LA GIFLE est encore plus cinglante qu’on ne pouvait l’imaginer. 364 députés sur 573 votants et 558 exprimés ont refusé la confiance le lundi 8 septembre au soir au gouvernement Bayrou. C’est une proportion plus importante encore que les 330 parlementaires qui avaient voté le 4 décembre 2024 une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Il est à noter que François Bayrou n’a pas fait le plein du « socle commun » puisque les Républicains ont été pour beaucoup réticents à lui accorder leur confiance malgré les consignes de leur chef, Bruno Retailleau. 27 ont certes voté la confiance mais 13 ont voté contre et 9 se sont abstenus. C’est la troisième fois sous la Cinquième République qu’un gouvernement est renversé. La première fois, ce fut le 4 octobre 1962 lorsque les députés contraignirent à la démission le gouvernement de Michel Debré car ils étaient alors majoritairement opposés à la mise en œuvre voulue par le général De Gaulle de l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Ils n’eurent toutefois pas le dernier mot car le référendum organisé par le chef de l’Etat de l’époque lui donna raison sur la question. RIVAROL s’était vigoureusement opposé à l’époque à cette novation et, soixante ans après, l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne n’a pas changé d’avis sur le sujet. L’élection du président au suffrage universel en 1962, puis depuis 2000 l’instauration du quinquennat, ont aggravé les difficultés du pays en créant des écuries électorales, en accroissant l’influence délétère des partis politiques et des coteries, en favorisant les ego et la démagogie au détriment des idées, de la doctrine et du bien commun.
En moins d’un an, deux gouvernements ont donc été renversés par l’Assemble nationale : Michel Barnier le 4 décembre 2024 et donc François Bayrou ce 8 septembre 2025. A peine le renversement du gouvernement était-il acté que l’Elysée publiait un communiqué dans lequel il prenait acte de la nouvelle situation politique et indiquait qu’un nouveau Premier ministre, le septième de l’ère Macron, serait nommé « dans les tout prochains jours ». Rappelons qu’il avait fallu au président de la République 60 jours après le second tour des législatives pour nommer Barnier, le 5 septembre 2024, qu’il lui avait encore fallu neuf jours après le renversement de Barnier pour nommer le Béarnais, le 13 décembre 2024. Sera-t-il plus rapide cette fois-ci ? Les gazettes disent que le prochain locataire de Matignon pourrait être nommé avant la fin de la semaine. Peut-être l’Elyséen jugera-t-il plus prudent d’attendre la fin du mouvement du 10 septembre intitulé Bloquons tout pour nommer un successeur à Bayrou dans l’espoir de faire baisser temporairement la pression et les tensions. Attendra-t-il même jusqu’au jeudi 18 septembre, journée de mobilisation syndicale ? Ou au contraire voudra-t-il aller très vite, à condition qu’il le puisse, vu la difficulté de l’équation politique ?
EN TOUT CAS, le locataire de l’Elysée n’a nullement l’intention, en l’état, de dissoudre l’Assemblée nationale — comme l’y invite pourtant un de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et ainsi que le souhaite ardemment le Rassemblement national, qui est, il est vrai, la seule formation politique qui y a actuellement intérêt — non plus que de démissionner, comme l’y exhorte bruyamment la France insoumise qui entend déposer dès cette semaine au bureau de l’Assemblée une nouvelle motion de destitution de Macron, laquelle n’a pas plus de chance sur le papier d’être adoptée que la précédente. Mélenchon brûle en effet d’être candidat une dernière fois à une présidentielle anticipée qui, selon la Constitution, doit avoir lieu sous 35 jours au plus tard après le départ, la démission ou le décès du chef de l’Etat et où il espère que sa forte notoriété, son incontestable talent d’orateur et de débatteur feront merveille dans ce délai très court et lui permettront de se qualifier pour le second tour où il rêve d’un face à face, front contre front, devant la France entière, avec le candidat du Rassemblement national dont il est convaincu de ne faire qu’une bouchée, quel qu’il soit, dans un débat télévisé explosif.
