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n°3666 du 18/6/2025 (Papier)

Editorial

Les fous furieux de Tel-Aviv vont-ils nous conduire à l’apocalypse ?

LE MONSTRE a encore frappé. Non content d’affamer la population gazaouie, de la bombarder, de la déporter sans cesse, de l’exterminer, non content de frapper régulièrement le Sud-Liban, non content d’avoir si souvent bombardé la Syrie, d’attaquer le Yémen, Netanyahu, qui est le diable fait homme (il le porte d’ailleurs sur lui, sa tête est effrayante), bombarde l’Iran sans interruption depuis la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin. C’est ce qu’il ose appeler une attaque préventive. De même que les Etats-Unis avaient lancé un déluge de feu sur l’Irak en 2003 arguant d’une guerre préventive contre les prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein. Il ne s’agissait que d’un tissu de calomnies, comme déjà, treize ans plus tôt, la fable des soldats irakiens jetant des bébés koweïtiens de leur couveuse et leur écrasant le crâne. Tout était faux. Tout cela est diabolique, Satan étant depuis l’origine menteur et homicide.  
La fameuse fiole de Colin Powell avait servi à justifier la seconde guerre du Golfe, les prétendues exactions de la soldatesque irakienne avaient servi à justifier la première. Tout cela avait conduit à des centaines de milliers de morts et de blessés, sans compter les victimes du cruel blocus et de l’inhumain embargo qui auront duré treize années, et à des destructions matérielles considérables. L’Irak, qui était un pays moderne et développé, a alors sombré dans le chaos et l’anarchie, a été la proie de toutes les mafias, de tous les groupes terroristes, dans une forme de catastrophe continue. Et après l’Irak, ce fut la Syrie et la Libye. Puis le Liban. Ce sont toujours les mêmes aux manettes. Et devant tous ces crimes, cette déstabilisation permanente du Proche-Orient et du monde entier, d’aucuns osent douter encore de la légitimité et de la nécessité d’un combat antisioniste radical. D’aucuns osent remettre en question la centralité de la question juive. Que leur faut-il donc ?

VOICI QUE les fous furieux de Tel-Aviv s’en prennent à Téhéran dans une nouvelle escalade meurtrière qui a déjà fait, en l’espace de quelques jours seulement, des centaines de morts (240) et de blessés (1200), décimant des familles entières, tuant sans vergogne et sans sommation des scientifiques réputés, bombardant des immeubles d’habitation avec des bombes dévastatrices. Et ce n’est hélas qu’un début. Il ne faut pas s’y tromper : comme en Irak, comme en Syrie, comme en Libye, il s’agit par la force de changer le régime et, pour ce faire, de propager le chaos, la mort et la dévastation partout. Le Premier ministre israélien ne s’en cache pas : « tuer l’ayatollah Khamenei mettrait fin au conflit » a déclaré avec son cynisme et son culot sans limite le criminel de guerre Netanyahu au micro de ABC News. Comme à Gaza, l’armée israélienne n’hésite d’ailleurs pas à attaquer délibérément des hôpitaux, comme elle l’a fait le lundi 16 juin dans la ville de Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, Téhéran accusant l’entité sioniste de « crime de guerre ». Mais elle n’est pas à un massacre près. Né du terrorisme, l’entité sioniste ne vit et ne s’épanouit que dans le crime de masse et le terrorisme permanent.
Israël, on le sait, peut tout se permettre. Sans la moindre limite. En toute impunité. Au nom de son immunité mémorielle. Au nom de la magique chambre à gaz. Au nom de Dreyfus et des sans prépuce. Et comme l’entité sioniste bénéficie du soutien inconditionnel des Etats-Unis, colonie juive par excellence, et de l’Occident tout entier, il n’y a aucune chance sur le papier pour que tout cela s’arrête. Les dirigeants de l’entité iront jusqu’au bout de leur folie, même s’il y a une certaine rationalité dans leur démesure. Car il s’agit toujours et plus que jamais de construire sur une marée de sang le Grand Israël du Nil à l’Euphrate, de construire le troisième temple à Jérusalem et d’éradiquer, de supprimer, de dévaster purement et simplement tout ce qui s’oppose à ce projet, ne fût-ce que par le simple fait d’exister. Des bébés palestiniens, par leur seule existence, sont un obstacle au projet. Donc il faut les exterminer. Soit par la famine, soit par un bombardement, soit par un tir ciblé. C’est aussi simple que cela. Et l’humanité entière laisse faire cela. En direct. Sous ses yeux. Jour et nuit.

