Rivarol n°3609 du 10/4/2024
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Rivarol n°3609 du 10/4/2024 (Papier)

Editorial

Suicide assisté : vers la mort industrielle !

MACRON ne perd pas de temps. Après avoir gravé dans l’airain constitutionnel début mars le « droit à l’avortement », le chef de l’Etat va toujours plus loin et plus vite dans la culture de mort et dans la volonté d’en finir avec les plus faibles, les plus vulnérables. Le ministre Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, qui se disait naguère hostile à l’euthanasie — encore une femme de convictions ! —présente ce mercredi 10 avril en conseil des ministres un projet de loi sur les soins palliatifs et la fin de vie qui ouvre la voie à l’euthanasie et au suicide assisté. Après s’être attaqué aux enfants à naître, la cible de la Macronie est désormais le troisième et le quatrième âges à euthanasier, à liquider en masse. Ainsi s’en prend-elle aux deux bouts de la vie. La boucle est bouclée.
On a nettement le sentiment que Macron qui, à l’issue de ce second quinquennat, n’est pas soumis à réélection — et qui héritera sans doute d’un poste à l’international ou dans le cadre de l’Union européenne — a décidé d’accélérer et de rendre irréversibles les réformes dites sociétales les plus effrayantes et les plus à même de changer les mœurs et les mentalités. Car, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, la loi contribue fortement et rapidement à faire évoluer les esprits et les comportements. Ainsi, depuis que le Québec a dépénalisé l’euthanasie et le suicide assisté, les demandes explosent. Elles se multiplient d’année en année. Et aux Pays-Bas on peut même aujourd’hui euthanasier des enfants ! A partir du moment où un Etat, un Parlement, un gouvernement considèrent qu’on peut légalement mettre fin à ses jours, ou demander qu’on y mette fin, un tabou saute immédiatement ou rapidement dans l’esprit de beaucoup de personnes. Surtout à une époque de forte déchristianisation, de totale déspiritualisation, où on perd de plus en plus le sens du bien et du mal.

TOUT VA ALLER très vite désormais : le projet de loi est présenté cette semaine en Conseil des ministres, le Parlement en sera saisi dès le mois de mai. Tout laisse à penser que ce texte mortifère et criminel entrera en vigueur avant la fin de l’année. Dans une interview croisée à Libération et à La Croix — quotidien officiellement catholique qui n’a rien trouvé à redire aux propos du chef de l’Etat ! —, Emmanuel Macron avait fait part le dimanche 10 mars, moins d’une semaine après la constitutionnalisation par le Congrès du « droit à l’avortement », de sa détermination à ouvrir l’accès à « l’aide active à mourir », façon euphémisante et jésuitique de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Comme toujours, alors que Macron avait déjà pris sa décision depuis le départ, on a fait croire à un débat libre, vif et démocratique avec la pseudo-Convention citoyenne sur la fin de vie dont il était évident dès le début qu’elle se prononcerait pour la légalisation de l’euthanasie, car telle était la mission qui lui était assignée. De même le Comité national consultatif d’éthique (CCNE) s’est-il prononcé pour cette évolution législative. Comme quoi leur éthique est totalement opposée à la morale traditionnelle et au respect de la vie de la conception à la mort naturelle. Leur éthique, c’est celle du diable !
Il suffira de demander pendant deux jours — 48 heures seulement ! — « l’aide active à mourir », c’est-à-dire le suicide assisté, pour y avoir droit, selon le texte de loi concocté par les pouvoirs publics. Or deux jours, ce n’est rien du tout. Quelqu’un qui est sous le poids d’un chagrin immense, d’une dépression profonde peut parfaitement vouloir en finir pendant quelques jours voire quelques semaines et le regretter après lorsque les choses vont mieux, que son état ou que la situation s’améliore. Qui n’a pas connu dans sa vie, à un moment donné, des difficultés extrêmes, éprouvé le sentiment que tout va très mal mais heureusement demain est un autre jour. Permettre à des humains dont par définition l’humeur est changeante, et qui sont confrontés par moments à des événements pénibles dans leur vie, à de cruelles épreuves, à d’indicibles tourments, de se donner la mort, par personne interposée, de manière médicalement assistée, est une pure folie. C’est ouvrir la boîte de Pandore.
On se dirige vers des choses absolument horribles surtout dans une société marquée par un individualisme forcené, un égoïsme exacerbé. Des personnes âgées qui ne sont guère visitées par leur famille dans des EHPAD pourront, par désespoir, demander à en finir. Des chantages à l’héritage pourraient se multiplier. D’aucuns pourraient ainsi pousser à bout leurs parents âgés et isolés pour hériter plus vite de leurs biens. Dans un monde où les liens affectifs, sociaux et familiaux sont de plus en plus ténus, le pire est à venir. De manière industrielle. Et les promoteurs de cette loi criminelle le savent parfaitement. Jacques Attali ne se vantait-il pas dès 1981 de promouvoir une société où l’euthanasie serait un instrument de masse pour éliminer les personnes de plus de 60 à 65 ans qui sont devenus inutiles voire nuisibles du point de vue de la machine économique ?

