Rivarol n°3520 du 25/5/2022
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Rivarol n°3520 du 25/5/2022 (Papier)

Editorial

Un gouvernement de combat très marqué à gauche

PLUS LES GOUVERNEMENTS ET LES PRÉSIDENTS se succèdent, plus ils sont pires. C’est une règle qui ne souffre quasiment pas d’exception depuis 1945. Et ils sont beaucoup plus toxiques sous la Vème car la faiblesse institutionnelle de la IVe avec son instabilité ministérielle, son mode de scrutin proportionnel, ses changements incessants de gouvernements et de ministres rendait finalement moins nocive la politique menée. Lorsqu’un régime est mauvais, mieux vaut que le gouvernement soit faible et impuissant car il fait ainsi moins de dégâts. Tout bien considéré, la IVe République, qui n’est certes pas notre tasse de thé et que RIVAROL a fortement combattue en son temps, a été au final moins destructrice que la Ve gaullienne. Elle n’a pas réussi à liquider l’empire colonial, à détruire la famille, à imposer des législations liberticides, mortifères et criminelles. De Gaulle, avec la Constitution de 1958, aggravée par l’élection du président au suffrage universel direct en 1962, a donné une durée, une stabilité, une force, une puissance telles à l’Exécutif qu’il peut hélas conduire à leur terme, ce qu’il n’a jamais manqué de faire, les réformes et les décisions les plus détestables. Il a pu ainsi imposer le largage de départements français depuis 132 ans, révolutionner les mœurs et les mentalités avec la pilule contraceptive, l’avortement et la pornographie de masse. Il a pu tuer dans l’œuf ou, à tout le moins, contrecarrer voire neutraliser une efficace résistance nationaliste à la destruction du pays avec l’adoption de lois liberticides (Pleven, Gayssot, Lellouche, Perben), imposer l’adoption et la mise en œuvre de législations contre-nature comme la loi Taubira en 2013 sans que les gouvernements ou présidents successifs soient renversés ou empêchés. Et on a encore vu le 24 avril que, malgré le mouvement des gilets jaunes, la tyrannie sanitaire, l’augmentation écrasante des impôts et des charges, la mise en cause radicale des libertés les plus fondamentales, dont celles de circulation, de réunion, de manifestation, d’opinion voire de culte, Macron a été confortablement réélu.
Le gouvernement que Macron II vient de mettre en place est d’ores et déjà bien pire encore que les équipes dirigées par Edouard Philippe, puis par Jean Castex. Le nouveau Premier ministre, Elisabeth Borne, a fait toute sa carrière à gauche, de Jospin à Hollande, et il suffit de la voir et de l’entendre (la morphopsychologie n’est pas sans intérêt !) pour vite comprendre qu’on va avoir à faire à une femme brutale, autoritaire, cassante, qui ne fera aucun cadeau à son opposition véritable, aux contestataires authentiques.

