Rivarol n°3643 du 8/1/2025 (Papier)
Editorial
Selon que vous serez Charlie, Civitas ou RIVAROL…
AU MOMENT même où les media nous tympanisent à l’occasion des dix ans de l’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, et où l’on vante la liberté de la presse, la liberté d’expression, de publication, d’association, de manifestation, de réunion menacées, nous dit-on, par l’obscurantisme, les fanatismes et les intégrismes, le Conseil d’Etat a confirmé, le 30 décembre 2024, la dissolution de Civitas qui n’était pas seulement une association mais un parti politique officiel, comme la plus haute juridiction administrative avait déjà validé, dix ans auparavant, jour pour jour, le 30 décembre 2014, la dissolution de l’Œuvre française et des Jeunesses nationalistes décrétée le 23 juillet 2013 par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur et qui est redevenu ministre d’Etat chargé de l’outre-mer dans la nouvelle équipe ministérielle. Rappelons-nous que Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur du gouvernement Bornstein — il est maintenant garde des Sceaux dans le nouveau gouvernement Bayrou, chassez Moussa par la porte, il revient par la fenêtre, tout comme Valls — avait engagé la dissolution de Civitas qui fut dissous lors du Conseil des ministres du 4 octobre 2023 par un décret signé par le président de la République. Le groupement présidé par Alain Escada a été dissous pour antisémitisme. On reprochait en effet à un des conférenciers, Pierre Hillard, d’avoir tenu des propos peu politiquement corrects sur la citoyenneté accordée aux Juifs par la Révolution française lors de l’université d’été de Civitas à Pontmain fin juillet 2023.
L’association Civitas avait donc demandé, le 20 novembre 2023, par une requête enregistrée au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, l’annulation du décret de dissolution du 4 octobre 2023 pour excès de pouvoir. Or, non seulement la plus haute juridiction administrative dont les décisions sont définitives au niveau national, sans aucun recours possible — si ce n’est devant la Cour européenne des droits de l’homme, mais la procédure n’est pas suspensive, très longue, et avec des chances de succès à peu près nulles compte tenu de l’idéologie animant ces magistrats proches de George Soros —, a confirmé la validité du décret de dissolution mais est allé même plus loin, créant un précédent qui permettra de justifier d’avance toutes les dissolutions et interdictions d’écoles confessionnelles hors contrat, de mouvements, de partis, d’associations, de publications pour des motifs purement idéologiques. Ce qui est proprement effrayant.
SUR LE CADRE JURIDIQUE, le Conseil d’Etat rappelle d’abord que Civitas a été interdit aux termes de l’article L-212-1 du code de la sécurité intérieure selon lequel « sont dissous, par décret en Conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait : / […] / 5° Ou qui ont pour but soit de rassembler des individus ayant fait l’objet de condamnation du chef de collaboration avec l’ennemi, soit d’exalter cette collaboration ; / 6° Ou qui, soit provoquent ou contribuent par leurs agissements à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, soit propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence. » Article qui permet déjà, si on l’applique à la lettre, de dissoudre une foultitude d’associations monarchistes, catholiques, contre-révolutionnaires ou/et nationalistes. Défendant la légalité du décret attaqué, le Conseil d’Etat, dans ses 8e, 9e et 10e considérants, se fait le gardien sourcilleux de la police de la pensée, du lobby LGBT, de la version officielle de l’histoire, du philosémitisme érigé en dogme.
