Rivarol n°3612 du 2/5/2024
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Rivarol n°3612 du 2/5/2024 (Papier)

Editorial

Génocide des Palestiniens : l’étendard de la révolte est-il enfin levé ?

LES CHOSES COMMENCERAIENT-ELLES enfin à bouger quelque peu ? Alors qu’on avait observé jusque-là une léthargie totale des peuples occidentaux devant le génocide palestinien qui a fait officiellement plus de 45 000 morts depuis octobre dernier, bien plus sans doute en réalité (on a découvert de vastes fosses communes, le 26 avril, remplies de cadavres de Palestiniens, par centaines, tant dans Gaza — à proximité de l’hôpital Al-Shifa — qu’à Khan Younès — à proximité de l’hôpital Nasser) et que la famine (voulue et organisée par l’entité sioniste) et les épidémies (à commencer par l’hépatite A) font des ravages (l’ONU avait annoncé qu’au mois de mai la famine serait générale et totale pour tous les habitants de la bande de Gaza) —, des étudiants, certes pour la plupart d’entre eux très marqués à gauche (même si certains sont apolitiques et seulement révoltés par l’indifférence criminelle des chancelleries occidentales,  voire leur complicité active, devant les massacres de masse à Gaza) commencent à se mobiliser et à réagir.
Le phénomène de révolte croît chaque jour sur les campus américains et les étudiants qui protestent contre le génocide sont traités, là-bas aussi, d’antisémites tant par l’administration Biden que par Trump et l’ensemble du parti républicain. Car si la France est devenue un territoire occupé israélien, que dire des Etats-Unis d’Amérique où le lobby judéo-sioniste est tout-puissant et dicte sa volonté à toutes les administrations, qu’elles soient démocrates ou républicaines ? D’aucuns pensent qu’on peut changer les choses par le bulletin de vote mais la vérité c’est que c’est toujours le même Lobby détestable qui dirige. C’est vrai d’ailleurs dans tout l’Occident et en France particulièrement. Depuis la création du dîner annuel du CRIF il y a bientôt 40 ans, tous les Premiers ministres qui s’y sont succédé, du communautaire Laurent Fabius à la communautaire Elisabeth Borne, ainsi que tous les chefs d’Etat, de Mitterrand à Macron, ont fait allégeance au Grand Sanhédrin. Et d’année en année on va toujours plus loin dans la soumission et la servitude la plus écœurante.  

