Rivarol n°3570 du 14/6/2023
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Rivarol n°3570 du 14/6/2023 (Papier)

Editorial

Une nouvelle fois la preuve est faite : l’immigration tue !

UNE FOIS ENCORE, et hélas ce ne sera sans doute pas la dernière, la preuve est faite que l’immigration tue, et qu’elle s’en prend même, en toute inhumanité, à des enfants en bas âge dans une aire de jeux. Encore une fois un crime abominable est commis par un migrant, un Syrien de 31 ans, Abdalmasih H., qui a été appréhendé, mis en examen et placé en détention provisoire pour « tentatives d’assassinat » et « rébellion avec arme ». Cet individu a en effet violemment attaqué à l’arme blanche, un couteau de type Opinel,  six personnes, dont quatre enfants en bas âge, ayant entre 22 et 36 mois, et deux hommes septuagénaires (de 70 et 78 ans) le jeudi 8 juin vers 9h45 au niveau d’une aire de jeux sur l’espace récréatif du Pâquier à proximité du lac d’Annecy. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, le pronostic vital est encore engagé pour deux enfants en bas âge et pour un adulte. Comme quoi, même un simple Opinel peut faire des dégâts considérables lorsqu’il est manié avec une intention criminelle !
Quand on pense que la capitale de la Haute-Savoie, cité magnifique s’il en est, est considérée comme l’une des cités les plus calmes et les plus reposantes de France, celle où il fait bon vivre,  celle qui arrive en tête de tous les classements,  de toutes les enquêtes sur les villes où l’on bénéficie de la  meilleure qualité de vie, on se dit que désormais il n’est plus aucun coin de France, même ceux considérés comme les plus paisibles, les plus préservés, qui soit protégé contre ce type d’attaques terroristes particulièrement barbares. Ce qui en dit long sur la gravité de la situation. Et il n’est nul besoin d’être prophète pour prédire qu’hélas les choses continueront encore à s’aggraver puisque la France est en état d’invasion libre, que les gouvernements successifs favorisent, quoi qu’ils en disent, la submersion migratoire par tous les moyens et que notre pays est de plus en plus déstructuré et donc en proie à toutes les attaques, de l’extérieur comme de l’intérieur.
On le constate une nouvelle fois, ces agressions à l’arme blanche sont systématiquement le fait de migrants extra-européens. On a toujours affaire pour l’essentiel  aux mêmes profils : il s’agit d’hommes généralement jeunes, agissant le plus souvent seuls. Il y a toutefois une différence cette fois-ci, une particularité que les media se sont plu à souligner avec gourmandise : l’homme se revendique chrétien. Il porte une croix et disposait d’un livre de prières. Du pain bénit, si j’ose dire, pour la gauche et l’extrême gauche qui peuvent ainsi clamer que les attaques au couteau ne sont pas seulement le fait d’islamistes radicalisés mais également de chrétiens convaincus. On voit bien la manœuvre : il s’agit de dénoncer l’intégrisme religieux, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne, le fanatisme, le fondamentalisme, qu’il soit chrétien ou musulman, car ces fortes convictions religieuses conduiraient au pire, au froid assassinat d’enfants en bas âge jouant paisiblement dans une aire de jeux.

