

SI L’ON VOULAIT DÉMONTRER les liens étroits existant entre leur République et la franc-maçonnerie, rien ne le démontrerait de manière plus spectaculaire et plus convaincante que la visite du chef de l’Etat ce lundi 5 mai à la Grande Loge de France, deuxième obédience maçonnique du pays, et le discours philomaçon qu’Emmanuel Macron a prononcé dans le temple Pierre Brossolette à Paris et où l’Elyséen a fait avec insistance l’éloge de la laïcité qui est en réalité et depuis toujours non pas la neutralité mais une machine de guerre contre l’Eglise catholique et la morale chrétienne. Que dirait-on si le président de la République prononçait un discours devant des fidèles catholiques et louaient publiquement leur foi, leur conviction religieuse, les exhortait à être prosélytes ? Ce serait un scandale politico-médiatique de grande ampleur. On pousserait des cris d’orfraie. Là, rien de tel. La franc-maçonnerie est pourtant une secte de nature politico-religieuse mais elle est intouchable, elle bénéficie de la part des media et des différentes institutions officielles d’une image extrêmement positive et la critiquer, la mettre en cause, a fortiori la condamner, serait le signe d’un esprit complotiste, obscurantiste, extrémiste, intégriste, fondamentaliste et fanatique.
Pourtant il ne fait aucun doute que la maçonnerie joue un grand rôle, et ô combien funeste, dans l’élaboration des projets et propositions de loi votés et discutés au Parlement, dans l’évolution de la législation. Dans son discours, Macron s’est même ouvertement félicité que les maçons s’engagent fortement — et l’on sait dans quel sens — sur la question de l’euthanasie et du suicide assisté, une proposition de loi devant être votée en première lecture par les députés à la fin de ce mois.
IL ARRIVE, même parfois dans nos milieux, qu’on ait aujourd’hui tendance à minorer le rôle réel et nocif de la franc-maçonnerie. On reconnaît certes qu’elle a joué un rôle très important, et détestable, sous la IIIème République contre l’Eglise catholique avec la politique dite anticléricale, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, les Inventaires, la prise en mains de l’armée et de la magistrature, l’affaire des fiches, etc. Mais il est de bon ton de prétendre qu’aujourd’hui il en irait différemment, que la maçonnerie, comme toutes les formes de culte, seraient en déclin, à l’instar également de tous les engagements militants ou partisans, qu’elle aurait donc perdu de son influence et n’aurait plus l’importance, la vitalité et le poids prépondérant qu’elle avait autrefois. C’est là un leurre car, pour faire carrière, beaucoup de politiciens, de notables, de gens du monde entrent en maçonnerie.
Et il n’est pas contesté — les maçons s’en vantent souvent eux-mêmes — que les principaux projets de loi ayant bouleversé les mœurs et les mentalités ces dernières décennies ont mûri dans les loges. Il en va ainsi de la loi légalisant la pilule contraceptive en 1967, ce qui a totalement découplé la sexualité de la procréation avec toutes les conséquences désastreuses que cela a entraîné dans tout le corps social, de la législation dépénalisant l’avortement et de la loi sur le divorce par consentement mutuel en 1975, de l’abrogation de la peine de mort pour les assassins en 1981, de l’institution du Pacte civil de solidarité, le Pacs, en 1999, du “mariage” homosexuel en 2013, de l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux lesbiennes en 2021. De la promotion de la crémation en lieu et place de la traditionnelle inhumation. Et désormais de la proposition de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté qui hélas, selon toute vraisemblance, sera adoptée, sauf miracle, cette année par la représentation nationale.
CETTE SUCCESSION de réformes, autant capitales que détestables, a grandement contribué à détruire la société, les couples, les familles, à fragiliser l’enfance et la jeunesse, à accroître les égoïsmes, les individualismes et le consumérisme. Historiquement il fallait d’abord s’en prendre à l’Eglise catholique, l’affaiblir, la déconsidérer pour pouvoir ensuite, nos compatriotes ayant perdu la boussole de la foi et de la morale qui lui est liée, s’en prendre à la vie par les deux bouts (avortement et euthanasie de masse), à l’institution sacrée du mariage en le démantelant puis en le parodiant (divorces facilités, Pacs, « mariage pour tous »). Ce n’est pas un hasard non plus si le bouleversement du droit de la famille a été consécutif — de quelques années seulement — au désastreux Vatican II (1962-1965), victoire éclatante de la synagogue et des loges. La perte de la foi, qui a été générale depuis cet événement funeste, même si le processus de déchristianisation avait certes commencé bien en amont, a fortement facilité et favorisé toutes ces innovations sociétales, ce que la gauche et les grands media appellent avec enthousiasme et gourmandise des avancées, des pas en avant (oui, vers l’abîme !), alors qu’il s’agit en réalité d’effrayantes régressions, d’un retour à une forme de barbarie des mœurs et des comportements.
