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Rivarol n°3614 du 15/5/2024 (Papier)

Editorial

Vers l’interdiction de la croix celtique ?

SE DIRIGE-T-ON vers l’interdiction pure et simple de la croix celtique en France ? Cela paraît délirant mais ce n’est pas hélas improbable compte tenu de la folie répressive actuelle. Après le succès de la manifestation organisée par le Comité du 9 mai en hommage au militant nationaliste Sébastien Deyzieu, mort il y a trente ans en tombant d’un toit alors qu’il était poursuivi par la police de Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur du gouvernement de cohabitation dirigé par Edouard Balladur, à la suite de sa participation à une manifestation interdite contre l’impérialisme américain, le député socialiste du Calvados, Arthur Delaporte, propose dans Libération daté du lundi 13 mai d’interdire purement et simplement l’usage de la croix celtique dans notre pays. Il faut dire que le Système a été ulcéré par la réussite d’un rassemblement pacifique se déroulant sans que se produisît le moindre incident (cela change des manifestations de gauche et d’extrême gauche ou des défilés syndicaux qui ont presque toujours leur cortège de casseurs !) réunissant près d’un millier de jeunes participants en plein Paris le samedi 11 mai après que le tribunal administratif eut cassé la décision préfectorale d’interdiction de la manifestation au motif que l’arrêté du préfet portait une atteinte grave et disproportionnée à la liberté de manifester. Cet acte d’indépendance de la justice administrative étonne positivement quand on sait que cette dernière se fait trop souvent la simple chambre d’enregistrement des décisions gouvernementales ou préfectorales, on l’a vu notamment au moment des crises covidesques où elle a validé toutes les décisions liberticides de l’Exécutif portant atteinte à la liberté de circulation, de manifestation, de réunion et de culte et on s’en est également aperçu lorsqu’elle a validé à deux reprises, d’abord en référé à l’été 2022, puis sur le fond au printemps 2024, la décision de la CPPAP (commission paritaire des publications et agences de presse) de nous exclure de ses registres.
Cette décision du tribunal administratif est une victoire pour les organisateurs du défilé en hommage à Sébastien Deyzieu qui ont su trouver les arguments juridiques de nature à convaincre les juges. Mais elle est aussi et surtout un camouflet pour le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, et plus encore pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin. N’oublions pas en effet que c’est après le défilé du 6 mai 2023 en hommage à Sébastien Deyzieu qui avait indisposé la gauche que le locataire de la Place Beauvau avait pris une circulaire ahurissante interdisant de manière systématique, à Paris et sur tout le territoire national, toute manifestation « de l’ultra-droite et de l’extrême droite ». Toute manifestation, c’est-à-dire des défilés, des colloques, des banquets, des offrandes florales à la sainte de la patrie, un hommage à un défunt dans un cimetière. Cette décision du tribunal administratif prise le samedi 11 mai 2024 au matin, quelques heures seulement avant le début du défilé pour Sébastien Deyzieu, marque-t-elle un coup d’arrêt à cette dérive liberticide du gouvernement désireux de complaire à de puissants groupes de pression, toujours les mêmes, ou est-elle seulement une victoire à la Pyrrhus qui ne changera rien sur le fond dans la durée ? Il est encore trop tôt pour le dire mais saluons pour l’heure cette humiliation pour le sinistre Darmanin. On se réjouira également que les défilés et manifestations en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc aient pu avoir lieu normalement cette année, le dimanche 12 mai, qu’ils aient pu se tenir sans encombre et n’aient pas été interdits en amont.

