Rivarol n°3538 du 26/10/2022
Version papier

Rivarol n°3538 du 26/10/2022 (Papier)

Editorial

L’ère de la barbarie, de la folie et de la magie

QU’IL EST loin le temps où l’on pouvait parler à bon droit de la très catholique Irlande ! Un enseignant irlandais, Enoch Burke, vient en effet d’être emprisonné dans son pays pour avoir refusé, conformément à sa foi, à ses convictions et au bon sens, de se conformer à la demande de son école d’appeler un élève engagé dans un processus de « transition de genre » par le pronom transgenre “iel”. Ce n’est pas une plaisanterie, ni une fausse information. C’est la triste et dramatique réalité. Et, ne nous faisons aucune illusion, ces cas se multiplieront à l’avenir. Le temps est venu où le choix est entre l’apostasie et l’acceptation de la persécution, voire du martyre, pour défendre la foi et la morale.  
Que s’est-il passé précisément dans cette école d’Irlande ? Eh bien voici : en mai 2022, le directeur de l’école où le jeune Enoch Burke travaillait et donnait jusque-là toute satisfaction a exigé de l’enseignant qu’il s’adressât à un élève transgenre — car hélas cette folie se développe en ce moment à vitesse grand V dans la plupart des pays occidentaux, et ce n’est probablement qu’un début — par un nouveau nom et avec le pronom d’importation et de création récente “iel”. Très courageusement, Enoch Burke a catégoriquement refusé de se soumettre à cette injonction de la direction de l’établissement et s’est à bon droit insurgé contre la folie et l’ignominie de reconnaître une imposition idéologique comme le “genre” comme une réalité. Son refus a entraîné sa suspension dans l’attente du résultat d’une réunion disciplinaire. Il n’avait donc plus le droit d’enseigner à ses élèves malgré ses diplômes et sa compétence. Comme il a refusé d’accepter cette sanction qu’il jugeait profondément injuste et imméritée, arbitraire et ubuesque, il a finalement été arrêté à l’école, sous les yeux des élèves, et emprisonné. Au moment où nous écrivons ces lignes, Enoch Burke est toujours derrière les barreaux. Son seul crime est d’avoir refusé crânement de se soumettre à la tyrannie LBTiste qui détruit, souille et profane l’enfance et la jeunesse. On ne peut qu’approuver Enoch Burke quand il déclare : « Le transgendérisme est contraire à ma croyance chrétienne. Il est contraire aux Ecritures, contraire à l’éthique de l’Eglise d’Irlande et de mon école. » On pourrait ajouter qu’il est également contraire à la biologie, à la nature, à la science et à la médecine.

NE NOUS Y TROMPONS PAS, le pire est à venir. Après la quasi-suppression de l’école à la maison, effective à la rentrée 2024, ce sont les établissements hors contrat (et même certaines écoles sous contrat conservatrices et donc désireuses de rester fidèles à une certaine morale chrétienne) qui sont dans le collimateur du ministère de l’Education nationale et des rectorats. Avec le « socle commun » des connaissances, des savoirs et des savoir-faire que doivent intégralement respecter les écoles hors contrat, avec la tyrannie laïciste, féministe et LGBTiste aujourd’hui à l’œuvre et de plus en plus coercitive et agressive, l’Etat macronien dispose de tous les outils juridiques, administratifs et idéologiques pour contraindre les directions de ces établissements à se soumettre ou à se démettre, à se renier ou à résister, quitte à subir la fermeture administrative de l’école, à apostasier ou à rester scrupuleusement fidèle au Décalogue, quoi qu’il en coûte.
Ce phénomène n’est pas seulement français, il atteint quasiment tous les pays occidentaux : il y a quelques mois, au Royaume-Uni, Maureen Martin, une chrétienne de 56 ans, a été purement et simplement licenciée pour avoir exprimé une opinion fondée sur ses convictions religieuses. L’année dernière, en 2021, un député finlandais, Madame Paivi Rasanen, a risqué la prison pour voir seulement publié un verset biblique sur son compte Twitter personnel. Cela a été considéré comme une atteinte gravissime et insupportable à la sacro-sainte laïcité par un député de la nation finlandaise ! De même, Kevin Lister, 59 ans, professeur de mathématiques dans une école de Swindon en Angleterre, a été licencié par son établissement après avoir refusé de valider le « changement de sexe » et de prénom d’un élève. On la voit, la persécution n’est pas seulement pour demain ou après-demain. Elle a déjà commencé. Avec la grâce de Dieu, il faut se préparer à être non seulement courageux mais héroïque. Car il n’est pas d’autre solution que le « non possumus » absolu et permanent si l’on veut sauver son âme et le peu qui reste de civilisation, de morale et de bon sens.

