Rivarol n°3597 du 17/1/2024
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Rivarol n°3597 du 17/1/2024 (Papier)

Editorial

Gouvernement Attal : le règne de l’indécence et de la corruption morale

LA CORRUPTION morale atteint décidément des sommets inégalés. Que le chef de l’Etat choisisse comme Premier ministre un trentenaire revendiquant ouvertement son homosexualité, Gabriel Attal, et que ce dernier propulse son concubin, ou ex-concubin — car officiellement ils ne seraient plus ensemble depuis 2022, mais cette version des faits est contestée — avec lequel il s’était pacsé en 2017, Stéphane Séjourné, à la tête du ministère des Affaires étrangères alors qu’il n’a aucune formation ni aucune compétence particulière pour occuper cette fonction, n’ayant jamais été ambassadeur ni n’ayant aucune expérience dans le monde diplomatique, est proprement ahurissant. Quelle image ce spectacle peu ragoutant peut-il donner de notre pays qui, il y a encore quelques années ou quelques décennies, était regardé avec considération et admiration dans le monde entier ? Alors qu’Attal avait osé déclaré sans honte et sans pudeur qu’il envisageait sérieusement de faire « une GPA éthique » avec son concubin, comme l’a fait en toute illégalité, et sans subir la moindre sanction, le patron de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, lui aussi communautaire et inverti (ces deux “qualités” vont très souvent de pair aujourd’hui et favorisent fortement toutes les carrières !), qui, de manière illicite et immorale, a acheté à l’étranger deux enfants sur le marché de la GPA en louant des utérus (mais feu Pierre Bergé ne disait-il pas avec cynisme que, de même que les ouvriers louent leurs bras pour travailler, des femmes pouvaient parfaitement louer leur ventre, et ce pour satisfaire des paires homosexuelles en mal d’enfants ?), comment le nouveau chef de la diplomatie française, intime de Macron et d’Attal, sera-t-il accueilli dans ces conditions dans les pays arabo-musulmans et dans la plupart des Etats africains qui considèrent toujours l’homosexualité comme une grave et inacceptable déviance et qui, à plus forte raison, rejettent catégoriquement toute forme de légalisation du “mariage” et de l’adoption homosexuels, de la PMA et de la GPA pour invertis ?
Quel poids pourra encore avoir la parole de la France lorsque l’homme qui dirige actuellement le Quai d’Orsay est le concubin, ou l’ex-concubin, du nouveau Premier ministre de notre pays ?  Que peut-on penser à l’étranger de ce gouvernement Attal ou Anal ? Il n’y a plus actuellement de reines en Europe (les “reines” actuelles sont les épouses des rois et non les héritières — ce ne sont pas elles qui règnent) mais, si tel avait été encore le cas, lequel des deux hommes pacsés, entre Attal et Séjourné, aurait fait la révérence à la reine ? On le voit, on est au-delà du ridicule et du grotesque. On est dans l’indécence la plus totale. On dit des pays africains qu’ils sont sous-développés, on peut porter tous les jugements que l’on veut sur eux, mais ce qui est certain, c’est qu’ils ne veulent pas, et à juste titre, de ce développement-là qui est une involution, une régression, une déviation, une abomination sans nom. On comprend parfaitement qu’ils refusent de toute leur force cette décadence occidentale qui atteint désormais des niveaux inouïs. Qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas une volonté de provoquer et de corrompre l’innocence, de scandaliser l’enfance, d’atteindre et de souiller ce qu’il y a de plus sacré en étalant ainsi sans vergogne une telle débauche et en voulant imposer le LBTisme à tout un chacun, à commencer par nos têtes blondes et crépues.