SON ASCENDANCE est déjà tout un programme qui ravit naturellement les sites communautaires : Borne s’appelle en réalité Bornstein, patronyme de son géniteur Joseph, immigré juif d’origine polonaise d’une famille « réfugiée en France en 1939 ».  Il faut savoir que Joseph Borne, qui a travaillé avec son épouse Marguerite dans un laboratoire pharmaceutique (ça ne s’invente pas !) et qui s’est suicidé en 1972, ce qui a permis à sa fille Elisabeth de devenir pupille de la nation et d’obtenir une bourse de l’Etat pour ses études, a servi dans les rangs du terrorisme israélien. A l’instar de la communautaire Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, son père immigré, d’origine russo-polonaise, était, comme le note entre autres le site Panamza, un militant actif et fanatique du courant ultra-sioniste, notamment celui qui s’exprima dans des milices terroristes dites paramilitaires, Irgoun et Stern. Et ce, avant comme après la Seconde guerre mondiale et sa déportation dans les camps avec son frère, lui-même devenu par la suite un représentant (décédé en 2016) du Crif dans le Gard. Autrement dit, des années 1930 à nos jours, la famille paternelle d’Elisabeth Bornstein a tissé et entretenu des liens étroits avec les idéologues et dirigeants de l’entité sioniste, depuis les fondateurs parvenus au sommet de l’État jusqu’aux intimes et proches Likoudniks désormais solidement installés à Tel-Aviv. Il n’est donc pas étonnant qu’Elisabeth Borne soit une habituée du CRIF et il ne faut pas compter sur elle pour desserrer l’étau sur toutes ces questions, bien au contraire.
Comme ministre depuis cinq ans, elle est chaque année au dîner du CRIF et le 18 octobre dernier elle concluait encore, ce qui est un honneur, en tant que ministre du Travail, un colloque du CRIF sur « le fait religieux en entreprise ». On comprend qu’avec un tel pedigree le chef du gouvernement n’ait fait part de la moindre condamnation de l’assassinat par l’entité sioniste de la brillante journaliste professionnelle, palestinienne et chrétienne, Shireen Abu Akleh, reporter pour la chaîne d’information Al Jazeera pendant 25 ans et tuée à Jénine le 11 mai 2022, à 51 ans, et dont le cercueil et le convoi funéraire ont même été brutalement et sauvagement attaqués le 13 mai par la soldatesque israélienne, bien sûr en toute impunité et sans que les habituels défenseurs de la liberté de la presse ne se manifestent et condamnent cet assassinat — on n’a ainsi pas entendu l’israélophile Robert Ménard, ex-président de Reporters sans frontières : que cet imbécile pathétique, dont la bêtise autosatisfaite et à front de taureau n’a d’égal que la vanité ridicule s’étalant sans vergogne sur les plateaux de télévision, aurait-il tempêté s’il s’était agi d’une journaliste tuée par des soldats russes ou par des mahométans ? Mais quand il s’agit de l’entité sioniste, tout est permis, sans exception ! C’est silence radio. Les cadavres n’ont alors plus d’importance.
Qu’on ne compte donc pas sur Elisabeth Bornstein pour défendre et rétablir la liberté d’expression dans notre pays. Bien au contraire. Le pire est à craindre. D’autant que Macron a choisi de conserver dans ce nouveau gouvernement, et avec les mêmes attributions, Gérald Darmanin à l’Intérieur et Dupond-Moretti à la Justice. Sachant que le premier a multiplié les dissolutions de mouvements et d’associations dits d’extrême droite, de Génération identitaire à l’Alvarium, pour des motifs exclusivement politiques et idéologiques alors qu’aucune violence réelle n’avait été commise par les groupes dissous, tandis qu’il n’a jamais rien fait contre les groupes antifa, eux très violents, qui bénéficient d’une immunité et d’une impunité quasiment absolues et que le second, dès son arrivée au ministère de la Justice, s’est solennellement défini comme « le ministre de l’antiracisme » et qu’il a en effet activé avec diligence, fureur voire fanatisme, des poursuites et des gardes à vue contre des personnalités nationalistes ou de la dissidence, on comprend très vite que la répression fulgurante contre les « délinquants de la pensée », au nom de la lutte contre la haine et les discriminations, non seulement ne va pas baisser en intensité mais qu’elle risque, selon toute vraisemblance, de se durcir et de s’aggraver considérablement.

ET CE N’EST PAS  la nomination au ministère de l’Education nationale d’un militant gauchiste et indigéniste, le Français d’origine sénégalaise Pap Ndiaye, ayant participé à un colloque explicitement interdit aux Blancs (c’est tout un programme !) qui est de nature à rassurer. On a le sentiment que Macron, en marquant très à gauche son gouvernement, non seulement revient à ses origines (n’oublions pas qu’il fut un militant socialiste, officiellement encarté au PS, qu’il fut secrétaire général adjoint de l’Elysée sous le socialiste François Hollande, dont il fut par le suite le tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances), entend certainement réduire le score et surtout le nombre de députés élus de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) de Mélenchon et en même temps prend acte de l’affaiblissement, de l’atomisation et de la neutralisation des droites (ou de ce qui en tient lieu) scindées le plus souvent en quatre candidatures dans chaque circonscription (les Républicains, le Rassemblement national, Reconquête et Debout la France allié aux Patriotes de Philippot). Quand les Républicains étaient encore à 20 % à la présidentielle de 2017 (score de François Fillon), Macron jugeait utile et habile de choisir un Premier ministre venu de cette famille politique. Maintenant que les LR se sont effondrés et que la gauche, essentiellement grâce à Mélenchon et à son discours immigrationniste, indigéniste et islamophile, s’est renforcée, il choisit logiquement d’envoyer des signaux forts à la gauche, y compris à ses versants les plus radicaux.
Ces nominations — auxquels il faut ajouter celle de la pasionaria de l’avortement, Isabelle Rome, « ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances » (sic !), tandis que l’affreux Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, est maintenu au gouvernement mais à un autre poste, tout comme l’inverti et communautaire Gabriel Attal qui rêve d’une « GPA éthique » avec son concubin ! —, peuvent donc s’analyser comme un acte de guerre contre la France, contre son essence, ses traditions, son être historique, son passé, ses racines, sa foi, son identité profonde. Tout à son entreprise de déconstruction, le chef de l’Etat a manifestement choisi d’accélérer son programme d’éradication de la France historique et authentique. On peut sans exagérer, ni sombrer dans un pessimisme démobilisateur, s’attendre à des mesures brutales dans les semaines, mois et années à venir. Il faudra être fort, vaillant, intrépide, lucide et vigilant pour résister à ce rouleau compresseur macronien qui entend conduire notre pays et notre peuple au tombeau. C’est pourquoi un organe de combat comme RIVAROL doit pouvoir poursuivre et amplifier sa tâche de réinformation et de résistance face à ces menées subversives et mortifères, clamer la vérité, dénoncer les dangers et les impostures. Donnez-lui l’oxygène dont il a besoin pour poursuivre ardemment le combat de chaque instant pour la vie, pour la civilisation, pour la vérité et pour notre patrie.