DANS SON interview du 10 mars à La Croix, Macron déclare que la nouvelle loi « trace un chemin qui n’existait pas jusqu’alors et qui ouvre la possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes ». On sait ce que signifie ce vocabulaire destiné à tromper et à faire avaler la pilule létale : « sous certaines conditions strictes ». On nous a fait le coup au moment de la légalisation de la pilule contraceptive en 1967 en arguant que c’était un moyen de lutter contre l’avortement. Moyennant quoi l’IVG était légalisée moins de dix ans plus tard et remboursée quinze ans après. Au moment des débats au Parlement autour de la dépénalisation de l’avortement en 1974, Simone Veil expliquait que l’IVG serait strictement encadrée, limitée aux conditions de détresse de la femme, précédée d’un entretien préalable obligatoire et circonscrite à dix semaines de grossesse. On sait ce qu’il est advenu depuis de ses prétendus garde-fous. Le député gaulliste Jean Foyer, malgré tous les reproches politiques qu’on a pu lui faire à bon droit dans d’autres domaines, avait eu parfaitement raison de déclarer à la tribune de l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974 lors des débats sur le projet de loi de Simone Veil : « Vous allez amener le Parlement à porter une atteinte au respect de la vie humaine, et je crains que cette atteinte ne soit suivie de beaucoup d’autres. Déjà, ici et là, autour de nous et même en France, un avenir particulièrement sinistre commence à se dessiner. En France, déjà, nous entendons réclamer la stérilisation des infirmes et de certains handicapés. Plus tard, lorsque dans une France dépeuplée, le nombre des vieillards et des handicapés sera devenu insupportable, parce que disproportionné à celui des actifs, on expliquera à nos successeurs qu’une vie diminuée ou ralentie n’est plus une vie humaine et qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue. ». Ces propos étaient hélas visionnaires, prophétiques. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. Au nom d’une prétendue dignité de la personne, on ouvre la voie à la froide élimination de vies humaines.
Le diable, on le sait, procède toujours par étapes, selon la technique du salami ou du voleur chinois, pour faire accepter l’inacceptable. On nous a fait le coup avec la contraception et l’avortement, dont la légalisation et la massification ont profondément et durablement bouleversé les mœurs et les mentalités, les modes de vie et de pensée, mais cela a également été le cas avec l’homosexualité. Au moment du vote du Pacs en 1999, Elisabeth Guigou, alors ministre de la Justice du gouvernement de Lionel Jospin, jurait ses grands dieux depuis la tribune du Palais-Bourbon que le Pacs n’était en rien une étape vers la légalisation du “mariage” homosexuel à laquelle elle se disait opposée. Elle a avoué depuis qu’elle avait menti à l’époque pour mieux convaincre les députés hésitants ou récalcitrants de voter ce texte. De même, au moment des quarante ans de la loi légalisant le meurtre des innocents, Simone Veil avait avoué, tout aussi cyniquement, qu’elle n’avait pas révélé le fond de sa pensée lors des débats à l’Assemblée en 1974 car sinon le texte qu’elle défendait aurait été rejeté. On voit donc à quels menteurs cyniques et odieux on a affaire. Ils sont prêts à tout pour faire aboutir leurs projets détestables et mortifères.