LE PLUS effrayant peut-être, c’est le soutien de tout l’Occident à cette nouvelle guerre israélienne contraire au droit international, à la justice, à la moralité la plus élémentaire. Macron ose dire qu’Israël ne fait que se défendre, se protéger, comme si c’est l’Iran qui l’avait attaqué le premier. Que de crimes commet-on et justifie-t-on au nom de la défense de la sacro-sainte entité sioniste ? Au nom du droit à l’existence et à la sécurité de cette immonde saleté, on détruit tout ce qui l’entoure. On ampute, on émonde, on tue, on massacre, on souille, on dévaste, on anéantit. La sécurité de l’entité sioniste, c’est l’insécurité pour tous les autres, pour tout ce qui n’est pas juif. L’existence de l’Etat juif, c’est la négation de l’existence pour tous les autres, à commencer bien sûr par les Palestiniens, mais pas eux seulement. Ce sont tous les peuples et tous les Etats qui entourent cette criminelle et maffieuse entité sioniste qui est une verrue empoisonnée et empoisonneuse au Proche-Orient, une étendue de pus qui ne sait que contaminer, infecter et tuer Et que dire des déclarations honteuses des dirigeants du Rassemblement national ? Après avoir soutenu inconditionnellement Netanyahu dans son génocide casher à Gaza au nom de la lutte contre l’antisémitisme, y compris dans son blocage délibéré de tout eau, de toute nourriture, de tout médicament, de toute aide humanitaire, voici que Jordan Bardella, invité de RTL le lundi 16 juin, a osé déclarer que « la France doit être aux côtés d’Israël qui lutte chaque jour pour sa survie ». Outre qu’objectivement l’Iran ne menaçait nullement l’existence d’Israël, en quoi la survie de l’entité sioniste importe-t-elle à notre pays ? Il semble au contraire que sa destruction serait une excellente chose pour la paix, l’équilibre et la stabilité du monde. Car elle cesserait ainsi ses massacres à grande échelle. Mais il est vrai que Bardella avait déjà embrassé le Likoudnik Meyer Habib. Jusqu’où ces gens iront-ils dans la prostitution et la bassesse la plus écœurante ? De plus, on ne voit pas au nom de quoi l’Iran n’aurait pas le droit à l’arme nucléaire. L’Inde et le Pakistan en disposent. L’entité sioniste hélas aussi. Pourquoi pas l’Iran ? Là encore, on est dans le deux poids deux mesures. C’est un Lobby sûr de lui et dominateur qui impose ses diktats.
Toute cette pseudo-droite cashérisée, la droite CNews, est décidément à vomir. Et quand de surcroît elle se pare des oripeaux du catholicisme, comme Marion Maréchal (qui s’est rendue, accompagnée de l’affreux fils Klarsfeld, Arno, à Jérusalem les 26 et 27 mars derniers) et quelques autres, pour se faire la sectatrice de la criminelle entité sioniste, l’indécence et l’immoralité atteignent des sommets inégalés. Nous vivons vraiment des temps mauvais. 

