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n°3670 du 16/7/2025 (Papier)

Editorial

La Macronie s’en va-t-en guerre contre la Russie et contre le populisme, fût-il soumis

JUSQU’OÙ ira-t-il dans la démesure voire dans la folie ? Lors de la traditionnelle intervention devant les forces armées, qui a eu lieu, comme chaque année, dans les jardins de l’hôtel de Brienne, à Paris, à la veille du défilé du 14-Juillet, le président de la République, Emmanuel Macron, a tenu un discours hallucinant, alarmiste et anxiogène, diabolisant la Russie, et s’est transformé en véritable chef de guerre. « Jamais, depuis 1945, la liberté n’avait été si menacée », a affirmé à deux reprises le chef de l’Etat, devant un parterre de hauts gradés et de fonctionnaires du ministère des Armées. « Nous replongeons dans des années où l’histoire se fait […]. Nous, Européens, devons désormais assurer notre sécurité nous-mêmes […] », a-t-il ajouté. L’Europe a été « mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l’invasion de l’Ukraine, alors que les Etats-Unis ont ajouté une forme d’incertitude » quant à la pérennité de leur soutien, a exposé l’Elyséen, et « notre Europe se trouve placée à la lisière d’un vaste arc de crises ». « Face à un monde plus brutal, la nation doit être plus forte », a-t-il osé, lui qui ne cesse de démanteler ses défenses immunitaires, organise la submersion migratoire, brade la Nouvelle-Calédonie et veut partager la dissuasion nucléaire avec la Pologne et le Royaume-Uni ! « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint ; pour être craint, il faut être puissant », a insisté le locataire de l’Elysée qui pourtant depuis qu’il est aux responsabilités ne fait qu’abaisser notre pays qui a été chassé d’Afrique ces dernières années et qui est la risée de pays et de peuples entiers pour son obsession LGBT que l’on a encore vue lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques l’été dernier. Macron a surtout évoqué « la permanence d’une menace russe, aux frontières de l’Europe […], une menace préparée, organisée, durable, et à laquelle nous devrons être capables de faire face ». Jusqu’à participer activement à la guerre du côté de Kiev et contre Moscou ? Il n’y a pas si longtemps, Macron avait proposé très sérieusement d’envoyer des soldats français combattre en Ukraine contre la Russie. Il n’a jamais renié ni nuancé ses propos. Jusqu’où ira-t-il dans l’irresponsabilité ?
Disons-le tout net, s’engager, d’une manière ou d’une autre, dans une forme de guerre contre la Russie serait une pure folie. Le désastre de 1940 n’a manifestement pas servi de leçon à certains. Un petit rappel des forces en présence n’est sans doute pas inutile. Les forces armées de la Fédération de Russie sont composées de 850 000 militaires actifs et de 250 000 réservistes. La Russie détient un peu plus de 12 400 chars et véhicules blindés, compte 4173 aéronefs et possède 605 navires de guerre dont un porte-avions. En totalisant 6255 ogives nucléaires, elle est le pays avec la plus grande force nucléaire. A titre de comparaison, la France compte 205 000 militaires d’active et s’appuie sur 35 000 réservistes. L’armée française comptabilise 406 chars et véhicules blindés, 1055 aéronefs et 180 navires de guerre dont quatre porte-avions ou porte-aéronefs. Elle compte également 290 ogives nucléaires. Macron peut doper comme il veut le budget de la Défense, la France ne peut pas actuellement rivaliser militairement avec un grand pays comme la Russie. 

