Rivarol n°3584 du 18/10/2023 (Papier)
Version papier

Rivarol n°3584 du 18/10/2023 (Papier)

Editorial

Feu vert à l’extradition de Vincent Reynouard : vers la criminalisation du révisionnisme au Royaume-Uni

LE RÉVISIONNISME HISTORIQUE est désormais criminalisé aussi au Royaume-Uni.  C’est la conclusion à laquelle on est obligé d’arriver après que le tribunal d’Edimbourg a accordé son feu vert le jeudi 12 octobre à l’extradition de Vincent Reynouard vers la France. Après quasiment un an passé en prison et après moult audiences et reports, le juge écossais Chris Dickson a décidé de donner raison aux autorités françaises qui demandent instamment l’extradition du militant révisionniste et qui, pour ce faire, ont délivré deux mandats d’arrêt. Le premier qui concernait une condamnation en 2015 à un an de prison ferme par la cour d’appel de Caen pour une vidéo révisionniste datant de 2014 n’a plus d’objet puisque Vincent Reynouard a complètement purgé sa peine à Edimbourg où il est retenu depuis le jeudi 10 novembre 2022 après que six policiers, venus à trois voitures, l’eurent capturé à cinq heures du matin dans la modeste chambre d’hôte qu’il occupait dans la région d’Anstruther sur la côte est de l’Ecosse. En revanche, le deuxième mandat d’arrêt qui liste huit infractions contenues dans sept vidéos et qui pourrait, au moins en théorie, valoir à Vincent jusqu’à huit ans de prison ferme (un an par infraction !) a été validé par le président du tribunal  d’Edimbourg qui a considéré que les contenus de ces vidéos étaient « gravement offensants » (voir toutes les explications détaillées sur le sujet en page 9 de ce numéro).
Si les avocats de Vincent vont naturellement faire appel, ce qui prolongera mécaniquement de plusieurs mois (en principe trois ou quatre, peut-être un peu plus) le séjour du chercheur à la prison d’Edimbourg, et ce qui conduira à un nouveau procès début 2024 où cette fois ce seront en appel trois juges  (et non un seul) qui statueront, l’extradition vers la France du militant révisionniste semble aujourd’hui extrêmement probable, qui plus est dans le contexte actuel de restriction toujours plus grande des libertés fondamentales, et notamment des libertés de recherche, d’expression et de publication. Si les juges d’appel confirment le jugement de première instance, ce qui est à craindre, même s’il faut toujours se battre jusqu’au bout, même sans espoir, les chercheurs et historiens anticonformistes ne pourront plus trouver un refuge, un abri, un asile au Royaume-Uni qui était jusque-là l’un des rares pays en Europe de l’Ouest et en Occident à ne pas considérer les positions, travaux et conclusions révisionnistes comme un délit.

A LA VÉRITÉ, cette évolution, aussi funeste soit-elle, n’est pas vraiment une surprise pour nous. Même si la France est probablement aujourd’hui, avec l’Allemagne et l’Autriche, le pays en Europe où les libertés fondamentales sont les plus entravées, le Royaume-Uni n’est pas épargné par les menées d’un Lobby influent et nocif. Il n’est que de voir ce qui est arrivé au malheureux Jeremy Corbyn, chef du parti travailliste de 2015 à 2020, et qui a été marginalisé, puis carrément suspendu, de son parti parce que sans cesse accusé d’antisémitisme, ou, à tout le moins, de ne pas combattre suffisamment l’antisémitisme. Corbyn n’est nullement antisémite mais, comme beaucoup d’hommes issus de la gauche traditionnelle, historiquement favorable à la cause palestinienne, il est très critique sur l’entité sioniste et sur la politique implacable et inhumaine qu’elle mène à l’égard des Palestiniens. Ce relatif antisionisme a conduit à sa diabolisation par les médias britanniques et par les organisations juives qui n’ont eu de cesse de le harceler (ça, elles savent faire !), de caricaturer ses positions réelles, de le délégitimer, de le discréditer, de le pousser à bout, tandis que le gouvernement israélien avait fait savoir, pendant la campagne des législatives du 12 décembre 2019, avec son sens habituel de la mesure, qu’une arrivée au pouvoir de Jeremy Corbyn constituerait « une menace pour les relations entre les deux pays et un sujet d’inquiétude pour les Juifs britanniques », pas moins ! Tout simplement en réalité parce que Corbyn n’était pas totalement aligné sur l’entité sioniste, à l’instar d’un Mélenchon en France qui subit les attaques violentes du CRIF et de l’ensemble du lobby communautaire.
Tout cela pour dire que le Royaume-Uni subit les mêmes influences que nous connaissons en France et il aurait fallu un grand courage, confinant quasiment à l’héroïsme, pour que le juge Dickson s’opposât à l’extradition vers la France de Vincent Reynouard. Le drame de notre époque, c’est l’absence totale et universelle de courage. Dès le 8 juin 1978, il y a quarante-cinq ans, dans son fameux discours de Harvard, le grand Soljenitsyne pointait déjà de manière magistrale, et en même temps angoissante, « le déclin du courage ». L’effondrement complet de cette vertu si essentielle à l’action et à la résistance à toute forme de mensonge et d’oppression est dramatique et nous prépare des jours de plus en plus sombres. La liberté est un risque, et dès lors que l’on ne veut plus courir de risque, c’est la porte ouverte à toutes les tyrannies les plus implacables, c’est l’acceptation par avance de tous les esclavages, c’est la domination du mensonge, de l’injustice, c’est le règne du plus fort. On connaît la fameuse citation de Saint Augustin : « A force de tout voir, on finit par tout supporter. A force de tout supporter, on finit par tout tolérer. A force de tout tolérer, on finit par tout accepter. A force de tout accepter, on finit par tout approuver. »  Et c’est bien ce que nous voyons à l’œuvre aujourd’hui dans ce qu’il est convenu d’appeler le conflit israélo-palestinien.