COMBIEN DE TEMPS l’Iran pourra-t-il résister au déluge de feu israélien ? Nous l’ignorons. Malgré l’affaiblissement de ses soutiens régionaux, en particulier le Hezbollah libanais mais aussi le Hamas palestinien, et malgré le renversement de son allié alaouite en Syrie, Bachar el-Assad, l’Iran dispose toujours, semble-t-il, d’un important arsenal balistique. Pour la première fois, dimanche soir, Téhéran a mis à rude épreuve le Dôme de fer israélien, pourtant réputé comme infranchissable, portant à 24 le nombre de morts israéliens et à plus de 500 celui des blessés. Mais compte tenu de la disproportion des moyens, et surtout de l’aide américaine constante à l’entité sioniste, on peut craindre le pire et, à terme, une nouvelle victoire par chaos de l’entité sioniste. D’autant qu’on voit mal la Russie et la Chine, pourtant liées à Téhéran pour des questions économiques voire militaires (dans le cas de Moscou), se ranger du côté de l’Iran et entrer en guerre contre l’entité sioniste voire les Etats-Unis. Cela est impensable. La communication de Moscou et de Pékin est d’ailleurs pour l’heure minimaliste. Elles condamnent certes verbalement l’agression israélienne et appellent à la désescalade mais cela à ce stade ne va pas plus loin. 
Si le conflit devait durer, les conséquences pourraient être non négligeables pour l’économie mondiale, et notamment pour l’Europe, avec l’augmentation très forte du prix du baril, ce qui se répercutera à la pompe. La guerre russo-ukrainienne a déjà conduit à une explosion du prix du gaz et de l’électricité et d’autres matières premières. La guerre entre Israël et l’Iran pourrait conduire à une forte hausse du prix de l’or noir, ce qui contribuera à accroître encore les difficultés au quotidien des ménages, au moment même où les pouvoirs publics s’apprêtent à mettre en œuvre un nouveau tour de vis fiscal au nom de la lutte contre la dette et les déficits qu’ils n’ont pourtant cessé de creuser. Ce millésime 2025, qui n’est encore qu’à sa moitié à peine, est décidément une annus horribilis.

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

La diabolisation de RIVAROL

Nous l’avons maintes fois observé, nous l’avons ici écrit à de nombreuses reprises : plus Israël agit militairement, plus il détruit, tue et affame, plus ses autorités s’empressent de taxer d’antisémitisme toute personne émettant quelque critique à leur endroit. Souvent l’utilisation de ce redoutable anathème s’effectue avant l’intensification des frappes de Tsahal. 
Néanmoins cette accusation éhontée d’antisémitisme, destinée à foudroyer l’insolent en l’extrayant de la société conforme, en le marginalisant, en l’essentialisant, en le dégradant devant l’opinion, en le délégitimant, en le discréditant, en définitive en lui interdisant de parler, en lui coupant l’accès à tout media, est une arme qui est également maniée très régulièrement par les agents du sionisme international en Occident en particulier. Et cette arme est d’autant plus redoutable qu’elle laisse une trace indélébile sur l’identité de l’individu qui fut ciblé, à tort ou à raison, par cette accusation d’antisémitisme. 
RIVAROL et son directeur Jérôme Bourbon en savent quelque chose puisque la moindre critique qu’ils formulent contre Israël et contre ses soutiens les plus démonstratifs lui valent dorénavant l’étiquette quotidiennement renouvelée de super antisémites. Depuis trois ans, et l’exposé de leurs analyses rigoureuses de la nouvelle situation palestinienne, notamment avec l’adoption de la doctrine du Mur de fer par les autorités d’Israël, RIVAROL et son équipe sont les victimes d’une incessante guerre menée par des agents sionistes ne souffrant pas leurs libres propos.

LA LIBERTÉ DE RIVAROL EST INTOLÉRABLE !