LE MOUVEMENT de protestation outre-Atlantique avait commencé à Columbia il y a une quinzaine de jours. « Il concerne désormais plus de 80 campus dans le pays, de New York à Boston, en passant par Chicago, Austin ou encore Los Angeles et s’est exporté en Angleterre, en Allemagne ou encore dans l’Hexagone » s’inquiète Libération qui est dirigé par Dov Alfon, un Franco-Israélien qui est un (ancien ?) agent du Mossad. Etonnez-vous que toute la presse écrite et audiovisuelle donne essentiellement voire exclusivement le point de vue sioniste, donne crédit aux mensonges des voyous de Tel-Aviv quand on sait que la plupart des directeurs de journaux, des antennes de radio et des chaînes de télévision sont dirigés non seulement par des personnalités de la communauté mais souvent même carrément par des sayanim, c’est-à-dire des Juifs de la diaspora qui collaborent avec le Mossad ou d’autres institutions sionistes. N’oublions pas non plus que Marion Maréchal est la fille biologique de Roger Auque, un homme aujourd’hui décédé et qui s’est lui-même vanté d’avoir été un espion du Mossad. Pas étonnant dans ces conditions que sa fille soutienne aujourd’hui inconditionnellement l’entité sioniste et ait rejoint le parti du Likoudnik Zemmour qui, depuis le 7 octobre 2023, a montré clairement son vrai visage et quelle était sa véritable patrie. L’homme s’est d’ailleurs dit opposé à toute trêve humanitaire car, a-t-il dit, cela permettrait au Hamas de reconstituer ses forces. Mais le mouvement de résistance palestinien, démocratiquement élu, faut-il le rappeler, lors des législatives de 2006 dans la bande de Gaza, n’a pas besoin de trêve pour se renforcer. L’inhumanité et la sauvagerie de l’Etat d’Israël envers la population civile palestinienne sont telles qu’elles produisent mécaniquement chaque jour de nouveaux combattants prêts au martyre, prêts à mourir plutôt que de vivre à genoux et dans des conditions d’humiliation aussi abominables.
En France, la mobilisation commence également, certes tardivement, à grossir. Jeudi 25 avril, à l’occasion du discours de Macron à la Sorbonne, des étudiants mobilisés pour la défense des Palestiniens martyrisés s’étaient rassemblés devant la célèbre université parisienne. Un dense cordon de CRS les avait dispersés. A quelques centaines de mètres seulement de la place de la Sorbonne, le campus historique de Sciences-Po, sis au 27 rue Saint-Guillaume dans le septième arrondissement de la capitale, était occupé par nombre de ses étudiants à l’instar de quelques campus régionaux de l’Institut d’étude politique (IEP). Cette occupation a duré jusqu’à vendredi soir. Le préfet de police de Paris, le calamiteux Laurent Nunez, avait donné l’ordre à ses troupes d’évacuer les lieux. Au dernier moment les étudiants et la direction de Sciences-Po ont trouvé un modus vivendi temporaire : les étudiants évacuaient les lieux. En contrepartie aucune sanction disciplinaire ne sera prise contre eux et un libre débat pourra être engagé au sein de l’université sur la question de la Palestine. Se pose notamment le problème des jumelages avec des universités israéliennes qui soutiennent la politique criminelle de Netanyahu à Gaza. Ce lundi 29 avril, des étudiants ont organisé, avec des tentes et des drapeaux palestiniens, « un campement en solidarité avec la Palestine » dans le but de « dire stop au génocide ». Aux alentours de quinze heures, tous les manifestants ont été évacués par les forces de l’ordre. Car le gouvernement Attal ne saurait accepter une mobilisation suspectée ou accusée d’antisémitisme. Car on en est là. Le simple refus public du massacre de masse de la population palestinienne suffit à être traité d’antisémite voire d’apologiste de terrorisme. Ô fou ! Et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé qu’elle suspendait toutes les aides de la région à Sciences-Po Paris à cause d’une « minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite » (sic !) Dénoncer le génocide en cours, c’est être antisémite. Or, on nous disait jusque-là que c’est l’antisémitisme qui débouchait sur le génocide. Le serpent (diabolique) se mord la queue.

RECONNAISSONS en effet que, malgré l’affreuse et abominable tragédie en cours, il est quelque peu réconfortant de voir que ceux-là mêmes qui ont enrégimenté et tyrannisé la jeunesse occidentale dès le biberon avec le génocide, la Shoah, l’Holocauste, les crimes contre l’humanité, l’absolue nécessité des droits de l’homme, qui en ont fait des tonnes sur le sujet au point qu’on pouvait légitimement en avoir la nausée se voient pris à leur propre piège. Tout à coup en Palestine occupée les génocidaires, ce sont eux, les criminels contre l’humanité, ce sont eux. Et les victimes, ce ne sont plus les déportés en pyjama rayé. Ce sont les Palestiniens actuellement déportés, affamés, ensanglantés par l’entité juive, par l’armée juive, par le gouvernement juif. Et ce crime des crimes est légitimé par le lobby juif en Occident. Rares en effet sont les personnalités de la communauté — même si heureusement il en existe quelques-unes — à condamner le génocide en cours, à dénoncer les agissements de Netanyahu et de ses sbires. Et c’est une partie au moins de la jeunesse qu’ils ont intoxiquée depuis des décennies avec leurs “documenteurs”, leurs pèlerinages et processions sur les lieux dits de l’indicible qui se révoltent aujourd’hui contre leur sionisme criminel. Leur Mémoire frelatée, dégoulinante de haine, qui sert de légitimation à leur tyrannie communautaire et à leur sionisme assassin, leur pète au visage. Il y a là une forme de justice immanente, d’ironie de l’histoire dont on ne peut que se féliciter.
Il va être intéressant de voir désormais comment les choses vont évoluer. Les gouvernements occidentaux qui ne sont que les misérables laquais du sionisme international (rappelons que Macron a fêté Hanoucca à l’Elysée en décembre dernier, lors de la vigile de l’Immaculée Conception, et qu’il a reçu en grande pompe en mars dernier à l’Elysée la mafia du CRIF qui célébrait son 80e anniversaire) vont-ils réussir à éteindre ou à neutraliser ce mouvement de contestation estudiantin vigoureusement antisioniste ou celui-ci va-t-il prendre une ampleur inédite dont on ne peut connaître à l’avance l’issue et les conséquences ? Il est encore bien trop tôt pour le dire mais tout ce qui est de nature à desserrer quelque peu l’étau qui nous étouffe et à faire triompher, fût-ce partiellement, la vérité et la justice, est bon à prendre en ces heures de ténèbres.[…]

