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Rivarol n°3469 du 28/4/2021 (Papier)

Editorial

Attentat de Rambouillet : comment l’immigration est utilisée pour nous liquider !

Qui eût imaginé qu’une ville historiquement aussi calme, tranquille et bourgeoise que Rambouillet, avec son charmant et majestueux château, devînt le théâtre d’une action terroriste perpétrée le vendredi 23 avril, en début d’après-midi, par un Tunisien de 36 ans contre une policière de 49 ans, mère de famille, sauvagement égorgée dans le sas de sécurité (tout un symbole !) du commissariat de Rambouillet ? C’est dire que les métastases de l’immigration extra-européenne se sont étendues désormais à tout le territoire national et qu’il n’est plus aucun endroit qui soit sûr actuellement. Comme toujours ou presque, il s’agit d’un immigré entré illégalement en France en 2009, il y a douze ans, qui a vécu dans notre pays pendant dix ans de manière illicite avant d’être régularisé en 2019. 

Car avec les gouvernements successifs qui ont encouragé et continuent à encourager plus que jamais la submersion migratoire de notre pays et le Grand Remplacement, le destin d’un immigré qui entre illégalement en France est quasiment toujours le même : de clandestin, il finit par être régularisé, et une fois régularisé, il finit par être naturalisé. Ce qui crée par millions des Français de papier, des Français transgéniques que rien ne rattache à notre pays, à son passé, à son sol, à sa foi (qui a hélas aujourd’hui presque totalement disparu, c’est le fond du problème), à ses paysages, à ses monuments, à ses traditions. 

Le tunisien Jamel G. est l’auteur des deux coups de couteau, l’un à l’abdomen, l’autre à la gorge, qui ont coûté la vie à la policière Stéphanie M., une Française de souche qui laisse orphelines deux filles, Elodie (18 ans) et Anaïs (13 ans) et un veuf, son époux Alain, artisan boulanger. Mais si l’assassin est celui qui a porté les coups et endeuillé et brisé à vie toute une famille, le plus coupable moralement et politiquement dans cette affaire, ce sont les pouvoirs publics qui organisent depuis un demi-siècle environ l’invasion de notre pays par des masses allogènes et inassimilables. Les vrais coupables, ce sont les gouvernements et les associations dites antiracistes qui diabolisent, qui poursuivent en justice les patriotes, nationaux et nationalistes qui s’opposent à cette destruction méthodique et programmée de notre pays et de notre peuple et qui refusent de se taire et de courber l’échine devant cette infamie.  

Les coupables, ce sont ceux qui, comme la LICRA et consorts, exigent l’ouverture totale des frontières, condamnent toute politique de régulation et a fortiori d’inversion des flux migratoires, veulent ouvrir le pays à des millions de migrants, pour la plupart mahométans, et qui, en même temps, de manière diabolique, provoquent ces mêmes immigrés musulmans dont ils favorisent l’accueil et l’installation chez nous, en se revendiquant bruyamment Charlie, en exigeant la republication des caricatures de Mahomet, en ordonnant qu’elles soient montrées dans toutes les écoles au risque évident d’attiser les haines, les rancœurs et les fanatismes. Car précisément ce Jamel G., au départ pas spécialement engagé sur le plan religieux, a été radicalisé à partir de l’automne 2020 au moment où ont été republiées et à nouveau médiatisées les caricatures de Mahomet montré nu, les fesses à l’air, l’appareil génital exhibé, de manière à offenser de manière directe, et donc à radicaliser contre la France et les Français, des musulmans qui sont désormais des millions dans notre pays.

Sauf à être naïf et aveugle, il est donc évident qu’il y a une volonté au plus haut niveau de conduire à la guerre civile et au chaos. Cette vérité est certes difficile à croire, tellement elle est effrayante, elle est pourtant incontestable : les différents gouvernements successifs, les institutions actuelles travaillent activement à notre destruction, tant physique que mentale, tant culturelle que spirituelle, tant biologique que morale. L’Etat profond promeut l’ouverture du pays aux migrants, mais il veut que chacun de nous devienne un migrant dans son propre corps et dans sa tête ; un être qui peut sans cesse se transformer, se réinventer, changer, qui n’est ni homme ni femme, ni blanc ni noir, ni défini sexuellement, ni ethniquement, ni religieusement. 