C’est cette liberté totale de pensée et de ton à laquelle tient si fortement le journal qui est la cause de ses malheurs. Assurément, certains lobbyistes n’ont pas accepté que RIVAROL et ses rédacteurs écrivent ce qu’ils pensent sur un sujet d’actualité brûlant.
RIVAROL ne fait en effet pas que de décrire ce qu’il se passe ici et ailleurs, RIVAROL ne se contente pas de commenter les faits, il tente de distinguer ceux qui prédisent une évolution certaine des politiques mises en œuvre à travers le monde. RIVAROL a su voir, dès 2018, dans le durcissement de la position des autorités israéliennes à l’encontre des Palestiniens d’une manière générale le commencement d’une sorte d’ère néo-sioniste au cours de laquelle pourrait très probablement être exécuté le programme du Grand Israël. Les événements du Proche-orient de ces trois dernières années ne nous ont-ils pas donné raison ?
RIVAROL se fit violemment attaquer à partir de la fin des années 2010, en particulier par des politologues certifiés conformes qui demandaient ouvertement au pouvoir public l’interdiction de notre hebdomadaire.
La parenthèse du COVID-19 a congelé temporairement toutes ces manœuvres, soit l’effort de guerre contre le journal. C’est donc, le 7 mars 2022, quand les électrons se remirent à vibrer qu’une tribune signée par des anti-rivaroliens primaires fut publiée dans le journal Le Monde. Les signataires parmi lesquels figurent le chasseur de nazis Serge Klarsfeld et son épouse Beate exigeaient la mise au ban du seul journal libre de France.

IL FAUT LE FAIRE TAIRE

« RIVAROL, qui bénéficie d’une immatriculation à la CPPAP depuis des années, profite de facilités assimilables à des aides publiques indirectes estimées, par M. Bourbon lui-même, à l’équivalent de 100 000 euros par an. Si la CPPAP a accordé ces facilités à RIVAROL, c’est parce que le journal prétend appartenir à la catégorie « publications d’information politique et générale (IPG) », qui « couvre en principe tout le champ de l’actualité » pour autant que ces informations tendent à éclairer le jugement des citoyens. Or, RIVAROL n’a jamais satisfait à de telles exigences ! La charte de la CPPAP, qui précise que « les publications négationnistes, incitant à la haine raciale, à la xénophobie » ne sauraient être acceptées, contient heureusement l’obligation de refuser ou de retirer un de ses agréments en cas de non-respect des critères réglementaires. […] Cette propagande salit le travail des historiens », poursuivaient ainsi nos commissaires politiques. 
« Le 16 novembre 2021, à l’Assemblée nationale, le député LRM Jean-Louis Touraine a soumis à Mme Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, une question écrite, mentionnant son incompréhension des aides attribuées à RIVAROL et soulignant les critères de refus inscrits dans le règlement de la CPPAP. Or, à ce jour, aucune réponse n’a été apportée par la ministre à la représentation nationale et RIVAROL continue de bénéficier des aides à la presse. » On décelait là, déjà, la menace des défenseurs de l’actuelle autorité israélienne. « Dans une démocratie comme la France, où l’antisémitisme et le négationnisme sont reconnus comme des délits, il n’est pas admissible que cette propagande entrave la mission de l’Etat et salisse le travail des historiens. En niant les faits historiques, RIVAROL fait le lit des génocidaires, insulte les rescapés, les familles des victimes et leur mémoire. Le travail éducatif qui incombe à l’Etat et aux historiens ne peut souffrir de laisser RIVAROL diffuser ses appels à la haine. Il est grand temps que le président de la République, Emmanuel Macron, honore sa parole. Nous appelons donc la CPPAP à prendre ses responsabilités en réexaminant dans les meilleurs délais le certificat d’IPG et l’immatriculation de RIVAROL. »
Moins de deux mois plus tard, moins de deux mois après la publication de cette tribune des Klarsfeld dans le journal vespéral, de la nuit des milliardaires, la CPPAP, le 4 mai 2022, se coucha comme le caniche à sa mémère devant la menace du martinet. Pourquoi ? Tout simplement parce que le mot antisémite avait été tatoué sur les fronts de Jérôme Bourbon et de tous les rédacteurs de notre glorieuse publication. Tout simplement parce que la meute, qui s’offre une tribune dans un quotidien d’oligarques quand l’envie lui gratte le gosier, a décrété que la nature de RIVAROL était antisémite, par conséquent haineuse et génocidaire. Alors que RIVAROL est amour des peuples, de la vérité et de la justice, ces épithètes crachées par la horde résonnent aujourd’hui comme la plus formidable des inversions accusatoires. Génocidaire ? Qui pratique aujourd’hui le génocide à ciel ouvert avec le soutien de toutes ces puissances mercantiles monstrueuses, de leurs canons rutilants et de cette presse absurde qui ne cesse de trépaner les cerveaux ? Qui massacre les nouveau-nés sous un déluge de mitrailles, de phosphore blanc, de missiles américains ?

