Rivarol n°3531 du 7/9/2022
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Rivarol n°3531 du 7/9/2022 (Papier)

Editorial

La tyrannie avance, résistons vaillamment !

EN CETTE rentrée scolaire, les mauvaises nouvelles se succèdent. On nous annonce des restrictions, des pénuries, les prix flambent, notamment ceux des matières premières. Et Macron a tenu un discours particulièrement alarmiste, en proclamant lors du Conseil des ministres du 24 août « la fin de l’abondance ». Il y a quelques mois, il avait déjà alerté, lors d’un sommet européen, sur les risques d’une très grave crise alimentaire dans l’année qui vient. Ce ne sont pas des propos à prendre à la légère. On veut ainsi nous préparer au pire. L’entretien de la peur est un moyen très efficace de manipuler les masses. Le chef de l’Etat ose dire que les sacrifices à faire sont le prix de la liberté, autrement dit les Français doivent se serrer la ceinture pour défendre l’indépendance nationale et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Outre qu’il serait juste et bon que le président de la République s’occupe prioritairement de l’indépendance de la France, de sa grandeur, de sa pérennité, de sa prospérité, on ne sache pas que l’on se soit occupé jusque-là de tous les conflits dans le monde ni que l’on nous ait demandé de nous sacrifier pour combattre les injustices commises un peu partout sur la planète.
On ne fait absolument rien pour défendre le sort cruel et inhumain réservé aux Palestiniens depuis plus de soixante-dix ans, on ne met pas tout en œuvre pour résoudre les conflits et les guerres qui ensanglantent l’Afrique. Alors pourquoi devrait-on ruiner notre pays, ses entreprises, ses commerçants, ses habitants, pour Kiev ? On objectera que l’Ukraine est en Europe et que c’est notre continent, notre civilisation. Sans doute, mais a-t-on fait le même raisonnement lorsque la moitié de l’Europe était sous le joug communiste ? Et dans la genèse du conflit russo-ukrainien tous les torts ne sont pas d’un seul côté. On ne peut contester que les Etats-Unis ont tout fait, avec les révolutions colorées et avec l’appareil de l’OTAN, pour encercler, isoler et déstabiliser la Russie. La France aurait intérêt à se placer au-dessus de la mêlée et à jouer dans cette affaire un rôle de médiateur, de pacificateur, à rechercher tout ce qui peut favoriser la désescalade, l’apaisement, la conciliation entre les belligérants. Mais c’est tout le contraire qui est fait : déclarations martiales, engagement toujours plus intensif dans le conflit du côté de Zelensky. Quitte à achever de détruire l’économie française, déjà rudement éprouvée par la gestion de la crise covidesque. Tout est fait décidément pour nous détruire.

CETTE DESTRUCTION n’atteint pas seulement le monde matériel mais aussi celui de l’esprit. Comme en témoignent les persécutions actuelles contre RIVAROL. Mais aussi contre d’autres structures et publications. C’est ainsi par exemple que le site Media Presse infos a vu son compte Paypal supprimé, comme nous avons également perdu le nôtre sans aucun préavis le 22 mai dernier. Nous avons d’ailleurs porté plainte contre Paypal, le procès doit en principe avoir lieu cet automne (s’il n’est pas repoussé aux calendes grecques) car ce genre de méthodes est tout à fait détestable. Quant à Hervé Ryssen, bien qu’il ne parle plus publiquement de la question juive depuis sa sortie de prison le 17 avril 2021 et qu’il s’est engagé à ne plus aborder ce sujet, tant il a souffert pendant sept mois dans l’enfer de Fleury-Mérogis (il a raconté son expérience carcérale traumatisante dans un livre-témoignage tout récent Le Coup de la loi, sous-titré « Tribulations judiciaires d’un écrivain sous surveillance » qu’on peut commander pour 22 euros à la Librairie française ou à DPF), il est à nouveau poursuivi devant le tribunal judiciaire de Paris pour continuer à commercialiser ses livres ! La répression se fait donc de plus en plus totale, brutale, sauvage.
Quant à nous, non seulement votre serviteur comparaît devant le tribunal judiciaire de Paris porte de Clichy ce mercredi 7 septembre à 13h30 pour homophobie et contestation de crimes contre l’humanité, poursuivi par le Parquet sur signalement de la LICRA, de l’Organisation juive européenne et de l’Observatoire juif de France (ces associations poussent comme des champignons et peuvent ainsi tendre la sébile, les dommages et intérêts qu’elles perçoivent étant défiscalisés !), mais de plus la persécution s’accroît quant à notre présence dans les kiosques, maisons de la presse et supermarchés. Nous sommes interdits depuis la rentrée fin août à Carrefour, Monoprix, Cultura, Cora et dans les Relay (les points de presse dans les gares et les aéroports, si stratégiques) et chez un nombre non négligeable d’autres marchands et enseignes. Nous résistons autant que nous le pouvons, nous essayons de nous réimplanter là où c’est possible. Mais ce n’est pas simple. C’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer.

