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n°3659 du 30/4/2025 (Papier)

Editorial

Les leçons occultées de deux faits divers tragiques

A VINGT-QUATRE HEURES D’INTERVALLE, deux faits divers tragiques ont eu lieu en France, le premier à Nantes, le second dans le Gard. Le jeudi 24 avril, un jeune adolescent de 16 ans, Justin P., a attaqué au couteau et blessé quatre condisciples, dont une jeune fille mortellement, poignardée 57 fois (!) à l’intérieur de l’établissement privé sous contrat qu’il fréquentait, Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes. Le lendemain, le vendredi 25 avril, Olivier Hadzovic, un Français d’origine bosniaque de 21 ans, semble-t-il de la communauté des gens du voyage, s’est introduit dans la mosquée de La Grand-Combe dans le Gard et a poignardé mortellement une quarantaine de fois un jeune Malien musulman de 24 ans, à qui il avait demandé, par pur stratagème, comme il fallait faire pour prier, et a filmé sadiquement avec son téléphone portable sa victime agonisante, baignant dans son sang, en l’agonissant d’injures et en insultant également Allah. Après une fuite de plus de quarante-huit heures, le jeune homme s’est rendu dans un commissariat de police en Italie, près de Florence, et devrait être transféré en France dans les jours ou les semaines qui viennent.
On observe certain nombre de similitudes entre ces deux tragédies. D’abord l’extrême jeunesse des assassins et des victimes, l’insoutenable violence des deux scènes de crime : la jeune fille poignardée dans le lycée l’a été 57 fois, le Malien dans la mosquée 40 fois, ce qui témoigne d’un acharnement confinant à une forme de folie furieuse. Il semble bien que dans les deux cas on ait affaire à des personnes profondément déséquilibrées et agissant comme des tueurs en série. Justin P. avait manifestement des tendances suicidaires. Il vivait avec sa mère et sa petite sœur, ses parents étant divorcés. On constate là encore les effets désastreux de l’absence totale de la figure paternelle. C’était déjà le cas de l’élève de 16 ans (lui aussi) qui était également en classe de seconde, et qui avait poignardé mortellement le 22 février 2023, avec un couteau de cuisine, au lycée privé Saint-Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz, son professeur d’espagnol de 53 ans, Agnès Lassalle. Dans les confidences qu’il avait livrées aux policiers pendant sa garde à vue, pour expliquer son passage à l’acte, l’adolescent meurtrier — contre lequel le Parquet a réclamé en début d’année un procès devant la cour d’assises des mineurs pour assassinat avec préméditation — avait expliqué qu’il avait très mal vécu et supporté le divorce de ses parents.