ET HÉLAS, trois fois hélas, on ne peut compter aujourd’hui sur aucune institution, sur aucune formation politique significative pour s’opposer fermement à cette nouvelle avancée de la culture de mort, à cette nouvelle étape dans le génocide par persuasion de notre peuple et de notre civilisation. La secte conciliaire est incapable de réagir fortement à ce nouveau projet de loi tant son cœur et son esprit sont acquis d’avance à toutes les nouveautés, y compris les plus diaboliques, parce qu’elle refuse d’être un signe de contradiction et qu’elle ne cesse de se compromettre avec le monde qui a rejeté — comme elle — la personne et le message de Jésus-Christ. Quant aux partis politiques, ils sont tous acquis à l’avortement, à l’euthanasie et au règne de Sodome et Gomorrhe, de la France insoumise au Rassemblement national. Thomas Ménagé, porte-parole du RN et député du Loiret, a ainsi dit le 6 avril sur France Info qu’il était favorable à ce nouveau projet de loi. La grande voix du docteur Dor manque cruellement.
Quant aux responsables des unités de soins palliatifs qui se montraient il y a peu encore très réservées et fort inquiètes quant à ce projet de loi, ils se taisent désormais depuis que le gouvernement a promis de leur donner davantage de moyens, d’ouvrir de nouvelles unités, de mieux les respecter. Par les espèces sonnantes et trébuchantes, on achète leur conscience. Comme on le fit naguère pour les gynécologues dont on revalorisa le statut pour qu’ils avalisent la légalisation de l’avortement. Et la nature humaine blessée étant ce qu’elle est, cela hélas fonctionne à chaque fois. Et d’autant plus dans un monde post-chrétien qui est un vaste chaudron infernal où l’on a perdu tout sens moral, où la foi n’éclaire plus les consciences, où la charité s’est fortement refroidie, où les sources de la grâce se sont taries, où les intelligences se sont obscurcies et où les cœurs se sont durcis. […]

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

Chronique de la France asservie et… résistante

Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, a annoncé le 26 mars qu’il ne présentera finalement pas de liste aux européennes du dimanche 9 juin, préférant « garder [ses] moyens financiers pour les échéances suivantes ». Il est vrai que sa tentative de présenter une liste au scrutin de 2019 fut infructueuse (3,51 % des suffrages, insuffisants pour envoyer des eurodéputés à Strasbourg, mais suffisant pour être remboursé de ses frais (la barre de remboursement est fixée à 3 %), contrairement à l’élection à l’Assemblée nationale où la barre du remboursement se situe à 5 %). L’ancien allié de Marine Le Pen lors de l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2017 apportera son soutien à un candidat, « le moment venu ». Il désigne clairement ses adversaires : « Ce qui est sûr, c’est qu’il faut faire battre à tout prix la liste de Mme je sais plus son nom [Valérie Hayer] et puis de M. Glucksmann, qui sont dangereux. […] Ils veulent supprimer la France, la rayer de la carte. Quand vous transférez tous les pouvoirs à Bruxelles, vous supprimez la France », a-t-il déclaré.
Dernière information : Florian Philippot, président des Patriotes, et Jean-Frédéric Poisson, président de VIA-la Voie du peuple, ont annoncé, ce jeudi 4 avril, la création d’une liste commune pour les élections européennes. Placé en tête de liste, Florian Philippot est également rejoint par Myriam Palomba, ancienne rédactrice en chef du magazine people Public et chroniqueuse récurrente de Cyril Hanouna dans l’émission Touche pas à mon poste !, sur C8 : elle figure en deuxième position. À la troisième place, Jean-Frédéric Poisson rompt définitivement avec le parti Reconquête, dont il était pourtant un des ardents soutiens lors de la présidentielle de 2022.