DES LECTEURS, ne nous trouvant pas là où ils avaient l’habitude d’acheter RIVAROL, nous ont téléphoné pour nous demander si nous avions bien paru fin août. Oui, le numéro de rentrée a été imprimé et distribué en temps et en heure. Mais nous nous heurtons à une persécution de plus en plus forte. Les activistes des Sleeping Giants, des judéo-sionistes fanatisés, font pression sur les distributeurs de presse afin que l’on soit interdit de partout, qu’ainsi nous soyons économiquement étranglés et que nous disparaissions rapidement et définitivement. C’est aussi simple que cela. Ils ne s’en cachent nullement. Et après ils osent dire qu’ils osent lutter contre la haine ! Eux sont naturellement plein d’amour, de bienveillance et d’humanité ! Il n’est que de voir ce qu’ils font quotidiennement en Palestine occupée, outragée et persécutée. C’est qu’en réalité ils ne souffrent pas que nous ne pensions pas comme eux. Toute personne attachée à ses racines, à sa terre, à son sang, à sa foi, à son Dieu, à ses traditions, à ses aïeux, est suspecte et potentiellement criminelle à leurs yeux.
Bardèche l’avait compris et le disait magnifiquement dans Nuremberg ou la terre promise dès 1948 : « La condamnation du parti national-socialiste va beaucoup plus loin qu’elle n’en a l’air. Elle atteint, en réalité, toutes les formes solides, toutes les formes géologiques de la vie politique. Toute nation, tout parti qui se souviennent du sol, de la tradition, du métier, de la race sont suspects. Quiconque se réclame du droit du premier occupant et atteste des choses aussi évidentes que la propriété de la cité offense une morale universelle qui nie le droit des peuples à rédiger leurs lois. Ce n’est pas les Allemands seulement, c’est nous tous qui sommes dépossédés. Nul n’a plus le droit de s’asseoir dans son champ et de dire : “Cette terre est à moi”. Nul n’a plus le droit de se lever dans la cité et de dire : “Nous sommes les anciens, nous avons bâti les maisons de cette ville, que celui qui ne veut pas obéir aux lois sorte de chez moi”. Il est écrit maintenant qu’un concile d’êtres impalpables a le pouvoir de connaître ce qui se passe dans nos maisons et dans nos villes. Crimes contre l’humanité : cette loi est bonne, celle-ci n’est pas bonne. La civilisation a un droit de veto. Nous vivions jusqu’ici dans un univers solide dont les générations avaient déposé l’une après l’autre les stratifications. Tout était clair : le père était le père, la loi était la loi, l’étranger était l’étranger. On avait le droit de dire que la loi était dure, mais elle était la loi. Aujourd’hui ces bases certaines de la vie politique sont frappées d’anathème. Car ces vérités constituent le programme d’un parti raciste condamné au tribunal de l’humanité. En échange, l’étranger nous recommande un univers selon ses rêves. Il n’y a plus de frontières, il n’y a plus de cités. D’un bout à l’autre du continent, les lois sont les mêmes, et aussi les passeports, et aussi les juges, et aussi les monnaies. »