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>. 

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Billet hebdomadaire

Shireen Abu Akleh assassinée au nom de la doctrine du Mur de fer

On pensait avoir tout vu avec l’entité sioniste, on pensait qu’elle avait atteint l’acmé de sa politique pratique en bricolant la continuité de la colonisation des “territoires” en louvoyant comme elle le fait depuis de nombreuses années. Même l’augmentation d’un cran de sa brutalité à l’égard des Palestiniens observable depuis 2018 ne nous avait pas préparé à ce qu’elle a perpétré le 11 et le 13 mai dernier. Au-dessus des lois, car elle l’est mais ne s’y croit pas, au-dessus de la morale qui reste convenue dans le monde quelque peu civilisé, l’entité sioniste exécuta froidement par le tir de l’un de ses snipers haineux l’intègre journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh qui travaillait pour la chaîne qatarie Al-Jazira depuis 25 ans tout en vivant à Jérusalem-Est d’où elle suivait l’actualité dramatique du peuple palestinien. Shireen était donc palestinienne, journaliste chevronnée possédant un passeport américain, chrétienne, catholique, passionnée par la recherche de la vérité et par son peuple martyr.
C’est pour cette raison qu’elle fit le choix de résider au cœur de la tempête, au cœur de l’orage, à Jérusalem occupé, comme elle l’écrivait pour signer ses articles dans différents journaux ou pour clore ses reportages télévisés massivement regardés dans le monde arabe. Alors qu’elle travaillait avec d’autres journalistes à Jénine où Tsahal intervenait dans le but d’appréhender des hommes en lien avec des terroristes, Shireen, casquée, vêtue du gilet presse et d’un gilet pare-balle la rendant parfaitement reconnaissable, fut fixée, visée, et abattue d’une balle en pleine tête. Assassinat pur et simple provoquant l’effroi dans le petit groupe de reporters présents alors sur place. Parmi ces derniers, Ali Samoadi (journaliste d’Al-Quds) se précipita sur le corps gisant de Shireen où il découvrit un cadavre sans visage et reçut, pour sa peine, une balle dans le dos.

LA LIQUIDATION D’UNE JOURNALISTE QUI GÊNAIT

L’Armée la plus morale du monde faisait le ménage afin que la journaliste emblématique d’Al-Jazira n’eût aucune chance de s’en sortir. Après observation, et la certitude que son cerveau était en bouilli, les autorités sionistes laissèrent les secours emmener la malheureuse à l’hôpital où son décès fut officialisé. Cet événement cruel entraîna une grande émotion à travers le monde, souvent à travers les élites et même à travers celles des journalistes aux ordres, prenant conscience qu’une étape avait été franchie et que plus rien ne limitait dorénavant la tyrannie sioniste. En France, en revanche, la diffusion de l’information fut minimale à travers les grands canaux, télévisions et radios populaires. Car notre doux pays est le plus philosioniste du monde, non en son terroir, en ses racines, mais dans sa bourgeoisie, dans ses media, dans son secteur culturel et dans le monde des affaires. Si la France oligarchique d’aujourd’hui avait la taille et la puissance des Etats-Unis, l’entité sioniste aurait un allié autrement plus magnanime (c’est dire !) que l’est actuellement l’Oncle Sam, nous pouvons en être convaincu.
En Amérique, l’affaire Shireen Abu Akleh, eut en effet un tout autre retentissement. C’est le paradoxe américain. Bien que protecteurs de l’entité, les Etats-Unis abritent une population éclairée, de plus en plus lucide quant à la situation palestinienne. Les campus américains et une forte minorité d’étudiants blancs, noirs et même juifs sont ainsi devenus la bête noire des sionistes du monde entier. On ne compte plus là-bas les initiatives de milliardaires sionistes qui financent à tire-larigot des tas de groupuscules likoudniks missionnés pour contenir les mouvements estudiantins pro-palestiniens qui séduisent de plus en plus les jeunes. Il ne faut pas rêver. Ces milliardaires (qui sont rarement devenus richissimes par hasard) continueront à subventionner leurs sbires jusqu’à ce que le mouvement se tasse ou implose. Mais la tâche sera dure, longue. La nouvelle génération chrétienne protestante s’est détachée dans une certaine mesure du délire sioniste messianique qui avait fait de ses géniteurs des bataillons de Shabat boys bien pratiques. Si bien que les lobbies sionistes américains ont eu beaucoup de mal à faire entendre leur voix durant l’affaire Shireen. D’autant plus que l’affaire Shireen fut double. Elle est d’ailleurs toujours vivace, même si, ici ou là, la braise est sous la cendre.
L’affaire Shireen Abu Akleh est double parce que son assassinat n’a pas contenté les autorités sionistes. Il fallait encore qu’elles commissent un nouveau crime, un crime d’une puissance symbolique extrême : la charge militaire contre son cercueil et ses porteurs, le 13 mai dernier, deux jours après son trépas.