ON NE DIRA JAMAIS ASSEZ combien la fragilisation de la cellule familiale, son explosion, sa dénaturation, son atomisation sont sources de maux considérables. Dans la difficile et délicate période de structuration du moi que sont l’enfance et plus encore l’adolescence, un mineur a besoin de ses deux parents, d’un père et d’une mère. Qui soient présents, attentifs et aimants. Ainsi l’a voulu la nature, le Créateur. On ne sort pas de ce schéma sans prendre des risques inconsidérés pour les enfants et pour tout le corps social. C’est pourquoi les pouvoirs publics sont gravement coupables de promulguer des lois qui fragilisent la famille traditionnelle, la dénaturent, la parodient, la détruisent, d’autoriser des publicités, des affichages qui exhortent à l’adultère, au libertinage, au vagabondage sexuel. Rien ne remplace une famille unie. L’amour que l’on n’a pas reçu pendant son enfance et sa prime jeunesse, les soins, les attentions que l’on n’a pas eus, les échanges auxquels on n’a pas eu droit au quotidien, les moments partagés qui n’ont pas ou que peu existé ne se rattrapent jamais et créent des plaies béantes et des cicatrices qui jamais ne se referment. L’isolement du cœur, le sentiment d’incompréhension voire d’abandon, la solitude affective peuvent complètement déséquilibrer un adolescent.
On l’oublie souvent mais le propre de la condition humaine est fondamentalement d’être en détresse. La nature humaine est profondément fragile, abîmée qui plus est par le péché originel. La famille, et une famille aimante, où l’on aime et où l’on est aimé en retour, où l’on peut parler, se livrer sans crainte et être écouté, où l’on prête attention aux uns et aux autres, où l’on se confie tendrement, simplement, où l’on partage des rires et des sourires et où l’on sèche ses pleurs, où l’on est en alerte dès qu’on sent chez tel ou tel un début de mal être, est irremplaçable. Or, aujourd’hui, la modernité a détruit la plupart des familles qui ne sont le plus souvent hélas qu’un champ de ruines. Aux divorces et séparations, à la perte de la foi et des vertus domestiques, à l’omission de la prière et des chants en commun pourtant si essentiels, s’ajoutent généralement le rôle délétère des réseaux sociaux qui enferment l’individu dans le virtuel, l’isole, le coupe du monde réel, de toute vraie amitié, de toute affection profonde, de tout lien véritable. Justin P, qui s’est acharné avec une rare violence sur une jeune fille qui était pourtant quasiment la seule de son lycée à lui parler et à essayer de le comprendre, a expliqué aux enquêteurs qu’il était, au moment des faits, « dans un genre de rêve lucide ». Comme s’il ne distinguait plus vraiment le réel du virtuel. Le meurtrier de Saint-Jean-de-Luz lui aussi ne vivait quasiment que dans le virtuel. Comme Owen L,. l’assassin de 23 ans dans l’Essonne de la petite Louise, la fillette de onze ans, car il était en colère pour avoir perdu dans un jeu vidéo, et qu’il a sauvagement poignardée avec un couteau, s’acharnant sur elle dans un bois, le 7 février 2025, visant à une dizaine de reprises, les zones vitales.
Avant de passer à l’acte, Justin P. avait envoyé par courriel à ses condisciples un manifeste de quinze pages, plutôt bien écrit pour un adolescent de son âge, mêlant, de manière décousue, une forme d’écologisme radical, de rejet de la mondialisation, de dénonciation d’une société d’aliénation. Il est certain que le monde actuel, matérialiste et athée, ne proposant aucun projet mobilisateur, aucun idéal, aucun grand dessein, n’invitant nullement au dépassement de soi, n’est pas de nature à susciter l’enthousiasme d’une jeunesse qui, par définition, a besoin de croire, d’admirer, de se donner. Il n’est pas d’engagement sans foi, sans ferveur, sans croyance forte en une cause, sans admiration d’un homme, d’un mouvement. Mais qui peut aujourd’hui susciter de l’enthousiasme dans l’océan de médiocrité où nous vivons, dans le désert et le chaos qui nous entourent ? Le nihilisme peut aussi conduire au crime, et au crime gratuit, sans mobile.