« 8. En premier lieu, il ressort des pièces du dossier que l’association Civitas, par la voix de ses responsables nationaux ou locaux, a organisé des commémorations à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Philippe Pétain, rendu hommage à des personnalités favorables à la collaboration avec l’ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale et utilisé à cette occasion des emblèmes rappelant ceux utilisés par l’autorité de fait se disant “gouvernement de l’Etat français”. Contrairement à ce que soutient l’association, et alors même que, selon elle, certains des agissements ou propos retenus par le décret attaqué auraient été extraits de leur contexte ou s’inscriraient dans le cadre de controverses historiques, ces éléments, compte tenu de leur caractère précis et concordant, caractérisent l’existence de faits d’exaltation de la collaboration au sens du 5° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. »
« 9. En deuxième lieu, il ressort des pièces du dossier que l’association Civitas, dont des responsables tiennent régulièrement des propos à connotation explicitement ou implicitement antisémite, promeut une vision du monde dans laquelle occupe une place centrale la dénonciation du rôle et de l’influence prêtés aux personnes de confession juive. Elle appelle en outre à la discrimination à l’égard des personnes de confession musulmane et, plus largement, des personnes étrangères ou françaises issues de l’immigration, systématiquement associées aux dangers présentés par la criminalité, l’islamisme radical ou le terrorisme. Enfin, l’expression publique de certains de ses responsables développe une vision hostile aux personnes homosexuelles et, plus largement, à des groupes de personnes à raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, présentés dans des termes à connotation dégradante. Il ressort également des pièces du dossier que la mise en ligne des propos des responsables de l’association suscite souvent des commentaires à caractère discriminatoire ou haineux, qui ne font l’objet ni d’une condamnation, ni d’une modération de la part de l’association. »
« 10. Il résulte de ce qui précède que le décret attaqué a pu, sans être entaché d’erreur de droit, d’erreur d’appréciation ou d’erreur de fait, retenir que les prises de position de l’association Civitas propagent des idées ou des théories tendant à justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers des groupes de personnes à raison de leur origine, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, motif justifiant sa dissolution administrative en application du 6° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. »
MAIS IL Y A PLUS ENCORE. Les dirigeants de Civitas pensaient que leur mouvement étant reconnu depuis 2016 comme un parti politique officiel, la dissolution serait plus difficile, voire impossible, ne serait-ce que par respect du pluralisme, dans le cadre d’un régime se réclamant de l’Etat de droit et des libertés démocratiques. Le Conseil d’Etat balaie cet argument d’un revers de la main dans son 12e considérant qui légitime par avance toute dissolution de parti politique d’opposition par les pouvoirs publics, ce qui là aussi crée un précédent absolument inouï. « 12. Si l’association Civitas fait valoir qu’elle revêt le caractère d’un parti politique depuis la modification de ses statuts en 2016, les partis politiques constitués en association relevant de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association ne sont pas exclus par principe du champ d’application de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure. Le moyen tiré de ce que ce décret serait entaché de détournement de procédure ou de détournement de pouvoir, au motif qu’il aurait pour objet, sous couvert de la dissolution d’une association, de procéder à la dissolution d’un parti politique ne peut donc qu’ê tre écarté. » Autrement dit, la plus haute juridiction administrative du pays édicte qu’un gouvernement peut parfaitement interdire par un simple décret tout parti, tout groupement, toute association qu’il ne juge pas conforme à sa vision du monde, à son appréciation, à ses idées. En République on passe vite de la loi des suspects à la Terreur pure et simple. Et c’est bien une terreur idéologique qui se met en place et s’affiche avec une insolence grandissante. Est remise plus que jamais au goût du jour la fameuse phrase de Saint-Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».
Pas de liberté pour les historiens révisionnistes dont les travaux et les conclusions ne coïncident pas avec les vérités officielles et obligatoires. D’où l’incarcération d’un Germar Rudolf, l’assignation à résidence d’un Joe Fallisi, le contrôle judiciaire et les procès (trois encore en ce mois de janvier !) pour un Vincent Reynouard. Pas de liberté pour les croyants qui adhèrent à l’enseignement de l’Ecriture Sainte sur l’homosexualité. Pas de liberté pour tous ceux qui considèrent que le Maréchal Pétain ne fut pas un traître à la patrie. Pas de liberté pour ceux qui refusent les mutilations sexuelles au nom de la transidentité, du transsexualisme, du changement d’identité de genre. Pas de liberté pour ceux qui refusent et combattent la submersion migratoire de notre pays et de notre continent et la politique de Grand Remplacement. Pas de liberté pour ceux qui ne considèrent pas le crime de l’avortement comme un progrès considérable, une conquête formidable et un droit inaliénable. On notera que, lors de ses vœux, le soir de la Saint-Sylvestre, Macron a cité en premier comme grande réussite française de l’année 2024 l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement (le 4 mars par un vote massif des parlementaires réunis en Congrès à Versailles). Pas de liberté pour ceux qui refusent qu’on euthanasie les vieux au nom du droit de mourir dans la dignité. Macron, lors de ses vœux, a déclaré qu’il consulterait directement les Français sur des questions importantes en 2025. Ne faut-il donc pas s’attendre dans l’année à un référendum sur la fin de vie, c’est-à-dire sur la dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté qui, compte tenu, de la déchristianisation massive de nos compatriotes, ne pourra avoir comme résultat qu’un oui massif des votants ?