DISONS-LE  franchement, nous vivons sous occupation. […]

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

6,00 €
TTC
Quantité
6,00 €

Billet hebdomadaire

Chronique de la France asservie et… résistante

L’émotion est intense, à gauche, comme à droite du Système face aux mélenchonistes accusés de ne pas s’aligner totalement sur l’entité sioniste. Jérôme Guedj, député socialiste communautaire, déclare : « En ne nommant pas le Hamas comme groupe terroriste, mais comme force armée qui commet des crimes de guerre, LFI légitime le Hamas et ses modes d’action ». Les députés du groupe des Républicains ont théâtralement décidé de quitter l’hémicycle, suivis par une partie des députés de la majorité, lors de la prise de parole de La France insoumise. Une minute de silence a été observée à l’Assemblée nationale avec les membres du gouvernement, mais uniquement à la mémoire des victimes israéliennes, pas des victimes palestiniennes qui comptent pour du beurre.
Le Premier ministre, Elisabeth Borne, née Bornstein, a pris la parole assurant que « la France se tient toujours au côté de la démocratie. Rien n’excuse le terrorisme et la barbarie ». Eric Ciotti a ensuite pris le relais et expliqué : « C’est avec sidération et horreur que nous avons reçu samedi matin ces images terrifiantes, horribles, venant d’Israël. » La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot, refusant de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, tout en condamnant « ses crimes de guerre » (mais y a-t-il des guerres sans crimes ?), persiste et signe : « Nous ne changerons pas d’un iota notre position », insistant pour « qu’une solution politique soit trouvée », ce qui n’est pas idiot. « Aucune paix durable ne peut voir le jour sans respect du droit international et sans mettre fin à la colonisation », dit-elle avec un certain courage, contrastant avec toutes ces larves alignées sur l’entité sioniste et au garde-à-vous devant le Lobby, ajoutant : « LFI est le mouvement de la paix », ce qui est certes quelque peu audacieux.

CES MISÉRABLES LARVES AU GARDE-À-VOUS DEVANT LE LOBBY ET L’ENTITÉ SIONISTE !