QUI EÛT IMAGINÉ en effet que notre pays, qui fut si grand et si admiré dans le monde entier par le raffinement de ses mœurs, la hardiesse de ses entreprises, le génie de ses artistes, la foi de son peuple, le rayonnement de son intelligence, la splendeur de ses réalisations, la finesse de son esprit, la grandeur de son intelligence pût tomber si bas (et si vite) dans une sorte d’abîme sans fond ? A chaque fois on croit avoir touché le fond. Mais non. On continue à tomber, à creuser, à s’abîmer dans une descente vertigineuse et sans fin, dans un gouffre profond et obscur. Qui peut sérieusement penser, quand on assiste à pareil spectacle, que nous ne vivons pas des temps apocalyptiques et sataniques, qu’il y a tout autour de nous une ambiance non seulement de fin de civilisation mais encore de fin du monde ? La promotion du vice, de la laideur, de l’inversion morale, intellectuelle et sexuelle n’a sans doute jamais été aussi grande dans l’histoire de l’humanité. Peut-être faut-il remonter à l’époque du déluge, du temps de Noé et de son arche, pour retrouver une situation à peu près semblable. Ou peut-être à la terrible et interminable décadence que connut la fin de l’empire romain d’Occident. Et encore est-il permis de penser que le monde actuel est bien pire. Car il a connu l’Incarnation du Fils de Dieu, la civilisation chrétienne avec ses monastères, ses églises, ses saints, ses héros, ses martyrs,  ses bâtisseurs, ses confesseurs, ses évangélisateurs, et que reste-il aujourd’hui du message du Christ, de sa loi, de sa morale, de ses principes, de sa doctrine, de son Evangile ? Soixante ans après le sinistre “concile” Vatican II, soixante-cinq ans après l’“aggiornamento” de Roncalli (Jean XXIII), c’est comme si tout avait été oublié, comme si rien ne s’était passé.
On comprend mieux aujourd’hui la prophétie du Christ dans l’Ecriture : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur la terre ? » (Luc 18,8). Les exégètes considèrent généralement que cette interrogation du Christ implique une réponse négative car le retour du Fils de Dieu coïncide avec le temps de la Grande Apostasie et celui de l’Antéchrist. Et cette question angoissante de la Seconde Personne de la Sainte Trinité prend tout son sens si on médite également cette autre parole du Christ, évoquant les derniers temps, ceux précédant immédiatement la Parousie : « Et si ces jours n’eussent été abrégés, il n’y eût eu personne de sauvé, mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés » (Matthieu 24, 22) C’est dire le caractère effrayant, unique, sans précédent, sans équivalent, des temps que nous vivons. Il faut vraiment en être conscient et ne pas s’aveugler volontairement, ne pas faire la politique de l’autruche. Ne soyons pas de ceux, dont parle le Psalmiste, qui ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas.

CAR, vous l’aurez observé, il n’y a pas, ou quasiment pas, de réaction de notre peuple, non plus que de ses représentants officiels, à cette infamie. Aujourd’hui tout passe, tout glisse, il n’y a plus aucune limite. Toutes les frontières sont franchies et dépassées. Un scandale, fût-il effrayant, ne dure pas, ou pas plus de quelques jours. Un homme en blanc peut encourager officiellement, et sans aucune ambiguïté, les bénédictions de “couples” homosexuels dans les églises, dans la maison de Dieu, et rien ne se passe ou presque (sauf en Afrique). On peut exhorter nos enfants dans les écoles, et même dès le plus jeune âge, à se travestir, à se mutiler, souvent de manière irréversible, et bien souvent à terme à se suicider (comme c’est le cas après beaucoup de “transitions”) et rien ne se passe. On peut graver dans le marbre de la Constitution le droit d’assassiner le fruit de ses entrailles, la liberté, comme ils disent, de lui fracasser le crâne à plusieurs reprises, de l’aspirer et de le jeter à la poubelle, tel un mouchoir usagé, tel un kleenex, ou dans un crématoire, tels des déchets à brûler, et rien ne se passe. On peut promouvoir la disparition industrielle de nos anciens, et de toutes les personnes se sentant mal dans leur peau, ce qui fait du monde, surtout dans ce chaudron infernal où nous devons survivre, par l’euthanasie et le suicide assisté et prévoir, dans des textes de lois officiels, que c’est le proche de la personne à euthanasier qui devra apporter dans un verre la boisson létale tandis que l’infirmier ou le médecin devra surveiller, par sa discrète mais réelle présence physique, que le processus va bien à son terme et qu’il n’y a pas d’incident technique (tout le monde doit en effet participer de manière personnelle et active au crime, c’est cela aussi leur société, leur monde, c’est la démocratie participative et inclusive !), et rien ne se passe.
Si en l’état, à vue humaine, et avec nos maigres forces et nos humbles moyens, nous ne pouvons empêcher ni retarder ce triomphe du Malin qui atteint, surtout en Occident, mais également au Proche-Orient avec l’affreux et abominable génocide en cours à Gaza, des niveaux véritablement effrayants, il nous reste encore (mais pour combien de temps ?) la possibilité et le pouvoir de dénoncer ouvertement et franchement ces folies, de n’y participer en aucune manière, d’être patient et persévérant et de garder, envers et malgré tout, la tête froide, les pieds sur Terre et les yeux levés au Ciel. […]