EN EFFET, alors même que le gouvernement Bayou entend faire 40 milliards d’économie dans le prochain budget soumis cet automne à la représentation nationale et qu’il affirme vouloir rogner un peu partout les dépenses, Macron n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer le renforcement de l’effort budgétaire prévu pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d’euros en 2026, puis 3 milliards de plus en 2027. « Une actualisation de la loi de programmation militaire » pour 2024-2030 « sera présentée à l’automne », a annoncé de manière martiale le chef de l’Etat. Compte tenu de ces nouvelles hausses, qui s’ajoutent aux augmentations annuelles du budget déjà prévues dans la loi de programmation militaire (LPM), le budget de la défense aura quasi doublé en dix ans, passant de 32,2 milliards d’euros en 2017 à près de 64 milliards en 2027. Cette année-là, la France consacrera à la défense le budget qu’elle prévoyait auparavant d’atteindre en 2029. « Cet effort nouveau, historique et proportionné, il est crédible, il est indispensable, il est juste ce qu’il nous faut, mais vraiment ce qu’il nous faut », a justifié le chef de l’Etat. Voilà des décennies que le budget de la défense a sans cesse été rogné de manière scandaleuse et irresponsable, dans une logique comptable à courte vue, par les gouvernements successifs de gauche comme de “droite”. Il est bien tard aujourd’hui pour agir. Surtout dans un contexte financier très dégradé avec une dette pharaonique et des déficits abyssaux.
Mais rien n’arrête Macron qui se veut chef de guerre contre Poutine après s’être grimé en chef de guerre contre le Covid il y a cinq ans. Pour lui, le financement de cette hausse du budget de la défense n’est en rien une difficulté. Il faut doubler le budget de la défense « quoi qu’il en coûte », comme il avait dit au moment de la crise covidesque. Le président de la République a affirmé qu’il n’était pas question que ce « réarmement passe par l’endettement ». « Notre indépendance militaire est indissociable de notre indépendance financière, il sera donc financé par plus d’activité et plus de production », a-t-il plaidé. Mais il s’est bien gardé de dire comment ce financement pourrait se faire sans creuser les déficits et la dette. Il a rappelé que les dépenses militaires étaient aussi « source de richesse pour notre PIB [produit intérieur brut] », les équipements étant essentiellement acquis auprès d’industriels français. Il a appelé les Français à « consentir à cet effort », « un effort ponctuel de tous pour préserver notre sécurité et notre indépendance ». « Le salut de la patrie (sic ! Il ose tout décidément, lui qui est un européiste et un mondialiste forcené) suppose que nous dépensions plus pour notre défense et que chacun prenne sa part du fardeau », a-t-il jugé de manière péremptoire. Ces ressources supplémentaires doivent, selon lui, aider à « combler nos zones de fragilité » : stocks de munitions, « armes de saturation et armes de précision », drones, « capacités spatiales », ainsi que les « équipements nécessaires au quotidien pour que les opérations soient menées ». 

COMME l’écrit fort pertinemment Thomas Joly, le président du Parti de la France, « l’annonce d’un doublement du budget de la Défense aurait pu, en d’autres temps, apparaître comme une mesure salutaire. Oui, notre armée a cruellement besoin de moyens, après des décennies de coupes budgétaires dictées par l’idéologie mondialiste et pacifiste de la classe dirigeante. Mais ici, il ne s’agit pas d’un sursaut patriotique. Il s’agit d’un réflexe atlantiste, fondé sur un fantasme : la soi-disant menace russe. Une pure mise en scène pour justifier des dépenses militaires qui, en réalité, ne font que combler le gouffre abyssal de nos retards. Et avec quel argent, Monsieur Macron ? Vous jurez ne pas vouloir creuser la dette alors qu’elle dépasse déjà les 3.500 milliards d’euros ! Pendant ce temps, vous continuez de subventionner l’invasion migratoire et de maintenir en vie un système de retraites voué à la faillite, fondé sur une solidarité forcée qui plombe le pouvoir d’achat des actifs. Le peuple français n’est pas dupe. Il sait que cet affichage martial cache mal votre impuissance à défendre la vraie France, celle qui souffre, celle qu’on oublie. »
Car, tout en prétendant défendre l’indépendance et la souveraineté nationales, alors même qu’il entend partager la dissuasion nucléaire française avec les autres pays européens, ce qui est là aussi une folie doublée d’une forfaiture, Macron ne ménage pas la dissidence, qu’elle soit réelle ou d’apparence. Tandis qu’on apprenait le 11 juillet que Vincent Reynouard était condamné à six mois de prison, aménageables sous le régime de la semi-liberté, par la XVIIe chambre du tribunal judiciaire de Paris pour contestation publique de l’existence de crimes contre l’humanité pour une vidéo révisionniste datant de plusieurs années et qu’il devra verser 7500 euros en tout de dommages et intérêts à la LICRA, au BNVCA et à l’Observatoire juif de France, parties civiles, le Rassemblement national, pourtant de plus en plus normalisé et soumis au politiquement et à l’historiquement correct, faisait l’objet, le 9 juillet, d’une vaste et spectaculaire perquisition de son siège national à Paris par une vingtaine de policiers de la brigade financière et anti-corruption dirigés par deux juges d’instruction dans le cadre d’une enquête pour un financement présumé illégal de ses campagnes présidentielle et législatives de 2022 et européennes de 2024 (voir la chronique de Robert Spieler), quelques jours seulement après que le Parlement européen eut fait savoir que le RN et ses alliés européens auraient indûment dépensé 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024, ce qui pourrait conduire à de nouvelles mises en examen et à de nouveaux procès potentiellement lourds de conséquences politiques et financières. Preuve que la “dédiabolisation”, qui est une trahison sur le fond tous azimuts, n’empêche ni harcèlement ni tracasserie ni persécution, malgré une plus grande ouverture médiatique, et qu’elle favorise aussi en interne la corruption, la trahison des idées allant généralement de pair avec l’abandon de la probité. 

RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.

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Billet hebdomadaire

Une litanie de morts mystérieuses

En sociologie, comme dans les sciences physiques, aurait pu écrire Maurras, il existe une logique à respecter. Il existe des lois, des liens de causalité dans ces deux disciplines. Si l’on observe une évolution d’un phénomène, le chercheur se demande normalement quelle peut être la cause ou quelles peuvent être les causes de ce changement. Si les savants cessent de se poser des questions sur certains phénomènes subitement évolutifs, c’est par conséquent l’indice que leur science dérange le Système et qu’ils sont priés de se taire.

LE SUICIDE, UN FAIT SOCIAL

S’il existe une chose sociologique par excellence, pour utiliser le langage d’Emile Durkheim, ce sont les évolutions des chiffres du suicide dans une société donnée. Il n’existe en effet pas d’explosion de suicides dans une population sans que celle-ci ne soit touchée par un autre fait social d’ampleur équivalente. Selon la première des règles sociologiques, un fait social ne peut s’expliquer que par un autre fait social.
Or, nous voyons d’importantes variations des statistiques en la matière dans certaines catégories socio-professionnelles, alors que la science ne l’explique pas. C’est notamment le cas pour la Direction générale des finances publiques (un boum des “suicides” en l’espace de seulement six mois), mais aussi et surtout au sein de la Police nationale et notamment des services du renseignement.
Ces explosions soudaines de suicides sont très officiellement expliquées par des causes profondes, anciennes (telle que la dégradation des conditions de travail). Où l’on voit qu’on ne recherche pas les causes réelles d’une véritable anomalie sociologique mais qu’on tente précisément de ne pas la faire passer pour ce qu’elle est, une anomalie.
En effet, lorsque, dans un même service de renseignement, deux suicides se produisent à quelques jours d’intervalles, comme précipitamment, dans l’enceinte de l’administration, qui seront suivis quelques semaines plus tard d’un troisième concernant encore un collègue du premier trépassé, nous ne pouvons plus parler de phénomène sociologique mais d’un deus ex machina.
Au-delà des suicides suspects touchant des individus n’ayant affiché aucun signe avant- coureur, aucune prédisposition pour se tuer, c’est le nombre de “suicidés” qui interpelle l’observateur. Puisque d’évidence aucune cause nouvelle, aucun fait social nouveau ne peut expliquer des dizaines de suicides (touchant de surcroît des personnes ne souffrant d’aucun problème psychologique), il faut se résoudre à changer de paradigme et à quitter le champ de la sociologie. Puisque la probabilité de morts par suicides en série de fonctionnaires de la police et du renseignement est infime, et puisque la cause accidentelle des trépas est ici impossible, il ne reste qu’une possibilité qui n’est jamais, strictement jamais, ne serait-ce qu’effleurée, par le dégueulis médiatique : les assassinats.