AUTREFOIS les crimes à l’arme blanche étaient tout à fait exceptionnels dans les annales. De nos jours, hélas, les attaques au couteau ou les agressions avec des armes par destination comme une voiture-bélier, ainsi que cela vient encore de se produire à Vancouver sur la côte ouest du Canada, deviennent monnaie courante. Leurs auteurs ne sont pas seulement des djihadistes fanatisés comme les tragiques faits divers de Nantes et du Gard ces derniers jours le démontrent. Cette barbarie ordinaire fait froid dans le dos. Comme l’extrême jeunesse des assaillants. Compte tenu de l’assassinat dans une mosquée d’un jeune Malien musulman et les insultes proférées par le meurtrier contre Allah, on a aussitôt évoqué le crime islamophobe. Il semble toutefois que la réalité soit plus complexe. L’avocat d’Olivier Hadzovic a ainsi déclaré que son client était prêt à tuer n’importe qui, la première personne qu’il aurait trouvée au hasard sur son chemin, tel un tueur en série, et qu’en quelque sorte c’est l’occasion qui a fait le larron. On ne peut en effet exclure l’acte d’un fou, d’un déséquilibré, ayant des pulsions criminelles. Vu la déstructuration totale de notre société, ce genre de crimes atroces, gratuits, risque de se multiplier. Nous vivons un effrayant retour à une forme aiguë de barbarie des mœurs et des comportements.
Marion Stasi, le président de la LICRA, interrogé sur France Info, le dimanche 27 avril, sans rien connaître précisément des tenants et des aboutissants de ce dossier, savait déjà de manière péremptoire qui était le coupable : « le racisme, l’antisémitisme ». On se demande ce que vient faire l’antisémitisme dans cette affaire. Et Stasi d’enjoindre aux pouvoirs publics de prendre des mesures d’exception, et donc liberticides et totalitaires, pour lutter contre ce racisme, selon lui, systémique. Ce qui passe, selon lui, par la dissolution de tous les mouvements et publications appelant à la haine raciale, c’est-à-dire en réalité opposés à la submersion migratoire de notre pays et de notre continent, et par le fait de sortir du droit de la presse tout ce qui est diffamation à caractère racial ou religieux, révisionnisme, etc. pour que ces propos ou écrits soient jugés comme des délits de droit commun. On voit l’astuce : il s’agit d’empêcher toute libre expression sur des sujets vitaux en faisant accroire, avec une mauvaise foi insigne, que les tragiques faits divers qui se sont déroulés ces dernières heures sur notre territoire sont la conséquence directe de considérations anti-immigrationnistes et jugés discriminatoires, Olivier Hadzovic ayant tué un musulman et grossièrement insulté Allah et Justin P. étant, paraît-il, fasciné par la figure d’Hitler, qui s’est donné la mort il y a quatre-vingts ans jour pour jour à Berlin dans son bunker, le 30 avril 1945 — mais le Führer étant considéré comme la figure du mal absolu, il n’est pas étonnant que de jeunes esprits biberonnés à l’antifascisme et à l’antinazisme puissent s’en réclamer par pure provocation, esprit de contradiction, et sans engagement politique véritable ; on ne connaissait en effet aucune affiliation partisane au jeune meurtrier de Nantes —. Espérons donc, sans toutefois nous faire trop d’illusions, que ces tragiques faits divers qui témoignent d’abord de l’écroulement des structures traditionnelles (familiales, ecclésiales, etc.) encadrant notre société et de la violence de plus en plus extrême qui s’y donne libre cours ne seront pas instrumentalisés de manière à renforcer la chape de plomb idéologique qui nous étouffe et à empêcher que la vérité soit dite sur les maux dont souffre notre nation en pleine déréliction.

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

RIVAROL est en danger de mort : Aidez-nous à traverser cette épreuve !

CE DIMANCHE 4 mai, cela fera trois ans jour pour jour que RIVAROL a été privé de son agrément par la commission paritaire des publications et agences de presse, la CPPAP, qui dépend directement du ministère de la Culture. Cette décision réclamée à cor et à cri depuis plusieurs années par les ennemis de notre hebdomadaire sur les réseaux sociaux, puis dans le cadre d’une pétition signée par 34 personnalités dont Serge Klarsfeld, le président de la LICRA, Mario Stasi, et de Sos Racisme, Dominique Sopo, et publiée dans le quotidien Le Monde le 7 mars 2022, avait pour clair objectif de faire disparaître RIVAROL. A très court terme. En l’asphyxiant, en l’étouffant, en le conduisant rapidement à la ruine et à la faillite. Nos ennemis pensaient qu’on disparaîtrait en quelques mois. Or, nous tenons depuis trois ans, ce qui est déjà une belle victoire. L’expulsion immédiate et définitive de l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne des registres de la CPPAP, le 4 mai 2022, a eu toutefois pour conséquence, parfaitement voulue et inévitable, d’augmenter fortement nos charges et de diminuer nettement nos recettes, ce qui a ébranlé notre équilibre économique qui jusqu’alors avait été excellent.
En effet, l’expulsion des registres a eu pour effet un triplement mensuel des tarifs postaux et un décuplement du taux de TVA (passé de 2,1 à 20 %) sur chaque vente (abonnement, vente au numéro, livre, brochure, quelque commande que ce soit), ce qui est une augmentation considérable et presque insupportable des charges pour une très modeste entreprise comme la nôtre. A cela s’est ajoutée depuis trois ans une forte réduction de nos recettes du fait des graves difficultés qui nous sont faites dans les points de vente de la presse, à commencer par les supermarchés et les hypermarchés, où nous avons quasiment été chassés de partout, les Relay H dans les gares et les aéroports, où nous avons également été interdits de vente et d’exposition, mais aussi un nombre non négligeable de maisons de la presse, voire de kiosques et de galeries marchandes.