Accusée d’antisémitisme, Panot a tenu à préciser : « La petite musique qui consiste à dire que nous serions antisémites est fausse, l’antisémitisme est un poison que nous combattons ». On est rassurés. Le député insoumis Louis Boyard, quant à lui, ne joue pas la partition de la modération, déclarant avec un courage certain : « Trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine.Trop longtemps que la France renvoie dos à dos la violence de l’Etat israélien et celle de groupes armés palestiniens. » Des propos assez audacieux, et presque héroïques, par les temps qui courent. Le député socialiste et communautaire Jérôme Guedj, lui, se demande si LFI était devenue l’« idiot utile du Hamas ».
Le patron des Républicains, Eric Ciotti, furieux sioniste, comme Estrosi (bien que les deux hommes se détestent) n’y va pas de main-morte, accusant des député insoumis d’« apologie du terrorisme » (pas moins !) et souhaite la levée de leur immunité parlementaire après des propos tenus sur la situation en Israël. Il appelle à multiplier par dix, par cent, par mille, les amendes et condamnations pour “antisémitisme” ou « apologie du terrorisme ». Au fou, appelons l’ambulance !
Mais qu’en est-il de ce qu’ils appellent « l’extrême droite »? Eric Zemmour et des députés du Rassemblement national se sont empressés de participer activement à la marche organisée par le Crif qui se termina au pied d’une tour Eiffel illuminée aux couleurs du drapeau d’Israël, après l’attaque subie par l’entité sioniste. Marine Le Pen avait décidé, quant à elle, d’en rester éloignée pour ne pas “politiser” l’événement, demandant aux élus RN membres du groupe d’amitié parlementaire France-Israël à l’Assemblée nationale, où siègent 19 élus lepénistes, d’y représenter le parti à la flamme tricolore. Parmi eux, on trouvaient notamment Sébastien Chenu, Jean-Philippe Tanguy, Julien Odoul ou Thomas Ménagé. Quant à Bardella, il s’était réfugié au Parlement européen… Il est vrai que Marine Le Pen a beau se dire en « fraternité » avec l’État hébreu, le contentieux reste lourd avec le Crif, qui a toujours refusé de l’inviter à son dîner annuel, malgré ses reptations. Il y a eu, en 2017, ses propos sur la rafle du Vel d’Hiv, selon lesquels « la France n’était pas responsable », le Crif évoquant « une tradition vichyste et collaborationniste » dans sa prise de position. Des propos qu’elle ne tiendrait plus aujourd’hui. Mais, comme le sparadrap du capitaine Haddock, son compagnonage avec « l’essayiste antisémite Alain Soral » avec lequel elle a fait naguère campagne et « ses anciens camarades du Gud, syndicat étudiant d’extrême notoirement anti-Israël » lui colle à la peau. « Il faut permettre à Israël d’éradiquer le Hamas », « On assiste à nouveau à des pogroms ». Marine Le Pen, habituée à se prostituer devant le Lobby, avait sorti l’artillerie lourde, afin de démontrer qu’elle faisait partie du camp du Bien, et de faire oublier de sulfureuses fréquentations de jeunesse. La cheffe de file des députés RN avait même « suggéré que l’intégralité des députés en écharpe puissent rendre un hommage dans la cour d’honneur », Un hommage à qui ? Mais à Israël, pardi ! Hélas, cela lui fut refusé. Pauvre petite ! Mais le RN a été accepté pour la première fois dans la marche organisée par le CRIF en soutien à Israël. Quelle consécration ! Le RN vient d’ailleurs, histoire de montrer qu’il est un parti tout à fait respectable, d’éditer une affiche “signifiante”. Voici le texte : « 436 actes antisémites recensés en 2022. Vivement le 9 juin ». Le 9 juin, ce seront les élections européennes. Quel rapport avec l’antisémitisme ? Mystère…

MARINE LE PEN INTÉGRÉE À L’ARC RÉPUBLICAIN GRÂCE À SON SOUTIEN À ISRAËL

Mais qu’en est-il d’Eric Zemmour ? Pas de problème, le fondateur de Reconquête ! a immédiatement et lamentablement pris parti pour Israël et fait un parallèle entre la situation au Proche-Orient et les attentats qui ont frappé la France entre 2012 et 2016, ce qui n’a objectivement rien à voir. Une récupération qui a tout de suite été dénoncée comme telle. « Toi qui as confondu l’assassin Merah avec ses victimes, tu viens faire de la retape ? Retourne plutôt fleurir la tombe de Pétain avec les tiens », a répliqué en toute modération l’avocat Patrick Klugman, ancien président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), en référence (entre autres) aux propos “révisionnistes” tenus par Éric Zemmour sur le régime de Vichy. Zemmour a fait furtivement acte de présence, en fin de cortège de la manif, le temps de se faire traiter de “facho” par un énervé du Crif, tandis que d’autres l’applaudissaient. « Pas une voix juive ne doit aller au candidat potentiel Zemmour », avait d’ailleurs lancé à l’automne 2021 Francis Kalifat, alors président du Crif.
En attendant, c’est la joie chez Marine Le Pen. « Le RN est rentré dans le camp républicain », affirme le député franco-israélien Meyer Habib, député apparenté LR de la 8ème circonscription des Français de l’étranger qui comprend Israël. Il a estimé que le RN avait été « irréprochable » dans sa réaction à l’attaque du Hamas en Israël. D’après Meyer Habib, Marine Le Pen n’est pas une personnalité politique antisémite : « Elle ne l’est pas. Son père l’était. Peut-être qu’autour, il y a encore certaines personnes qui le sont ». Pour autant, le député a indiqué qu’il ne pensait pas que le RN soit « le rempart » contre l’antisémitisme, prévenant : « Je ne vote pas et ne voterai pas pour le RN » à l’élection présidentielle de 2027. Tout ça pour cà ?