LA BARBARIE revêt également d’autres formes comme le 14 octobre à Paris l’abominable assassinat, précédé de viol et d’actes de torture, de Lola qui était une fillette leucoderme de 12 ans. Preuve de la sauvagerie grandissante de notre société déstructurée, ce sont désormais de plus en plus souvent des femmes, et non plus seulement des hommes, qui commettent des actes d’une sauvagerie inouïe. Henri de Fersan donne dans son article en page 7 une liste détaillée des crimes abominables commis tout récemment par des personnes du sexe féminin, cela dépasse l’entendement. Mais ce qui frappe d’abord dans la mise à mort de Lola, c’est que la meurtrière, qui a manifestement préparé son coup, prémédité son crime, n’avait rien à faire sur le sol national. Même malgré l’actuelle législation très laxiste, elle ne devait pas être en France. La meurtrière, la clandestine algérienne Dahbia B., était en effet sous le coup d’une OQTF, c’est-à-dire d’une obligation de quitter le territoire français. Las, ces injonctions administratives ne sont quasiment jamais appliquées. « En 2020, sur 107 500 OQTF prononcées, moins de 7 % ont été exécutées. Et le taux est encore un peu plus faible sur la première moitié de l’année 2021, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur cités dans un rapport du Sénat » constatait même France Info le 27 juillet 2022. Autrement dit, plus de 93 % des immigrés clandestins ayant l’obligation administrative de quitter le territoire français restent dans notre pays et peuvent y commettre les pires crimes. Il y a seulement quelques jours, dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, vers deux heures du matin, un Algérien a été interpellé par la brigade anticriminalité alors qu’il tentait de violer une femme en pleine rue. Or, cet Algérien était lui aussi visé par une obligation de quitter le territoire français. La BAC a ramassé une femme à moitié dénudée qui se débattait dans la rue avec son violeur qui lui criait : « laisse-toi violer ou je te tue ». L’Algérien interpellé a été contrôlé positif à la drogue et à l’alcool, excusez du peu !
Les media et la classe politique, à gauche, ont osé dénoncer la “récupération” de l’assassinat de Lola par « l’extrême droite ». Ils sont particulièrement de mauvaise foi, eux qui ont largement exhibé en 2015 la photo d’un enfant syrien décédé sur une plage pour émouvoir le peuple et l’encourager à accepter l’invasion de son territoire par une immigration extra-européenne massive. Tout événement, tout fait divers doit être analysé politiquement car la politique, c’est la vie de la cité, c’est son organisation. Or il est naturel que l’on cherche à comprendre pourquoi et comment un tel assassinat horrible a pu avoir lieu et comment faire pour qu’il ne se reproduise plus. C’est cela la fonction, la finalité et la noblesse du politique. Si on ne peut rien faire ni rien dire, pourquoi alors s’engager au service de la cité ou de la nation ?
La vérité, tragique, effrayante, c’est que les pouvoirs publics et les grands médias audiovisuels, sont en guerre contre notre peuple. Nous ne sommes même plus là dans le laxisme ou l’angélisme, ou dans le déni du réel. Nous sommes vraiment face à une guerre qui est faite à notre peuple par ceux-là mêmes qui devraient le défendre et le protéger. Pour ce pouvoir contre-nature, c’est abject d’oser poser la question de la criminelle politique d’immigration. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui devrait pourtant à tout le moins faire profil bas après une telle tragédie puisqu’il ne fait pas respecter les obligations de quitter le territoire national, a osé dénoncer la « récupération par l’extrême droite » du drame tandis que le garde des Sceaux, l’inénarrable Eric Dupond-Moretti, s’est exclamé avec la finesse et la modération qui le caractérisent : « Se servir du cercueil d’une gamine de 12 ans comme on se sert d’un marchepied, c’est une honte ! » Les premiers responsables de cette épouvantable tragédie sont pourtant les ministres et présidents successifs qui, depuis des décennies, imposent une immigration massive qui détruit notre pays et conduit à un ensauvagement inouï de la société.