L’EXPULSION DE LA CPPAP A POUR EFFET UNE HAUSSE DES CHARGES ET UNE BAISSE DES RECETTES

Tant que nous étions officiellement considérés comme un organe d’informations politiques et générales (jusqu’au 4 mai 2022), les distributeurs et marchands de journaux et les différentes enseignes (Carrefour, Auchan, etc.) n’avaient pas légalement le droit de refuser de nous vendre et même de nous exposer sur les rayons intégrés de vente de la presse. Notre éjection des registres de la CPPAP, et c’était là aussi un des objectifs principaux, a eu comme conséquence de nous faire chasser de la moitié des points de presse où nous étions jusqu’alors vendus. Ce qui est considérable. Et ce qui a considérablement réduit le volume de nos ventes hebdomadaires. Car, bien que nous ayons essayé de trouver de nouveaux points de vente, notamment dans le réseau indépendant (kiosquiers, maisons de la presse, petits marchands de journaux), cela n’a pas permis de compenser, sauf rares exceptions locales, la sensible diminution de notre chiffre d’affaires. En faisant leurs courses dans des grandes surfaces, les rivaroliens mettaient dans leur charriot notre hebdomadaire. C’est ainsi que près de 40 % de nos ventes se faisaient jusqu’au printemps 2022 dans les supermarchés et hypermarchés. La suppression, bien malgré nous, de notre présence dans ce type de grands magasins, a été catastrophique. Car nos lecteurs, bien souvent, ne fréquentent plus guère les centres-villes où l’on a réimplanté RIVAROL partout où on l’a pu dans les maisons de la presse et les marchands de journaux indépendants depuis notre expulsion des grands magasins et des Relay H.
De plus, nous sommes fortement handicapés par le fait que nous ne pouvons pas rendre publique la liste actualisée chaque semaine des points de vente de RIVAROL en France, de crainte que nos ennemis ne fassent pression sur les marchands et distributeurs acceptant encore de nous exposer et de nous vendre. Preuve d’un fanatisme haineux, un de ces collectifs ennemis a récemment envoyé un courriel à notre distributeur, les Messageries lyonnaises de presse (MLP), pour obtenir la liste actualisée et exhaustive de nos points de vente en usurpant mon identité. Il était allégué qu’en raison d’une réunion urgente le directeur de RIVAROL avait besoin de disposer de cette liste complète. Fort heureusement, avant de donner satisfaction à cette demande, notre interlocuteur à MLP avait envoyé pour information ce courriel à un autre de nos prestataires, en nous mettant en copie du courrier électronique, ce qui nous a permis de découvrir et de déjouer in extremis la manœuvre. Dans ces conditions, il est facile de comprendre que nous ne pouvons communiquer publiquement cette liste, ni dans le journal, ni sur notre site Internet, ni nulle part ailleurs, ce qui serait pourtant très pratique. Nous encourageons donc tous ceux qui souhaitent continuer à acheter RIVAROL au numéro et qui ne le trouveraient pas près de leur domicile ou leur lieu de travail à nous demander régulièrement (car la liste est évolutive) par courriel, courrier ou téléphone la liste des points de vente de notre hebdomadaire dans leur secteur géographique. Nous sommes désolés de vous demander cet effort mais nous n’avons hélas pas d’autre solution.

ACHARNEMENT JUDICIAIRE  : SIX PROCÈS À VENIR !