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

La légalisation de l’euthanasie : une histoire de loges et de démons

Plus on s’approche de la législation-institutionnalisation euthanasiaque, plus l’élite républicaine s’excite, comme elle le fait, fébrile, devant l’avènement (qui approche) des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le temps est arrivé, pour cette petite engeance, de ne plus rien laisser au hasard. Ainsi, on ripoline les allées de Paris et de sa grande zone, on met ici et là des coups de balai, on met des migrants sous le tapis, on disperse, on ventile, rien ne doit parasiter l’ouverture des festivités, on javellise. Il faut que ça passe.
La même frénésie est observable sur le plan idéologique avant que les pauvres types de l’Assemblée ne votent la loi qui sacralisera la mort pour tous. Avant la dernière ligne droite qui mènera le peuple français jusqu’à l’ultime sacrifice, la clique aux manettes fait le ménage sur l’autoroute de la mort. Plus aucun caillou ne doit être visible sur la grande voie. Pas de pierre d’achoppement, pas de caillou, pas de grain de sable. Le convoi législatif doit rouler tout au long de son parcours sur un enrobé tout vierge dénué d’aspérité et d’anfractuosité. On veut, ici, légiférer joliment, et donner l’impression que la nouvelle loi va répondre à une grande demande populaire, à un besoin sociétal fondamental. Ce sont les masses qui aspireraient au suicide assisté et à l’euthanasie des plus faibles, et les grandes consciences, les ersatz d’intellos, les humanistes de l’espace, ne feraient qu’accompagner gentiment ce mouvement de libération par la mort, par amour. Tout commentateur aux yeux de cocker, à l’allure sympathique, et surtout tout personnage panthéonisable, doit être ou doit avoir été un euthanasophile enthousiaste.

LA “BÉVUE” DE ROBERT BADINTER ?

