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Rivarol n°3607 du 27/3/2024 (Papier)

Editorial

18 mois de prison ferme requis contre le directeur de RIVAROL : la répression devient folle !

LA RÉPRESSION atteint actuellement des niveaux inouïs. Il faut se pincer pour y croire tellement la situation devient ubuesque. Ainsi, le mercredi 20 mars, le ministre chargé de la Lutte contre les discriminations, Mme Aurore Bergé, indiquait saisir la justice après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo de l’abbé Matthieu Raffray, un clerc traditionaliste, qui, dans le cadre d’une conférence de Carême sur les tentations à combattre, dit exactement ceci : « Nous avons tous des faiblesses. Celui qui est gourmand, celui qui est colérique, celui qui est homosexuel ». Difficile d’être plus pondéré et prudent. Eh bien c’est encore trop pour Madame Bergé qui, dans un message posté sur X (ex-Twitter), déclare : « Suite à des propos insupportables (sic) relatifs à l’homosexualité et que je me refuse à reproduire ici (resic), j’ai demandé à la DILCRAH de procéder à un signalement au procureur de la République sur le fondement de l’article 40. Je ne laisserai rien passer face à la haine (reresic), quelle qu’elle soit. » La DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, tel est l’intitulé complet) a aussitôt réagi, confirmant avoir engagé des poursuites judiciaires contre l’abbé : « A la demande d’Aurore Bergé, la DILCRAH a signalé au Procureur de la République les propos homophobes tenus par M. Raffray (sic) sur ses réseaux sociaux. Les prétendues “thérapies de conversion” sont illégales depuis 2022. Parler d’homosexualité comme d’une faiblesse est honteux. »
Sous la Révolution dite française, les ecclésiastiques étaient jetés dans des charrettes pour être guillotinés car ils étaient alors accusés de “superstition”. Désormais les héritiers idéologiques et politiques de la Terreur révolutionnaire veulent envoyer les clercs en prison pour “homophobie”. Tous les baptisés qui entendent rester fidèles aux positions du catéchisme et de la Bible, tant d’ailleurs l’Ancien que le Nouveau Testament, sur l’homosexualité (qui est « une abomination » selon le Lévitique, et saint Paul est aussi sévère sur le sujet dans sa Première Epître aux Corinthiens) peuvent donc s’attendre désormais à être ouvertement persécutés, vingt ans exactement après la promulgation de la loi créant un délit dit d’homophobie (loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), une législation, précisons-le, adoptée sous un gouvernement et une majorité dits de droite tant à l’Assemblée qu’au Sénat, Chirac étant à l’Elysée et Raffarin étant Premier ministre.

LE MÊME JOUR, on apprenait que l’école primaire hors contrat Saint-Pierre-Julien-Eymard,  tout près de Grenoble, était menacée de fermeture par le préfet de l’Isère à la suite d’un rapport vipérin du rectorat qui a inspecté l’établissement catholique traditionaliste, proche de la Fraternité Saint-Pie X, en janvier dernier. Selon le Dauphiné libéré, les services de l’Etat ont donné trois mois à la direction de l’école pour se mettre en conformité avec la loi avant de prononcer une fermeture temporaire voire définitive de l’établissement. Mais qu’a donc fait de si abominable la direction de cette modeste école primaire pour qu’on la menace ainsi de disparition pure et simple, alors même que le maire, très hostile, l’avait déjà provisoirement fermée 24 heures en février en arguant de manière erronée d’une grave insuffisance en matière de sécurité des locaux ? Le rapport du rectorat relève, manifestement effrayé, « des activités physiques et sportives non mixtes et genrées, avec du football pour les garçons et de la corde à sauter pour les filles » ! Toujours selon le quotidien local, « dans l’école privée hors contrat de Meylan, le programme d’Histoire est différent du reste de la France, avec une période préhistorique qui s’étend de la création de l’homme jusqu’à la découverte de l’écriture. Aucune frontière n’est dressée entre les ouvrages et les récits d’histoire et de religion. Enfin, aucun enseignement culturel et artistique n’est dispensé aux enfants. »
Autrement dit, les écoles où des transsexuels viennent exhorter les enfants et adolescents à se grimer, à se travestir, à changer de sexe, à réaliser leur transition de genre, bref à se mutiler, souvent de manière irréversible et ô combien douloureuse et dangereuse pour leur santé physique et mentale, pour leur salut de leur âme et pour leur vie ici-bas sont parfaitement conformes aux valeurs de la République, à l’ordre républicain mais pas les rares établissements privés qui dispensent encore un enseignement et une morale traditionnels. Voilà où l’on est dans un pays qui fut appelée la fille aînée de l’Eglise, qui compte tant de saints, de héros et de martyrs dans son histoire, où tant d’églises et de chapelles se dressent encore dans nos villes et nos villages, où les oratoires, les calvaires, les statues des saints et de la Vierge dominent les carrefours de nos rues, de nos chemins et de nos sentiers ou sont placés au sommet de nos collines et de nos montagnes.