A ces persécutions politico-administratives destinées à nous faire disparaître s’ajoute un acharnement judiciaire ayant vocation là aussi à nous ruiner. Nous l’avons déjà indiqué, les Editions Casterman nous poursuivent dans une procédure dite comme en référé pour la publication d’un petit visuel parodique dans notre édition du 31 janvier 2024 intitulé « Martine lit RIVAROL ». Or, c’est l’apparition de cette édition de notre hebdomadaire dans la célèbre émission Star Academy sur TF1, le samedi 3 février 2024, qui a donné une visibilité à ce modeste visuel et nous n’y sommes strictement pour rien. De plus, il fallait faire un arrêt sur image pour pouvoir deviner quel était le journal tendu par les danseuses à l’arrière-plan. Et a fortiori pour pouvoir voir le visuel parodique de Martine. Le procès aura lieu à Bruxelles le 21 mai. Quant à la fondation Hergé, elle nous poursuit également car elle nous reproche une reproduction de Tintin dans nos éditions du 1er février et du 15 mars 2023, il y a donc plus de deux ans ! Le procès aura lieu également à Bruxelles le 6 juin 2025.
A ces deux procédures qui visent directement notre société éditrice, les Editions des Tuileries, s’ajoutent quatre procès au pénal contre votre serviteur. Le premier aura lieu dès la rentrée et concerne une courte vidéo datant du 7 août 2021 et  mise en ligne par le site Le Réveil des moutons  et où il est très brièvement question du « lobby juif ». Le second concerne la longue interview que Dieudonné nous a accordée dans notre édition du 26 juillet 2023. L’humoriste et votre serviteur sont poursuivis pour provocation à la haine raciale et à la violence. Troisième dossier : un éditorial, celui du 13 septembre 2023, qui dénonçait l’impitoyable répression politico-judiciaire (circulaire Darmanin du 9 mai 2023, dissolution de Civitas, interdiction de spectacles de Dieudonné, etc.) est également poursuivi. Enfin, le général de brigade Jean-Philippe Reiland, commandant l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), nous poursuit pour diffamation — ainsi qu’Yvan Benedetti, directeur de Jeune Nation, qui avait intégralement publié l’éditorial incriminé sur son site — pour avoir critiqué en novembre 2022 dans un éditorial et dans une vidéo rivarolienne les déclarations qu’il avait faites après l’arrestation de Vincent Reynouard en Ecosse. Nous avions indiqué qu’autrefois les généraux glanaient leurs décorations sur le champ de bataille et qu’aujourd’hui ils les glanaient grâce à Oradour-sur-Glane. Cela avait fortement déplu au général qui n’a sans doute pas l’habitude qu’on conteste ou discute ses ordres.

L’AGONIE DE LA CIVILISATION GUTENBERG

Outre ces persécutions administratives et judiciaires, qui sont de très loin la principale explication de nos actuelles difficultés, nous sommes confrontés désormais, comme toute la presse papier, de toutes tendances, et plus généralement, comme tout le secteur de l’édition, à la perte des habitudes de lecture, notamment de la part des nouvelles générations. A n’en pas douter, nous vivons la fin de la civilisation Gutenberg. Il y a actuellement, pour des raisons biologiques, toute une génération qui s’en va et qui n’est pas — ou pas suffisamment — remplacée. On le voit avec nos lecteurs les plus anciens dont les enfants ou les petits-enfants ne poursuivent quasiment jamais l’abonnement auquel avaient souscrit leurs parents ou grands-parents. Ceux d’entre eux qui continuent à lire RIVAROL sont moins de 5 %. Pas forcément par hostilité ni désintérêt, même si cela peut arriver. Mais parce qu’ils ne voient généralement pas l’intérêt de lire chaque semaine, ou même de temps à autre, un journal papier à l’heure d’Internet, des réseaux sociaux, des tablettes et des smartphones. C’est une évolution dramatique mais hélas, semble-t-il, inexorable.
Face à cette situation et à ce cumul d’adversités, il nous faut tenir. Etre et durer selon la belle devise des parachutistes. Ce n’est certes pas la première fois depuis trois quarts de siècle que RIVAROL est en grande difficulté. Cela lui est déjà arrivé plusieurs fois. Notamment dans les années 1970 sous les présidences successives de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing où le journal avait failli disparaître. Le point positif actuellement, c’est que nous n’avons aucune dette. Ni envers nos fournisseurs, ni envers l’administration fiscale, ni envers nos différents prestataires qui jusque-là ont toujours été payés rubis sur l’ongle. Mais l’augmentation de nos charges et la diminution de nos recettes consécutives à notre expulsion des registres de la commission paritaire ont fini par faire fondre notre trésorerie qui est aujourd’hui proche de zéro. C’est pourquoi nous invitons tous ceux d’entre vous qui le peuvent à nous aider sans tarder, par leurs dons, par leur legs (lesquels doivent être obligatoirement faits à l’Association des Amis de RIVAROL), par leur abonnement et leur réabonnement, fût-ce de manière anticipée, l’abonnement étant alors automatiquement prolongé.