ENRICO MACIAS VEUT “DÉGOMMER PHYSIQUEMENT” MÉLENCHON ET LES LFI !

Le grand politologue Enrico Macias, par ailleurs chanteur, appelle ni plus, ni moins, à “dégommer” LFI “physiquement” pour sa réaction à l’attaque du Hamas. C’est chez Pascal Praud, dans l’émission L’Heure des Pros, sur CNews, chaîne furieusement pro-israélienne, avec Goldnadel, Lévy, Zemmour et compagnie (à vomir !) que l’octogénaire Enrico Macias a appelé ouvertement au massacre de Mélenchon et de ses séides. « Quand j’entends l’extrême gauche, qui se défausse devant cette horreur, vous m’obligez à dire ce que je ne voulais pas dire : il faut les dégommer, ces gens-là », a asséné le chanteur. “Politiquement”, a objecté Pascal Praud. « Oui, bien sûr… mais peut-être aussi physiquement », a répondu Enrico Macias, à Pascal Praud, qui s’est empressé de changer de sujet, lui disant très poliment : « Enrico Macias, je vous en prie, ne disons pas ça, je retire cette phrase que vous n’avez pas pensée. On ne peut pas aller sur ce type d’injonction. […] La France insoumise n’est pas responsable des crimes » Notons que le Likoudnik Goldnadel qui était présent sur le plateau n’a pas semblé choqué par les propos du chanteur sépharade. Mélenchon a, quant à lui, réagi ainsi : « À force de répéter du matin au soir des mensonges sur LFI, des gens qu’on aime finissent par les croire et appeler au meurtre. Je ne reconnais pas Enrico Macias dans ce propos ». Décidément il est hautement risqué en ce moment dans un pays devenu une colonie israélienne de ne pas être un pro-sioniste hystérique et absolu !

EN ISRAËL, ON CRACHE SUR DES CHRÉTIENS !
 
Cette pratique, répandue au sein de la communauté juive orthodoxe et qualifiée de « vieille tradition juive » par le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite Itamar Ben Gvir, connaît une recrudescence et s’inscrit dans une récente vague d’actes antichrétiens en Israël. Le phénomène est en plein essor à Jérusalem, selon les associations religieuses chrétiennes. De nombreux juifs religieux, pour la plupart des jeunes, ont été filmés lors de Soukkot, la « fête des cabanes », en train de cracher sur des églises ou sur des fidèles chrétiens croisés au hasard. Les autorités ont procédé mercredi 4 octobre à l’arrestation de cinq personnes, dont le frère de Simcha Rothman, député du Parti sioniste religieux.
Selon le Bureau central des statistiques israélien (CBS), 182 000 chrétiens vivent en Israël, dont une majorité d’Arabes, soit environ 1,9 % de la population totale. Mais, rassurons-nous. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, qui s’est entretenu avec l’“archevêque’ Paul Gallagher, le chef de la diplomatie du Vatican, a assuré que ce « phénomène odieux » ne « représente pas les valeurs du judaïsme ». Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et leader du parti Force juive, a, quant à lui, affirmé que « cracher sur des chrétiens n’a rien de criminel ». Et dire que d’aucuns, comme Eric Zemmour ou Meyer Habib, osent prétendre qu’Israël défend les valeurs “judéo-chrétiennes” ! Quelle imposture ! Quel odieux mensonge !

UNE HISTOIRE DE MIGRANTS

Cela s’est passé au large des côtes marocaines. Des migrants avaient été recueillis au large par un navire néerlandais. Le navire avait répondu à un appel de détresse. L’équipage avait secouru 79 migrants, à bord de deux embarcations. À la demande des autorités régionales, le bateau devait emmener ses passagers vers le port marocain de Tan Tan. Oui mais Tan Tan, ce n’est pas l’Europe ! Du coup, les migrants ont menacé l’équipage avec des couteaux, exigeant d’être accueillis sur la terre européenne. Ce qui fut fait. Le navire a été redirigé vers le port voisin de Puerto del Rosario, sur l’île canarienne de Fuerteventura. Sans commentaire...