Mais pour être exhaustif il faut dire aussi que la victoire des Alliés qui va être célébrée avec faste ces jours-ci à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de l’armistice du 8 mai 1945 a été objectivement un triomphe de la maçonnerie et même, pour être plus exact, de ce qu’on appelait naguère dans les milieux catholiques intransigeants la judéo-maçonnerie. Le régime du maréchal Pétain avait en effet combattu et interdit la franc-maçonnerie. Tout comme les puissances de l’Axe. Il est évident que la victoire des démocraties anglo-américaines à dominante protestante et du communisme soviétique était une aubaine pour la maçonnerie qui a retrouvé, dès l’immédiat après-guerre, un rôle majeur dans la cité, dans la vie politique, dans l’élaboration des lois, même si cela s’est toujours fait dans une certaine discrétion, gage d’une plus grande efficacité.
IL EST DE BON TON ici et là de se réjouir de la victoire des Alliés le 8 mai 1945 mais si l’on regarde les choses avec du recul et un souci d’objectivité, sans passion, sans a priori et sans parti pris, on ne peut nier — et c’est, nous semble-t-il, chaque jour plus manifeste —, que 1945, malgré quelques apparences trompeuses et éphémères, fut une catastrophe absolue pour la France, pour l’Europe, pour l’Occident et pour la chrétienté. Un événement comme Vatican II — sans parler de ses conséquences apocalyptiques qui sont encore bien d’être achevées — était-il seulement pensable si l’issue du dernier conflit mondial avait été différente ? Le génocide casher à Gaza qui est chaque jour plus horrible et qu’on n’a même pas le droit de dénoncer — pour l’avoir fait crânement, Yvan Benedetti, chef des Nationalistes, a comparu devant le tribunal correctionnel d’Avignon le 29 avril et le procureur de la République a requis contre lui un an de prison ferme et 10 000 euros d’amende pour, tenez-vous bien, apologie de terrorisme. Le jugement sera rendu le 5 juin. — était-il pareillement imaginable si le dénouement de la guerre avait été tout autre ? Qui peut sérieusement le penser ?
On parle beaucoup de l’occupation allemande en France de 1940 à 1945 mais l’occupation que nous subissons aujourd’hui, et qui n’est pas seulement celle d’une immigration de masse participant d’un grand remplacement, mais qui est celle, bien plus grave encore, d’un occupant voulant voler, détruire, subtiliser, subvertir notre intelligence, notre cerveau, notre sens du bien et du mal, notre désir d’être et de rester ce que nous sommes, de nous priver de notre instinct de vie et de survie, de neutraliser nos défenses immunitaires, d’annihiler notre aspiration à aimer et à être aimé, de paralyser notre volonté d’être et de rester fidèle à notre foi, à notre morale, à nos traditions, à notre terre, à nos racines, est infiniment plus redoutable, plus pernicieuse, plus dévastatrice.
En France nous célébrons solennellement ce dimanche la fête de sainte Jeanne d’Arc dont un magnifique et célèbre chant en son honneur s’intitule « Etendard de la Délivrance ». A l’occasion de cette fête de la Sainte de la Patrie et en ce beau mois de mai consacré à Marie, faisons croître en nous la vertu d’Espérance et prions afin que sonne l’heure de la Délivrance.
RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.
« Ce que je vois à Gaza me hante : des enfants amputés qui ne pleurent plus, des mères qui murmurent des berceuses à des berceaux vides, et un peuple qui porte son courage comme une blessure ouverte. »
Raphael Pitti, médecin humanitaire français à Gaza.
« Gaza est un cri primal contre l’indifférence du monde. Chaque vie brisée, chaque maison effacée, chaque enfant affamé est une accusation contre notre silence collectif. »
Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens.