PAS DE LIBERTÉ enfin pour ceux qui remettent en question le dogme du réchauffement climatique d’origine anthropique. On a vu le 4 janvier, à l’occasion du décès du socialiste Claude Allègre (1937-2025), pourtant ancien ministre de l’Education nationale de Lionel Jospin, qu’il ne faisait pas bon s’opposer aux thèses du GIEC. Les media n’ont en effet retenu d’Allègre pour le discréditer que son livre intitulé L’Imposture climatique ou la fausse écologie. Depuis la parution de cet ouvrage, Allègre a été complètement étouffé par une nuée de scientifiques d’Etat qui lui ont reproché de mentir et d’être en quelque sorte un dangereux complotiste, un affreux conspirationniste, lui qui fut ministre d’Etat ! Pourtant Claude Allègre était un savant de premier plan, géologue notamment décoré par ses pairs. Il n’est pas téméraire de penser qu’il fut considéré comme le meilleur chercheur dans son domaine. Mais son esprit quelque peu rebelle, conjugué à la certitude qui l’habitait que la thèse du réchauffement ne tenait sur rien de solide, l’a incité à écrire cet essai qui lui sera médiatiquement fatal.
On le voit, la machine à exclure, à diaboliser, à ostraciser n’a jamais aussi bien fonctionné. Et elle n’hésite pas, elle n’hésite plus à s’en prendre fût-ce à un ancien ministre de la République quand ce dernier s’éloigne quelque peu des oukases de la révolution arc-en-ciel. Et on l’attaque encore, à peine a-t-il rendu l’âme. C’est terrifiant !
Toutefois, malgré cette noirceur des temps présents, et les dangers et menaces qui s’accumulent, nous vous souhaitons à tous, chers lecteurs, une bonne et sainte année, un millésime de combat où il ne faudra rien céder, rien renier, rien concéder, ni faiblir ni trahir mais tenir le cap contre vents et marées, maintenir et faire grandir en nous, avec la foi et la charité, la petite flamme de l’espérance. […]
RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.
Billet hebdomadaire
Chronique de la France asservie et… résistante
Donald Trump a annoncé, dimanche 22 décembre, vouloir arrêter le « délire transgenre » dès son premier jour à la Maison-Blanche, s’en prenant aux prétendus “droits” de la communauté LGBT+. Dès l’investiture le 20 janvier, « je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l’armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées », a martelé le prochain président américain. « La politique officielle des Etats-Unis sera qu’il n’y a que deux genres, homme et femme », a-t-il poursuivi. Trump n’a décidément peur de rien et ne recule même devant aucune provocation. Dans un message de Noël, il a, ni plus, ni moins, menacé le Panama, le Groenland et, comme nous l’avons déjà évoqué, le Canada ! Il a exprimé son intention de reprendre le contrôle du canal de Panama, accusant la Chine d’ingérence. « Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama », a-t-il écrit. Il estime en effet que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers ce canal reliant le Pacifique à l’Atlantique et que Panama est « un pays qui nous arnaque […] bien au-delà de leurs rêves ».
