L’ARRÊT de la cour administrative d’appel de Paris du 21 novembre 2025 rejetant notre requête visant à annuler la décision de la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) de nous retirer son agrément dont nous vous parlions dans notre précédente édition mérite qu’on y revienne cette semaine car il marque la dernière étape d’un processus ahurissant de bout en bout déniant à RIVAROL sa qualité de publication d’information politique et générale (IPG). Or, quoi qu’on pense de la ligne éditoriale de notre journal, qu’on l’approuve ou qu’on la rejette, on ne peut nier qu’il s’agit d’un hebdomadaire qui paraît régulièrement depuis trois quarts de siècle et qui remplit objectivement toutes les conditions nécessaires pour obtenir l’agrément de la CPPAP. C’est si vrai d’ailleurs que le renouvellement, tous les cinq ans, de notre certificat, pendant de longues décennies, et encore en 2003, 2008, 2013, 2018, n’avait jusqu’à une date récente posé aucune difficulté.
Pour pouvoir nous retirer cet agrément de manière arbitraire et déloyale, il a fallu prendre des libertés avec les règles habituelles appliquées par cet organisme. La CPPAP a considéré, dans sa décision du 4 mai 2022, qu’on ne pouvait reconnaître à l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne « un caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée (comprenant l’instruction, l’éducation, l’information, la récréation du public) », à cause d’une ligne éditoriale jugée choquante. Les publications agréées par la commission paritaire dépendant du ministère de la Culture ne sont pas « susceptibles de choquer le lecteur par une représentation dégradante de la personne humaine portant atteinte à sa dignité et à la décence ou présentant sous un jour favorable la violence ». Mais en quoi notre journal qui est une presse d’opinion, un hebdomadaire politique, présente-t-il sous un jour favorable la violence ou se livre-t-il à une représentation dégradante de la personne humaine portant atteinte à sa dignité et à la décence ? La CPPAP ne le dit pas mais établit un parallèle avec des publications pornographiques ou présentant sous un jour favorable la culture ou la consommation des stupéfiants ou faisant l’apologie des tags et des graffitis ! Autant de publications auxquelles on ne peut reconnaître un caractère général quant à la diffusion de la pensée. Mais là encore, quel rapport avec RIVAROL qui est un journal généraliste dans lequel on trouve chaque semaine des articles de politique intérieure, de politique étrangère, sur des faits de société, etc. Dans son mémoire en défense présenté devant la cour administrative d’appel de Paris, le ministère de la Culture prend également l’exemple d’une revue médicale, aujourd’hui disparue, Vérité santé pratique, à qui avait été refusé l’octroi d’aides à la presse au motif que cette publication « jetait le discrédit sur les thérapies traditionnelles et présentait ainsi, par son contenu, un danger pour la santé publique ». Mais là encore, et quel que soit ce qu’on pense de la décision concernant cette revue, quel rapport avec RIVAROL ?
LA VÉRITÉ, c’est qu’il fallait absolument radier notre hebdomadaire des registres de la commission paritaire car une puissante coterie l’avait exigé à cor et à cri et tous les moyens étaient bons, toutes les arguties utilisables, afin de parvenir à cette fin. L’argument de la représentation dégradante de la personne humaine n’est d’ailleurs pas complètement nouveau. Il a été utilisé par le Conseil d’Etat en janvier 2014 pour interdire à Nantes le spectacle de Dieudonné intitulé Le Mur. A cette occasion, la plus haute juridiction administrative, pour inverser brusquement toute une jurisprudence libérale qui refusait toute interdiction préalable, préventive, d’une représentation artistique, s’était appuyée sur une décision récente d’interdiction d’un spectacle de lâchers de nains jugé attentatoire à la dignité humaine. Alors que cela n’avait rien à avoir ni de près ni de loin avec les sketchs de l’humoriste dont, soit dit en passant, pour la quatrième fois, en moins de quatre mois, un spectacle a de nouveau été interrompu le 7 novembre à Hérin dans le Nord par les forces de l’ordre à la suite d’une interdiction préfectorale (du 9 octobre 2025) validée par le tribunal administratif de Lille.