TOUT CELA évidemment ne tient pas la route. Où lit-on dans l’Evangile, dans le catéchisme ou dans un manuel de théologie morale qu’un chrétien peut ou doit poignarder des enfants ? Prétendre ou insinuer cela est une parfaite ignominie. Le christianisme loue au contraire l’esprit d’enfance fait de désintéressement, de simplicité, de franchise, de fraîcheur, d’innocence, de pureté et le Christ dans l’Evangile qui aimait être entouré de petits enfants et les bénir ne dit-il pas : « si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer » (Matthieu 18, 6).  
On peut d’ailleurs se demander (car il ne faut par principe exclure aucune hypothèse) s’il ne s’agit pas là d’une provocation, d’une mise en scène destinée à favoriser la persécution des catholiques traditionalistes, des établissements hors contrat en arguant du fait que la formation dispensée dans ces écoles pourrait conduire à la commission d’affreux actes terroristes. De même qu’on fait croire qu’il y aurait de terribles menaces venant de l’extrême droite ou de l’ultra-droite pour pouvoir interdire, de manière préventive, tout événement, toute manifestation de la mouvance nationale et nationaliste. N’oublions pas que la décapitation le 16 octobre 2020 à Eragny, dans des circonstances pour le moins étranges (personne n’a rien vu, ni rien entendu à une heure de grande affluence — 17 heures —, de plein jour, à la sortie d’un collège, l’assassin de 18 ans, Abdoullakh Anzorov, un citoyen russe d’origine tchétchène, a de plus fait une revendication immédiate de son acte dans un français impeccable) du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a conduit, toutes affaires cessantes, au vote d’une loi contre le séparatisme qui renforce considérablement la tyrannie de la déesse laïcité et ouvre la voie au strict contrôle, voire à la persécution ouverte, des écoles confessionnelles hors contrat, au nom de la charte de la laïcité qui doit être signée par les responsables d’établissement sous peine de fermeture de l’école et de prison pour la direction. Or la signature de cette charte revient ni plus ni moins qu’à commettre un acte d’apostasie, tant elle induit un reniement de sa foi et de ses convictions morales et religieuses. N’oublions pas par exemple que la laïcité qui est depuis l’origine une machine de guerre contre l’Eglise catholique, contre la religion, est inséparable aujourd’hui du lobby LGBT et de toutes ses folies et ignominies. Le temps n’est pas loin où l’on demandera même aux écoles hors contrat (c’est déjà largement le cas dans le sous contrat) sous peine de sanctions d’accueillir des élèves transgenres et des associations LGBT promouvant les pires déviances.

Dans le cas qui nous occupe, on a beaucoup de mal à croire qu’en portant une croix sur soi et en ayant un manuel de prières chrétiennes, on ne trouve rien de plus urgent à faire que d’aller attaquer au couteau dans un square de tout petits enfants. A moins qu’il y ait la volonté délibérée de jeter le discrédit sur le christianisme et d’en favoriser la persécution par le pouvoir en place, en le traînant dans la boue médiatiquement. Ou à moins tout simplement qu’il s’agisse d’une personne totalement déséquilibrée et ayant perdu la raison. Il ne faut pas perdre de vue que, parmi les millions d’immigrés qui sont dans notre pays, un nombre non négligeable souffre de graves problèmes mentaux et que ces troubles psychiatriques peuvent conduire, ici et là, à des accès de violence et de barbarie aussi soudains qu’extrêmes.
En tout cas, avant de se décider à aller tuer des enfants dans un square à Annecy, Abdalmasih H., qui n’avait pas, semble-t-il, de domicile fixe en France, a roulé sa bosse. On apprend en effet qu’après avoir combattu, de juin 2011 à décembre 2012, dans les rangs des Forces armées syriennes, cet individu originaire d’Hassaké, une ville du nord-est de la Syrie, a déserté, s’est rendu en Turquie où il a rencontré sa future épouse, une Syrienne elle aussi, avec qui il a eu un enfant aujourd’hui âgé de trois ans, et qu’il a quitté la Turquie en 2013 avec cette jeune femme pour se rendre en Suède où il serait resté près de dix ans. La Suède est aujourd’hui le paradis des migrants extra-européens et ne ressemble plus hélas au pays tel qu’on le connaissait autrefois tant il a été défiguré par l’immigration de masse qui a profité à plein de l’hospitalité, du sens de l’accueil et de la gentillesse traditionnelle voire de la bonasserie — fort contestables dans ce cas car ô combien mortifères — du peuple suédois. En novembre 2013, du fait des combats en Syrie, Abdalmasih H. obtient le statut de réfugié en Suède. Mais en 2022, sa demande pour obtenir la nationalité suédoise est rejetée. Et que croyez-vous qu’il fait alors ? Eh bien pardi : il entre en situation régulière (s’il vous plaît !) sur le territoire français, où il dépose une deuxième demande d’asile en novembre 2022.

