Rivarol n°3533 du 21/9/2022
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Rivarol n°3533 du 21/9/2022 (Papier)

Editorial

Immigrés déversés dans les campagnes et euthanasie pour tous !

VOUS AVEZ AIMÉ MACRON 1er, vous allez adorer Macron II. Le premier quinquennat du successeur de François Hollande avait déjà été marqué par une régression des libertés fondamentales sans précédent, avec notamment les atteintes aux libertés de circulation, de manifestation, de culte et l’interdiction de facto de l’école à la maison applicable, sauf dérogations, dès cette rentrée scolaire. Le second mandat sera bien pire encore. D’abord parce que tout va toujours plus mal. Et aussi et surtout parce que Macron ne pouvant pas se représenter en 2027, il peut faire absolument tout ce qui lui plaît d’ici là. Ou plus exactement il peut mettre en œuvre les mesures dévastatrices pour lesquelles il a été choisi et mandaté par les cénacles mondialistes. Et manifestement il ne perd pas de temps. Dans un discours prononcé le 15 septembre au soir et destiné à dévoiler les contours du futur projet de loi sur l’immigration, qui doit être présenté début 2023, le chef de l’Etat a exprimé sa volonté de disséminer les immigrés dans les campagnes car, explique-t-il, la ruralité se dépeuple, se désertifie et se dévitalise, il lui faut donc du sang neuf apporté par les immigrés.
Difficile d’aller plus loin dans le cynisme et dans la haine des Français de souche auxquels on veut imposer, jusque dans les villages et les bourgades les plus reculés, son lot d’étrangers et de (prétendus) réfugiés. On savait déjà que l’obligation pour toutes les communes, y compris les plus modestes, de prévoir sur leur territoire 20 % de logements sociaux, sous peine de fortes amendes, était un moyen efficace et machiavélique de placer en grand nombre des allogènes un peu partout, y compris dans les campagnes les plus profondes. Macron va encore plus loin cette fois-ci en exprimant publiquement sa ferme volonté de répandre l’immigration de masse dans toute la France, et particulièrement dans les zones jusque-là relativement épargnées par le phénomène.  

QUELQUES jours plus tôt, et c’est tout sauf un hasard, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il entendait relancer  le débat sur « le droit de mourir dans la dignité », c’est-à-dire sur l’euthanasie. Après en avoir fait une discrète promesse de campagne, en évoquant « le modèle belge » où, rappelons-le, des enfants peuvent être légalement suicidés, le président de la République  a l’intention de mettre en place une « convention citoyenne » sur le sujet. On sait ce que cela veut dire : comme l’explique l’ami Rochette dans son article en page 2, la décision en réalité est déjà prise au plus haut niveau mais on fait accroire qu’il y a un vrai débat de fond et que la demande de dépénalisation de l’euthanasie émane des tréfonds de la société. À l’issue du Conseil de ministres du 7 septembre, le sinistre Olivier Véran, porte-parole du gouvernement qui fut tout récemment ministre de la Santé, cela ne s’invente pas, a en effet annoncé la réouverture du “débat” sur l’euthanasie.
Un rapport du Comité consultatif national d’éthique a été rendu qui donne naturellement son feu vert à l’évolution de la législation sur le sujet. Le 2 septembre au soir, en recevant la momie Line Renaud à l’Elysée et en la faisant grand’ croix de la Légion d’honneur (pour quels services rendus ?), Emmanuel Macron n’a pas caché sa volonté de légiférer sur l’euthanasie : « Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige, a-t-il déclaré à Line Renaud, militante fanatique et de longue date du droit à l’euthanasie. Dicté par la bonté (sic !), l’exigence et cette intuition unique que c’est le moment de faire, alors nous ferons. » L’Elyséen est même allé plus loin en confiant à des participants, comme le député Olivier Falorni, son souhait de faire voter une loi au printemps prochain au terme de la « convention citoyenne » qui durera d’octobre 2022 à mars 2023.