IL EST VRAI QUE RIVAROL N’EST PAS SIONISTE

RIVAROL est aujourd’hui le seul organe qui dénonce ouvertement ces massacres, et qui dénonçait l’avènement de l’épuration ethnique à venir hier, des années en amont. Que faut-il penser des attaques brutales commises contre RIVAROL dès 2018 ? C’est pourtant clair, la meute en service commandé préparait l’éradication d’une publication trop libre pour être tolérée par les faiseurs de guerre. Il fallait étouffer le journal insolent à l’égard des puissants, l’empêcher d’émettre son discours, d’abord en l’accusant de tous les maux du monde en faisant passer ses plumes pour la haine incarnée, puis en essayant de le faire carrément disparaître. On l’a accusé d’être enragé avant qu’on ne lui mette le canon d’un Uzi sur la tempe. Un hasard certainement, cette meute s’en est pris à RIVAROL avant que les actuelles autorités israéliennes vitrifient la bande de Gaza. Dans l’actuel contexte, les diatribes contre RIVAROL, principalement sa caricature en incitateur génocidaire, apparaissent comme proprement fantastiques.Aujourd’hui, il appert que le lit des génocidaires est fait par ceux qui tapent comme des sourds sur RIVAROL, le seul journal qui combat limpidement l’indicible de notre temps.
Bien sûr, aujourd’hui, la meute assoiffée du sang de RIVAROL proteste, postillonne, rougit et ose dire que le soutien circonstancié du journal aux martyrs palestiniens ne serait pas sincère, ses rédacteurs profitant du carnage en cours pour réciter leur antisémitisme viscéral qui ne serait que la traduction d’une haineuse folie. Encore un énorme mensonge qui ne sert qu’à salir le journal. RIVAROL soutient depuis de longues années le valeureux peuple palestinien. Il n’y a aucune haine dans ce soutien ! Nous souhaitons la survie du plus grand nombre, l’alimentation des enfants, la protection des faibles, le repos de tous, mais en retour, on nous écrase sur la face la sempiternelle étiquette d’antisémites haineux ! Quoi qu’il dise, il sera toujours motivé par sa haine antisémitique !

VOUS AVEZ DIT ANTISÉMITE ?

L’antisémitisme est cependant une notion très bizarre. Elle est aujourd’hui assénée tous azimuts sur les critiques du capitalisme, de la haute banque, sur les critiques de certains lobbies, sur les critiques du judaïsme, sur les critiques du sionisme comme sur quasiment tous ceux qualifiés au préalable de complotistes (ces derniers sont expulsés brutalement du genre humain).
Quiconque regarde ce qui se cache dans les coulisses, dirait-on, est nécessairement antisémite, parfois fou et complotiste en prime.
Parce que RIVAROL ne se tait pas, ne lâche rien, ne recule pas, ses ennemis déclarés veulent lui sectionner la langue. Parce qu’attaché à la liberté, à sa mission de dire la vérité sur tous les sujets qu’il analyse, RIVAROL doit incarner le summum de l’antisémitisme, de la haine ; son existence doit ainsi devenir une anomalie aux yeux de tous ceux affectés par ce bobardement.
Le 13 juin dernier, c’est encore le quotidien Le Monde qui publia un papier fétide (daté du 14 juin) sur les difficultés financières de RIVAROL (« l’hebdomadaire antisémite RIVAROL au bord de la faillite ») causées par une ribambelle de procès et son exclusion des registres de la CPPAP. Sous la plume de Robin d’Angelo, scribouillard issu du grotesque StreetPresse, l’organe « de référence » profite du sujet pour en remettre une couche dans la dénonciation de l’antisémitisme hyperbolique de RIVAROL, cette bête immonde et affreuse qui effraierait le monde entier. Ainsi épingle-t-il l’éditorial de Jérôme Bourbon consacré au “général” Dreyfus  (qui finira dieu des armées dans quelques années) ! Un papier qui, doit-on comprendre, illustrerait l’antisémitisme rabique du directeur de RIVAROL, comme s’il n’existait pas une multitude de zones d’ombre dans l’Affaire, et comme si cette histoire se limitait à une problématique antisémite ! Les ennemis usent et abusent donc de cette accusation d’antisémitisme à l’encontre de RIVAROL afin d’achever sa diabolisation. Les bien-pensants étrillés en son temps par Bernanos sont impressionnés par ces mots : antisémitisme, antisémites, négationnistes, judéophobes, antisionistes, ultras, haine. Ces mots les figent, leur coupent la respiration, glacent leur esprit. « Ah, ces gens sont antisémites, négationnistes et donc haineux comme c’est pas possible ! Si vous le dîtes, je le crois, je ne vais pas défendre ces scélérats, ces individus si méchants, ces sorciers venus d’un autre temps, on vit quand même en 2025 ! »