LE PIRE dans tout cela, c’est que, selon toute vraisemblance, cette nouvelle tuerie liée à l’immigration ne servira à rien. Elle ne changera rien, elle n’évitera rien à l’avenir. Tout continuera comme avant. On nous parle d’un nouveau projet de loi sur l’immigration (encore un !) porté par le ministre de l’Intérieur, l’ambitieux Gérald Moussa Darmanin qu’on dit Premier ministrable. Mais voilà quarante ans qu’on vote presque chaque année de nouvelles lois sur l’immigration (depuis Pasqua et Pandraud !) se voulant toujours plus fermes, toujours plus dures mais qui, en réalité, ne freinent ni n’interrompent nullement les flux migratoires massifs dont notre pays se meurt.
A combien de tueries épouvantables comme celle d’Annecy devrons-nous encore assister ? La mise à mort de notre pays et de notre peuple, à commencer par les tout petits, continue à bas bruit et a même tendance à s’accélérer. Sans que rien humainement vienne jusque-là y porter remède. […]


RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

L’euthanasie, un nouveau filon pour nos spécialistes

Nous le voyons, la société est labourée de toute part, en profondeur. Enfin faut-il préciser que si certains sillons sont parfaitement visibles, d’autres sont moins nets en surface, mais l’effet du soc n’en reste pas moins puissant sous-terre. Un sol plus meuble où prendront racines les nouveaux plants sélectionnés par nos maîtres.
Parmi les grands projets qu’entend imposer le système se trouve indéniablement l’institutionnalisation-banalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Pour préparer au mieux la société à accepter, sans rejet dirimant, cette véritable révolution thanatocratique où le néant deviendra encore plus clairement le nord de la nouvelle boussole axiologique, le pouvoir s’est battu sur plusieurs fronts à la fois, a travaillé sur plusieurs sujets et sur plusieurs dossiers.
Nous avons consacré plusieurs articles sur ce point ces derniers mois en nous focalisant principalement sur la propagande industrielle imprimée par l’Etat et les media afin de modifier l’état d’esprit des Français quant à leur perception de ce qu’est ou de ce que devrait être une « mort digne ». Ici, nous l’avons vu et revu, la première force mise en branle sous les applaudissements des élus et des journalistes certifiés conformes, fut indubitablement (les premiers intéressés le confirment) la franc-maçonnerie qui, comme elle le fit auparavant (et depuis fort longtemps) avec l’avortement et sa libéralisation, mena cette fois le combat sociétal au nom de « la dernière liberté à prendre », soit celle de mourir où on veut, quand on veut, comme on veut. Un débat tronqué d’emblée, puisque purement “philosophique” lié à des images caricaturales assimilant la mort naturelle à la puanteur, la saleté, l’indignité et, en définitive, à une sorte d’insulte faite à l’humanité. Un débat de purs dialecticiens faisant fi des incommensurables effets pervers qui seront immanquablement engendrés par la libéralisation de l’euthanasie, par ces nouveaux néons de mort. Ces effets pervers, nous pouvons les observer dans l’histoire de la libéralisation de l’avortement. Vendue comme quelque chose qui était censée fournir une ultime solution, une solution salvatrice à la femme en détresse, l’avortement devint rapidement un moyen radical et industriel de supprimer l’enfant à naître, une sorte de contraception à rebours, et cette pratique modifia progressivement la perception des hommes et des femmes sur l’enfant et sur la vie d’une manière générale, des choses considérées de plus en plus comme des biens de consommation jetables que l’on peut bien gaspiller à l’ère du plastique.