Si d’aucuns ont pu douter de cette nécessité démocratique, de la nécessité de ce toilettage médiatique (orchestré pour que l’euthanasie soit synonyme d’humanisme), ils sont aujourd’hui certainement moins dubitatifs (s’ils sont honnêtes) sur ce point après la sortie en catastrophe de la veuve du futur panthéonisé, Robert Badinter.
 En effet, ce grand humaniste, cependant fier et orgueilleux, s’était montré hostile à la légalisation de l’euthanasie durant les 15 dernières années de son existence. Il aurait même affirmé, selon la psychologue Marie de Hennezel (qui avait rencontré l’homme de l’Abolition quelques mois avant son décès) dans une tribune publiée dans Le Figaro le 12 février de cette année, que « Emmanuel Macron ne légalisera pas l’euthanasie de mon vivant ». La position de feu Robert Badinter, starisé comme un dieu après sa mort, était convoquée par les opposants à l’euthanasie, et devenait un petit grain de sable imprévu au scénario humaniste écrit par le pouvoir. Si bien que Elisabeth, la veuve de l’avocat, très humaniste mais certainement plus studieuse en loge, a dû intervenir personnellement en écrivant une lettre au rapporteur de la loi Olivier Falorni (un libre penseur super humaniste du parti radical), une sorte de mise au point publiée dans l’hebdomadaire Tribune dimanche du 21 avril.
« J’ai pu constater que la parole de mon mari était utilisée, pour ne pas dire instrumentalisée, par des opposants à toute évolution législative sur ce sujet », écrit-elle, ajoutant : « Mon mari n’a jamais assimilé aide à mourir et peine de mort […]. S’il avait été parlementaire, Robert Badinter aurait soutenu ce texte. Prétendre le contraire serait une trahison de sa pensée et de sa mémoire. » C’est fort de café ! Il existe des vidéos, des interviews de Robert Badinter où il parle clairement de son hostilité envers une éventuelle légalisation euthanasiaque. Ne pouvant effacer les traces de cette évidence, Elisabeth Badinter argue que son époux avait tout simplement changé d’avis !
« C’était en 2008, il y a maintenant seize ans. La caractéristique d’une pensée humaine, c’est de pouvoir s’interroger, c’est de vouloir cheminer, c’est de savoir évoluer. […] Robert Badinter était de ces hommes qui refusaient de s’enfermer dans des certitudes, a fortiori sur une question aussi complexe et sensible que celle de la fin de vie. […] Il vous l’avait d’ailleurs personnellement dit [Mme Badinter s’adresse à M. Falorni] lorsqu’il vous avait reçu le 10 novembre 2021 […]. Il avait redit sa position en ma présence […] en septembre 2023. Alors que le débat parlementaire sur la fin de vie est désormais lancé, je tiens à l’affirmer fortement. […] Mon mari s’est forgé au fil des ans la conviction qu’une évolution vers une aide active à mourir était acceptable et même souhaitable dans certaines circonstances et selon des conditions précisément définies par la loi. » Est-on obligé de la croire ? Est-on obligé de croire tous ces dignitaires du système engagés, par folie ou par sectarisme, dans le projet euthanasiaque ? Madame Badinter n’aurait-elle pas pu apporter seulement quelques nuances sur la position de son mari ? Non, elle se devait de le contredire carrément, d’enterrer son opinion et d’avertir tous les opposants à l’euthanasie qu’ils n’avaient plus intérêt à se référer à lui dans leur combat. Pour le pouvoir, le temps n’est donc plus à la discussion (les prochains bavardages organisés au sein de l’hémicycle ne seront que des rituels). Le travail incessant opéré par les membres des sociétés secrètes est bientôt terminé. Et c’est peu dire que la prochaine législation euthanasiaque doit tout à la Franc-Maçonnerie.

LE PRÉCURSEUR CAILLAVET

Deux hommes en particulier ont contribué à l’émergence de la question euthanasiaque dans le champ politique. Il s’agit de Henri Caillavet et de Pierre Simon, deux éminents Francs-Maçons de leur temps, deux Grands Maîtres.
Le premier, Henri Caillavet, fut très longtemps le grand patron du Grand Orient de France, à laquelle appartenait déjà son père, un intime de Georges Clemenceau. Il fut aussi président de la Fraternelle parlementaire, poste politique stratégique s’il en est. Caillavet fut de tous les “combats” progressistes. Il milita hardiment contre ce qu’on n’appelait pas encore l’homophobie. Au demeurant était-il un défenseur de toutes les “libertés” sexuelles. Ainsi, en 1980, le sénateur Caillavet dépose un texte en faveur des « amours saphiques et pédophiles ». Il souhaitait que la majorité sexuelle fut abaissée à treize ans.
Après la légalisation de l’avortement, il promut de toutes ses forces celle de l’euthanasie. En avril 1978, il propose déjà une loi sur l’euthanasie. En 1986, il devient président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). Cette association (qu’il avait longuement appelée de ses vœux), extrêmement active, a été fondée en 1980 par un autre dignitaire de la Franc-Maçonnerie, Pierre Simon. Au-dessus de lui, c’est Saturne, sous ses pieds, l’enfer.

PIERRE SIMON, L’HOMME DE L’OMBRE

Pierre Simon est né en 1925, à Metz, d’un père juif franc-maçon et d’une mère juive (Lucie Asch) issue d’une famille pratiquante.
Après la guerre, Simon suit des études de médecine pour devenir gynécologue, un métier qui le passionne. Mais le jeune Pierre Simon s’intéresse également à la politique et à l’ésotérisme, et fonde en 1951, avec Charles Hernu, le Club des Jacobins. Rapidement, il se veut précurseur en tout, en médecine comme en politique. Sa spécialité professionnelle le comblera.[…]

François-Xavier ROCHETTE.