TOUJOURS ce 20 mars, mercredi de la Passion, votre serviteur comparaissait devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris (chambre de la presse) pour trois dossiers distincts : un article mordant de Jean-Philippe Robiquet paru dans RIVAROL du 6 septembre 2023 et évoquant l’homosexualité de Gabriel Attal qui venait alors d’être nommé ministre de l’Education nationale et qui nous vaut une accusation d’homophobie (un an de prison ferme encouru), un éditorial du 15 février 2023 consacré au discours d’Elisabeth Borne, alors Premier ministre de Macron, au dîner annuel du CRIF pour contestation publique de crimes contre l’humanité (un an également de prison ferme encouru) et enfin une vidéo rivarolienne postée sur notre chaîne YouTube le 19 février 2023 pour « provocation publique à la discrimination, à la haine et à la violence  à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et également pour contestation de l’existence d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité (encore deux ans de prison ferme encourus).
Au terme d’une audience se déroulant dans une ambiance très hostile et devant un tribunal totalement féminin (la greffière et le procureur étaient également ce qu’on appelait autrefois des personnes du sexe), Madame le procureur de la République a requis contre le directeur de RIVAROL 18 mois de prison ferme (dont la révocation de neuf mois de prison avec sursis) et 15 000 euros d’amende. Elle a explicitement refusé tout aménagement de peine (bracelet électronique, travail d’intérêt général ou semi-liberté), malgré les six enfants mineurs (dont un bébé de quinze mois), expliquant que puisque votre serviteur ne comprenait toujours pas, il fallait frapper très fort, la haine envers les homosexuels et les juifs étant parfaitement intolérable. Pourtant, la seule haine que l’on voyait dégouliner lors de cette audience, c’était la sienne pendant son réquisitoire totalement glaçant. En tout, l’on réclame bien plus de 50 000 euros au directeur de RIVAROL puisque les deux parties civiles, l’Observatoire juif de France (OJF) et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) exigent à eux deux près de 30 000 euros de dommages et intérêts, plus trois publications judiciaires aux frais du condamné dans Le Figaro, Le Monde et Le Parisien, ce qui ajoute, au moins sur le papier, quelque 15 000 euros supplémentaires. Enfin, cerise sur le gâteau, Sébastien Chenu, vice-président du RN et de l’Assemblée nationale, a réclamé via son avocat, Me Alexandre Varaut, 15 000 euros de dommages et intérêts car Jean-Philippe Robiquet aurait moqué son homosexualité dans son article daté du 6 septembre 2023. Voilà où en est aujourd’hui le RN mariniste mais cela n’étonnera que les naïfs.

LES TROIS JUGEMENTS seront rendus le 21 mai mais tout cela est loin d’être fini puisque votre serviteur comparaît à nouveau devant la XVIIe ce mercredi saint pour provocation à la haine et pour, tenez-vous bien, apologie publique de terrorisme par voie électronique. La peine pouvant aller dans ce cas jusqu’à sept ans de prison ferme et le tribunal étant habilité pour ce dernier délit à ordonner un mandat de dépôt dès le jugement de première instance. La répression, on le voit, devient totalement folle, franchement délirante. Il ne faut toutefois pas s’affoler ni désespérer malgré une situation d’une objective et exceptionnelle gravité. Toutes les aventures et destinées humaines rencontrent Gethsémani et le Calvaire.
Mais après la douloureuse et ignominieuse Passion se lève radieux dès l’aurore le soleil de Pâques. Malgré la noirceur des temps présents et les menaces qui se précisent et s’amplifient sur le journal et la personne de son directeur, n’ayons nulle crainte. Dieu dirige toute chose. Nous vous souhaitons de tout cœur de joyeuses, saintes et rayonnantes fêtes pascales. […]

