Rivarol n°3552 du 8/2/2023
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Rivarol n°3552 du 8/2/2023 (Papier)

Editorial

“Plan contre le racisme et l’antisémitisme” :
la guerre contre notre peuple s’intensifie !

LE 30 JANVIER le Premier ministre Elisabeth Borne a présenté à l’Institut du monde arabe dirigé par le cacochyme Jack Lang un énième « plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine ». Ce nouveau plan qui doit s’étendre sur trois ans (2023-2026) est une véritable machine de guerre contre notre peuple, contre l’être historique de la France, contre ses traditions bimillénaires, contre son génie, contre son histoire. La principale mesure phare de ce plan consiste en « l’organisation d’une visite historique ou mémorielle liée au racisme, à l’antisémitisme ou à l’antitsiganisme pour chaque élève durant sa scolarité ». On se souvient que Nicolas Sarkozy, alors président de la République, lors d’un discours donné à un dîner du CRIF, le jury judaïque, le tribunal rabbinique devant lequel chaque chef d’Etat ou de gouvernement doit passer chaque année son grand oral pour savoir s’il est ou non recalé, avait proposé que chaque élève de CM2 parrainât un « enfant juif victime de la Shoah ». Une idée morbide, sinistre et culpabilisatrice que n’ont jamais abandonnée les dirigeants qui nous oppriment puisque voici que l’on veut imposer à nos petites têtes blondes et crépues, déjà ballottées en permanence d’Auschwitz au Struthof, gavées de productions holocaustiques, biberonnées au journal d’Anne Frank, cornaquées par les associations mémorielles faisant intrusion dans leurs classes et dans leurs cerveaux, la visite larmoyante et obligatoire d’un lieu de mémoire antifasciste où l’on explique à l’enfance et à la jeunesse de France combien le nationalisme, le racisme, l’antisémitisme, le catholicisme traditionnel, c’est mal, on sait où cela a mené et combien il faut défendre et honorer les valeurs de la République de Simone Veil, de Gisèle Halimi et de Serge Klarsfeld.
Car depuis longtemps déjà on ne parle plus à nos enfants des quarante rois qui ont fait la France, des saints, des héros et des martyrs qui ont jalonné notre histoire, des soldats, des laboureurs, des moines qui ont contribué au maintien et au prestige de notre pays, on ne leur parle plus du chevalier Bayard sans peur et sans reproche, on ne leur dit rien de l’histoire merveilleuse de sainte Jeanne d’Arc, de la vie héroïque de saint Louis et de tant de croisés, on ignore la vierge de Paray (sainte Marguerite Marie), de Lisieux (sainte Thérèse) ou de Nevers (sainte Bernadette), on tait la geste et le martyre du peuple vendéen défendant au péril de sa vie son Dieu et son Roi, sa terre et sa Foi. Il n’est que de voir les polémiques autour du film Vaincre ou Mourir narrant l’histoire du général de Charette. Evoquer le populicide vendéen, montrer une image négative voire criminelle de la République et des Républicains est quelque chose d’insupportable pour les tyrans qui nous asservissent, qui veulent violer nos consciences, lobotomiser nos cerveaux, assécher nos cœurs et assassiner nos âmes. Et d’abord celles de nos enfants. N’existe et ne compte que l’insurpassable Shoah. Qu’on ne s’y trompe pas : la mémoire juive, la souffrance juive, l’histoire juive (sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire et à redire) exigent l’exclusivité. Aucune autre souffrance, aucune autre histoire, aucune autre mémoire n’a le droit de cité.
La Shoah sert à gazer tout ce qui n’est pas elle, tout ce qui s’oppose à un certain suprémacisme tribal : le peuple palestinien, sa terre, ses droits, ses cadastres détruits, ses cimetières et ses maisons rasés par les chars israéliens, ses plantations et ses vergers détruits, son eau polluée ou détournée, ses enfants assassinés, son histoire, son passé, sa dignité niés, anéantis, son avenir, sa destinée rayés de la carte, son peuple entier traité de terroriste. Et il est à cet égard honteux (et en même temps révélateur) que l’immonde criminel de guerre Netanyahou, cet infâme mafieux se repaissant du sang d’innocents, soit reçu par Macron avec tous les honneurs au moment même où Jénine agonise sous le poids de ses victimes, où la Palestine occupée est plus meurtrie et ensanglantée que jamais par l’armée sioniste. La Shoah sert aussi, on l’a souvent écrit, à détruire nos défenses immunitaires, les frontières physiques et morales. Car le shoahtisme s’accompagne de l’idéologie homosexualiste, LGBTiste, abortive, contraceptive, transexualiste, transhumaniste, immigrationniste et européo-mondialiste. Il n’est que de se rendre sur le site de la LICRA pour s’en persuader. Le shoahtisme est la religion de l’empire arc-en-ciel, de cette révolution qui entend détruire la nature et la surnature, procéder à l’inversion diabolique de tous les principes traditionnels, de toutes les institutions séculaires, en s’en prenant à la religion, à la morale, à la famille, à la personne humaine, à la Création, à l’ordre naturel et surnaturel d’une manière absolument effrayante, inouïe et à bien des égards inédite dans son maximalisme, dans son étendue, dans sa folie, dans ses revendications exorbitantes.