Nous vivons l’époque effrayante de la disparition des frontières physiques mais aussi morales. Ce n’est pas un hasard si les sectateurs de l’ouverture totale des frontières sont aussi les militants du lobby LGBT, un acronyme qui chaque année s’enrichit, si j’ose dire, d’une lettre supplémentaire. N’existe-t-il pas une institution gouvernementale officielle qui s’appelle la DILCRAH : la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT ? C’est clair, le pouvoir est notre ennemi, travaille à notre ruine.

Comme toujours en pareil cas l’on a droit au discours martial des dirigeants qui affirment péremptoirement, le menton en avant, qu’ils n’acceptent pas ce genre d’actes barbares, qu’ils lutteront de toutes leurs forces contre le terrorisme islamiste (qu’ils alimentent et promeuvent en réalité de toutes les façons par leur politique de submersion migratoire et de subversion pro-Charlie), que les fanatiques ne passeront pas, que jamais ils n’accepteront la répétition de telles tragédies, etc. Ce sont des menteurs et des hypocrites car rien n’a été fait, rien n’est fait et rien ne le sera pour empêcher la multiplication de ces attaques ignobles. Il n’est même pas question d’immigration zéro, encore moins de réémigration. Aucun parti politique ayant pignon sur vue ne propose aujourd’hui de telles mesures pourtant de bon sens. Cela en dit long sur la gravité de la situation. Aucun ne propose non plus d’en finir avec le torchon Charlie et ses provocations infâmes contre tous les croyants et qui agissent comme un chiffon rouge, de rééquilibrer notre politique au Proche Orient conformément à la vérité et à la justice, de ne pas participer à des actions extérieures dans lesquelles nous n’avons rien à faire, de rétablir immédiatement des frontières réelles, d’inverser les flux migratoires et de couper toutes les pompes aspirantes qui favorisent l’immigration de masse.

En réalité, le pouvoir n’est pas mécontent de ce genre d’attentats. Et on peut toujours se demander si, au moins pour certains d’entre eux, ils ne les laissent pas faire. Car ces actions barbares engendrent une peur panique au sein de la population qu’il est alors plus facile de manipuler et de châtrer. En réduisant ses libertés, en prétextant que c’est nécessaire pour sa sécurité, laquelle n’est pourtant nullement assurée. On l’avait vu aux Etats-Unis avec le Patriot Act  après le 11 septembre 2001. On le voit chez nous avec l’empilement des législations et dispositifs liberticides. Le terrorisme islamique, comme ladite pandémie covidesque, comme la répression policière au moment des gilets jaunes, sont des moyens massifs d’apeurer le citoyen et de le tenir en laisse, de réduire considérablement toutes ses libertés. Comme le note Alain Soral dans la grande interview qu’il nous accorde en pages centrales de ce numéro « pour faire tenir tranquille et terroriser le natif paupérisé, le pouvoir dispose désormais du flash-ball de la police et du couteau du migrant ». Ceux qui nous gouvernent, ou plutôt nous oppriment, sont nos pires ennemis. Et les vrais gouvernants ne sont pas ceux qui apparaissent au-devant de la scène. Ils sont plutôt à chercher au CRIF, au Congrès juif mondial, à la LICRA, à l’AIPAC et au B’nai B’rith, bref chez ce lobby « influent et nocif » dont l’Exécutif est le docile et servile exécutant.

Jérôme BOURBON, RIVAROL.

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Billet hebdomadaire

Alain SORAL : “Nous vivons l’époque de la surveillance renforcée et de l’abrutissement de masse”

Alain Soral est un polémiste trop connu pour que nous ayons besoin de le présenter à nos lecteurs. Il vient de publier aux Editions Kontre Kulture Comprendre l’Epoque, une suite philosophique à son maître ouvrage Comprendre l’Empire. Il y explore les chemins de l’égalité, ses réalisations, mais également ses impasses et ses mensonges.

Dans ce long et passionnant entretien, l’auteur évoquera bien sûr ce qu’il présente comme son « autobiographie du concept » ; il parlera aussi de combat politique et de rapports de pouvoir, de race et de religion, du « grand reset » et du destin de la France.

RIVAROL : Commençons par ce qui vise à vous faire taire : où en sont vos persécutions ?