C’est un argument tout aussi spécieux qui a également été utilisé par les juges écossais, en première instance, puis en appel, pour donner le feu vert à l’extradition de Vincent Reynouard vers la France. Alors qu’il n’existe pas de loi anti-révisionniste au Royaume-Uni et que l’auteur des livres sur Oradour et la Shoah n’aurait donc pas dû, en bonne logique, être extradé, non plus qu’être incarcéré — il a pourtant été quinze mois à la prison d’Edimbourg, du 10 novembre 2022 au 2 février 2024 —, pour ouvrir la voie à son extradition réclamée par les autorités françaises, obéissant servilement au Lobby, les magistrats écossais se sont appuyés sur une récente loi britannique punissant les communications téléphoniques obscènes comportant des propos gravement offensants. Les considérations de Vincent Reynouard, dans ses livres et dans ses vidéos ou dans ses messages sur les réseaux sociaux, ont été considérés comme gravement offensants. Et ainsi le tour était joué. D’une certaine manière, c’est aussi ce qui nous est reproché lorsqu’il est question de propos pouvant choquer le lecteur ou contraires à la décence. C’est-à-dire en réalité au politiquement et à l’historiquement correct. Rappelons-nous également que Jean-Marie Le Pen avait été condamné pour le détail, avant même l’adoption de la loi Gayssot, pour « consentement à l’horrible » ! Cela ne s’invente pas ! Là non plus il n’y avait pas encore de législation antirévisionniste, un manque qui sera vite comblé, la synagogue étant consubstantielle à la République, et pourtant des magistrats avaient réussi à condamner le Menhir. De même le Professeur Faurisson avait-il été condamné, en première instance et en appel, en 1982 et 1983, par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris alors même que le révisionnisme historique n’était pas encore pénalement sanctionné dans notre pays. C’est dire que lorsqu’on veut condamner, éliminer, proscrire, rejeter dans les ténèbres extérieures un ennemi, ou prétendu tel, ce n’est pas difficile de tordre le droit, d’interpréter la loi de manière partiale et abusive. Voire totalement délirante.
NOTRE AFFAIRE est particulièrement saisissante à cet égard car tout n’y est que mensonges, trucages, hypocrisie et forgeries. La CPPAP, dans la lettre du 20 mai 2022, qu’elle nous a envoyée, pour nous signifier notre expulsion de ses registres, affirme que c’est la lecture minutieuse des sept derniers exemplaires que nous lui avions adressés, ainsi qu’elle nous en avait fait la demande expresse, qui l’a conduit à prendre cette décision. Or, c’est faux et nous en avons la preuve. Car la lettre recommandée avec AR que nous lui avions envoyée le 29 avril 2022 lui a été signifiée le jeudi 5 mai, ainsi que la Poste l’atteste, preuves à l’appui. Or, la décision de notre éjection a été prise la veille (le mercredi 4 mai). Avant même donc de recevoir l’enveloppe qui contenait les sept derniers exemplaires de RIVAROL et une lettre où je sollicitais aimablement un rendez-vous avec la présidente de la CPPAP, Laurence Franceschini, ou un de ses collaborateurs, pour essayer de comprendre ce qui nous était reproché et essayer de trouver une solution acceptable par toutes les parties, avant que le couperet tombe. D’évidence, à la suite de la tribune parue dans Le Monde du 7 mars 2022, signée par les époux Klarsfeld, le président de la LICRA et de SOS Racisme et d’autres personnalités, essentiellement juives, 34 au total, et exigeant notre éjection immédiate et définitive de la CPPAP, la consigne a été donnée de nous éliminer. C’est si vrai que le 1er avril 2022, nous recevions une lettre datée du 29 mars de la présidente de la CPPAP nous informant d’un réexamen soudain du certificat délivré à notre titre, avant le terme de sa durée de validité (fixé au 28 février 2023). Sous un mois, nous devions fournir un certain nombre de documents, dont les sept derniers exemplaires parus. Notre dossier fut jugé complet mais le couperet est tombé. Sans que nous puissions avoir de vraies explications. Ni qu’on donne suite à notre demande d’entretien.