JEAN-MARIE LE PEN, PLACÉ SOUS UNE FORME DE TUTELLE

Jean-Marie Le Pen, fondateur et ancien président du Front National, est « aujourd’hui très diminué et ses facultés de discernement sont altérées. Il été placé sous le régime de “protection juridique” », a expliqué à l’AFP son avocat, Me François Wagner. Agé de 95 ans, il avait été hospitalisé en avril 2023 après un malaise cardiaque et ne se trouve pas dans une forme mirobolante. Le père de Marine Le Pen a fait l’objet mi-février d’un mandat de protection, une disposition civile qui s’apparente à une tutelle mais avec un statut plus allégé. « C’est un homme qui a son âge, qui est fatigué. Il est maintenant sous un régime de protection juridique et ce sont ses enfants qui participent à la gestion de ses affaires. Je pense que le tribunal devra prononcer une mesure constatant qu’il ne peut ni se rendre, ni assister, ni témoigner à ce procès (référence au procès des attachés parlementaires du Parlement européen) », a indiqué le 3 avril Louis Aliot, maire RN de Perpignan, sur RMC-BFMTV.
Le mandat de protection future permet d’anticiper une perte de capacité physique ou mentale, qui se traduirait par une mise sous tutelle ou curatelle. Il permet à toute personne majeure de désigner à l’avance une ou plusieurs personnes qui le représenteront le jour où elle n’est plus en capacité de gérer ses intérêts. Ce sont ses trois filles Marine, Marie-Caroline et Yann Le Pen, qui gèrent à présent les intérêts de leur père, même s’il conserve, au moins sur le papier, l’ensemble de ses droits. Sachant les relations parfois houleuses entre les trois sœurs, on est en droit de se poser des questions quant à l’avenir de cette quasi-mise sous tutelle de Jean-Marie Le Pen qui soufflera ses 96 bougies le 20 juin prochain.

MARINE LE PEN JUGÉE À PARTIR DU 30 SEPTEMBRE

Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen (si son état de santé le permet, ce qui est peu probable. Le tribunal judiciaire de Paris décidera le 3 juillet, après l’avis d’experts médicaux, si le Menhir peut assister à ce long procès), le RN et la direction du parti des années 2010, soupçonnés de détournement de fonds européens, seront jugés du 30 septembre au 27 novembre 2024 par le tribunal correctionnel de Paris, a annoncé cette juridiction. 27 prévenus en tout sont renvoyés devant le tribunal. Les audiences se dérouleront, trois après-midi par semaine, du lundi au mercredi, a précisé la présidente de la 11e chambre. Marine Le Pen et 26 autres personnes ainsi que le Rassemblement national en tant que personne morale sont soupçonnés d’avoir mis en place entre 2004 et 2016 un système de rémunération par l’Union européenne des assistants d’eurodéputés FN qui travaillaient en réalité pour le parti.
Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces accusations, sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité. Parmi les prévenus figurent le maire de Perpignan Louis Aliot, l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, le vice-président exécutif de Reconquête! Nicolas Bay, l’ex-trésorier du FN Wallerand de Saint-Just ou encore le député et porte-parole du RN Julien Odoul. Ce sont 11 personnes ayant été élues eurodéputés sur des listes Front national, 12 autres ayant été leurs assistants parlementaires, ainsi que quatre collaborateurs du parti qui doivent être jugés. L’affaire a débuté en mars 2015, lorsque le Parlement européen a annoncé avoir saisi l’office anti-fraude de l’UE d’éventuelles irrégularités commises par le Front national concernant des salaires versés à des assistants parlementaires. Les investigations ont ensuite été confiées fin 2016 à deux juges d’instruction financiers parisiens. Marine Le Pen a été mise en examen en juin 2017 pour « abus de confiance » et “complicité”, des poursuites requalifiées plus tard en « détournement de fonds publics ». Le préjudice est évalué à 6,8 millions d’euros pour le Parlement européen.
Les magistrats soupçonnent le RN d’avoir « de manière concertée et délibérée » mis en place un « système de détournement » des enveloppes (21 000 euros mensuels) allouées par l’Union européenne à chaque député pour rémunérer des assistants parlementaires qui auraient travaillé en réalité tout ou partie pour le RN, lui permettant ainsi des économies substantielles de salaires. C’est également ce qui a été reproché au Modem de François Bayrou (qui, lui, a été relaxé en première instance — le Parquet a fait appel —, même si le parti a été condamné financièrement, ainsi que plusieurs de ses collaborateurs) et ce qui le sera bientôt à Mélenchon et à la France insoumise. Chacun comprendra que l’affaire est redoutable pour Marine Le Pen qui risque une lourde condamnation sur le plan financier, mais surtout une peine d’inéligibilité, qui, si la justice n’est pas trop lente (car il y aura un procès en appel et un probable pourvoi en cassation) pourrait l’empêcher d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027. Et dégager ainsi un boulevard au juvénile et ambitieux Jordan Bardella. Lequel, du fait de sa jeunesse, n’est pas mis en cause dans ce dossier déjà quelque peu ancien. L’adage selon lequel le malheur des uns fait le bonheur des autres se vérifierait ainsi une nouvelle fois.