D’UN EFFROI À L’AUTRE : LA CHARGE MILITAIRE DU  CERCUEIL DE LA JOURNALISTE

Deux jours après l’exécution de la célèbre journaliste palestinienne, la colonie sioniste avait donc décidé de frapper un nouveau coup, de faire montre une nouvelle fois de sa brutalité, en matraquant les vaillants porteurs de son cercueil. Un très étrange comportement puisque lesdites obsèques étaient retransmises en direct sur de nombreuses chaînes télévisées du monde entier. Les violences étaient nettes, flagrantes, indéniables, alors que rien du côté palestinien ne pouvait les justifier d’une manière ou d’une autre. Littéralement tabassés, les porteurs du cercueil faisant preuve d’une dignité extraordinaire, encaissèrent les coups en étouffant tout cri de douleur. L’un d’eux touché derrière le genou plia mais comme le roseau ne céda pas. Il en fut de peu pour que le cercueil de la martyre ne tombât au sol (il pencha à 90 degrés vers le sol sous les coups de la soldatesque sioniste assoifée de violence et de sang), mais le mal avait été fait.
Les autorités sionistes arguèrent, pour légitimer l’intolérable, d’une part, le fait que la foule chantait pour dire ses adieux à cette femme remarquable des chants nationalistes, d’autre part qu’un drapeau palestinien recouvrait le cercueil de la défunte. Or, bavèrent les communicants sionistes, la famille de Shireen (qui n’était ni mariée ni fiancée, n’avait pas d’enfant, et avait dévolu sa vie à son peuple et à son métier de ré-information, tel un moine-soldat) n’aurait pas souhaité ces hommages par trop identitaires… Quelle sinistre farce ! Avait-elle souhaité que son corps fût ainsi bousculé en sa dernière demeure ? Ces mensonges, encore, sont abjectes, donneraient la nausée au plus mécréant des hommes et en disent long sur ce que sont, ce que veulent et ce que valent ces misérables Likoudniks.

UNE BRUTALITÉ VOLONTAIREMENT SPECTACULAIRE

La férocité de la colonie sioniste à l’égard des Palestiniens est désormais ostentatoire. Elle est préparée, organisée, préméditée, elle est de plus en plus aiguë, de plus en plus extrême. Elle doit être dorénavant visible, démonstrative, elle doit marquer les esprits. Le message est clair car un message est porté : Israël est et croît, et il n’y aura pas, il n’y aura plus de négociations, il n’y aura ni entente ni arrangement. Le message est limpide : Palestiniens, musulmans ou chrétiens, nous ne vous supportons plus, vous n’avez aucun avenir ici, chez nous, ni avenir, ni dignité, vous n’êtes rien, vous êtes condamnés à subir nos violences et à vivre en enfer, dans une déréliction qui vous écrasera et nous ferons tout pour qu’elle vous écrase. En toute impunité. Et en toute bonne conscience.
C’est ce que signifie la colonisation ravageuse qu’organise l’entité en Palestine, les expulsions, les humiliations, les brutalités perpétrées quotidiennement au sein même des mosquées et des églises. Après les violences suit désormais la désinvolture. Ainsi, après l’exécution évidente, nette, sans bavure, de Shireen Abu Akleh, les autorités sionistes ont tranquillement fait croire que son décès avait été provoqué par un tir palestinien avant d’admettre qu’il pouvait finalement résulter d’une balle aventureuse de l’un de leurs snipers. Les journaux du monde entier relayèrent ces intox, surtout en France, où nombre de journalistes se comportent souvent hélas comme les petits télégraphistes de l’entité sioniste. […]

François-Xavier ROCHETTE.