Alain SORAL : En plus des visibles et constants procès à la dix-septième, les persécutions les plus vicieuses en régime bourgeois sont certainement les persécutions fiscales. Le fisc est le premier bras armé de l’État, celui qui dispose des plus grands pouvoirs de police… 

Sa vie durant, Jean-Marie Le Pen a été persécuté par le fisc, et plus particulièrement aux moments des élections ! Dans la continuité et dans la logique, Dieudonné et moi subissons les mêmes persécutions ! Et en plus de coûter de l’argent, ces persécutions injustes demandent d’y consacrer beaucoup d’énergie et de temps, et c’est encore des frais de procédures, d’avocats… Le prix à payer malheureusement et le marqueur du sérieux de l’opposition politique. Mélenchon en a fait la brève expérience pour avoir voulu s’émanciper, un moment, de sa tutelle maçonnique et tenter une fugace aventure populiste. Pendant ce temps, les très gros comme l’ex-président Sarkozy, pris dans l’affaire Bygmalion, s’en sortent finalement sans dommages… 

R. : Et puis il y a l’hostilité et la mauvaise foi des media… 

A. S. : Aussi. On peut le vérifier avec la récente affaire Mia où, par amalgame, les opposants comme moi se sont vus qualifier de complices de rapts d’enfants ! J’y ai eu droit aujourd’hui même sur la 5 ! Et inutile de compter sur un quelconque droit de réponse, vestige des temps anciens. Une chutzpah médiatique, énorme et systématique, qui produit forcément sur l’être moral un effet de sidération et un sentiment d’abattement… c’est d’ailleurs sa fonction.

R. : Vous menez désormais une vie d’exilé à Lausanne… 

A. S. : Jouissant de la double nationalité franco-suisse, au regard de la loi suisse, je ne suis ni un réfugié ni un résident comme monsieur Drahi, mais un Suisse dans son pays ! Détail très important au moment où divers services français font des pieds et des mains pour me convoquer à des fins d’interrogatoires… car la Suisse n’extrade pas ses ressortissants. Le dernier policier en date, pour tenter de me faire revenir, m’a même donné sa parole que je sortirai libre de son bureau ! Libre de son bureau peut-être, mais pas du bâtiment ! La dernière fois que j’ai mis les pieds en France, j’ai été arrêté dans la rue par 4 policiers pour atteinte à la sureté de l’État, excusez du peu ! Et après 48 heures de garde à vue, le parquet a demandé mon maintien en détention. C’est vraiment parce que Dupond-Moretti — avocat des pédophiles, des terroristes et des voyous — est particulièrement détesté par les juges du siège que ça n’a pas suivi ! Sinon je serais encore au trou. Je n’ai pas moins de 6 années de condamnations à de la prison plus ou moins ferme sur le dos. Le pauvre Hervé Ryssen n’a pas eu ma chance, je profite de cet aparté pour le saluer chaleureusement.

R. : Ce qui vous met assez loin de l’opposition contrôlée !

A. S. : Je remarque que tandis qu’on m’arrête, moi, pour des vidéos d’analyses politiques — analyses diffusées sur YouTube qui flirtaient souvent avec le million de vues et qui ont fini par me valoir mon bannissement de cette plateforme pour « non-respect des valeurs de la communauté » sans qu’on sache très bien de quelles valeurs et de quelle communauté il s’agit, même si j’ai ma petite idée ! —, tandis qu’on m’arrête pour atteinte à la sûreté de l’État, un Philippe de Villiers appelle ouvertement à l’insurrection en couverture de Valeurs Actuelles et le petit Branco nous sort un manuel du coup d’État épais comme le bottin, sans rencontrer ni l’un ni l’autre aucun problème ! C’est à ce genre de critère qu’on peut mesurer le niveau d’escroquerie de ces faux opposants ! Un deux poids, deux mesures qui devrait sauter aux yeux des analystes. Mais nous sommes dans une période d’effondrement du sens et de la morale qui n’est pas sans rappeler la fin du tsarisme ou de la république de Weimar. Une déliquescence qui est peut-être le prélude à des changements brutaux et un signe d’espoir ? Comme disait Hegel, la chouette de Minerve ne s’envole qu’au crépuscule, attendons… 

R. : Pour l’heure, les peuples semblent efficacement tenus en esclavage et la « Révolte des nations » n’a pas trouvé son catalyseur… 