DIX JOURS PLUS TARD, à l’occasion du décès en Suisse du cinéaste Jean-Luc Godard, le 13 septembre à l’âge de 91 ans, les media ont largement insisté sur le fait que le réalisateur avait choisi, ce qui est légal dans la confédération helvétique, le suicide assisté. Ce qui était une liberté merveilleuse à leurs yeux. Autrement dit on assiste actuellement en France à une grande campagne en faveur de la légalisation de l’euthanasie, ce qui est une revendication ancienne et constante de la franc-maçonnerie en général et du mentor de Macron, Jacques Attali, en particulier. Celui qui s’est vanté d’avoir fait l’actuel chef de l’Etat écrivait en effet dans son livre L’Avenir de la vie, dès 1981, il y a donc plus de quarante ans, ces phrases effrayantes mais hélas plus que jamais d’actualité pour nos “élites” : « Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé soient les plus réduites possible en termes de coût pour la collectivité. Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures. »
Une “médication” d’un genre particulier qu’Attali s’est bien gardé d’appliquer à lui-même puisqu’il fêtera le 1er novembre 2023 ses quatre-vingts printemps. Les écrits de Jacques Attali, qui pouvaient à l’époque apparaître comme le fruit des divagations d’un esprit déséquilibré, prennent aujourd’hui tout leur sens. De même que les résolutions votées au Parlement européen dans les années 1980 à l’initiative d’eurodéputés scandinaves d’extrême gauche en faveur des droits des transsexuels et des homosexuels pouvaient à l’époque apparaître comme des agissements de farfelus isolés et sans importance, et pourtant elles figurent aujourd’hui dans les législations de la plupart des pays européens et occidentaux et gare à celui qui s’oppose publiquement à ces folies, l’“homophobie” et la “transphobie” étant sévèrement réprimées (un an de prison ferme et 45 000 euros d’amende). YouTube vient d’ailleurs de supprimer notre vidéo du mois d’août consacrée aux persécutions contre RIVAROL car nous aurions tenu, paraît-il, des propos haineux, homophobes, xénophobes et antisémites, enfreignant les règles de la plateforme ! Et nous avons reçu un avertissement solennel qui, s’il n’est pas scrupuleusement respecté, conduira à la fermeture définitive de notre chaîne. Ce ne serait que la deuxième fois après la clôture d’un premier compte YouTube le 18 décembre 2020, la suppression de deux comptes Twitter le 1er juin 2018, puis le 18 février 2919, la fermeture de notre compte Paypal le 23 mai 2022, la perte de notre agrément par la commission paritaire des publications et agences de presse, la CPPAP, le 4 mai dernier, le refus de diverses enseignes de nous vendre, à commencer par le groupe Carrefour depuis le 18 août 2022.

INSTALLER des immigrés dans les campagnes et euthanasier massivement les “vieux” Français de souche, voilà la politique de Macron et, à travers lui, des cénacles mondialistes. Il s’agit de tuer l’âme de la France et d’en finir avec les Français encore quelque peu attachés aux traditions et aux vertus de l’ancienne France. Il y a une logique infernale et implacable dans tout ce qu’entreprend l’ex-banquier d’affaires de Rothschild. En exprimant sa volonté de placer des allogènes aux six coins de l’Hexagone, en manifestant sa ferme intention de dépénaliser l’euthanasie qui va devenir, selon le “prophète” Attali, « un instrument essentiel de nos sociétés futures », en procédant à une réforme des retraites qui va augmenter la durée de cotisations et réduire encore le montant des pensions, Macron sait pertinemment ce qu’il fait. Il s’agit de pousser les anciens au suicide assisté, ce qui permet sur le plan économique de réduire le nombre des retraités et donc de résoudre, en partie au moins, le problème lancinant du financement des retraites, et sur le plan idéologique de mettre en œuvre une revendication constante de la maçonnerie et du mondialisme. La culture de mort a toujours besoin de sang. Aucune boucherie ne lui fait peur. En plus des bébés avortés en masse, voici venu le temps des vieillards euthanasiés en masse. Et pas seulement les seniors car même les jeunes adultes, même les enfants pourront être euthanasiés, éliminés, piqués, comme ils le sont déjà dans un certain nombre de pays européens “avant-gardistes”. Ceux qui auront survécu à la piqûre “anti-Covid” ne pourront résister à la piqûre létale.
La grande réforme du quinquennat de Hollande aura été le « mariage pour tous » en 2013, la grande “avancée” du second quinquennat de Macron sera en 2023, à dix ans d’écart, l’euthanasie pour tous, le suicide assisté pour tous, à commencer par les plus anciens. Voilà la société qu’ils mettent en place : des enfants transgenres, des individus « non binaires », des Français transgéniques, des fœtus avortés, des anciens euthanasiés, des millions d’individus ayant une âme immortelle suicidés, éliminés, piqués, retranchés de la terre et allant dans le séjour des morts. Dans cette société monstrueuse et mortifère, dont nous sommes encore loin de connaître toutes les horreurs (ils peuvent aller beaucoup plus loin et frapper beaucoup plus fort !), RIVAROL qui défend un autre monde, la vie, la vérité, la civilisation, la chrétienté, n’a pas, n’a plus sa place, n’a plus droit de cité décrète le CRIF. A nous toutefois de nous battre, de tenir debout et de résister de toutes nos forces, avec la grâce de Dieu, dans ce monde où Satan mène le bal et où l’air manque à nos poumons.