NOUS N’AVONS pas de place dans leur monde, le CRIF a dit qu’il ne devait pas y avoir droit de cité en France pour un journal comme RIVAROL. Ils considèrent les nationalistes et les catholiques convaincus et sincères comme des monstres. On nous explique en effet que nous sommes des criminels, des barbares parce que nous voulons rester fidèles à la France traditionnelle et à ses constituants, ses traditions, ses croyances, ses mœurs, ses convictions. Ils ne comprennent pas que l’on puisse être ému par le son de la cloche qui appelle à la récitation de l’Angelus trois fois le jour, par les clochers et les églises au centre de nos villages et de nos bourgs, par les croix qui dominent nos collines et nos montagnes, par les calvaires qui se dressent sur les routes de nos campagnes et qui nous rappellent le sens de la vie ici-bas, les cimetières où reposent nos aïeux, les champs si vastes, à perte de vue, que nos ancêtres ont patiemment labourés, où ils ont semé et moissonné au rythme des saisons, conduit leurs troupeaux, par la mer et l’océan où les hommes, au prix d’efforts, inouïs pêchent au milieu des vagues depuis ses siècles pour nourrir les leurs et ainsi pour que France continue, par ce Ciel que nous regardons, que nous implorons, que nous aimons et auquel nous aspirons. Ils ne se complaisent, eux, que dans le laid, le mal, l’inversion, la subversion et la transgression. C’est pourquoi ils détestent la vie qu’ils veulent interrompre aux deux bouts, par l’avortement et l’euthanasie de masse, la vérité qu’ils combattent par des lois liberticides et scélérates, la liberté de l’esprit qu’ils veulent détruire par la drogue et la pornographie et par la mise au pas ou l’élimination de tous les dissidents, de tous les récalcitrants, de tous ceux qui ne se résignent pas à la mort de notre patrie et de notre civilisation, à la domestication des consciences, à la lobotomisation des esprits, à l’endurcissement des cœurs et à l’asservissement des âmes. Résistons de toutes nos forces à cette entreprise mortifère. Quel qu’en soit le prix. En gardant les pieds sur Terre et les yeux levés au Ciel. Et en cultivant en nous la belle vertu théologale d’espérance qui est pour Bernanos un désespoir surmonté.

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>. 

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Billet hebdomadaire

Les grandes entreprises menacées de mort par le “Great Reset”

Dans le précédent numéro de RIVAROL, nous avons traité de la politique économique de “décroissance” menée en Occident en général et en France en particulier, sous prétexte de lutte contre la Russie et de transition énergétique. Nous avons également vu que cette destruction contrôlée de l’économie, depuis le début du Covid, n’est pas du goût de tout le patronat ni de tous les commentateurs autorisés. Cela est un indicateur très important, un signal faible sur lequel nous devons nous arrêter.
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne et les batteries de sanctions économiques contre la Russie ordonnées par Washington et appliquées par l’Union européenne, l’on observe une nette opposition au sein du grand patronat occidental.
L’on a, d’un côté, l’oligarchie financière, représentée par le Forum de Davos, qui est en train de détruire l’économie des pays occidentaux ; et de l’autre, le patronat à la tête d’industries et de commerces qui dépendent directement d’une économie en bonne santé que l’oligarchie financière est en train de dynamiter.