LA GAUCHE étant connue pour son esprit sectaire voire totalitaire, elle ne saurait bien sûr accepter que les nationalistes et identitaires puissent eux aussi défiler dans la capitale pour rendre hommage à l’un de leur camarade décédé dans des conditions dramatiques. C’est pourquoi elle propose d’aller encore plus loin dans la répression. Il n’est donc finalement pas si surprenant qu’un député socialiste ose proposer l’interdiction de la croix celtique alors même que cet emblème immémorial est au cœur de nos traditions et de nos civilisations et que, si on le voit dans tous les cimetières d’Irlande, il est aussi présent en France dans nombre de monuments, de peintures et de sculptures et notamment au faîte de certaines églises. Thierry Bouzard a précisément consacré il y a quelques années un très intéressant ouvrage à la croix celtique qui démontre de manière documentée, précise et indiscutable à quel point ce symbole est ancré dans notre histoire et répandu dans notre civilisation. L’ élu socialiste Arthur Delaporte, qui se comporte en cloporte, annonce donc à Libération — qui recueille religieusement son initiative — le dépôt rapide d’une proposition de loi destinée, tenez-vous bien, à pouvoir « interdire tout symbole utilisé par des associations reconnues comme anticonstitutionnelles et contraires aux principes d’amitié contre les peuples ». Rassurez-vous, le député ne vise pas là les associations communautaires juives, de la LICRA à l’OJE (Organisation juive européenne) en passant par l’Observatoire juif de France (OJF) qui ne trouvent rien à redire, mais vraiment rien, au génocide en cours des Palestiniens à Gaza et à la famine organisée par l’entité sioniste désireuse de se débarrasser des « animaux humains » que seraient les Gazaouis selon les propos publics du ministre de la Défense israélien. Non, le député Delaporte, que les électeurs auraient dû mettre à la porte, vise là exclusivement les associations et groupements nationaux et nationalistes.
« Il faut, gémit-il dans Libé, nous protéger contre les ennemis de la République et de la démocratie. Aujourd’hui l’article R645-1 de notre code pénal interdit le “port d’un insigne ou un emblème rappelant les uniformes, les insignes ou les emblèmes qui ont été portés ou exhibés soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle” à l’issue de la Seconde Guerre mondiale par le très contestable tribunal militaire international de Nuremberg, “soit par une personne reconnue coupable par une juridiction française ou internationale d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité”. Donc les nazis. Et uniquement leurs organisations reconnues comme telles. Résultat : on interdit la vente de drapeaux avec une croix gammée mais on peut se balader dans Paris avec une croix celtique alors que c’est aussi un symbole suprémaciste blanc, ethnodifférentialiste. Je propose donc de nous inspirer de ce que font les Allemands : interdire tout symbole utilisé par des associations reconnues comme anticonstitutionnelles et contraires au principe d’amitié contre les peuples. En changeant la loi, on pourrait interdire l’utilisation de la croix celtique puisqu’elle a été l’emblème de plusieurs groupements dissous en France. […] Il faut d’urgence muscler notre droit pour renforcer notre arsenal juridique. Pouvoir interdire ces manifestations et ces emblèmes qui participent de l’usage d’une symbolique tout en garantissant nos valeurs fondamentales. Ce qui a fait la force du nazisme, c’est aussi l’usage des symboles sur les masses. »
CE QUE le député Delaporte ne dit pas, c’est que la croix celtique n’a jamais été utilisée comme emblème par l’Allemagne nationale-socialiste et tout ramener au nazisme est grotesque et prouve de surcroît une certaine forme d’inculture, hélas très courante aujourd’hui, même chez les élus de la République. Et pour justifier cette nouvelle mesure liberticide, le député convoque sans surprise l’histoire (écrite par les vainqueurs) et la Mémoire : « Nous allons entrer dans une séquence de commémorations des 80 ans du Débarquement en Normandie. Je rappelle que la manifestation interdite du 7 mai 1994, au cours de laquelle meurt accidentellement le militant de l’Œuvre française à qui rendent hommage ces néofascistes chaque année, avait été organisée contre l’organisation des 50 ans du débarquement des Alliés, parce qu’ils ne voulaient pas que l’on commémore la fin du régime hitlérien ! Dans trois semaines, on rendra hommage à ces combattants qui nous ont libérés du nazisme. Comment accepter qu’on laisse s’afficher des symboles en plein Paris accompagnés de saluts hitlériens ? » On se demande où le député a vu dans ce défilé pacifique et remarquablement organisé des « saluts hitlériens » (il serait d’ailleurs plus juste historiquement de parler de saluts romains ou olympiques) mais, qu’importe, l’essentiel pour ces gens n’est pas de dire la vérité mais d’asphyxier sans cesse nos libertés.
Alors que les crimes et les délits, y compris les plus barbares, explosent dans notre pays, le Parlement n’a donc pas d’autre priorité que d’interdire la croix celtique. Et également d’euthanasier les vieux (et à terme aussi les autres) puisque le projet de loi appelé pudiquement sur la fin de vie va être examiné à partir de cette semaine par l’Assemble nationale. Le Parlement se garde bien également de condamner les crimes perpétrés par l’entité sioniste. Lors du dîner annuel du CRIF le 6 mai dernier, le Premier ministre Gabriel Attal, rappelant explicitement sa judéité, a justifié sans réserve l’action meurtrière de Tsahal à Gaza et n’a pas eu un mot de compassion, pas un seul, pour la population civile palestinienne martyrisée. Quant à l’Eurovision, où l’on exclut la Russie mais où Israël est membre de plein droit (l’entité sioniste serait-elle géographiquement en Europe ?), ce qui a suscité fort heureusement en Suède où se tenait cet événement certaines réactions outrées compte tenu des crimes commis par un Etat sioniste, terroriste, assassin et voyou, elle a fait étalage de mauvais goût, de pornographie, de satanisme (la chanteuse irlandaise était ainsi grimée en sorcière avec un accoutrement effrayant) et d’homosexualisme, le chanteur suisse qui a gagné la compétition, Nemo, se définissant comme non binaire (Libé salue avec enthousiasme « le monde queer de Nemo »). Pauvre Europe ! Jusqu’où est-elle tombée ?
Face à toutes ces immondices, recommandons-nous de sainte Jeanne d’Arc, fêtée dimanche dernier, et de la Vierge Marie, la vraie première Dame de France célébrée tout particulièrement en ce mois de mai qui lui est consacré, « le mois le plus beau » comme nos pères le clamaient dans un cantique populaire, simple et attachant. […]