KOLOSSAL HUMOUR

« Vous êtes en retard, je vais faire comme la rave », aurait dit un professeur de l’université parisienne Panthéon-Assas, dont le nom, curieusement, n’a pas été révélé, en référence à la tuerie qui aurait fait plus de 250 morts dans une rave party près de Gaza. Ou encore : « Il y a de l’électricité ici, c’est pas comme à Gaza », « Il faut des roquettes pour vous réveiller ? » L’émotion est intense. Sylvie Retailleau, le ministre de l’Enseignement supérieur, qui se dit « furieuse et choquée », évoque une “dérive” et des « propos indécents ». Elle a demandé, ce lundi 9 octobre, aux présidents d’université et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur de « prendre toutes les mesures nécessaires » pour « veiller au respect de la loi et des principes républicains » face à des « dérives particulièrement indécentes », après les attaques de la résistance palestinienne armée sur Israël. Le ministre ajoute avoir invité le président de l’Union des étudiants juifs de France à le rencontrer dans les prochains jours « pour renforcer notre action dans la prévention et la lutte contre les actes antisémites ». Quel rapport entre cette plaisanterie, pas très maline, certes, et l’antisémitisme ? On ne sait pas, mais eux le savent certainement…

MARINE LE PEN RATTRAPERAIT ÉDOUARD PHILIPPE

Une enquête Harris Interactive parue ce 29 septembre, serait pleine d’enseignements. Jusqu’à présent, Édouard Philippe trônait seul dans les sommets des sondages, à plus de 40 % d’opinions favorables. Toujours devant Marine Le Pen. Or les courbes de popularité des deux prétendants favoris à la succession d’Emmanuel Macron en 2027 viennent de se croiser. Édouard Philippe, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, ancien juppéiste, perd deux points, à 38 %, quand Marine Le Pen en gagne trois et le rejoint. Est-ce le début d’un scénario à la Alain Juppé, le mentor d’Edouard Philippe, qui avait lourdement dévissé au fil des mois, perdant, in fine, toute espérance de l’emporter aux primaires de la droite ?
Ce tassement est d’autant plus inquiétant pour l’ancien Premier ministre qu’il vient de publier un livre (qu’au demeurant personne ne lira) et qu’il a multiplié les interventions médiatiques. Et puis, il y a le communautaire et inverti Gabriel Attal, le chouchou, talentueux, il est vrai, des médias, qui devient le ministre le plus populaire du gouvernement, avec 41 % d’opinions favorables. Le Point le décrit même comme « le nouveau Macron ». Edouard Philippe a du souci à se faire. Que disait Le Point au lendemain du second tour de la primaire de la droite et du centre le 27 novembre 2016 ? « Alain Juppé, ex-Premier ministre mal aimé, devenu favori des sondages à 70 ans, a dévissé dans les trois dernières semaines de campagne et a raté son pari du rassemblement en se faisant sévèrement battre par François Fillon, qu’il avait sous-estimé ». Bref, l’ambiance en Macronie n’est pas au beau fixe.
On avait placé tant d’espoirs pourtant en l’ancien Premier ministre, ex-LR, susceptible d’opérer un rapprochement avec les élus LR. Hélas pour lui, cela semble bien compromis. Marine Le Pen, quant à elle, a de quoi se réjouir. Se soumettre totalement au Système tout en feignant de s’opposer semble pour l’heure être payant. Elle doit son ascension à sa forte progression dans les milieux populaires, où elle rassemble 45 % des Français (+6 % !). Sa stratégie « bloc populaire contre bloc élitaire », théorisée par Jérôme Sainte-Marie, analyste politique et sondeur français qui a rejoint le RN, semble fonctionner. Jordan Bardella enregistre une hausse de 5 points, à 35 %. Le sondeur attribue cette progression à ses interventions très fermes sur Lampedusa et à sa critique des propos de Bergolio sur l’immigration. Eric Zemmour et Marion Maréchal bénéficient aussi de cette dynamique : le président de Reconquête gagne deux points, à 21 %, et se hisse au niveau de Mélenchon, tout comme Marion Maréchal qui, à 28 %, dépasse Xavier Bertrand, le LR le plus populaire.
Le soutien hystérique de tous ces “droitards” à l’entité sioniste pourrait aussi les aider, tous les media qui formatent l’opinion étant fanatiquement pro-israéliens. Mais la présidentielle de 2027 est encore bien loin et il peut se passer tant de choses d’ici là ![…]

Robert SPIELER.