LA POLITIQUE DE SABOTAGE ÉNERGÉTIQUE DÉNONCÉE PAR DES GRANDS PATRONS

Patrick Poyanné, le patron de TotalEnergies, a refusé de se plier aux injonctions de Washington et de Bruxelles. Il a décidé de conserver ses actifs en Russie. La Russie est le premier fournisseur de Total qui détient 24 % de ses réserves prouvées en Russie, « d’où provient 17 % de sa production combinée de liquide et de gaz », l’équivalent de 478 000 barils/jour.
Pour donner un ordre d’idée de ce que représente le désengagement de la Russie, le Britannique BP aurait perdu jusqu’à 25 milliards en se retirant du pétrolier russe Rosnet.
« Mardi 1er mars, c’était au tour d’ExxonMobil d’annoncer l’arrêt de ses activités en Russie. Le géant pétrolier américain gère depuis 1995 le projet Sakhalin-1, situé tout à l’est du pays, au nord du Japon, et en possède 30 %. TotalEnergies était pressé par le pouvoir français de se positionner, c’est ce que l’entreprise a fait dans un communiqué rendu public le 1er mars 2022.
Stupeur pour l’exécutif : si la major pétrolière française a bien ‘‘condamné l’agression militaire de la Russie envers l’Ukraine qui a des conséquences tragiques pour les populations et menace l’Europe’’ et a déclaré ne plus faire d’investissements supplémentaires dans le pays, elle a tout de même décidé de maintenir l’ensemble de ses actifs en Russie. »
L’ancien PDG de Total, Christophe de Margerie, avait dénoncé en 2014 les sanctions occidentales contre la Russie suite à la récupération, par cette dernière, de la Crimée. Il est mort quelques mois plus tard, en octobre 2014, dans un accident d’avion à l’aéroport de Moscou…
Lors d’un entretien au micro de RTL, le 23 mars 2022, l’actuel PDG de Total, Patrick Poyanné, s’est montré très en colère : « On me dit ‘‘retirez-vous de Russie !’’. Je lâche tout ? J’arrête de ramener le gaz russe aux Européens qui en ont besoin ? Alors que les gouvernements européens nous disent de continuer puisqu’ils ne veulent pas le sanctionner. Et pourquoi ils ne veulent pas sanctionner ? Parce que sans gaz russe, on arrête une partie de l’économie européenne. Et moi je vais décider tout seul, parce que je suis PDG d’un grand groupe, j’arrête le gaz russe, j’arrête le pétrole russe ?
Sur le gaz — et je peux vous dire que j’ai des discussions également avec Madame Von der Leyen — on a expliqué, et tout le monde partage ce point de vue, si nous arrêtons le gaz russe, nous savons que à l’hiver 2023, en janvier 2023, nous aurons un problème. Il faudra, il faut être clair, rationner l’utilisation du gaz, pas pour les particuliers, mais sans aucun doute pour les industriels en Europe. »
Il a par ailleurs dévoilé qu’aucune société pétrolière anglo-saxonne n’est partie, contrairement à ce qu’ont affirmé les médias occidentaux. « Personne n’est parti, mes concurrents continuent à prendre le gaz russe, parce qu’on a des contrats à long terme et on ne sait pas arrêter les contrats à long terme. Sauf si les gouvernements décident des sanctions qui font que je peux exercer ce qu’on appelle la force majeure. Et là je suis obligé d’arrêter les contrats. Si j’arrête le contrat de gaz russe, vous savez ce qu’il se passe ? Je paye des milliards immédiatement aux Russes. »
Le 13 juillet 2022 les dirigeants d’EDF, Engie et Total ont été auditionnés au Sénat par la commission des affaires économiques sur les risques de pénuries. Et à cette occasion, le PDG de Total a pointé du doigt une contradiction majeure de la politique économique et “environnementale” des pays occidentaux qui prétendent mener une « transition énergétique ». « Si on veut réussir cette transition, il faut qu’on soit capable de mener une politique et de planifier ce qu’on veut faire. Si on veut réussir cette transition, il faut la planifier. On ne peut pas continuer à faire cela simplement de façon émotionnelle, en désordre. Pourquoi faut-il la planifier ? Parce que le système énergétique actuel est à base d’énergie fossile. Et ce que nous devons faire — planifier — c’est construire le nouveau système énergétique décarboné. C’est une tâche que je qualifie parfois de prométhéenne : c’est des trilliards de dollars, il faut passer aujourd’hui de l’industrie mondiale de l’énergie investie — disons 2 trilliards de dollars par an —, il faut être capable de doubler dans les prochaines années, c’est ce que dit l’AIE. L’erreur qu’on est en train de faire, c’est qu’on veut en même temps construire le nouveau système et détruire celui qui nous fait vivre aujourd’hui, c’est-à-dire les énergies fossiles. On ne pourra le détruire ou le diminuer qui si l’on a déjà construit la nouvelle offre. »
Le 30 août dernier, a eu lieu la première journée de la REF (rencontre des entrepreneurs de France) à l’hippodrome de Longchamp à Paris ; une rencontre intitulée « éviter la panne. L’énergie à tout prix ». A cette occasion, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, a expliqué la nature du problème énergétique devant Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui fut très embarrassée. […]

Jean TERRIEN.