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

Flamme olympique et imbibition arc-en-ciel

La révolution arc-en-ciel est une révolution synodale. Emmanuel Macron, révolutionnaire-né, l’a bien compris lorsque, jeune homme avide d’Élysée, il nomma le mouvement de ses premiers affidés En Marche : les arcs-en-ciel marchent ensemble, scandent ensemble leurs slogans et leurs mantras, c’est leur lex orandi qui devient credendi, cette marche ensemble secrète en marchant leur pensée. Greta Thunberg n’a pas carotté la glace des pôles ni pénétré la chimie de la stratosphère, elle a marché autour de la planète, infatigable globe-trotteuse du climat, appelant ses fidèles à marcher avec elle, inlassablement, à rendre un culte enthousiaste, par cette procession de bacchantes, à Gaïa, la déesse mère. Lesbiennes, Gays, Bissexuels, Trans, Queers, non binaires et autres fétichistes de l’identité ne font pas autre chose lorsqu’ils promènent leur fierté, leurs cuirs, leurs talons, leurs accessoires par les rues des mégapoles du monde entier. Ainsi font aussi les syndicats, les étudiants, les militants, les radicaux, les libéraux, les activistes comme on dit maintenant à la manière anglaise, non parce qu’ils agissent à proprement parler, mais parce que par leur marche ils manifestent leur volonté de révolution, leur essence révolutionnaire.
Mais la révolution dépasse la volonté des révolutionnaires. C’est une foule en marche qui se nourrit de son propre mouvement, dans l’hypnose et la transe. Un phénomène panique, comme la guerre. Elle abolit les lois de la raison et de la morale ordinaire. Elle a ses fantasmagoriques extases. Nous en avons connu deux voilà vingt ans, la Fatwa de George W Bush contre Saddam avec la petite fiole du gros Colin Powell à l’ONU, et le second tour de 2002, quand la France joua à No Pasaran avec Le Pen, Chirac officiant en grand Chaman de l’antifascisme. Je rappelle ici ce grand moment de rigolade pour bien éclairer la méthode révolutionnaire : pour que l’illusion soit souveraine, il faut qu’elle soit totale, il faut que les sceptiques, ceux qui entendent garder la tête froide, les yeux ouverts, la parole critique, soient très peu nombreux, qu’ils ne pèsent rien. Cela implique que toute la société marche dans la combine, que tout le monde participe au mensonge, presque de bonne foi, et c’est ce qui s’est passé pendant deux folles semaines du printemps 2002 : tous les corps constitués, toutes les institutions ont participé à la mise à mort magique du mal.