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

Les vraies raisons de la sélection de Gabriel Attal

La nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre ne s’explique évidemment pas par ses compétences politiques, ses diplômes ou une éventuelle intelligence supérieure qui l’habiterait et le ferait rayonner.
Bien sûr, la jeunesse du personnage (34 ans), certainement excessive au regard de sa nouvelle fonction qui exige, assurément, culture, expérience et sagesse, est devenue un atout pour séduire, du moins attendrir, cette France vieillissante. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de la société d’aujourd’hui : plus elle vieillit, plus elle promeut la jeunesse, devenue rareté, en espérant qu’elle opère par magie en puisant dans l’énergie de ses vertes années. Les records en précocité politique tombent les uns après les autres dans le monde occidental, mais ce phénomène dont veut profiter le pouvoir n’est qu’une échappatoire qui ne durera nécessairement qu’un temps, le spectacle de la jeunesse s’usant comme s’usent toutes les formes de spectacle ne reposant que sur la nouveauté et le voyeurisme qu’elles nourrissent.
Pourtant, même si le pari de la jeunesse de Macron (devenu chef de l’Etat à 39 ans et réélu à 44 ans) a été salué par les observateurs dans leur ensemble, la verdeur de l’impétrant ne leur paraît peut-être pas comme une panacée politique. Nombre d’entre eux doivent se demander quelle raison cachée, ou moins exposée, pourrait expliquer le choix présidentiel de Gabriel Attal. C’est bien parce que la jeunesse de ce dernier ne peut expliquer à elle seule sa sélection, c’est bien parce que Gabriel Attal n’est pas considéré comme une bête politique, qu’une multitude de commentateurs se sont penchés sur son arbre généalogique, désireux d’y découvrir une hérédité qui légitimerait en quelque sorte son destin.
D’aucuns se sont extasiés devant son ascendance, si riche et si variée, faisant de lui une synthèse humaine remarquable. D’origine juive par son père (on trouve dans son ascendance des rabbins, des instituteurs hébraïques, un mohel circonciseur…), aristocratique française et russe par sa mère, on ne ferait pas mieux en matière généalogique !

LA GÉNÉALOGIE QUE L’ON EXPOSE…

On nous aura donné des tas de noms de famille, on nous aura donné Charles VI comme l’ascendant direct de Gaby le fou, et même Gengis Khan le grand Mongol. Cependant ces liens n’expliquent pas précisément la raison pour laquelle Gabriel Attal a été sélectionné, d’abord très jeune, pour entrer dans le monde politique et gravir quasiment tous les échelons « du pouvoir » sans faire la preuve d’un talent particulier. D’autres liens, beaucoup moins lointains, avec certaines grandes familles, sont certainement mieux à même d’expliquer “l’élection” de monsieur Attal.
Son père, disparu en 2015, Yves Attal (à ne pas confondre avec l’acteur Yvan Attal), avocat de formation, devint un important producteur de cinéma à partir du tout début des années 1990 et travailla main dans la main avec la famille Bouygues via l’entreprise TF1. Yves Attal disposait probablement d’un capital économique et d’un capital familial et relationnel considérables pour produire comme il le fit 7 films en 7 ans dont (son premier) Talons aiguilles de Pedro Almodovar, film dit transgressif car homosexualiste et transsexualiste. Quand ce film fut projeté dans les salles obscures, le petit Gabriel n’avait pas encore deux ans. Un an après, Yves Attal produit avec Almodovar Action mutante, un film parfaitement sadien…