« Les Gazaouis ne fuient pas seulement les bombes, ils fuient l’idée même d’un avenir. Les hôpitaux sont des tombes, les écoles des ruines, et les tentes des mirages. Ce n’est pas une crise, c’est un effacement. »
Médecins Sans Frontières, déclaration sur la situation à Gaza (mars 2025).
« À Gaza, la faim est une arme, la peur un geôlier, et le silence une condamnation. Les enfants dessinent des rêves de pain sur le sable, mais le sable s’efface sous les bombes. »
Rapport de l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, février 2025).
Du 28 avril au 2 mai, des diplomates et des avocats de quarante Etats et de trois organisations ont plaidé devant la plus haute instance judiciaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la Cour Internationale de Justice (CIJ), en faveur de la levée du blocus de l’aide humanitaire à Gaza et contre les entraves israéliennes au travail de l’UNRWA, l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens. Un blocus total qui dure depuis plus de deux mois empêchant vivres, médicaments et énergies de parvenir aux Gazouis alors que plus de 3000 camions remplis de denrées et d’autres produits de première nécessité ont été stoppés, à la frontière, en Egypte.
Avant le commencement des débats à La Haye, l’allié inconditionnel d’Israël, Washington, s’était empressé de déclarer, par la voix de Josh Simmons, juriste du département d’Etat américain, qu’une aide humanitaire (alimentaire et médicale) à Gaza ne pouvait être acceptable qu’à la condition qu’elle ne soit pas “pillée” ou « utilisée à mauvais escient ». Tel est l’argument inhumanitaire des Etats-Unis pour retarder, encore et encore, le sauvetage des réfugiés. Indigne, cruel, mesquin, imbécile. Un jour, cette engeance nous dira, nous expliquera, la bouche en cœur, qu’il faudrait interdire l’aide humanitaire pour le bien des Palestiniens ! Hé oui ! Ne pourraient-ils pas souffrir d’horribles indigestions avec toute cette nourriture soudainement reçue ? Et doucement sur l’eau, malheureux ! L’assoiffé se ferait grand mal en buvant de grandes lampées d’eau fraîche !
Mais n’est-ce pas ce qu’elle insinue déjà en évoquant la possibilité de pillages ? Ne faut-il pas être affamé pour arracher quelques centaines de grammes de riz en contournant l’organisation de l’aide humanitaire ? Ils sont si dénutris ! Ils risquent de voler du grain ! Ce n’est pas pensable ! Attention, il peut y avoir des débordements ! Et puis, ils vont gonfler comme des oiseaux avec tout ce riz ! Un estomac vide, ça ne se remplit pas n’importe comment ! Attendons, réfléchissons ! Evitons les incidents ! Mais oui, mais oui, ils pourraient déglutir ce riz pendant les bombardements, ce n’est pas bon pour la santé, ça ! Faut que ça jeûne éventré, c’est médicalement prouvé, bientôt vu à la télé, faut que ça jeûne éventré ! C’est moins douloureux, fumier !
Le 2 mai, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, appelait une nouvelle fois Israël à « lever le siège et à permettre la circulation des fournitures de base. »
« C’est un siège contre les enfants, les femmes, les personnes âgées et les hommes ordinaires, a-t-il lancé. Ils sont collectivement punis pour être nés et vivre à Gaza, ce qui n’est pas de leur faute, a-t-il écrit sur X. Chaque jour supplémentaire, le siège tuera silencieusement davantage d’enfants et de femmes en plus de ceux tués par les bombardements. Il est temps de montrer que nous n’avons pas perdu notre humanité », a-t-il conclu.
Quelques minutes après cette publication, un drone israélien visa une tente de deuil à Beit Lahya (Gaza) provoquant la mort de sept personnes qui se recueillaient auprès de la dépouille d’un proche. 50 civils furent tués cette même journée. Le lendemain, même facture humaine avec pour commencer, le massacre, à Khan Younès, d’une famille de onze membres dont une fillette de quatre ans, un bébé de 11 mois et un nouveau-né. Mais c’est la guerre, mon pauvre monsieur ! Qu’est-ce qu’on y peut ?!