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

Frédéric Mitterrand ou la République des “garçons”

Quand le 5 février 2020, avait déferlé, Quai de Conti, toute la bourgeoisie parisienne pour assister à la cérémonie d’installation à l’académie des Beaux-Arts du cultureux Frédéric Mitterrand (21 août 1947-21 mars 2024), nous avions définitivement compris que le neveu lippu de l’ancien président de la République avait conservé toute l’estime des élites et des possédants parasitant la France malgré les scandales qui avaient écorné sa réputation pendant toute la décennie ayant précédé son apothéose.
Tout le monde, ou presque, était présent. Les frères de Frédo, évidemment, son fils “biologique” (lui ressemblant si peu), Matthieu, accompagné de son épouse aux larges épaules et sosie de Madame Butterfly (de Cronenberg, et non de Frédo), ses deux fils adoptifs (d’origine tunisienne) au regard infiniment triste, mais aussi toutes les princesses et tous les princes décomposés, tous les comtes et les barons exsudant la mondanité, les vedettes Marc-Olivier Fogiel, Stéphane Bern, Christine Ockrent accoutumée à l’odeur qui émanait de cet aréopage, Yann Arthus Bertrand, Jacques Perrin, Roman Polanski, Olivier Dassault, Marc Ladreit de Lacharrière (dont le fils aîné a épousé une nièce de Frédéric Mitterrand), Franck Riester, Jacques Toubon, Gabriel Attal sans oublier le bon copain David de Rothschild.

LA CONSÉCRATION ET LES DORURES

Nous ne pouvions donc être surpris par les hommages à Frédéric des politiques et des membres de la société du spectacle le jour de sa mort, le 21 mars dernier. Des hommages nombreux et souvent dithyrambiques qui contrastaient avec les messages des Internautes sur les réseaux sociaux qui ne comprenaient pas pourquoi ce personnage repoussant avait droit, encore, à toutes ces louanges.
D’Emmanuel Macron à Nicolas Sarkozy, en passant par l’actuel Premier ministre Attal, Rachida Dati, Jack Lang (qui évoque une amitié de plus de 60 ans avec lui ; c’est effrayant), Patrick Kanner, tous, ou presque, lui ont tressé des lauriers.
Le personnel politique et les petits ducs du monde de la culture (que l’on peut comparer à bien des égards à une décharge) rappelèrent que leur cinéphile préféré avait été un inlassable promoteur de « l’ouverture au monde », de la tolérance, de la diversité, bref, un formidable humaniste.
Il était sensible Frédo, disent-ils la bouche en cœur (et le réalisateur de Madame Butterfly — 1995 — aurait apprécié ses manières), comme pour excuser, sans les évoquer, les propos et surtout les actes (révélés par les aveux d’un dandy qui pensait que sa condition d’artiste le protégeait des étrilles de la critique) de leur ami libidineux. Il serait un homosexuel, alors attention à ne pas faire preuve d’homophobie !
Cependant, si les mots ont encore un sens, on a pu détecter chez Frédéric Mitterrand autre chose que de l’homosexualité et autre chose que du militantisme homosexuel.
Le grand public a dû attendre que Marine Le Pen (alors prétendante à la présidence du Front national — il lui fallait donc à l’époque donner quelques gages d’apparente droiture aux militants mais elle se garderait bien aujourd’hui d’agir de cette façon tant elle est totalement soumise au Système et à ses oukases) cite un passage particulièrement ignoble de son autobiographie La Mauvaise vie, le 5 octobre 2009, pour qu’il découvre une facette méconnue de celui qui était alors ministre de la Culture.

UN HOMOSEXUEL PÉDÉRASTE ?