A. S. : Dans mon livre Comprendre l’empire sous-titré « demain la gouvernance globale ou la révolte des nations », je posais cette alternative. Aujourd’hui, soit dix ans après, il semble que l’oligarchie a momentanément répondu à cette question par un troisième terme, soit, sous l’intitulé du « Grand reset », une démondialisation opérée par les mondialistes eux-mêmes, mais qui ne passe surtout pas par le retour à la souveraineté des nations… Tout fonctionne en effet comme si la crise sanitaire, tout comme le réchauffement climatique, permettait surtout de purger le Marché saturé. Soit les effets d’ordinaire dévolus aux guerres mondiales sans recourir à la guerre. Avec le recul et le sens de la synthèse, on peut dire que le Covid est la réponse du tout-puissant Marché aux taux d’intérêts négatifs ! Avec l’ampleur de la casse économique opérée, il semble que les taux repassent au positif, on devrait logiquement déconfiner… Mais ce serait oublier le rôle que joue aussi le Covid sur le plan social et politique, avec l’enterrement des gilets jaunes et le sabotage de la réélection de Trump. A bien analyser, ses bénéfices économiques, politiques et sociaux vont très au-delà des simples profits du Big Pharma ! 

Autre remarque, tout le débat politico-économique de ces 40 dernières années tourne autour de l’abolition des frontières, synonyme de progrès. Or avec le Covid, l’oligarchie elle-même a rétabli les frontières, entravé la circulation des êtres et des marchandises (mais sans doute pas des capitaux qui ont valsé comme jamais !) Une variable d’ajustement à laquelle l’oligarchie avait toujours refusé de recourir, au nom de la sacro-sainte liberté du Marché ! Mais là, grâce au Covid, cette démondialisation n’est plus une décision économique, mais de l’ordre de la nécessité sanitaire. Selon Jacques Attali, souvenons-nous que nous devions désormais considérer les nations comme des hôtels, mais là, d’un coup, les Attali décident que les hôtels sont momentanément fermés !

R. : Pour autant, l’immigration de masse, y compris clandestine, ne fait que croître en Europe !

A. S. : Le migrant, lui, n’ayant pas vraiment d’identité légale sur le territoire européen, n’est pas concerné par ces mesures de police. Et même si, il a alors droit au statut de « réfugié climatique » ! Quand c’est nécessaire, le Carbone vient nuancer le Covid ! La démondialisation économique et sociale, habillée d’écologie décroissante, ne doit pas contrarier le plan Kalergi. Pour l’Européen ce sera passeport vaccinal Et métissage ! La surveillance renforcée, pour être acceptée durablement, doit s’accompagner de l’abrutissement de masse. Et par le métissage, on crée des luttes horizontales entre immigrés et natifs dans un premier temps — c’est notoirement le rôle de Zemmour de l’activer au nom de la lutte contre l’Islam. Puis, dans un second temps, la lutte est intériorisée, non plus à l’intérieur du corps social, mais à l’intérieur même du corps tout court, biologique. Et vous voilà par la naissance, à la fois noir et blanc, de souche et migrant, migrant dans votre propre corps, soit pour l’immense majorité un paumé, un violent, un dépressif… Voilà pourquoi l’idéologie dominante fait une telle apologie du métissage, Il suffit de regarder toutes ces publicités qui vous présentent systématiquement des couples racialement mixtes pour vendre de la banque ou des produits laitiers… Un métissage qui nous a d’abord été présenté comme un produit d’élite par l’avant-garde culturelle : c’est Les demoiselles d’Avignon de Picasso avec de l’art nègre pour régénérer la peinture occidentale, puis c’est le jazz, produit d’élite aussi, pour arriver à Yannick Noah gagnant Roland-Garros et enfin au Rap, où il n’est plus question d’un apport marginal extérieur, mais d’une injonction à l’abrutissement obligatoire, sous peine d’être condamné pour racisme ! 

R. : N’assistons-nous pas en Occident au retour d’une problématique authentiquement raciale portée par la vague Black Lives Matter ? […] (Lire la suite)

Propos recueillis par Thierry THODINOR.

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Comprendre l’Epoque. Pourquoi l’Egalité, 212 pages, Kontre Kulture, 2021, 15,50 euros. A commander sur kontrekulture.com ou à acheter dans toutes les bonnes librairies.