IL EST À CET ÉGARD SCANDALEUX que, dans les écoles dites catholiques sous contrat (mais qui n’ont, il est vrai, plus rien de catholique), on n’organise jamais des voyages en Vendée, là où nos aïeux ont souffert pour leur foi et ont vaillamment combattu, là où l’on pourrait se recueillir devant le sacrifice et les reliques de tant d’hommes, de femmes et d’enfants affreusement torturés et assassinés par des brutes sanguinaires.  […]


RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>.

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La démondialisation ou la parenthèse de la guerre

Le grand bal du capitalisme mondial, vitrine provocatrice comme celle d’un sex-shop d’Amsterdam, le Forum économique de Davos qui réunit à la mi-janvier depuis des décennies les grands patrons de notre petit monde, fut très grisâtre cette année. « Désormais, ils ont peur. » osa même le tâcheron de service du Monde pour décrire l’état d’esprit du moment des grands boss planétariens.
Derrière un optimisme de façade, le quotidien vespéral perçut même une atmosphère d’angoisse. La raison de leurs craintes, la cause de cette anxiété généralisée ? Le spectre de la fin de la mondialisation ! Pas moins ! La peur de l’effondrement de la Tour de Babel, ou la peur du grand repli. Ils en frémiraient : l’open society toucherait à sa fin. Même le magazine des Rothschild, The Economist (fondé en 1843 précisément pour défendre la cause du libre-échange) s’agite, s’excite, et inquiéterait les plus riches et puissants de ses lecteurs. La première critique de la revue économique s’adresse aux Etats-Unis et à leur Inflation Reduction Act (IRA), ce grand plan visant, prétendument, à fortifier leur industrie verte en accélérant leur course au protectionnisme et à la relocalisation. Pis encore, ces experts et les magnats de la banque et de l’industrie trembleraient devant la montée des tensions géopolitiques qui sous-tendent en partie ces mutations. « Les Etats-Unis ont déclaré la guerre technologique à la Chine en limitant drastiquement leurs exportations de puces électroniques vers l’empire du Milieu. Celui-ci investit à tour de bras pour développer sa propre industrie de semi-conducteurs. Prise entre ces deux régimes politiques que tout oppose, l’Europe, elle, veut renforcer son autonomie en relocalisant sur son sol certaines industries stratégiques. » Si l’observation faite par la grande presse des phénomènes en cours est juste, les causes qu’elle évoque pour les expliquer relèvent de la plus vertigineuse des propagandes. Même si le libre-échange ne pacifie plus le monde comme il l’aurait jusque-là pacifié, disent-ils tous, le message imprimé par le media unique consiste à dire qu’il participe d’une manière générale à la paix dans le monde. Or l’histoire contemporaine prouve le contraire.