MAIS au-delà de l’immigration massive, qui est un facteur déterminant, on ne saurait passer non plus sous silence les effets dévastateurs sur les consciences et les mentalités de la massification de l’avortement et de la pornographie qui profanent l’innocence et l’enfance. Dès lors qu’une mère peut mettre à mort légalement et froidement le fruit de ses entrailles, et que cet acte abominable est même remboursé à 100 % par la Sécurité sociale, est considéré comme une conquête fondamentale, une liberté essentielle, un droit de la femme inaliénable, il ne faut pas s’étonner de la multiplication des assassinats d’enfants. En 1984, le meurtre du petit Grégory, sur fond de vengeances familiales avec la présence de corbeaux et de lettres anonymes, avait effrayé, tétanisé la France entière pendant de longs mois. Près de quarante plus tard, les enlèvements, séquestrations, viols, tortures et assassinats d’enfants et d’adolescents sont hélas devenus monnaie courante et ne font même plus la une ces journaux télévisés et imprimés.  
Enfin, comment taire le retour en force du satanisme et de la magie noire ? Tout laisse à penser que le meurtre de Lola s’assimile à un crime satanique, avec des rituels magiques, l’inscription de chiffres sur son corps supplicié, le viol et les blessures faites minutieusement au moyen d’armes blanches, le litre de sang de la fillette que la meurtrière s’est vantée d’avoir bu goulûment, l’asphyxie jusqu’à ce que mort s’en suive dans la sinistre malle, tout va dans le sens du satanisme. La magie noire est en effet très répandue en Afrique, et pas seulement en Afrique noire. Importer en masse des populations africaines n’est donc pas un acte anodin. Même si le satanisme se développe de plus en plus également en Occident et touche aussi de jeunes Européens et Occidentaux souvent privés de repères familiaux, moraux et spirituels. Le vide religieux peut en effet conduire aux pires extrémités.  Comme l’écrivait déjà Dostoïevski « si Dieu n’existe pas, tout est permis » et Chesterton ajoutait, quant à lui, ce qui au fond revient au même : « Chassez le surnaturel, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel ».


RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>.

6,00 €
TTC
Quantité
6,00 €

Billet hebdomadaire

François Bousquet se vante d’éditer le pédocriminel Matzneff … avant d’y surseoir sous pression !

« Observons les noms, les œuvres, de ceux dont tu me recommandas à l’armée la lecture, ainsi que du temps de ta gérance des éditions L’Âge d’Homme. Tu m’as fait découvrir L’Histoire du Méchant dieu de Pierre Gripari et Sont les oiseaux… de Jean-Claude Albert-Weil, rien de moins. Pour tout te dire, je trouve Gripari et Albert-Weil plus pervers et blasphémateurs que Sade, Chessex et Duvert réunis ! »

Damien Saurel, éditeur, écrivant à François Bousquet.