NOUVELLES TRAHISONS DU RN

A quoi sert le RN ? C’est une question que nous avons maintes fois posée en ces colonnes. Les dernières élucubrations du RN, après le vote honteux et criminel en faveur de la constitutionnalisation de l’avortement et l’approbation de principe du projet de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté (comme l’a confirmé le porte-parole du RN, Thomas Ménagé, sur l’antenne de France Info, samedi dernier) sont confondantes et touchent à la trahison des intérêts nationaux.
Première trahison annoncée par Jordan Bardella, le président du parti : le RN ne souhaite plus sortir du commandement intégré de l’OTAN (à ne pas confondre avec l’appartenance à l’OTAN). Le RN s’aligne donc sur la honteuse décision de Nicolas Sarkozy en 2009, que François Hollande et Emmanuel Macron n’ont jamais dénoncée. Pourtant la France du général de Gaulle, de Georges Pompidou, de Valéry Giscard d’Estaing, de François Mitterrand et de Jacques Chirac pouvait se prévaloir d’une certaine et relative indépendance vis-à-vis des Etats-Unis en ne faisant pas partie du commandement intégré de l’OTAN, dont le général de Gaulle s’était retiré en premier en 1966, soucieux que la France ne devienne pas totalement une colonie américaine. Quant à Marine Le Pen, en avril 2022, alors qualifiée pour le deuxième tour de la présidentielle, elle avait promis de quitter le commandement intégré de l’Otan, au nom de « l’indépendance » de la France. Mais souvent femme varie, bien fol qui s’y fie.
Deuxième trahison de son programme et des intérêts de la France : le RN ne souhaite plus sortir du marché européen de l’électricité, qui est pourtant une des causes, si ce n’est la cause, de la flambée du prix de l’électricité et du gaz pour nos concitoyens. L’Espagne et le Portugal ont, eux, négocié, en mai 2022, une sortie temporaire du marché européen de l’électricité pour une année, renouvelée en mai 2023, ce qui a permis une baisse du prix de l’électricité de 10 à 20 % et leur a évité les hausses de septembre 2023.
Mais pour obtenir la même chose pour la France, il faudrait être dans une logique d’affrontement avec la commission européenne et être capable d’un minimum de courage, ce dont ces minables et ces traîtres sont parfaitement dépourvus.

LONDRES : LA STATUE D’UNE “FEMME DE COULEUR”

Londres, son Ramadan où certains quartiers sont richement décorés et voient défiler des milliers de musulmans… Voici que la municipalité gérée par Sadiq Khan s’attelle à des projets tout aussi enracinés dans les traditions européennes. Le 15 mars dernier, Sadiq Khan a ainsi approuvé l’installation à venir d’une statue d’une « femme noire » sur le quatrième socle de Trafalgar Square. Une “œuvre” inspirée, réalisée par Tschabalala Self, qui vise à rendre hommage à « une jeune femme métropolitaine de couleur ». […]

Scipion de SALM.