LA FIN D’UN CYCLE

Mais on comprend, en filigrane, en écoutant le discours des experts, que la crise séismique, la grande crise, la crise tectonique et son lot de malheurs et de plaies, est inéluctable.
On parle de doute qui angoisserait l’élite économique, mais il s’agit d’un euphémisme, ou bien d’un mensonge. Il s’agit non d’un doute mais d’une énorme inconnue qui devrait paralyser tous les acteurs économiques de la planète. « Un modèle se meurt. Le suivant n’a pas encore émergé, et la transition — celle qui implique de reconstruire des usines chez nous, de financer l’adaptation au désordre climatique et de soutenir les ménages les plus fragiles — sera coûteuse. Le doute, aussi, face aux contradictions en partie insolubles dans lesquelles nous sommes empêtrés, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif ». A l’évidence, l’économie mondiale manque d’une nouvelle révolution industrielle. Une révolution industrielle que le Système n’a pas réussi à faire naître en temps de paix, malgré sa propagande sur l’obligatoire transition énergétique (écologique). Peut-on penser que ce qui n’est pas sorti spontanément de l’économie en temps de paix sera engendré grâce à l’instauration d’une véritable économie de guerre et par la guerre ? « Alors que leur mode de vie n’est pas soutenable, la plupart des Occidentaux, au-delà de quelques efforts simples, ne sont en vérité, croit savoir la journaillerie d’Etat, pas prêts à accepter les changements qui finiront pas s’imposer à eux. »

LA GUERRE COMME SOLUTION

La guerre donnera les moyens aux autorités du Système mondial, planqué derrière une apparente démondialisation et un retour aux nations mobilisatrices, de contraindre les masses à sous-consommer et à travailler plus, et à travailler dans les secteurs privilégiés par le pouvoir.
Le monde du libre-échange ne s’en est d’ailleurs jamais sorti autrement. La guerre, la mobilisation, le sacrifice, le travail forcé, la destruction, la reconstruction, ont toujours été les remèdes de ce modèle monstrueux.
Comment peut-on cependant encore imaginer que le pouvoir financier (qui constitue le véritable pouvoir dans un monde de libre-échange et des capitaux nomades) ne parviendrait pas à prévoir les crises de fin de cycle économique ? Les universitaires, les économistes académiques, les chercheurs indépendants arrivent, eux, à le faire. Pourquoi les plus grosses banques du monde n’en auraient pas les facultés prédictives ?

UNE CRISE PRÉVUE DE LONGUE DATE

« Dans l’hypothèse d’une forte reprise de la croissance dans les années 1990 — dont le secteur de l’information, incluant l’informatique, les télécoms et peut-être les biotechnologies, serait la locomotive —, la logique des cycles longs suggère une résurgence des guerres dans le courant de la première décennie du XXIe siècle et un conflit majeur à l’horizon 2020. » Ces lignes ont été écrites par l’universitaire américain Joshua S. Goldstein en 1988 !
 La guerre n’est pourtant pas une fatalité mais la nécessité du maintien du système capitaliste mondial. La guerre surgit, non parce qu’elle s’imposerait d’elle-même, mais parce qu’elle est l’instrument de la remise en forme du capitalisme mondial. Et c’est dans ce monde dans lequel les nations n’existent objectivement plus, que l’on loue le retour des nations creuses pour affronter les temps incertains, les fléaux et le premier d’entre eux, la guerre. Nos ancêtres les Poilus avaient mille raisons de s’engager dans une guerre qui s’annonçait courte (qui fut finalement un affreux massacre que l’on prolongea jusqu’à la saignée à blanc de l’Europe, jour après jour), mais aujourd’hui ? Avec le recul que nous avons, avec notre expérience, avec nos connaissances approfondies sur ces 150 dernières années, nous savons bien que ce retour aux nations n’est qu’une funeste illusion, comme l’était, dans une large mesure, le nationalisme de la première partie du 20e siècle.
Nous le répétons et nous le répéterons inlassablement : le nationalisme ne doit pas être une parenthèse de l’histoire ne servant qu’à faire la guerre, mais bien au contraire, une tradition, une permanence, une constante qui préserve les peuples des crises systémiques mondiales et des guerres commanditées par un pouvoir mondial qui ne devrait pas exister ! […]


François-Xavier ROCHETTE.