Dans la lettre que nous avions adressée à la présidente de la commission paritaire, le 29 avril 2022, nous lui disions espérer qu’il « ne s’agit pas seulement d’acter sous la pression ce qui est bruyamment exigé par un certain nombre de lobbies et de coteries, toujours les mêmes, qui n’ont manifestement aucun respect pour la liberté de la presse et la singularité d’une ligne éditoriale. » Las, notre crainte était fondée. Dans cette même missive, nous écrivions également : « Si la commission paritaire retirait à RIVAROL son certificat, elle créerait un précédent redoutable et ouvrirait la boîte de Pandore, selon le vieil adage hodie mihi cras tibi. Aujourd’hui c’est moi, demain ce sera ton tour. Les mêmes officines et associations qui réclament à cor et à cri le retrait du certificat de RIVAROL, voire sa disparition totale des kiosques, voire, pour certaines, son interdiction pure et simple et l’embastillement de votre serviteur, peuvent demain exiger de votre commission le retrait de l’agrément pour d’autres publications dont la ligne éditoriale leur déplaît ou les choque. La France s’est toujours honorée d’être le pays de la liberté et du pluralisme politique. Il est profondément regrettable et extrêmement dangereux qu’au nom du politiquement correct et de ce qu’il faut bien appeler une certaine police de la pensée, on mette de plus en plus en question ce sain pluralisme qui permet jusque-là d’acheter en kiosque ou dans les autres magasins de presse des journaux couvrant tout l’échiquier politique, de Lutte ouvrière à RIVAROL. »
NOUS NE croyions pas si bien dire puisque, le 17 juillet 2024 la CPPAP a retiré son agrément à France Soir pour mise en danger de la santé publique car le site avait donné la parole à des personnalités covidosceptiques, puis, le 2 juillet 2025, c’est le trimestriel satirique La Furia du trio Obertone-Marsault-Papacito qui a lui aussi perdu son certificat pour incitation à la haine raciale. La décision d’exclure RIVAROL a donc bien ouvert la boîte de Pandore comme nous l’avions prévu. Et malheureusement, quand une liberté est perdue, elle n’est que très rarement et fort difficilement reconquise. Nous avons ainsi perdu tous les recours que nous avions intentés, d’abord dans le cadre d’un référé suspension, le 5 juillet 2022, devant le tribunal administratif de Paris, puis devant le Conseil d’Etat par une ordonnance du 20 décembre 2022 qui refuse l’admission de notre pourvoi au motif qu’il est manifeste que les moyens que nous avons soulevés ne sont pas opérants, pas sérieux. Mais on ne nous dit pas en quoi. Circulez, il n’y a rien à voir ! Puis nous avons perdu sur le fond, d’abord devant le tribunal administratif de Paris le 22 mars 2024, puis devant la cour administrative d’appel le 21 novembre 2025. A chaque fois la décision tient en quelques lignes : « le journal RIVAROL diffuse des propos infâmants (sic !) contre les personnes de confession juive et ouvertement négationnistes niant l’existence de la Shoah et tournant en dérision sa mémoire. » Donc en substance la CPPAP était parfaitement fondée à lui dénier un caractère d’intérêt général et à lui refuser la qualité d’organe d’information politique générale. Point final.
Et jusqu’à présent nous n’avons pas trouvé d’avocat au Conseil d’Etat acceptant de former un pourvoi, notre ultime recours possible en France, et de nous défendre devant la plus haute juridiction administrative. Ceux que nous avons sollicités et qu’on disait pourtant proches de la droite nationale ont tous refusé. Voilà où nous en sommes. Et dire qu’il en est encore pour croire que nous vivons dans un pays de liberté !
RIVAROL,<jeromebourbon@yahoo.fr>.
Le tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen paru en septembre 2019 a été malheureusement caviardé. D’abord à cause d’avocats frileux craignant des poursuites judiciaires. Ensuite et surtout à cause d’un éditeur pleutre qui ne voulait surtout pas d’ennui. Bien que se proclamant chrétien. Cette paix-là n’est pas celle du Christ. Elle est celle de Pilate.