Il y a décidément quelque chose qui ne tourne pas rond dans le milieu pourtant très encadré de la “droitosphère”. Ce milieu d’éditeurs, de conseillers “populistes” qui se répand partout vient, une nouvelle fois, de se salir très volontairement par l’entremise de l’inénarrable François Bousquet, champion du monde du ridicule et de l’odieux. En 2019, l’ambigu écrivaillon quinquagénaire, directeur de La Nouvelle Librairie, rédacteur en chef de la revue bimestrielle Eléments, pilier de la Nouvelle Droite, prônait le courage (alors qu’il refuse de vendre dans sa librairie RIVAROL et les écrits de Faurisson, trop sulfureux selon lui, comme quoi son courage autoproclamé a bien des limites !) exhortait son milieu à s’exprimer ouvertement, sabre au clair : « Faisons notre coming out ! On ne peut pas vivre à rebours de ses croyances, sauf à s’enfermer dans le mensonge. Vivre dans le mensonge nous oblige ou bien à changer de vie ou bien à changer d’idées. La seconde solution étant de loin la plus commode, c’est elle qui s’impose généralement. Redevenons visibles, cherchons la lumière, quittons les catacombes, fuyons les arrière-salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire. Sans courir le risque d’avancer à découvert, il est vain d’espérer quoi que ce soit ; nous ne sortirons pas de cette condition spectrale qui nous condamne à mener des existences souterraines, parallèles, fuyantes, exilés en notre propre pays, ombres parmi les ombres. Inspirons-nous des homosexuels. Qui niera les extraordinaires profits qu’ils ont tirés de la pratique du coming out ? Or, qu’est-ce d’autre que le courage d’être soi ? Dès l’instant où les homosexuels sortent de leur clandestinité, ils ont gagné. Faut-il être fou pour s’imaginer gagner quoi que ce soit en se cachant ? C’est à notre tour de sortir du placard et on a autrement plus de légitimité à le faire que les homosexuels, lesquels ont introduit la sphère privée dans la sphère publique, alors qu’il s’agit pour nous de cesser de rabattre sur le privé des engagements qui ne prennent tout leur sens que dans l’espace public. »
On imagine que Bousquet lui-même, qui donne la leçon, est exemplaire en la matière. Et qu’en tant que plumitif phare de la presse dite (abusivement depuis ses origines) de Nouvelle Droite, il écrit dans un réflexe de « coming out » permanent, alors que son rôle d’éditeur plus récent l’incite à publier des auteurs qui ont déjà fait en quelque sorte leur « coming out ». Sinon, tout cela n’aurait pas de sens.

ÉDITEUR TOUT SIMPLEMENT ?

Parce qu’il est éditeur, il édite, dit-il, mais il n’édite pas n’importe qui, il n’édite pas n’importe quoi. Pourtant, même si on connaît l’appétence du très malsain Bousquet pour les écrits tendancieux et pervers, sa décision d’éditer le pédocriminel octogénaire Gabriel Matzneff a pu surprendre, non parce qu’elle est un scandale (le scandale crée la polémique alors que son petit coup minable et misérable ne sent que l’œuf pourri) mais parce qu’elle ressemble à un petit crachat projeté à la face de l’enfance violée, de l’innocence profanée par l’auteur qu’il se vante d’éditer. Après tout ce que les non-initiés ont appris sur Gabriel Matzneff, violeur invétéré de petits garçons et de petites filles, choses connues depuis toujours par ses spécialistes-admirateurs (notamment des viols par sodomie commis sur des enfants de 5 ans à Manille mais aussi en France, ce qui ne gêne nullement les Bousquet, les Marmin et les De Benoist), l’éditeur autiste tente une sorte de réhabilitation de l’animal pervers en annonçant publier ses chroniques sans intérêt parues dans Le Point, hebdomadaire très politiquement correct où sévit entre autres Bernard-Henri Lévy, au cours des années 2010 (2015-2019). Pourquoi ? Parce que Bousquet est “éditeur”, pardi, répondit-il, d’abord tout simplement, à son ami de toujours, le très matznévien lui-aussi, Alain de Benoist dans un entretien publié sur le site de la revue Eléments dont le répugnant Matzneff a toujours été la coqueluche et la mascotte. On a les héros qu’on mérite !
Notre Bousquet, ancien secrétaire du conseiller et intime de Sarkozy, Patrick Buisson (surnommé “Gestapette” par Nathalie Kosciusco-Morizet), ancien assistant de Jean-Edern Hallier (que du beau linge !), est devenu l’incontournable bavard « de la droite dite hors des murs » alors qu’elle n’est que la catin des puissants, motiva sa décision de publier le violeur de garçonnets en arguant de son grand âge, de son actuelle solitude et du fait que le pauvre homme serait persécuté (on rêve !), qu’il aurait été « jeté en pâture », dixit Bousquet s’attendrissant sur le vieillard (quel cynisme, alors que c’est Matzneff qui part à la chasse des petits enfants jetés en pâture et violés par cet ogre), alors même que ce violeur pervers et impénitent est totalement libre de ses mouvements et n’a pas fait jusqu’à maintenant un seul jour de prison, n’a jamais été puni pour ces agissements innommables, ce qui est un pur scandale. Sniff, le pervers de 86 ans souffre d’un manque de considération et Bousquet, le théoricien du courage devant l’Eternel, entend y remédier ! Quel héroïsme !
« Éditer, poursuit le courageux autoproclamé, c’est prendre le risque de rendre public. C’est le sens dérivé du mot “édit”, celui de proclamation publique, qui est parole politique. Hier, c’était le héraut du roi ou de l’administration qui portait cette parole. Avec la naissance de l’imprimerie, ce rôle a été dévolu à l’éditeur. » Bref, éditer, c’est bien un coming out of the closet (sortir du placard). C’est faire le choix de promouvoir une personne plutôt qu’une autre, en l’occurrence un psychopathe froid et criminel qui écrit noir sur blanc, avec grande satisfaction, avec jubilation, la douleur d’enfants qu’il viole (le petit Mickey, surnommé ainsi tellement il est — était — petit s’en rappelle encore s’il n’est pas mort). Editer, c’est donner une audience à l’émetteur d’un message, c’est donner une visibilité à un nom, à un symbole, et sans conteste le nom de Matzneff symbolise désormais la pédophilie, la pédocriminalité. Bousquet, qui est un as de la métapolitique, doit bien le savoir. Non ? Alors pourquoi agit-il ainsi ? Quel but recherche-t-il ?