… ET CELLE QUE L’ON TAIT

Le père de Yves Attal, Claude Attal, était un pédiatre parisien réputé mais qui devait une partie de sa fortune à son épouse, Jeanine Weil. La grand-mère de Gabriel Attal, la mère du producteur Yves Attal, Carmen Zivy était indéniablement une grande héritière puisqu’elle était la fille de David Daniel Zivy, gros négociant en café et plus grand bijoutier du Mexique à la fin du dix-neuvième siècle, et de Jeannette Schwob qui appartenait à la colossale dynastie des Schwob d’Héricourt et qui était la descendante en ligne directe des fondateurs de Schwob frères.
Gabriel Attal fait donc partie de la grande famille des Schwob qui est devenue un empire de l’argent et qui s’est mélangée au cours du temps avec les membres de la Haute banque via de multiples mariages, comme avec ceux de la noblesse française maçonnisée tels les Castries. Pour anecdote, et nous la considérons seulement comme une anecdote, les bureaux du porte-parole du gouvernement, poste qu’assuma notre jeune Gaby, occupent tout l’hôtel particulier Castries à Paris (ancienne propriété de la famille du même nom).
C’est en 1920 que Léonce Bernheim fait la culbute en épousant Renée Schwob d’Héricourt (le d’Héricourt est un rajout coquet exigé par son grand-père pour faire moins allemand…), héritière d’une famille richissime très présente dans l’industrie textile depuis plusieurs générations, et dont la puissance était attestée par son appartenance aux fameuses 200 Familles (les 200 actionnaires initiaux de la Banque de France). Renée Schwob d’Héricourt appartenait donc à une dynastie d’industriels, de grands propriétaires et de banquiers qui surent se marier à bon escient pour construire un empire et un réseau présent de Bordeaux (par les Gradis) à Nancy, à Paris et ailleurs. Mais elle était aussi la cousine de l’épouse de Mathieu Dreyfus, le frère combatif d’Alfred Dreyfus. Sa propre famille est très proche des Dreyfus (plusieurs mariages lient les deux familles, et d’autres, pour l’anecdote, avec les Cahen, les Pereire et les Rothschild) et racheta leurs usines de textile en pleine tempête pour les maintenir dans le giron familial. De plus, le père de Renée Bernheim, James Schwob d’Héricourt, recueillit les enfants d’Alfred Dreyfus lorsqu’ils furent renvoyés de leur école de Belfort.
Pendant la guerre, plusieurs membres de la famille élargie des Schwob d’Héricourt furent déportés et pas seulement les parents d’Antoine Bernheim qui ne reviendront pas d’Auschwitz, nous disent les livres d’histoire.
(Avant même les déportations massives, la grosse banque qui a pour noyau dur les Rothschild va s’organiser aux Etats-Unis où les principaux barons du gros argent se sont réfugiés. André Meyer de la banque Lazard participe ainsi le 6 décembre 1941 à la réunion au domicile d’Édouard de Rothschild à New York, pour venir en aide au Judaïsme français dans son ensemble. C’est le début de l’Association pour le Rétablissement des Institutions et Œuvres Israélites en France (ARIF). La réunion fondatrice aura lieu le 6 décembre 1943, toujours chez Edouard de Rothschild. On y trouvera, hormis ce dernier, et André Meyer, Robert de Rothschild, le rabbin Simon Langer, Raymond Baumann, Edouard Weil et Lazare Blum. C’est pour eux le moment de préparer l’après-guerre et la reconquête de leurs avoirs et des possessions qu’ils auraient pu antérieurement obtenir si la guerre et les mesures anti-juives n’avaient pas eu lieu. Antoine Bernheim sera l’un de leurs hommes.)
Si les liens des Attal avec cette grande famille s’étaient éventuellement distendus avec le temps, nul doute qu’ils ont été resserrés depuis les premières prises de responsabilité de Gabriel au sein du gouvernement. Les politiques étant toujours utiles pour les affaires, ils sont, parfois, un liant entre les différents acteurs économiques.
Néanmoins, il est beaucoup plus probable que Gabriel a depuis fort longtemps été considéré comme un poulain par ce qu’il est convenu d’appeler l’Etat profond. Sa fulgurante carrière autant que sa précocité politique en témoignant.[…]

François-Xavier ROCHETTE.