UN CHANGEMENT DE PARADIGME

Voilà un sujet qui devrait d’abord être une préoccupation des statisticiens et des sociologues ne s’expliquant pas cette morbide anomalie. Ces derniers devraient admettre que ces suicides sous label ne s’expliquent pas par leur science. On a affaire à autre chose, devraient-ils admettre.
Il est sûr qu’en changeant de paradigme, on se met à considérer chaque suicide d’individus ayant eu certaines fonctions sociales importantes comme un possible meurtre. Le pouvoir dit suicide ? Nous répondons dorénavant : nous demandons à voir. Cas par cas. On ne réfute pas systématiquement la thèse du suicide. On l’accepte d’ailleurs souvent. Mais parfois, quand le premier concerné était d’une manière ou d’une autre socialement influent, engagé dans un combat particulier, susceptible de connaître certaines indiscrétions, et qu’il n’était pas sujet à quelque détresse psychologique ou affective, une nouvelle expertise est nécessaire. Que les autorités étatiques ne s’engagent pas dans cette réflexion, nous l’entendons. Ce n’est que trop rarement que la vérité les intéresse. Mais il est d’une importance capitale que les citoyens, les chercheurs indépendants, les chercheurs de vérité, se penchent sur ces morts mystérieuses.
Franchement, nous ne savons jamais, du moins n’avons-nous quasiment jamais la certitude, que tel ou tel suicide n’en est pas un. Comme nous ne connaissons jamais la raison pour laquelle tel ou tel suicidé aurait été supprimé lorsque nous doutons de la cause de la mort de tel ou tel défunt.
Mais les chiffres, les statistiques, et leurs évolutions non expliquées indiquent scientifiquement, objectivement, que des assassinats ont été maquillés en suicides dans quelque segment de la société. Comment comprendre l’explosion des suicides dans la police, principalement dans la catégorie des officiers, des chefs, des commissaires, se produisant en quelques mois, alors qu’aucune cause sociologique ne l’explique ? On a la faiblesse de croire que certains d’entre eux ont été un petit peu aidés pour mourir.

CES SUICIDES QUI NE PASSENT PAS

Dans notre culture populaire, certains suicides et accidents mortels sont révisés. Coluche, Balavoine, Bérégovoy, Grossouvre et Boulin, pour les plus lettrés, sont des hommes qui dérangeaient le Système et qui ont donc peut-être été éliminés à son profit (au moins pour certains d’entre eux). Les curieux qui se sont penchés sur les affaires horribles de pédophilie ont remarqué qu’un certain gendarme a été suicidé de plusieurs balles tirées à l’arrière du crâne, que le pasteur Doucet est également mort dans d’étranges circonstances, que le taré Lelandais, qui a pu faire un enfant en prison tranquillement, fut considéré par la Justice comme un prédateur solitaire.
Aujourd’hui, de nouveaux suicidés sont exposés par le media du Système. Ils sont légion. Evidemment, tous sont de parfaits suicidés, des écorchés vifs. Tous étaient destinés à se suicider si on croit ces journalistes.
Le plus emblématique de ces supposés suicidés est Olivier Marleix qui se serait pendu dans son grenier. Personne n’y croit. On parle également beaucoup de la mort par suicide de cet expert en renseignement que fut Eric Denécé. Ici encore, de nombreux observateurs doutent de la version officielle de sa mort. Le point commun de ces deux disparitions : les deux hommes ont dénoncé la vente du Français Alstom au profit de l’Américain General Electric (Macron serait la cheville ouvrière de cet abandon), ainsi, selon eux, un coup grave porté contre l’indépendance nationale, la souveraineté nucléaire de la France et la Défense du pays. 
Nous remarquerons cependant que cette affaire n’est pas récente, puisque Macron et tout le personnel gouvernemental socialiste de l’époque ainsi que le président de la République du moment, François Hollande, étaient épinglés pour cette trahison dès 2014 par Denécé notamment, mais aussi par d’autres experts et journalistes de gauche comme de droite. Les gros media reparlent de cette affaire depuis 2019, et même France Info l’aborde régulièrement et n’hésite pas à évoquer les soupçons de corruption et le rôle d’Emmanuel Macron. D’aucuns pensent ainsi que si les morts de Marleix et de Denécé n’ont pas été causées par des suicides, elles n’auraient pas été non plus motivées par les craintes de certains acteurs de l’affaire Alstom. D’autant plus que leur mort brutale a eu pour première conséquence (prévisible) de remettre sur le devant de la scène ladite affaire. Peut-être qu’un ou deux crimes se sont produits, mais il serait téméraire d’affirmer en connaître les mobiles.

D’AUTRES MORTS SUSPECTES

Les trépas d’Olivier Marleix et d’Eric Denécé ne sont pas les seuls à avoir marqué l’actualité brûlante.
D’autres personnalités sont mortes dans d’étranges circonstances. On pense immédiatement à Bun Hay Mean, connu sous le surnom de « Chinois Marrant »,  […]


François-Xavier ROCHETTE.