LE PRÉCÉDENT ABORTIF

Aujourd’hui, un enfant à naître sur trois finit broyé par l’aspiration abortive. La société est imprégnée de cette funeste banalité. Et l’immense majorité des femmes et des hommes considère l’avortement comme une alternative à une grossesse non désirée (le géniteur l’exige parfois, il ne faut pas l’oublier).
Alors que les femmes avortent toujours plus tardivement, la loi les y autorisant, on peut légitimement penser (puisqu’on l’observe dans les pays dits progressistes où la pratique est autorisée et en voie de banalisation) que l’euthanasie et le suicide assisté libéralisés chez nous auront pour effet principal de nourrir un phénomène morbide favorisant toujours plus le choix de la mort sur celui, non de la souffrance, mais de l’acceptation de soi (d’un soi ne correspondant pas aux standards des gens bien comme il faut socialement imposés).  Il ne faut jamais oublier à quel point l’homme est un animal social, à quel point il est soumis à la pression des normes. Et ces normes sont, aujourd’hui, distillées par le dieu médiatique qui n’est que la voix du système dont les caractéristiques propres ne sont ni la recherche de la vérité, ni l’amour. Il n’existe plus de contre-poison. Ni pour l’avortement, ni pour l’euthanasie. L’institutionnalisation de l’euthanasie industrielle, du suicide assisté et recommandé, de la mort comme solution, comme “remède” est prévue, et elle prendra racine. La grande préparation mentale a déjà été accomplie. Les Français comme la majorité des Européens voient désormais l’euthanasie comme une panacée contre la douleur, qu’elle soit physique ou psychologique. Paradoxalement, quiconque s’interroge sur les conséquences de cette institutionnalisation passe pour un vieux méchant bougon, un réactionnaire irrationnel, un ringard obtus et dangereux, un individu faisant partie de l’ancien monde, le monde de la souffrance avec laquelle il fallait composer au nom d’une ténébreuse mystique.

LE RÈGNE DE LA CULTURE DE MORT

Bientôt, très bientôt, les vies humaines seront écourtées, massivement, et d’une manière de plus en plus industrielle. Au début, on fera une publicité émouvante autour des grands artistes, des poètes, des stars, des écrivains, des intellectuels et des riches qui nourriront le Soleil vert. Mais, progressivement, les vrais encombrants sociaux seront liquidés, empoisonnés, gazés puis transformés en cendre ou en compost qui fumera les grandes cultures de cannabis. Les organes seront prélevés, d’autant plus que les candidats à « la mort qui délivre » seront de plus en plus jeunes et de moins en moins malades.
Bon, les esprits ont déjà été préparés à tout cela. Il reste cependant un élément du problème qui n’a pas été totalement résolu mais qui est en train d’être réglé par les autorités. Si les esprits sont préparés, ils sont toujours à la merci d’une catégorie des professionnels de santé qui a, certes, l’habitude de côtoyer la mort, mais qui est susceptible de peser dans l’opinion dans le but de défendre ses intérêts, ses revenus et son statut. Le sujet peut paraître dérisoire, mais il est, bien au contraire, désormais impérieux pour le pouvoir lancé dans la dernière ligne droite de son projet de libéralisation de la mort pour tous. Nous voulons parler ici, en particulier, des médecins, spécialistes ou non, des infirmières, des aides-soignants, des ergothérapeutes, des psychologues qui travaillent dans le secteur des soins palliatifs, de tous ceux qui, d’une manière générale, accompagnent les malades agonisants vers la mort (plus de 50 % des gens meurent à l’hôpital). Mais, voilà, ce bataillon de soignants a un bifteck et un statut à défendre. Et son opposition à la mort préventive, à la mort précédant donc l’accès aux soins palliatifs, serait à même de contraindre l’Etat à lui donner satisfaction quant à ses attentes professionnelles. Une seule organisation non religieuse semble s’opposer à la libéralisation de l’euthanasie et du suicide assisté. C’est cette sorte de syndicat des soins palliatifs dirigé par Claire Fourcade, qui communique sur la nécessité de l’augmentation budgétaire de son secteur, condition nécessaire pour provoquer un supplément d’envie de vie des mourants. Résumons le message du syndicat des soins palliatifs : si les services des agonisants obtiennent ce qu’il faut pour qu’ils tournent à plein, l’Etat peut très bien légaliser le suicide assisté dans toutes ses dimensions, les mal en point n’auront alors que peu d’attrait pour le cocktail lytique devant la mort morphinique qu’ils proposent aux gens. […]

François-Xavier ROCHETTE.