Quant au Canada dont Trump persiste à qualifier son Premier ministre de “gouverneur”, il assène en toute simplicité : « Si le Canada devenait notre 51e État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60 %, leurs entreprises doubleraient immédiatement de taille et ils seraient protégés militairement comme aucun autre pays au monde ». mais ce n’est pas fini. On découvre que l’Amérique de Trump a des prétentions sur le Groenland, territoire glacé grand comme quatre fois la France, qui appartient au Danemark, mais stratégique aux yeux des Américains : « Les habitants du Groenland, dont les États-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les États-Unis soient présents, et nous le serons ! » Où s’arrêtera Trump dans ses revendications territoriales ?
ELON MUSK SUR TOUS LES FRONTS
Elon Musk poursuit son offensive contre Wikipédia, l’encyclopédie participative accusée par le milliardaire de promouvoir une idéologie progressiste sous couvert de vouloir livrer des informations objectives. En 2022, l’organisation s’était déjà engagée à soutenir financièrement des contributeurs voulant créer davantage de pages pour les femmes ou les minorités sexuelles, comme le relatait une enquête du Figaro. S’adressant à ses 209 millions d’abonnés de son réseau social X, il les appelle à la résistance : « Arrêtez de donner à Wokepedia jusqu’à ce qu’ils rétablissent l’équilibre dans leur autorité éditoriale », a-t-il écrit.
L’homme le plus riche du monde s’intéresse aussi au Royaume-Uni. Il a rencontré le chef de file populiste Nigel Farage, et pensait financer généreusement son mouvement Reform UK. Il avait rencontré lundi 16 décembre à Mar-a-Lago, en Floride, dans la résidence du président élu des États-Unis. Farage, en pointe dans la combat du Brexit, et qui dirigeait l’Ukip (le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni). Farage a été élu député lors des législatives britanniques de 2024 — où son parti a atteint 14 % des suffrages et fait élire cinq députés — et grimpe allègrement dans les sondages à la faveur de l’effondrement du parti conservateur, à telle enseigne que d’aucuns le voient comme un futur Premier ministre. En six mois, son parti a doublé son nombre d’adhérents, et pour poursuivre l’ascension, il a besoin d’argent. L’homme le plus riche du monde était prêt à mettre 100 millions de dollars sur la table pour financer son mouvement, ce qui aurait été le « plus gros don de l’histoire politique britannique ». Mais le 5 janvier Elon Musk a renoncé à ce don, considérant que Farage n’était finalement pas à la hauteur et que son parti, Reform UK, devrait changer de chef. Musk reproche à Farage de ne pas soutenir Tommy Robinson qui a été condamné à 18 mois de prison ferme et qui est actuellement en détention au Royaume-Uni pour avoir répété des propos jugés diffamatoires par la justice britannique à propos d’un réfugié syrien.
En tout cas Musk enchaîne les entretiens. Il a ainsi rencontré le président argentin Javier Milei et le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Mais ce n’est pas fini. Elon Musk s’intéresse aussi à l’Allemagne. Le 20 décembre, le milliardaire avait suscité l’émoi en publiant un tweet dans lequel il avait écrit que « seule l’AfD », le parti patriote qui a le vent en poupe (l’AfD est créditée en moyenne de 19 % des intentions de vote dans les sondages pour les législatives anticipées du 23 février 2025), pouvait « sauver l’Allemagne », alors que le pays se trouve en pleine campagne. Le voici qui récidive avec une tribune pro-AfD parue dans Die Welt am Sonntag. Ce dernier réaffirme dans cette tribune que « l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est la dernière lueur d’espoir pour ce pays », qui se trouve selon lui « au bord de l’effondrement économique et culturel ». Musk loue notamment la « politique d’immigration contrôlée » du parti, ses objectifs économiques de « réduire les impôts » ou encore de « déréglementer le marché ». Le milliardaire doit s’entretenir le 9 janvier avec la dirigeante de l’AFD, Alice Weidel, candidate au poste de chancelier. Comme on peut aisément l’imaginer, ça hurle urbi et orbi, Macron dénonçant ce lundi 6 janvier devant les ambassadeurs la constitution par Musk d’une « internationale réactionnaire ». Pas moins ! On notera toutefois pour être objectif et ne pas s’emballer trop vite que toutes ces personnalités soutenues ou approchées par Musk, quels que soient par ailleurs leurs qualités et mérites dans d’autres domaines, ont en commun d’être totalement pro-juives et pro-sionistes, comme Musk lui-même, et ne trouvent rien à redire au génocide des Palestiniens.