BOUSQUET DEVRAIT-IL FAIRE PREUVE D’EXEMPLARITÉ ?

Bousquet, cette nouvelle figure de proue d’une prétendue droite (qui n’a jusqu’à présent mené qu’à Nicolas Sarkozy avec le bilan désastreux que nous connaissons) a toujours fait la promotion d’écrivains ou de prétendus écrivains qui faisaient, eux, ouvertement l’apologie de la pédophilie, jusqu’à l’épouvante. Hormis Matzneff littéralement glorifié et canonisé par la mouvance immonde où baigne Bousquet (la liste des papiers dithyrambiques recensant les livres du violeur de garçonnets signés par les septuagénaires malsains Michel Marmin ou Alain de Benoist est interminable), le sale François Bousquet ne cesse, depuis qu’il s’est immiscé dans le monde de l’édition, comme d’autres s’initient au grand banditisme, au trafic de drogue ou au proxénétisme, d’inviter, très lourdement, ses lecteurs à lire et à admirer des ouvrages où la pornographie pédocriminelle abonde.
Sous couvert d’athéisme ou de paganisme, et de rejet de la morale chrétienne qui permet d’absoudre voire de justifier toutes les dérives et toutes les folies, il fait l’éloge depuis plus de 20 ans des écrits les plus sales de Pierre Gripari (L’Histoire du Méchant dieu par exemple, nous y reviendrons), mais aussi, et d’une manière tout aussi inlassable, de Jean-Claude Albert-Weil. Ce dernier étant un véritable tâcheron s’imaginant célinien en accumulant les mots. Albert-Weil est une authentique nullité littéraire. Mais voilà, Jean-Claude Albert-Weil faisait dans la pornographie et le sadisme infantile. De quoi réjouir et exciter des De Benoist, des Marmin et des Bousquet. Je ne citerai ici aucun passage de sa bouse intitulée initialement Sont les oiseaux renommée Europia dans un recueil dont François Bousquet fit une critique extatique (encore une !) dans le numéro 102 de la Revue Eléments datée (déjà) de septembre 2001.