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>. 

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Billet hebdomadaire

Guerre éclair, guerre des clercs

Cette guerre d’Ukraine est un produit de laboratoire comme le fut aussi le coronavirus de Wuhan : elle a été fabriquée avec tous les ingrédients des vraies guerres, dont elle est en quelque sorte la synthèse, afin d’être offerte au public en occasion de dégoût, d’horreur, d’ironie, de peur et de réflexion. On découvre des salles de torture en terrain reconquis par Kiev, des collaborateurs pro-russes assassinés, tout le toutim des libérations, comme nous avons eu l’ordinaire tralala des invasions, maternités bombardées, civils pris pour cible, etc. Les figures obligées des conflits modernes et les bons vieux bobards ont défilé dans les deux camps, et les experts peuplant plateaux, journaux, zincs et réseaux sociaux ont fièrement tenu leur rôle en la matière. Le populo n’est pas seul amateur de carabistouilles en effet, les intellectuels, les sachants, les clercs, les apprécient encore plus. Les astrologues furent toujours des savants. Aujourd’hui comme hier, ils rendent leurs oracles. C’était sûr, Kiev était prise la première semaine, aucun Ukrainien ne se battrait sauf quelques nazis aidés de mercenaires anglo-saxons, les chaudrons russes engloutiraient tout, la logistique russe était si mauvaise que les troupiers abandonnaient leurs chars faute de carburant, etc., etc. Le même baratin indéfini et intranchable échauffait les esprits à propos de la justesse des causes respectives : Kiev bombardait l’est russophone depuis des années (oui mais il n’était russe que parce que Staline y avait exterminé les Ukrainiens), la Crimée était russe (oui mais à ce compte que ferait-on quand Poutine envahirait les pays baltes ?), les mêmes qui admettent que le mur des lamentations soit aux mains d’Israël ne juraient que par l’intangibilité des frontières, d’autres, pour qui le peuplement actuel du neuf cube est une chance, rappelaient que Kiev fut le berceau de la Sainte Russie, chacun rappelait à la rescousse de son argumentation les mille variations depuis le neuvième siècle de ce pays de frontières qu’est proprement l’Ukraine. Résultat, cette controverse a occupé l’Europe occidentale depuis un an, l’a terrorisée et ruinée, exactement comme l’avait fait le COVID 19. C’est pourquoi on se tiendra ici strictement à ce devoir d’indifférence indiqué dès le début : Biden et son copain Zelensky provoquent une aversion instinctive particulièrement intense, mais la RAC (révolution arc-en-ciel) se sert aussi bien de ses opposants partiels que de ses partisans les plus voyants, elle a utilisé le Brexit, et Poutine entre dans la dialectique de l’arc-en-ciel en se posant comme le grand méchant parrain anti-Occident. Tout en combattant Hitler en Ukraine dans une nouvelle guerre patriotique, il a accepté le rôle d’Hitler, et Ursula Von der Leyen, qui préside la Commission européenne, demande sans rire qu’il soit traduit devant un nouveau Nuremberg : « Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes, c’est important pour moi ». Et : « Les fondements de notre système de droit international demandent que nous poursuivions de tels crimes et, au bout du compte, c’est Poutine qui en est responsable ». Elle prépare le procès : « c’est pourquoi nous soutenons la collecte des preuves en vue d’une procédure devant la Cour pénale internationale ».
Pendant la révolution, les petits travaux d’intérêt particulier continuent. La RAC (révolution arc-en-ciel) est un processus sans cesse en mouvement, mais elle ne sollicite pas ses agents en permanence et les laisse vivre leur vie selon leurs projets. Il arrive que leurs appétits contribuent au succès de l’entreprise à laquelle ils ne participent pas directement. On cite souvent les affaires du fils Biden en Ukraine, et l’on a raison. Si elles n’ont probablement pas pesé sur le coup d’Etat de Maidan en 2014, elles n’ont pas été sans rapport depuis avec le bellicisme décomplexé de son père. Les intérêts des Etats ne sont pas oubliés. Obligée de renoncer à l’alliance russe, l’Allemagne, réintégrant strictement le bercail de l’OTAN, a obtenu une compensation : esclave des Etats-Unis, elle obtient la charge d’adjudant de l’Europe et revendique la première armée d’Europe. Le chancelier Olaf Scholz, gauchiste dans sa jeunesse des années 1970, « proche des communiste de la RDA », puis membre de l’aile conservatrice du SPD, homme de toutes les coalitions, y compris la Groko, n’a pas perdu l’occasion de dire : « Nous, Européens, devons assumer nettement plus de responsabilités au sein de l’Otan », puis : « Nous montrons clairement et de manière crédible que l’Allemagne est prête à assumer une responsabilité de premier plan pour la sécurité de notre continent », et enfin : « En tant que nation la plus peuplée, dotée de la plus grande puissance économique et située au centre du continent, notre armée doit devenir le pilier de la défense conventionnelle en Europe, la force armée la mieux équipée d’Europe ». En somme, il veut prendre la première place militaire dans l’UE. Or, si quelque chose de bon est issu de la Seconde Guerre mondiale, c’est bien que la France tenait cette place. La RAC (révolution arc-en-ciel) et les Etats-Unis l’attribuent désormais à l’Allemagne. Bien sûr, il ne s’agit pour l’instant que de paroles, et, malgré le mal fait depuis 35 ans (gouvernement Fabius) aux lois de programmation militaire françaises, nous gardons encore une réelle avance en la matière, et une industrie d’armement non négligeable. Mais les choses peuvent se retourner. Pour bien montrer à la fois son appétit et son obéissance aux Etats-Unis, Scholz a ajouté : « le problème le plus urgent en Europe est peut-être le nombre totalement inextricable de systèmes d’armes et d’équipements militaires ainsi que la concurrence entre les différentes entreprises d’armement ». C’est une véritable déclaration de guerre.