VALLS SOUS LA MITRAILLE
Manuel Valls, ancien Premier ministre sous François Hollande de 2014 à 2016, a été nommé à la tête du ministère des Outre-mer, avec rang de ministre d’État, par François Bayrou, dont Simone Veil disait : « Je connais tout de son passé et de ses trahisons ». Décidément, qui se ressemble, s’assemble. En tout cas, ce choix est conspué sur les réseaux sociaux et dans les médias, Valls étant accusé de manger à tous les rateliers. On se souvient que Valls avait décidé, en 2018, après son échec cuisant aux primaires socialistes, et après avoir soutenu Macron à la présidentielle de 2017, de quitter la France pour prendre d’assaut la mairie de Barcelone en Espagne. Un flop magistral. L’appui de sa nouvelle femme, Susana Gallardo, richissime héritière, une des plus grosses fortunes d’Espagne, qui dispose d’un énorme réseau relationnel, n’avait pas suffi. L’ancien maire d’Évry n’était arrivé que quatrième du scrutin avec 13 % des voix. Invité au micro de RTL ce mardi 24 décembre, Arthur Delaporte a qualifié son ancien collègue socialiste d’« incarnation de la lose et de la trahison ». Le secrétaire général du Parti socialiste, Pierre Jouvet, l’a même qualifié de « risée pour la France entière », rappelant que Manuel Valls avait même été éliminé aux législatives de 2022. Le député LFI, Louis Boyard, qui s’y connaît en insultes, a, quant à lui, jugé que cette nomination était « le summum de l’insulte ». Aymeric Caron, lui, a exprimé son « dégoût le plus profond », dénonçant le « soutien au génocide palestinien » de Manuel Valls, dont les liens avec l’entité sioniste sont, il est vrai, connus. Invité de la matinale de France Inter le 24 décembre, le nouveau ministre des Outre-Mer a reçu un accueil peu nuancé et pour le moins tonitruant. Un auditeur lui a asséné en direct : « Je voudrais dire à monsieur Valls qu’il a participé sous Hollande à la destruction de la gauche, qu’il a trahi le PS et son candidat Benoît Hamon, qu’il s’est exilé en Espagne et s’est fait jeter, qu’il cherche à se rallier à Macron et n’a pas été élu ». Et l’auditeur de conclure : « Vous devriez avoir honte, vous êtes le pire des traîtres Monsieur Valls. La France a honte de votre comportement. Vous êtes pire qu’un étron ». Le pire des traîtres peut-être, mais aussi un inculte. Au détour d’une interview, le nouveau ministre des Outre-mer vient de situer Mayotte dans le Pacifique ! Fort, très fort…
JEAN-MARIE LE PEN EST DANS UN EHPAD À GARCHES !
Après avoir passé un mois à l’hôpital dans deux établissements différents pour des problèmes pulmonaires et une grande fatigue générale, Jean-Marie Le Pen, 96 ans, n’est pas rentré au domicile de Rueil-Malmaison mais a été transféré début décembre dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Garches dans les Hauts-de-Seine. Nous ignorons à ce stade si ce séjour a vocation à être définitif ou s’il est seulement temporaire. Mais cela dure depuis déjà un mois. C’est en tout cas un moyen idéal pour ses trois filles de contrôler strictement les visites et d’empêcher que viennent le voir des personnalités jugées indésirables ou sulfureuses, alors qu’une hospitalisation à domicile était parfaitement possible et qu’elle est même monnaie courante de nos jours. Mais ses filles ne peuvent exercer un contrôle aussi efficace sur les visiteurs quand Le Pen vit avec Jany à Rueil et où on peut alors le visiter assez librement. Avec leur père en EHPAD, le verrouillage est facile et total. Décidément, ces trois filles auront tout fait à leur vieux père ![…]
Robert SPIELER.