RIVAROL MENACÉ DE DISPARITION À COURT TERME

On ne doit céder à aucun affolement mais il faut regarder la vérité en face : si rien n’est fait, et si la tendance actuelle se poursuit, nous disparaîtrons d’ici quelques mois. Nous ne passerons pas l’année, et peut-être même pas l’été. Ce serait d’autant plus fâcheux que nous envisageons d’organiser un banquet (à prix réduit) pour nos trois quarts de siècle l’année prochaine. RIVAROL soufflera en effet ses 75 bougies le 18 janvier 2026. Dans moins de neuf mois. Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas retrouvés pour partager un moment convivial et chaleureux. D’abord à cause des ahurissantes  restrictions de liberté liées à la gestion gouvernementale du Covid de 2020 à 2022. Puis à cause de la circulaire Darmanin du 9 mai 2023 qui a interdit toute manifestation de « l’extrême droite ». Toutes choses qui nous ont hélas contraints à renoncer à fêter nos 70 ans dans le cadre d’un banquet comme nous le souhaitions. Nous avons aujourd’hui plusieurs pistes pour organiser en province chez des sympathisants une belle journée rivarolienne courant 2026. Il serait triste de devoir y renoncer parce que nous aurions entre-temps disparu.
RIVAROL est de surcroît la dernière publication historique de la droite nationale et nationaliste en France après les disparitions successives ces dernières années du Libre journal de la France courtoise de Serge de Beketch (2007), de National-Hebdo et Français d’abord (2008), de l’Action française 2000 (2018), de Minute (2020), de Présent (2022) et de Militant (2024). Il faut absolument que nous continuions à paraître car RIVAROL, ce n’est pas une exagération ni une forfanterie de le dire, n’a pas d’équivalent actuellement dans la presse. Ni par sa liberté de ton et d’analyse. Ni par la constance de ses positions. Ni par la liberté de ses rédacteurs et de son courrier des lecteurs, ce qui est aujourd’hui unique dans la presse. Si nous disparaissions, c’en serait fini des chroniques si talentueuses de l’ami Hannibal, des éditoriaux de votre serviteur, d’un droit aux lettres très libre, des contributions des différents rédacteurs et chroniqueurs, de Robert Spieler à Jean Terrien, de Léon Camus à Henri de Fersan, de Scipion de Salm à Paul-André Delorme, de Jean Beaumont à Jean-Philippe Robiquet, de Michelle Favard-Jirard à François-Xavier Rochette. On peut certes préférer tel rédacteur à tel autre, telle rubrique à telle autre. On peut trouver RIVAROL trop ceci ou pas assez cela mais s’il disparaissait c’en serait fini de cette magnifique aventure de presse qui aura traversé les décennies et qui est aujourd’hui unique en Europe, le National Zeitung ayant disparu outre-Rhin en 2019 tout comme le Secolo d’Italia, le périodique de droite nationale fondé à Rome en 1952, et qui a définitivement cessé de paraître en 2012 dans son format papier.
En outre, il est vain de croire que lorsqu’un journal disparaît, il peut renaître de ses cendres. Les quelques expériences passées n’ont à cet égard pas été concluantes : la nouvelle version du Choc du mois n’aura duré qu’un lustre, les différentes résurrections du Crapouillot ont toutes été éphémères, la revue Flash fondé par d’anciens de National-Hebdo aura été une étoile filante. De même, le Nouveau Présent qui devait succéder au quotidien éponyme disparu le 30 juin 2022 n’aura été qu’un effet d’annonce et s’est réduit à un très modeste blog, quasiment vide de contenu. L’expérience l’atteste : quand un journal meurt, il ne renaît pas. Ou alors sa résurrection ne dure pas. C’est pourquoi il convient de maintenir RIVAROL la tête hors de l’eau. Et de poursuivre, de maintenir contre vents et marées cette formidable aventure commencée en janvier 1951.