C’est plus que regrettable car, dans la version non expurgée de ses Mémoires, le Menhir revenait longuement sur l’affaire du détail et plus largement sur le révisionnisme, sur ce qu’il pensait de Robert Faurisson, sur le caractère central de la Shoah dans la vie politique, dans nos démocraties modernes et dans l’actuel système mondial dont elle est la clé de voûte.
Des pages passionnantes, bien écrites, à bien des égards fermes, lucides et courageuses, et que, grâce à notre ami Hannibal qui a aidé Jean-Marie Le Pen à la rédaction des deux tomes de ses Mémoires, nous publions en intégralité et en exclusivité aux Editions des Tuileries afin que nos lecteurs sachent quelle était la pensée profonde et intime du fondateur du Front national sur ces questions essentielles.
La première partie du livre raconte et explique la genèse de la collaboration entre Le Pen et Hannibal pour la rédaction des Mémoires, puis comment et pourquoi a été caviardée la partie fondamentale sur le détail et la Shoah.
La deuxième partie de l’ouvrage publie pour la première fois en exclusivité pour nos lecteurs la partie caviardée du tome 2 des Mémoires sur le détail et la Shoah. C’est une petite bombe. Chacun pourra en juger. Et la bombe aurait été encore plus forte si les avocats de Le Pen n’avaient pas déjà — quelque peu atténué — la version intiale. C’est en tout cas un témoignage inédit et important pour l’histoire.
Il nous a paru important de le publier l’année même de la mort de Jean-Marie Le Pen, alors que ses successeurs officiels font des génuflexions à Yad Vashem, soutiennent le génocide casher à Gaza et brûlent d’être invités au dîner annuel du CRIF au Carrousel du Louvre.
Pour vous donner l’eau à la bouche et vous encourager à offrir — ou à vous offrir — pour Noël ce cadeau qui fera assurément son effet sous le pied du sapin, voici un petit extrait savoureux de ces Mémoires avant caviardage : « Je me ruine en procès. Je crois avoir dépensé beaucoup plus d’un million rien que pour mes avocats depuis quarante ans. C’est le prix de l’indépendance. Grâce à l’héritage d’Hubert Lambert, j’ai pu dire ce que j’avais à dire, comme aucun autre. Seul peut-être en France Robert Faurisson en a-t-il fait autant sur une aussi longue période. Lui aussi a connu le prix de la résistance. Je crois qu’ils l’ont ruiné.
On me demande souvent ce que je pense de lui. Je ne sais pas vraiment. Nous sommes deux types d’hommes très différents, jouant sur des registres différents. Au gala de RIVAROL, voilà quelques années, les organisateurs s’étaient arrangés pour que nous ne nous croisions pas. (NDLR : en fait c’est Le Pen qui n’avait pas voulu rencontrer le Professeur en 2016). Dieudonné nous a réunis le temps d’un événement (en 2008), et cela n’a pas vraiment accroché.
Chacun avait son domaine de compétence, chacun tenait à y exceller. Plutôt premier dans son village que second à Rome. Moi, c’est la défense des Français, lui, c’étaient les chambres à gaz. Je n’approuve pas toutes ses thèses ni toutes ses intentions. Il était athée, rationaliste pur.
Politiquement, philosophiquement, nous sommes aux antipodes l’un de l’autre. J’ai lu certains de ses écrits, ils me semblent un peu rébarbatifs, j’allais dire maladroits, très analytiques, ce n’est pas ma façon, j’aime que cela aille plus vite. Mais prétendre que ce fût un faussaire, c’est une foutaise. Et une bassesse. Il était scrupuleux jusqu’à la virgule, tatillon comme un scribe. Un arrêt de la cour d’appel de Paris datant de 1983 reconnaît d’ailleurs la probité de ses méthodes et remet le soin d’apprécier ses conclusions aux historiens et aux lecteurs. Cela me semble très sage.
C’était un ascète de la précision, qui ne lâchait rien quand il estimait avoir raison, attendant de ses adversaires qu’ils démontrent son erreur. Il se comparait volontiers à Galilée, or un abîme le sépare pourtant. Galilée fut pendant la plus longue partie de sa vie un protégé et un obligé du pape. Il obtint à son premier procès de pouvoir enseigner ses opinions comme une hypothèse. Ce n’est que pour avoir prétendu les imposer comme une certitude qu’il fut finalement condamné. Après son abjuration, il finit sa vie dans le luxe et la tranquillité d’une résidence doucement surveillée. Faurisson n’a pas eu le même parcours.