RIVAROL EST-IL UN JOURNAL OBSOLÈTE ?

« Créé en 1951 par René Malliavin, écrit le tâcheron du Monde, un ancien conseiller juridique de l’agence de presse collaborationniste Inter-France, RIVAROL est le plus ancien titre d’extrême droite encore en activité. “Avec un effort d’adaptation quasiment nul à notre époque”, souligne le chercheur, spécialiste des extrêmes droites, Jean-Yves Camus. En presque soixante-quinze ans d’existence, l’hebdomadaire n’a pas changé de maquette ni de ligne éditoriale. Numéro après numéro, ses rédacteurs passent les actualités au prisme de leur logiciel idéologique national-catholique et violemment antisémite. » Où l’on doit comprendre avec Jean-Yves Camus que RIVAROL doit ses soucis financiers à son inadaptation à notre époque, à son style, à sa forme mais aussi à son fond qui serait désuet.
En réalité, ce qui est désuet pour ces tristes sires, ces toutous contents du Système qui bouffent les croquettes premium des magnats de la presse, c’est qu’un mouvement intellectuel et nationaliste, fondé sur des principes et non sur le relativisme (toujours favorable aux puissants) puisse encore exister et dévoiler les responsabilités de leurs maîtres dans la grande catastrophe à venir. Incapables de répondre rationnellement aux arguments du journal des hommes libres, les roquets n’ont plus besoin de réfléchir pour exister (les millions d’euros de la grosse presse les font exister sur papier glacé), ils n’ont qu’à répéter en boucle, inlassablement, et ils seront payés pour ça : antisémite, antisémite, antisémite… En espérant le pire pour les intrépides rivaroliens.
« Le 7 janvier, RIVAROL perdait aussi l’un de ses derniers lecteurs, Jean-Marie Le Pen, termine ainsi son article Robin d’Angelo de la mort. Invité aux 65 ans du journal, en 2016, au même titre que le négationniste Robert Faurisson, le fondateur du Front national (FN, devenu le RN) y faisait part de son “admiration” pour le “courage rivarolien” qui “dur[ait] cinquante-deux semaines par an depuis soixante-cinq ans”, et ce, malgré des relations parfois compliquées entre le vieux leader et le journal. Une manière d’embrasser l’histoire de ce titre dans son intégralité, même ses écrits négationnistes, alors que RIVAROL a violemment pris parti contre Marine Le Pen dans le conflit qui l’opposait à son père, au moment de son exclusion du FN, au mitan des années 2010. La disparition de l’hebdomadaire la même année que celle de Jean-Marie Le Pen n’en serait que plus symbolique », conclut-il avec gourmandise. Nous souhaiterait-il du mal ?[…]


François-Xavier ROCHETTE.