtresses” âgée de 21 ans de l’avoir carrément blessée en la violant d’une manière sadique (la police a retrouvé les draps ensanglantés sur lesquels aurait eu lieu l’agression), Ary Abittan fut quasiment pendant deux émissions l’unique objet de ses bavardages et de ceux de sa pathétique équipe, non pour condamner le comédien, il est vrai présumé innocent, non pour faire le procès de tout un milieu dans lequel la célébrité sert trop souvent d’appât au profit de prédateurs de plus en plus avides de domination sur les plus faibles (principalement les femmes, il faut le reconnaître), mais pour défendre, comme ils le pouvaient (jusqu’à émettre l’hypothèse d’un mensonge de la victime alors que rien ne laissait penser à cela), l’ami de toute une bande. L’affaire Abittan qui a disparu des écrans radar depuis le 4 novembre fut pour nous une séquence qui démontrait dans toute sa splendeur la connivence qui liait une bande de copains bling-bling entre eux…

Mais au-delà de cette solidarité d’un milieu naviguant dans les affaires du monde du spectacle, existe-t-il une sympathie envers un univers où la complicité se substitue à la solidarité ?  […]

François-Xavier ROCHETTE.