L’auteur raconte dans ce livre publié en 2005 ses voyages en Thaïlande et au Maghreb et son irrésistible attirance pour les relations tarifées avec de jeunes garçons. « La profusion de garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter, écrit-il dans cet ouvrage. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas ».
A la suite de cette “révélation”, Frédéric Mitterrand se sentit obligé de déclarer sur les plateaux de télévision, à la radio et dans les journaux, qu’il n’était pas un maniaque pédophile, mais simplement ce qu’il faudrait appeler un pédéraste, soit un homosexuel obnubilé par les jeunes garçons pubères, souvent mineurs il est vrai. L’affaire en resta là.
Une partie de l’opinion, au fait de son vice de nature névrotique, se mit à le détester, ou à le mépriser, mais les mass media ne menèrent aucune investigation à son sujet. Et finalement, Frédo conserva sa place dans l’Etablissement après sa désastreuse expérience au gouvernement en tant que ministre de la Culture.
D’aucuns le disent encore aujourd’hui un « travailleur exceptionnel » alors que cet épisode ministériel a démontré qu’il était un individu quelque peu paresseux et “profiteur”. En effet, ce Mitterrand-là a lui aussi profité de son pouvoir pour aider ou soutenir certains de ses amis.

L’AMI ET LE SOUTIEN DE ROMAN POLANSKI

Quand le violeur de jeunes mineures, Roman Polanski, fut arrêté en Suisse en 2009, il sortit littéralement de ses gonds pour crier au scandale. C’est l’art qu’on assassine ! Il jugea cette arrestation « absolument épouvantable », « pour une histoire ancienne qui n’a pas vraiment de sens ». Des propos à la fois indécents et maladroits, détestables et paresseux.
Et quand le fils de l’une de ses amies fut mis en examen pour viol, il se fit témoin de moralité au profit du présumé agresseur en utilisant son titre de ministre de la Culture ! Il est vrai cependant qu’il avait au préalable fourni sa précieuse aide à l’un des violeurs présumés (d’une jeune fille de 16 ans, victime d’un viol collectif) quand il était directeur de la Villa Médicis où « il s’engageait personnellement à faciliter toute mesure de réinsertion ». Il évoquait alors la possibilité de stages de formation à Rome pour les “condamnés”.

UN DANGEREUX PROPAGANDISTE

Mais voilà, avant de devenir une vedette de la petite lucarne et une personnalité politique, Frédéric Mitterrand n’était pas un inconnu de nos faiseurs d’or.
A 23 ans, en 1971, il s’offre (alors qu’il n’a jamais travaillé, sinon quelques semaines comme enseignant) son premier cinéma indépendant à Paris, L’Olympic. Très rapidement, il se fera non seulement un nom, qu’il a déjà grâce à son oncle, mais un prénom dans la capitale.
Il faut dire que les penchants de Frédo ont, à l’époque, le vent en poupe. Les associations d’homosexuels et de lesbiennes fleurissent. Beaucoup se considèrent comme des révolutionnaires qui entendent utiliser la culture pour faire progresser leur cause dans une démarche métapolitique. La presse, la littérature, le théâtre, la chanson et le cinéma sont investis par ces militants.
Frédéric Mitterrand fera de l’Olympic l’un des phares de ce militantisme tout particulier : homosexualité, pédérastie, travestisme et pédophilie revendiquée. Et c’est Frédéric Mitterrand, propriétaire, directeur, qui assure la programmation de son établissement emblématique. Il en est responsable et coupable.
La programmation n’était pas motivée par une politique commerciale soutenue (il fit faillite au milieu des années 1980), et n’était pas, non plus, hasardeuse.
Frédéric Mitterrand avait pour ambition, alors qu’il n’était encore qu’un jeune adulte chevelu, de promouvoir des sexualités alternatives. Et parmi celles-ci se trouvait la pédophilie.
En fouillant dans les archives, nous avons découvert la fameuse programmation de l’Olympic opérée par Frédéric qui, chaque année, organisait une semaine spéciale pour les films “homo” et pédo.
En avril 1977, dans le cadre de la « semaine homosexuelle », était ainsi programmée, le 26 avril, une journée complète consacrée à la « pédérastie et à la sexualité des enfants. » L’événement était présenté ainsi : « Après les femmes, les homosexuels, les enfants réclament le droit à leur propre sexualité. Les seuls adultes à en parler deviennent vite les boucs émissaires de la presse à scandale. Y a-t-il systématiquement viol dans une relation pédérastique ? Quels refoulements traversent aujourd’hui les rapports adulte/enfant dans les structures sociales où ils vivent ensemble (famille, école) ? Que dire de notre enfance ? ».
A l’aune de ce document, Frédéric Mitterrand est incontestablement un défenseur de la pédophilie et notamment de la pédophilie incestueuse.[…]

François-Xavier ROCHETTE.