LA BRODERIE DE L’HORREUR
Loin de vouloir sauvegarder la population civile, la soldatesque israélienne la bombarde, l’assèche, l’isole, la hache, la laisse agoniser. Le message qu’elle envoie au peuple palestinien meurtri est de plus en plus implacable : il n’ y a plus d’espoir pour lui, ni à Gaza, ni en Cisjordanie du reste. Le rejet de ce peuple par les autorités doit apparaître comme littéralement organique. Les Palestiniens ne sont plus tolérés, même en tant que réfugiés. Tout est entrepris pour alimenter au cœur du peuple palestinien un sentiment de détresse absolu pour engendrer dans son esprit la certitude qu’aucun nouveau-né ne pourra grandir sur les territoires contrôlés par le sionisme. La mort et l’exil ne doivent devenir que ses seuls choix. C’est pourquoi l’intervention salvatrice d’un tiers à Gaza (à l’intérieur de Gaza) doit être empêchée, interdite, neutralisée. Le renouveau, la reconstruction, en faveur du peuple palestinien, ne doivent même plus être envisagés et envisageables. Mais, la vie, la survie même des réfugiés ne doivent également plus l’être à l’intérieur de l’entité sioniste. Car si cessaient les bombardements quotidiens dans l’enclave palestinienne, et si l’aide humanitaire pouvait s’y infiltrer, les Palestiniens vivraient au milieu des ruines avec cette volonté de fer de ne jamais quitter leurs terres malgré les privations, la poussière, l’inconfort et les souffrances. En pilonnant et en affamant Gaza, les autorités sionistes veulent démontrer au peuple palestinien que son courage est peine perdue, qu’il sera toujours infructueux.
LA POLITIQUE INHUMANITAIRE DES FANATIQUES SIONISTES
Ainsi la politique anti-humanitaire de la direction sioniste fait partie du grand projet sioniste considérant les populations hétérogènes comme des ennemis à éradiquer sous le prétexte de la guerre contre le terrorisme.
En effet, que pourrait donc faire la résistance avec du riz et du lait lyophilisé ? Des bombes à fermentation ? Des barres énergétiques pour guerriers intrépides ?
Nous voyons bien que rien ne justifie le blocus israélien actuel sinon une volonté d’épuration ethnique, une volonté d’affaiblir continûment la population autochtone, une manière non avouée de faire bondir le taux de mortalité infantile et de faire fortement diminuer le taux de natalité des Palestiniennes.
Que voudrait l’actuelle direction sioniste aux manettes ? Certainement pas la protection de la population civile. Nous le répétons : rien n’explique l’épouvante vécue par le peuple palestinien, à part cette volonté politique de l’affaiblir, de le désespérer, de l’entamer, de l’anéantir, de le faire disparaître sous les bombes et par l’exil. Quel est l’objectif de l’engeance au pouvoir ? Nous n’en voyons qu’un : la dispersion du peuple palestinien à travers le monde, son anomie, sa démobilisation et sa disparition.
Gaza a été intégralement rasée. Le nombre de morts doit être réellement de 200 000 (bien davantage que les 50 000 officiellement comptabilisés). Les enfants sont démembrés et quand ils doivent être amputés à la suite de graves blessures, ils le sont sans anesthésie. Pourquoi priver l’innocence même des anti-douleurs les plus élémentaires ? Fabrique-t-on des bombes à partir de sédatifs, à partir de morphine, à partir d’antibiotiques ? Si les petits étaient des victimes collatérales comme le jurent les autorités sionistes, pourquoi n’auraient-ils pas droit aux meilleurs soins ? Au contraire, après avoir été bombardés, les petits agonisent ou souffrent de maux interminables ! Alors, pourquoi les prive-t-on des élémentaires attentions ? Les tient-on pour responsables de quelque chose ? Les fillettes et les garçonnets atrocement brûlés, défigurés, paralysés à vie, sont-ils, eux aussi, coupables de je ne sais quel crime ? Evidemment non. Cette cruauté, que l’on ne pouvait même pas imaginer il y a deux ans, est voulue, désirée, programmée. Aucun argument ne pourrait la légitimer.
SOMMES-NOUS D’AFFREUX ANTISÉMITES ET RACISTES DE L’ESPACE ?
Sera-t-on qualifié d’islamo-gauchiste en écrivant ces lignes ? Sera-t-on désigné comme un soutien du Hamas pour cela ? Aura-t-on droit à l’étiquette d’antisémite de l’espace pour avoir parlé de l’anti-humanitarisme radical de l’actuel pouvoir israélien ? Comment ? Ne possède-t-on pas les mêmes lois naturelles et morales qu’ailleurs dans les bureaux de l’actuelle direction du pouvoir sioniste ? […]
François-Xavier ROCHETTE.