UNE PUBLICITÉ DÉMENTIELLE DE JEAN-CLAUDE ALBERT-WEIL

L’euphorie sur trois pages denses. Le non-initié est attiré dans un piège. Le Bousquet est malin et pervers et ne s’exprime que par métaphores. Quelle est l’idée ? Quel est son objectif ? Subvertir le novice ? Attirer dans les rets empoissés de la subversion et du crime tous les perdus, les fragiles pour les empoissonner, les vampiriser ? Après des tas de louanges, d’éloges, de compliments absurdes sur Matzneff dont l’honneur aurait été jeté aux chiens, comme si ce pédocriminel multirécidiviste avait le moindre honneur et la moindre dignité, le Bousquet visqueux et vicieux met le paquet pour séduire le lecteur assoiffé d’anticonformisme et d’irrévérences. Jean-Claude Albert-Weil ne serait pas seulement un incroyable écrivain de l’espace (dont le trop de mots serait un trait de son génie) mais aussi l’iconoclaste par excellence parmi les iconoclastes. Il faut le lire, il faut le lire, oh oui, oh oui ! Lisez-le, lisez-le, c’est tellement dissident, oh oui, oh oui ! Tous les déséquilibrés s’empresseront de le lire : « En réalité, l’excès de style renvoie à un excès de violence. Jean-Claude Albert-Weil est incorrect au sein même du politiquement correct. Franchoupia (une partie d’Europia) est une bombe imprimée. Compacte, de petite taille, noire (440 pages, 650 grammes, couverture pelliculée), qui explosera en temps voulu à la 17e chambre correctionnelle (il est malin, le Bousquet). En attendant, notre auteur n’a pas encore eu la visite de la police (et il ne l’aura jamais, mais il est malin le Bousquet). On ne comprend pas, aujourd’hui, qu’on vérifie à tout propos la constitutionnalité des lois et des fromages, qu’on ne se soit pas assuré du niveau de conformité de Franchoupia à la législation en vigueur. Franchoupia est un livre délictueux, diffamatoire, meurtrier comme un contrôle drastique des naissances, obscène comme un charnier. Jean-Claude Albert-Weil ne tue pas, il extermine. La branche lymphatique de l’homo sapiens a une conception réfrénée du meurtre. Elle l’entend comme un programme un peu mou d’euthanasie un peu molle. […] Bonheur aujourd’hui à celui par qui le scandale arrive, car c’est bien dans cette inversion évangélique (sic !) que devrait s’écrouler cette mascarade, mondaine, insignifiante, infantile, de la révolte. »
Bousquet dont le cœur et le cerveau sont acquis d’avance à toutes les ignominies, toutes les saloperies pourvu qu’elles soient déguisées en œuvres prétendument littéraires, artistiques ou esthétisantes, ne s’arrête plus. L’œuvre d’Albert-Weil serait régénératrice, pourfendrait le délétère académisme, dynamiterait la bien-pensance. Quelle rhétorique pour attirer les âmes perdues (qui ne demandent qu’une passion à croquer pour se déployer) afin de les damner, de les mener vers le précipice, vers le mal pour le mal, vers le royaume de Satan et de l’enfance profanée, souillée et violée !

LA PÉDOCRIMINALITÉ RELATIVISÉE VOIRE ABSOUTE

Bousquet n’est pas un « éditeur tout simplement », comme il le prétend. Il est l’éditeur de ses préférences, non de vieillards qui l’attendrissent dans leur solitude. Il est l’éditeur du pédocriminel Matzneff, cette responsabilité assumée ne lui sera ôtée ni dans ce monde, ni dans l’autre. Il est l’éditeur d’un homme qui a promu le mal, l’ignominie, le viol d’enfants par l’art. Mais voilà, pour François Bousquet et ses amis de la Nouvelle Droite antichrétienne et amorale, profondément corrompus, moralement abjects, les De Benoist et compagnie, le mal n’est pas une chose objective mais il est relatif dans le temps et dans l’espace. Ainsi abuser sexuellement d’un enfant serait considéré comme un mal aujourd’hui en France, contrairement à jadis. Le bien et le mal ne seraient, comme les principes, que les fruits mûrs d’un temps, et donc seraient éphémères et transitoires par nature. Bref, pas de quoi fouetter un chat !
« Quand commence la majorité sexuelle ? C’est à la loi de répondre, explique doctement Bousquet. Et plus encore c’est aux mœurs d’une époque donnée de le déterminer, répond Bousquet à Alain de Benoist. Or, de fait, les mœurs, dans les années 1970 (j’étais alors enfant, qu’on ne vienne pas m’accuser), étaient d’une autre nature. On peut le regretter, pas le changer. Demain, elles seront encore différentes. C’est ainsi depuis la nuit des temps (si je vous rappelais la grille des sanctions pour le meurtre d’un enfant au Moyen Âge, vous seriez effondré). De tout cela, on peut s’indigner, même si trop souvent “nul ne ment autant qu’un homme indigné” (Nietzsche). Le propre de la relation amoureuse (celle qu’a toujours défendue Matzneff), c’est précisément d’ignorer les différences d’âge, pour peu qu’elles entrent dans le cadre des mœurs. Ce qui a été le cas avec Vanessa Springora. À cinquante ans, elle dit regretter ce qu’elle a été à 15 ans ; mais celle qu’elle est devenue aujourd’hui aurait sûrement fait horreur à celle qu’elle était à 15 ans. Qu’en sera-t-il du reste quand elle aura 70 ans ? Peut-être éprouvera-t-elle des regrets ? » Peut-on aller plus loin dans le cynisme et le relativisme moral le plus effrayant ? Et comment peut-on oser parler de « relation amoureuse » quand il s’agit du viol revendiqué de garçonnets ?