Il est quand même paradoxal que Macron refuse de dissoudre aujourd’hui l’Assemblée nationale alors que les blocages répétés, l’absence de majorité, les deux renversements de gouvernements successifs en moins d’un an rendent cette décision logique voire inévitable dans le cadre du système actuel et qu’il l’a dissoute, le 9 juin 2024, alors que ce n’était nullement une nécessité impérieuse à l’époque. Mais il est vrai aussi, si l’on regarde la situation d’une manière froide, objective et dépassionnée, qu’aucune solution (dissolution, démission, nouveau gouvernement) ne garantit aujourd’hui une issue à la crise que nous connaissons tellement le mal est profond et le chaos total. Selon toute vraisemblance, ainsi que nous l’écrivions la semaine dernière, une nouvelle dissolution conduirait à nouveau à une chambre ingouvernable, dépourvue de majorité. La gauche et plus encore le bloc central perdraient probablement des plumes, le RN se renforcerait sans doute de quelques dizaines de sièges supplémentaires mais il serait certainement loin d’atteindre, et même d’approcher, la majorité absolue qui lui permettrait d’accéder à Matignon et de gouverner du fait de la tripartition des forces politiques (gauche sous domination mélenchoniste, bloc central, Rassemblement national) qui repose sur des réalités sociologiques, géographiques voire ethniques incontournables dans la France bigarrée et hétérogène de 2025. Et quand bien même Emmanuel Macron démissionnerait-il, ce qui est actuellement une vue de l’esprit — la place est trop bonne, à l’exception de De Gaulle en 1969, aucun d’ailleurs de ses prédécesseurs sous la Cinquième n’a démissionné, même lorsqu’ils étaient très impopulaires et que leur camp avait perdu les législatives, comme ce fut le cas pour Mitterrand en 1986, et de nouveau en 1993, et pour Chirac en 1997. Même lorsqu’ils étaient gravement malades. Pompidou est resté en fonction jusqu’à sa mort malgré son cancer et Mitterrand s’est accroché jusqu’au bout pour clore son second septennat malgré un cancer de la prostate avec métastase osseuse en phase terminale —, rien ne serait réglé pour autant.
COMPTE TENU de la fracturation électorale du pays, qui n’est que le reflet de la division insurmontable, à vue humaine, entre des habitants qui vivent administrativement sur le même territoire national mais qui n’ont quasiment rien à se dire et n’ont ni les mêmes intérêts ni les mêmes objectifs (actuellement qu’y a-t-il de commun en effet entre un agriculteur du Gers qui vote RN et un jeune immigré du 9-3 qui vote LFI, sur quoi peuvent-ils se retrouver, sur quel grand dessein, sur quel constat, sur quelles solutions, sur quelle vision du monde, sur quel projet mobilisateur ?), on ne voit pas a priori d’issue pacifique et positive possible. Quand on y réfléchit, tout cela est tragique. Selon toute vraisemblance, un président nouvellement élu — et sans doute mal élu dans le cadre d’une présidentielle anticipée où tout va très vite et où il n’y aura quasiment pas de campagne — se retrouverait sans majorité s’il dissolvait à son tour l’Assemblée. Peut-être bénéficierait-il au tout début de son mandat d’une relative indulgence de l’opinion, ce qui n’est d’ailleurs pas certain, mais l’état de grâce en politique ne dure jamais plus que quelques semaines ou quelques mois. Et la réalité finit vite par reprendre ses droits.
A force de détruire notre pays, ses structures traditionnelles, ses corps intermédiaires, à force de démanteler la nation, la famille, l’armée, de criminaliser le bon sens, la morale naturelle, le régime républicain finit par se déliter lui-même. Il ne suscite que le désenchantement, la colère et le dégoût. Le mécontentement, l’exaspération sont parfaitement légitimes face à un régime qui nous asservit, nous spolie, nous détruit et nous avilit — il faut d’ailleurs s’attendre dans les mois et les années qui viennent à ce que l’on s’en prenne massivement aux bas de laine des Français et à leur patrimoine immobilier, derniers domaines où les pouvoirs publics peuvent encore prélever de l’argent au nom du remboursement de la dette abyssale qu’ils ont eux-mêmes creusée, bref à ce qu’on achève de les déposséder — mais si la colère populaire ne s’exprime que de manière nihiliste, négative, voire destructrice, si elle ne débouche sur rien de concret, de sain, de positif, d’enthousiasmant, de mobilisateur, alors c’est ajouter de la crise à la crise et du chaos au chaos. Quels sont aujourd’hui les hommes, les structures, les chefs qui pourraient nous sortir du marasme s’il en est encore temps ? Où sont-ils dans ce désert ? Que peuvent-ils ? Sachant qu’un chef ne se décrète pas mais se sécrète. Le mérite-t-on ? Et la société actuelle, tellement décomposée, est-elle encore à même de sécréter de vrais chefs ? Telles sont au fond les seules questions, mais vitales, qui méritent d’être posées.
RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.
Pour la première fois, un pèlerinage LGBT a été officiellement organisé au Vatican. C’est l’association italienne La Tenta du Gionata (la Tente de Jonathan) qui était à la manœuvre. Des invertis sont venus de 23 pays, dont une centaine de Français. Le pèlerinage qui avait été approuvé par Bergoglio a été maintenu par son successeur, preuve que Léon XIV poursuit la même politique désastreuse que François Zéro. Un imposant crucifix aux couleurs LGBT a été présenté au public, ce qui est un véritable blasphème.
DES MILITANTS LGBT REÇUS OFFICIELLEMENT AU VATICAN !
Le “pèlerinage” a commencé le vendredi par une veillée de prière à l’église du Saint-Nom de Jésus. Le samedi, la folle assemblée ou l’assemblée des folles, si l’on préfère, a été accueillie par “Mgr ”Savino, “évêque”conciliaire de Cassano all’Jonio et vice-président de la « conférence épiscopale italienne » pour une “messe”. Le dimanche, les tatas ont assisté à l’Angélus avec Léon XVI. Les “pèlerins” sont passés très officiellement par la Porte sainte en cette année jubilaire. Le lundi 1er septembre, Léon XIV recevait, tout souriant, en audience James Martin, un ardent défenseur des LGBT au sein de l’église conciliaire. Par ailleurs, Léon XIV recevra très officiellement, du 24 au 26 octobre, le groupe LGBT We are Church au Vatican dans le cadre du « Jubilé des équipes synodales et des organes participatifs ». Il se confirme donc qu’au sein de la secte conciliaire, le lobby LGBT est confortablement installé et décrit comme « fort influent », tout particulièrement depuis le long “règne” de Bergoglio.
Quand Léon XIV n’invite pas au Vatican des militants LGBT, il reçoit en audience, « pour un échange cordial » (sic !), et avec tous les égards, comme il l’a fait ce jeudi 4 septembre au matin, le président israélien, Isaac Herzog, responsable avec Netanyahu du génocide à Gaza et de la famine planifiée et organisée. L’homme en blanc, que l’on voit en photo, avec le président de l’entité sioniste, allait-il adresser le moindre reproche à son interlocuteur coupable de crimes de masses, de l’oppression et de l’extermination de tout un peuple ? Pensez-vous ! Prime le dialogue « judéo-chrétien » depuis Vatican II.
Tout cela est à vomir !
LE RAT, UN ANIMAL DE COMPAGNIE ?
France Info, toujours à la pointe de l’information , s’est fait le porte-parole des rats parisiens, odieusement accusés de constituer une menace pour la santé publique. Plus précisément, la chaîne publique donne la parole à un élu parisien ; Grégory Moreau, membre du parti animaliste, qui apparaît, un rat sur son épaule, en train d’essayer de convaincre les passants des mérites de ce rongeur. « Je n’avais jamais porté un rat avant cette vidéo, mais c’est un animal très très doux. C’était vraiment une rencontre magnifique !, s’émeut l’adjoint à la mairie du XIe arrondissement. Le rat est utile à Paris. Sans lui, la ville ne serait pas aussi propre ! » Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! En attendant la constitution de brigades de rats destinés à assurer la propreté de la ville, l’ami des rats, Grégory Moreau, déclare avoir un grand objectif : mettre un terme à la mauvaise réputation dont souffrent injustement les rats. Pour ce faire, il propose la mise en place d’ateliers de sensibilisation au rongeur dans les écoles. « Reconsidérer la vie sous toutes ses formes, aussi petite soit-elle, c’est aussi contribuer à amener une société avec moins de violence », se justifie-t-il. Pourtant, en 2017, la ville de Paris avait mis en place un plan d’action à grande échelle pour lutter contre la présence accrue de rats, considérés comme des nuisibles, dans ses rues parisiennes. En 2017, la mairie du XIème arrondissement indiquait déjà que la recrudescence du rat « posait problème ». Pas pour Grégory Moreau, qui prône la Collaboration, rappelant les heures les plus sombres de l’Histoire. « L’extermination totale des rats à Paris est tout bonnement impossible », martèle cet ultra de la Collaboration ; « donc on n’a le choix que de cohabiter avec lui », affirme-t-il, préférant plutôt miser sur des méthodes non létales visant à « décourager les rats à sortir » (sic). Comme on pouvait s’y attendre, les internautes se déchaînent tel celui-ci qui écrit : « Tellement typique de ce pouvoir malfaisant qui essaye de présenter ses échecs et ses sabotages comme des victoires ».