AIDEZ-NOUS AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD !

Notre situation financière est aujourd’hui tellement dégradée que nous ne pouvons plus attendre. Il nous faut, partout où nous le pouvons encore, prendre urgemment des mesures d’économie. Si nous devons impérativement payer la Poste, l’imprimeur, le routeur, le régleur, les différents prestataires, il faut réduire la voilure partout où c’est possible. C’est pourquoi, dès le mois prochain, et pour une durée indéterminée, nous supprimerons le seize pages qui paraît traditionnellement le dernier mercredi de chaque mois, pour le remplacer par un douze pages comme c’est le cas pour les autres éditions. Nous économiserons partout où nous le pourrons encore mais cela ne sera pas suffisant pour tenir sans votre aide active et massive. Merci d’avance pour vos dons, vos abonnements, vos réabonnements anticipés. N’hésitez pas à abonner de la famille, des amis, des connaissances. Que ceux qui peuvent le faire sans se mettre en difficulté n’hésitent pas à souscrire à des abonnements de longue durée, à vie (2000 euros), de deux ans (340 euros), de propagande (300 euros) ou de soutien (250 euros) ou procèdent par prélèvement ou virement mensuel du montant de leur choix. Quelques gros dons ou un ou deux legs seraient évidemment de nature à nous redonner de l’oxygène car si les procès sont angoissants, se dire que demain ou après-demain on ne pourra plus payer l’imprimeur et qu’on devra mettre la clé sous la porte est une vraie torture. Tout ce qui peut nous aider à faire face à nos charges est le bienvenu, les petits dons comme les grands, sachant que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Ne tardez pas. Tout geste nous est précieux et vital. La survie de notre publication en dépend. A TRÈS COURT TERME. Tout peut en effet s’arrêter brutalement dans quelques semaines ou quelques mois. L’avenir de RIVAROL est plus que jamais entre vos mains.
Outre les abonnements et l’achat de livres sur notre site, on peut nous aider en faisant un don :
l par carte bancaire en cliquant sur l’onglet POUR FAIRE UN DON en haut à droite de la page d’accueil de notre site rivarol.com ;
l par chèque à l’ordre des Amis de RIVAROL (à envoyer aux Amis de RIVAROL, 19 avenue d’Italie, 75013 Paris) ;
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On peut aussi faire un don sur le compte bancaire des Editions des Tuileries :
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Pour nous aider, vous pouvez enfin cotiser à l’Association des Amis de RIVAROL, devenir adhérent de l’association. Donnez la somme que vous pouvez. Aidez-nous à vivre, à résister et à perdurer. Avant qu’il ne soit trop tard.
RIVAROL est unique et irremplaçable. Son existence est un miracle permanent. Il en va de cet hebdomadaire comme de la santé ou de la liberté : c’est quand on l’aura perdu qu’on s’apercevra vraiment à quel point il était essentiel. Ne le laissons pas mourir. Nos ennemis en seraient si heureux. Et cette bouffée d’oxygène manquerait cruellement dans ce monde irrespirable.
D’avance merci à tous du fond du cœur pour votre aide vitale ! Sursum corda !


Jérôme BOURBON.