LES SOUVENIRS D’UN CONSCRIT

Quand François Bousquet né en 1968, comme Marine Le Pen (décidément un millésime bien peu ragoutant !), avait 23 ou 25 ans, il vivait en 1991 ou 1993, loin des années 1970 et des prétendues mœurs qu’il généralise. Pourtant, alors qu’il n’était encore qu’un jeune homme poli et glabre, il fit une drôle d’impression à son camarade de chambrée pendant son service militaire. Ce camarade a écrit une longue réponse à je ne sais quels propos malsains et tordus de Bousquet qu’il a publiée sur le site de sa maison d’éditions appelée Hypallage. Où l’on voit que la vocation « d’éditeur » était déjà fort explicite chez le juvénile Bousquet : « Observons les noms, les œuvres, de ceux dont tu me recommandas à l’armée la lecture, ainsi que du temps de ta gérance des éditions L’Âge d’Homme. Tu m’as fait découvrir L’Histoire du Méchant dieu de Pierre Gripari et Sont les oiseaux… de Jean-Claude Albert-Weil, rien de moins. Pour tout te dire, je trouve Gripari et Albert-Weil plus pervers et blasphémateurs que Sade, Chessex et Duvert réunis ! »
Je ne sais si l’éditeur de Matzneff poussait son gentil camarade à lire ces choses un tantinet pédo-psychopathiques dans le seul but de soutenir la liberté d’expression ou pour d’autres motifs moins avouables, mais ce qui est sûr, c’est que notre bon apôtre du courage autoproclamé a de la suite dans les idées. Et qu’il répond présent dès qu’il s’agit par le prétendu art de pervertir, de souiller, d’attaquer et de profaner l’innocence.


UNE RENONCIATION TEMPORAIRE DE DERNIÈRE MINUTE

Dernière minute : au moment où nous bouclons ce numéro, le lundi 24 octobre 2022, nous apprenons, dans un communiqué des Editions de la Nouvelle Librairie, que Bousquet, sous pression, a tout à coup décidé de surseoir — mais non de renoncer définitivement — à la publication des Derniers écrits avant le massacre de Matzneff (sous-entendu avant le massacre médiatique de la réputation du pédocriminel !), ouvrage qui devait paraître le 8 novembre. Mais attention, il ne s’agit pas d’une prise de conscience du caractère obscène de cette publication. Non, le courageux autoproclamé Bousquet sursoit à cette publication matznévienne car, tenez-vous bien, le personnel de la Nouvelle Librairie aurait reçu des menaces de mort (on en tremble !) : « c’est pourquoi, avec tristesse, nous devons surseoir à la publication des Derniers écrits avant le massacre. Pour la sécurité de nos employés, sans renier nos principes et convaincus du fait que nous avions fait le bon choix. » Le choix d’éditer et de promouvoir un pédocriminel qui laisse derrière lui un nombre incalculable de victimes dont la vie est détruite, le corps supplicié et l’âme volée, voilà les “principes” de la Nouvelle Librairie. Des victimes pour lesquelles Bousquet et ses pareils n’ont pas le moindre mot ni la moindre pensée, tout occupés qu’ils sont à défendre, aduler, justifier et promouvoir leur ami et maître à penser Matzneff ! Peut-on aller plus loin dans la pourriture morale et dans la turpitude intellectuelle ? […]

François-Xavier ROCHETTE.