La plaisanterie n’amuse cependant pas du tout les spécialistes du sujet qui pointent du doigt les nombreuses zoonoses qui sont liées au rat, des maladies transmissibles à l’homme. Déjà en 2022, un hurluberlu, élu animaliste lui aussi, avait demandé de « légitimer la place des rats dans la ville », et de les nommer “surmulots” pour « éviter de les stigmatiser ». C’est un peu comme si on avait nommé les Juifs “Aryens” pour éviter de les stigmatiser pendant les heures sombres. On imagine les rats noirs morts de rire à entendre de telles inepties qui ne font absolument pas rire l’Académie nationale de Médecine qui rappelle que « face à l’ingénuité de ces propos, qui bénéficient parfois d’une écoute favorable, il importe de rappeler qu’en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures », il fallait promptement occire les rats, fussent-ils nommés surmulots, et non « légitimer la place des rats dans la ville »…
L’AUSTRALIE ENTRE EN RÉSISTANCE.
L’Europe semble-t-elle ou non sortir de sa mortelle dormition, et qu’en est-il de l’Occident ? La résistance semble parfois se manifester ici ou là. Ainsi dimanche 31 août 2025, des foules impressionnantes ont défilé dans plusieurs grandes villes australiennes, dont 8000 personnes à Sydney, pour protester contre la politique migratoire du pays. Ces mobilisations, organisées sous le slogan « March for Australia », ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes qui dénonçaient les conséquences de l’immigration de masse sur leur quotidien. Les Australiens subissent en effet une pression insupportable sur le coût des logements, les salaires, les services publics et leur identité. Comme en Europe, leurs représentants sont accusés d’être des pleutres, incapables de faire face au problème. D’autres « marches pour l’Australie » sont prévues pour forcer les dirigeants à ouvrir les yeux sur la réalité vécue par les autochtones.
UN NÉO-NAZI QUI CHANGE DE SEXE !
Né homme, Marla-Svenja Liebich, condamné en 2023, à 18 mois de prison pour incitation à la haine, diffamation et outrage, a demandé à changer de genre auprès de l’état-civil après l’adoption, fin 2024, par le Bundestag, de la « loi sur l’autodétermination ». Son cas illustre, pour les détracteurs de la loi, son côté permissif. Cerise sur le gâteau, il/elle a également affirmé s’être convertie au judaïsme, réclamant des repas casher et un aumônier israélite en prison. Ça hurle évidemment dans les chaumières et dans les synagogues. Il/elle a changé de genre après l’adoption, fin 2024, de la « loi sur l’autodétermination ». Le texte, adopté sous le mandat du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, permet de changer de prénom et de genre en déposant une demande auprès du bureau d’état civil local, puis de l’officialiser en y retournant trois mois après, sans avoir à fournir de justificatifs médicaux. Les défenseurs des droits des transgenres frétillent de joie mais certains mauvais esprits n’ont pas manqué de relever qu’il existait le risque de voir des hommes prétendant être des femmes s’installer dans les espaces réservés aux femmes et aux jeunes filles, notamment dans les prisons. Le cas de Maria-Svenia Liebich, 54 ans, pose un tout petit problème. Il/elle n’est pas n’importe qui. Liebich est un “néo-nazi”, qui a été membre, selon des médias allemands, du réseau néonazi Blood and Honour. Connu pour ses positions LGBTphobes, il/elle avait perturbé en 2022 une marche des fiertés à Halle, qualifiant les personnes LGBT+ de « parasites de la société ». Marla-Svenja Liebich, est en fait largement soupçonné d’avoir changé de genre par provocation et pour obtenir de meilleures conditions carcérales. Elle illustre pour les détracteurs de cette loi folle et détestable son côté jugé permissif et suscite de vifs débats en Allemagne.
Que dirait de toute cette décadence et de toutes ces folies un défunt chancelier ? […]
Robert SPIELER.