Quand je dis tout le monde, ce fut vraiment tout le monde. Les médias, les politiques, tous les professionnels du mensonge, en premier, bien sûr. Tous leurs assistants ordinaires aussi. Les défenseurs des droits de l’homme et de l’inclusion, les associations antiracistes ou antisexistes. La Ligue des droits de l’homme. La commission nationale des droits de l’homme sortait « exceptionnellement de sa réserve » pour « barrer la route » à l’inacceptable. Ainsi la réserve mène-t-elle à tout, à condition d’en sortir. Vinrent ensuite le Comité d’action de la Résistance, les Anciens volontaires en Espagne (AVER) et leurs amis (ACER), l’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, l’UEJF, la LICRA, le MRAP, le CRIF, le Gisti, la Cimade et tant d’autres, la grande kyrielle des pompeuses pleureuses impérieuses. N’oublions pas les églises et les loges. Toutes les autorités morales. Suivirent les syndicats, tenus en principe par leur statut à l’apolitisme, mais poussés par l’urgence à sortir eux aussi de leur réserve. Tous, y compris le SNIP, syndicat national indépendant de la police majoritaire chez les CRS, et le SNJ, syndicat national des journalistes. Comme ça, on était sûr que l’information serait au petit poil.
Le Syndicat national des producteurs, diffuseurs et salles de spectacles envoya une lettre à ses adhérents qui commençait ainsi : « C’est la première fois que le syndicat vous demande d’intervenir par rapport à un problème politique. » Pour la première fois les apolitiques faisaient de la politique. Pour la première fois les muets parlaient. Pour la première fois les comiques étaient sérieux. Pour la première fois, toutes les forces du système donnaient ensemble contre un homme — un diable, plutôt : Le Pen. Même la société des gens de lettres qui se vantait de s’être « toujours tenue à la stricte neutralité » accepta de perdre pour l’occasion sa virginité. Cette exception devint la règle civique. Tous les corps professionnels prirent au pas cadencé le maquis anti-Le Pen. Le Syndicat national de l’édition, la Confédération des vignerons de France, le Syndicat des avocats de France, l’Union des jeunes avocats, le Syndicat des praticiens libéraux, le SASUB (syndicat national des administrations scolaires et universitaires et des bibliothèques). Plus de mille bibliothécaires assuraient que le Pen et le FN étaient « des ennemis déclarés de la lecture publique ». Les syndicats des médecins des centres de santé (USMCS et USMSF) affirmaient que « les idées du FN sont diamétralement opposées à la déontologie médicale ». Le SNMPMI, syndicat national des médecins de protection maternelle et infantile, approuvait.
L’Association nationale de l’insémination artificielle et les pupilles de l’enseignement, l’école de voile des Glénans, se joignirent au mouvement, l’Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva) ne fut pas en reste. Les maires morigénèrent leurs administrés qui avaient mal voté. Un club de foot près d’Angoulême décida de se dissoudre pour ne « plus représenter une ville où Le Pen cartonne ». Les postiers décidèrent de ne plus distribuer les plis électoraux du FN. La culture monta au créneau, de Beaubourg au Zénith. L’Association française des orchestres, les directeurs d’école d’art, le Centre français de formation lyrique, la Chambre professionnelle des directeurs d’opéra, le Syndicat des producteurs de films d’animation et l’Union syndicale de la production audiovisuelle se mobilisèrent. Un collectif d’acteurs et de chanteurs nommé Vive la France entonnait une Marseillaise Anti-le Pen sur le parvis des droits de l’homme au Trocadéro. Roberto Alagna, réquisitionné, se mit à chanter faux. Bruno Solo et Élie Semoun hurlaient d’émotion : « La Marseillaise est à nous » !

J’ai été long mais il faut rappeler, encore, toujours, en long, en large, en travers, que la révolution arc-en-ciel se propage par l’imbibition permanente de tout l’individu et de toute la société dans un bain que préparent et chauffent synergiques toutes les forces de la révolution. Ce bain nous caresse, nous imprègne, pénètre, nous colore dans la masse, nous forme. Dans le moindre détail, du politique à l’intime et de l’alimentaire au religieux. Le totalitarisme de papa, celui d’Hitler et de Staline tel que l’avait étudié Hanna Arendt, est dépassé. Le nôtre est plus simple et plus large : il s’occupe de tout, point barre, jusqu’à nos goûts et désirs. La révolution en marche n’épargne rien. Elle régit notre grammaire, sanctionne un député qui dit : « Madame le président ». Elle interdit de donner la fessée. Elle s’inquiète de nos opinions en matière d’histoire. Elle définit la courbure de la poire Conférence et normalise la mayonnaise. Et bien d’autres choses en bien d’autres lieux découvrant à marée basse. L’imbibition passe par toutes les images, les moyens de communication, les occupations familières des masses, publicité, sport, mode, commerce, alimentation, téléphone, théâtre, cinéma, livres, chanson, réseaux sociaux et bien sûr l’école. Cette immense matrice sécrète en permanence l’éloge de la diversité, diversité de couleurs, de religions, de nations, de comportements, d’orientations sexuelles, l’éloge du vivre ensemble heureux sur une terre protégée par ses enfants et adorateurs. Le sport se taille bien sûr une belle part dans ce versicolore gâteau du bien.

Il est temps d’en parler, le sport a été officiellement choisi comme moyen de l’unité arc-en-ciel. En mai 2014, l’ONU rassemblait à son siège new-yorkais jeunes et athlètes renommés afin de « mettre en avant les valeurs que le monde du sport veut promouvoir », à savoir « la diversité l’inclusion, la construction la paix et le développement ». A cette occasion, un ponte de l’alliance des civilisations des Nations Unies, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, s’est écrié : « Imaginez que le monde entier soit ainsi : une communauté globale dans laquelle chacun puisse jouer le jeu » ! Quatre ans plus tard, lors du match d’ouverture du mondial de foot à Rio, avant d’échanger leurs fanions, les capitaines de la France et de l’Allemagne ont récité chacun dans sa langue un petit discours contre le racisme et pour le vivre ensemble. […]

HANNIBAL.