Ce que je déplore, c’est qu’au lieu de régler ce débat par la discussion académique, certains se soient livrés à des voies de fait. Je rappelle que des voyous ont roué de coups Faurisson et qu’ils l’auraient probablement tué sans l’intervention d’un passant qui l’a mené à l’hôpital. Fait incroyable, ce bon Samaritain s’est repenti de son geste lorsqu’il a su qui il avait sauvé. La France est devenue folle : aujourd’hui, on veut tuer par haine d’une opinion, et celui qui a empêché le meurtre s’associe après coup à cette haine mortifère. Comme par hasard, les voyous n’ont jamais été arrêtés ni fait l’objet d’un procès.
Plus, en France et en Europe, de nombreux êtres humains ont été jetés en prison, certains y sont encore, pour une opinion qui n’est pas conforme au récit officiel de la Shoah. Je ne comprends pas que ceux qui font profession de défendre la liberté d’expression, les droits de l’homme et la démocratie, ne protestent pas avec plus de véhémence. Il ne s’agit pas ici de savoir si l’opinion punie de prison est bonne ou mauvaise, mais de constater que la punition est contraire aux principes affichés par ceux qui l’appliquent et la justifient. À quoi sert à Macron et Hollande d’aller bombarder Assad s’ils oublient d’abroger la loi Gayssot ?
Le pire dans ma condamnation de 1987 n’est pas tant l’argent qu’elle me coûte, ce sont les chefs d’inculpation retenus, « banalisation de crimes contre l’humanité », et « consentement à l’horrible ». Je n’ai pas plus banalisé de crimes contre l’humanité que je ne consens à l’horrible, et surtout, je conteste que ce soit à la justice d’en décider. La justice n’a pas à dire l’histoire. Or, elle le fait, et je suis la victime de cet atroce mélange des genres.
En mars 2009, en pleine séance du Parlement européen, le chef du parti socialiste européen me traita de « vieux fasciste » et de « négationniste de l’holocauste », au mépris de la politesse et de la vérité, mais appuyé sur les jugements iniques qui lui en donnaient le droit. Il refusa bien sûr de faire les excuses que sa sortie exigeait. Et pour les jeunes journalistes qui ont rapporté l’incident, il n’y avait pas le moindre doute, il avait raison, puisque la justice m’avait condamné. De même, si ma propre fille me donne tort, elle aussi, dans l’affaire du Détail, c’est que les tribunaux m’ont condamné.
Cet empiétement de la justice sur l’histoire pose une question plus générale, que plusieurs controverses ont agitée depuis les années 2000 : à qui est-ce d’écrire, de dire, de transmettre et d’enseigner l’histoire ? Quel rôle la Shoah joue-telle dans cette question ? Je n’écris pas ici une thèse d’histoire ni un traité de philosophie, mais permettez-moi d’en dire quelques mots : on m’a demandé de dire ma vérité, elle ne se comprend pas sans cela.
L’une des caractéristiques de l’histoire des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est d’avoir souvent été écrite par des juges. En France, le procès Papon, après les procès Barbie et Touvier, a été explicitement conçu comme un rappel de l’histoire destiné à combattre à la fois l’oubli et le révisionnisme. Les juges n’avaient donc pas pour mission d’abord de dire le droit, mais de dire l’histoire. Il est entendu que Papon a historiquement tort parce qu’il a été condamné à dix ans de prison. Sa culpabilité implique et impose une certaine manière de voir l’histoire. »
Et cela continue sur des pages entières avec une réelle liberté d’esprit, entre autres sur la centralité du Dogme shoahtique. Un livre à lire et à diffuser sans modération.
Jérôme BOURBON.
_____
Jean-Marie Le Pen et la Shoah, Editions des Tuileries, 25 euros franco, 200 euros franco les dix exemplaires. A commander par carte ou par virement bancaire sur notre site rivarol.com ou par chèque à l’ordre des Editions des Tuileries (à Editions des Tuileries, 19 avenue d’Italie, 75013 Paris).