Pendant ce temps-là, dans le débat gauche des allocs / gauche du travail qui trouble l’eau stagnante des gauches françaises, Sandrine Rousseau proclame le « droit à la paresse ». Selon le schéma de la révolution arc-en-ciel, elle le fait bien sûr pour faire parler d’elle (encore une nouillerie de la pauvre Sardine !) mais en même temps pour faire progresser l’idéologie révolutionnaire (pour l’homme nouveau, le travail et le non-travail sont deux visages successifs et égaux en légitimité d’un même parcours de vie, qui ouvrent droit, du point de vue économique, à la même sportule).
Dans la même veine, la France insoumise, le PS et EELV appellent à une « grande marche contre la vie chère et l’inaction climatique » le 16 octobre. Ici encore il s’agit bien sûr de mobiliser leurs troupes, mais aussi de proclamer la grande inversion arc-en-ciel : figures symétriques et antithétiques de la renaissance macronienne, ils appellent au combat contre ce qui ne dépend pas d’eux. Si l’on peut agir en effet contre les erreurs qui ont amené l’inflation, la faible activité économique et l’hyper-taxation, la vie chère est la résultante inévitable de l’inflation couplée à une quasi-récession ; quant au climat, l’homme n’y peut rien, et le concept « d’inaction climatique » n’est qu’une absurdité qui vise à criminaliser le bon sens afin de forcer les Etats à appliquer les oukases de la RAC (révolution arc-en-ciel), comme on l’a vu aux Pays-Bas récemment.
De même que les Etats ont acté la mutation du régalien et la mettent en pratique (la surveillance des frontières n’est plus strictement du ressort de la nation, la sécurité intérieure n’est plus assurée sur de nombreuses parties du territoire, alors que le COVID et le climat font l’objet de « conseils de défense »), de même ce qui se présente comme l’opposition, et ceux qui se revendiquent comme les citoyens ordinaires acceptent-ils et propagent-ils une mutation, une inversion de l’humain, en prétendant agir sur ce sur quoi l’homme n’a pas prise : l’homme nouveau est ainsi construit et revendiqué comme un titan impuissant.

François qui est au Vatican, à la différence d’Ursula, ne recommande pas de traduire Vladimir Poutine devant un tribunal international mais conseille, même si « ça sent mauvais », de poursuivre le “dialogue” avec lui, afin de garder ouverte « l’unique porte vers la paix ». L’Etat du Vatican fait sa politique : que n’aurait-on pas dit si Pie XII avait utilisé les mêmes mots pour le défunt chancelier en 1942 ! Cependant ce n’est pas sous ce rapport que le Vatican intéresse le plus en ce moment, mais à propos des chemins synodaux en cours. Quel que soit le nom qu’on lui donne, « Eglise conciliaire », «secte conciliaire»,[…]

HANNIBAL.